Mort de Salvatore Samperi
C'est avec tristesse que nous apprenons le décès du réalisateur italien Salvatore Samperi le 4 mars 2009. Né en 1944, Salvatore abandonne assez tôt ses études pour entrer dans le mouvement contestataire soixante-huitard. C'est de cette période qu'il puisera un de ses thèmes favoris qui caractérisera sa filmographie: l'anticonformisme et la caricature anti-bourgeoise.
Grand admirateur de Marco Bellochio, Salvatore tournera en 1968 avec peu de moyens son premier long métrage, Grazie Zia / Merci ma tante / Merci Lea avec Lisa Gastoni qui à cette occasion décroche la Targa d'ora au prix David Di Donatello. Le film conte la relation psycho-incestueuse d'une tante pour son jeune neveu incarné par Lou Castel.
Grazie zia représente parfaitement ce que sera le cinéma de Samperi. On y trouve en effet deux de ses principales composantes: une vision très amère de la société démo-chrétienne et les relations impossibles, les amours morbides qui mènent inéluctablement au drame, une des bases d'un certain cinéma érotique transalpin qui allait prendre son envol dès le début des années 70.
Suivront donc des oeuvres telles que le douloureux Cuore di mamma en 1969 mais Samperi obtiendra son plus gros succès en 1973 avec Malizia qui lancera définitivement la carrière de Laura Antonelli et en fera un véritable sex symbol. Salvatore tournera d'ailleurs plusieurs films avec la star dont Péché véniel et le médiocre Rosa chaste et pure sans oublier la suite qu'il donnera 26 ans plus tard à Malizia, Malizia 2000, qui brisera à jamais non seulement la vie de la star, défigurée à vie suite à une opération de chirurgie esthétique ratée qu'avaient exigé les producteurs afin de rendre à Laura sa beauté passée, mais mettra aussi un arrêt brusque à la carrière de Samperi déjà en perte de vitesse depuis quelques années.
N'ayant jamais bénéficié de moyens énormes, Salvatore n'a pas réellement pu prouver tout son talent de réalisateur, se cantonnant souvent à un érotisme plutôt sage et guère révolutionnaire souvent léger malgré les sujets abordés. Parmi les oeuvres marquantes de sa carrière, on mentionnera le curieux et morbide thriller Uccidete il vitello grasso e arrostitelo, Scandalo avec Lisa Gastoni, Andrea Ferreol et Franco Nero mais l'amateur de sujets plutôt scabreux retiendra en priorité le sulfureux Nenè qu'il tournera en 1977 avec Eleonora Fani et Paola Senatore qui aborde un sujet délicat: la sexualité enfantine à travers un garçonnet de huit ans qui tombe amoureux de son adolescente et dévergondée cousine Nenè ce qui lentement le conduira à la folie.
Il récidive en 1979 avec le curieux Ernesto, histoire d'un adolescent découvrant son homosexualité avec un docker puis son hétérosexualité avec une putain avant de rencontrer un adolescent de son age avec qui il vivra pleinement sa vie homosexuelle jusque ce qu'il tombe amoureux de sa soeur jumelle.
Par la suite, Salvatore se contentera d'aligner régulièrement quelques oeuvrettes érotiques sans grande importance abordant ainsi le difficile virage des années 80. On citera entre autres le gentillet et musical Vai alla grande ou La Bonne et son érotisme papier glacé. On n'évitera par contre de parler de ses comédies, Sturmtruppen et L'amour en première classe, qui peuvent être considérées parmi les pires que le genre ait connu.
Peu avant sa mort, il s'était mis à la réalisation de films pour la télévision italienne. Salvatore Samperi restera pour l'amateur d'un certain cinéma italien un réalisateur qui sut aborder des thèmes souvent difficiles sans jamais avoir pu vraiment les développer comme ils auraient du l'être, faute de moyens et peut être de ce savoir-faire qui donne toute l'intensité d'une oeuvre. Il n'en restera pas moins un nom lié à une toute époque du cinéma érotique quelque peu enveloppé d'une aura un rien sulfureuse, un nom indissociable d'une certaine époque.
Grand admirateur de Marco Bellochio, Salvatore tournera en 1968 avec peu de moyens son premier long métrage, Grazie Zia / Merci ma tante / Merci Lea avec Lisa Gastoni qui à cette occasion décroche la Targa d'ora au prix David Di Donatello. Le film conte la relation psycho-incestueuse d'une tante pour son jeune neveu incarné par Lou Castel.
Grazie zia représente parfaitement ce que sera le cinéma de Samperi. On y trouve en effet deux de ses principales composantes: une vision très amère de la société démo-chrétienne et les relations impossibles, les amours morbides qui mènent inéluctablement au drame, une des bases d'un certain cinéma érotique transalpin qui allait prendre son envol dès le début des années 70.
Suivront donc des oeuvres telles que le douloureux Cuore di mamma en 1969 mais Samperi obtiendra son plus gros succès en 1973 avec Malizia qui lancera définitivement la carrière de Laura Antonelli et en fera un véritable sex symbol. Salvatore tournera d'ailleurs plusieurs films avec la star dont Péché véniel et le médiocre Rosa chaste et pure sans oublier la suite qu'il donnera 26 ans plus tard à Malizia, Malizia 2000, qui brisera à jamais non seulement la vie de la star, défigurée à vie suite à une opération de chirurgie esthétique ratée qu'avaient exigé les producteurs afin de rendre à Laura sa beauté passée, mais mettra aussi un arrêt brusque à la carrière de Samperi déjà en perte de vitesse depuis quelques années.
N'ayant jamais bénéficié de moyens énormes, Salvatore n'a pas réellement pu prouver tout son talent de réalisateur, se cantonnant souvent à un érotisme plutôt sage et guère révolutionnaire souvent léger malgré les sujets abordés. Parmi les oeuvres marquantes de sa carrière, on mentionnera le curieux et morbide thriller Uccidete il vitello grasso e arrostitelo, Scandalo avec Lisa Gastoni, Andrea Ferreol et Franco Nero mais l'amateur de sujets plutôt scabreux retiendra en priorité le sulfureux Nenè qu'il tournera en 1977 avec Eleonora Fani et Paola Senatore qui aborde un sujet délicat: la sexualité enfantine à travers un garçonnet de huit ans qui tombe amoureux de son adolescente et dévergondée cousine Nenè ce qui lentement le conduira à la folie.
Il récidive en 1979 avec le curieux Ernesto, histoire d'un adolescent découvrant son homosexualité avec un docker puis son hétérosexualité avec une putain avant de rencontrer un adolescent de son age avec qui il vivra pleinement sa vie homosexuelle jusque ce qu'il tombe amoureux de sa soeur jumelle.
Par la suite, Salvatore se contentera d'aligner régulièrement quelques oeuvrettes érotiques sans grande importance abordant ainsi le difficile virage des années 80. On citera entre autres le gentillet et musical Vai alla grande ou La Bonne et son érotisme papier glacé. On n'évitera par contre de parler de ses comédies, Sturmtruppen et L'amour en première classe, qui peuvent être considérées parmi les pires que le genre ait connu.
Peu avant sa mort, il s'était mis à la réalisation de films pour la télévision italienne. Salvatore Samperi restera pour l'amateur d'un certain cinéma italien un réalisateur qui sut aborder des thèmes souvent difficiles sans jamais avoir pu vraiment les développer comme ils auraient du l'être, faute de moyens et peut être de ce savoir-faire qui donne toute l'intensité d'une oeuvre. Il n'en restera pas moins un nom lié à une toute époque du cinéma érotique quelque peu enveloppé d'une aura un rien sulfureuse, un nom indissociable d'une certaine époque.