Maniaco Deprebis - Les courts et moyens métrages2024-03-28T20:34:24+01:00Eric Dravenurn:md5:a3b51222668af412cc640313aa19b5f8DotclearThe sex garageurn:md5:657d88d1f527803492312c9bd37385cb2016-12-01T21:44:00+01:002016-12-01T21:44:00+01:00Éric DravenLes courts et moyens métrages<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Divers/No_poster_available.jpg" alt="No_poster_available.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="No_poster_available.jpg, mar. 2012" /><br />
Autres titres:<br />
Real: Fred Halsted<br />
Année: 1972<br />
Origine: USA<br />
Genre: X<br />
Durée: 35mn<br />
Acteurs: Jim Frost, Rick Coates, Joseph yales, Fred Halsted, Eve Orlon... <br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Un jeune mécano fait l'amour à une hippie dans son garage. Un yuppie vient faire huiler sa voiture. La jeune femme, devenue indésirable, s'enfuit. Les deux garçons, désormais seuls, s'adonnent aux plaisirs masculins. Arrive un très séduisant biker aux cheveux longs. Ils les observe puis, excité, les rejoint. Il font du yuppie leur esclave sexuel et satisfont ainsi leur pulsions déviantes. Las, le biker rejoint sa rutilante moto et lui fait l'amour jusqu'à l'orgasme, explosif, métallique...</p> <p>Pionnier avec <strong>Wakefield Poole</strong> du film pornographique homosexuel américain, l'ex-diplômé en botanique <strong>Fred Halsted</strong> tournait son premier film en 1972, <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2015/02/10/L.A-plays-itself">L.A plays with itself</a></ins></strong>, une oeuvre étonnante aux prétentions artistiques à la limite de l'expérimental. Cette technique alors très à la mode était surtout un excellent moyen de se faire plus facilement accepter par un vaste public. Bon nombre de réalisateurs y eurent recours, de <strong>Poole</strong> à <strong>James Bidgood</strong> en passant par <strong>Damiano</strong>. <strong><ins>L.A plays itself</ins></strong> fait surtout figure à part dans le monde du X gay puisqu'il fut le seul et unique film pornographique à entrer au musée des Arts modernes de <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex.jpg" alt="sex.jpg" title="sex.jpg, déc. 2016" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_2.jpg" alt="sex_2.jpg" title="sex_2.jpg, déc. 2016" /><br />
New York. <strong>Halsted</strong> en deux segments y dépeignait deux visions de la sexualité masculine dans la première ville homosexuelle d'Amérique, Los Angeles, deux tableaux radicalement opposés en parfaite adéquation avec le lieu où ils furent tournés. Le premier, pastoral, solaire, est une ode au sexe et à la nature, un poème où les corps font partie intégrante de ce cadre champêtre. Le second est plus brutal, violent, sombre. Il nous plonge dans une autre jungle, en béton cette fois, afin d'illustrer tout un pan d'une culture underground vouée aux pratiques sadomasochistes extrêmes et autres <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/08/76-erotisme-et-deviances-sexuelles-a-l-ecran">déviations sexuelles</a></strong> qui peuvent conduire à la mort. Morbide, cette deuxième histoire n'est jamais que le reflet d'une violence urbaine <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_4.jpg" alt="sex_4.jpg" title="sex_4.jpg, déc. 2016" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_3.jpg" alt="sex_3.jpg" title="sex_3.jpg, déc. 2016" /><br />
quotidienne où se mêlent psychopathes et débordements sexuels en tout genre.<br />
Second opus du cinéaste, <strong><ins>The sex garage</ins></strong> tourné la même année fut en fait conçu pour être projeté en guise de prologue à <strong><ins>L.A plays itself</ins></strong> dans les salles où il passait. Au fil du temps, ce court-métrage de 35 petites minutes fut indissociable du film et joué à chacune de ses projections. <strong><ins>The sex garage</ins></strong> pourrait très bien être considéré comme le troisième tableau du <strong><ins>L.A plays itself</ins></strong> puisqu'il s'agit ni plus ni moins que d'une nouvelle face de l'homosexualité découpée en deux histoires qui se passent dans un lieu unique, un garage.<br />
Un jeune garagiste fait l'amour à sa partenaire dans une voiture puis à terre tandis qu'un <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_6.jpg" alt="sex_6.jpg" title="sex_6.jpg, déc. 2016" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_5.jpg" alt="sex_5.jpg" title="sex_5.jpg, déc. 2016" /><br />
yuppie au torse velu se masturbe sous sa douche, le corps couvert de savon. Les mouvements réguliers de son poignet se mêlent aux images du va-et-vient des amants enlacés jusqu'à atteindre ensemble l'extase, quelques rapides plans sur une note manuscrite et quelques dollars qui rappellent au yuppie qu'il doit amener sa voiture au garage afin de la faire huiler. Lorsqu'il arrive, la jeune femme s'enfuit. Le yuppie semble médusé par la beauté du garagiste nu qui s'avance, arrogant, fier, vers lui. Il ne tarde pas à tomber à ses genoux prêt à le sucer, à être sa chose. Arrive un tout aussi séduisant motard aux cheveux longs, l'air christique. Il se joint à eux et très vite le jeune yuppie devient leur <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_8.jpg" alt="sex_8.jpg" title="sex_8.jpg, déc. 2016" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_7.jpg" alt="sex_7.jpg" title="sex_7.jpg, déc. 2016" /><br />
esclave sexuel, une partie de dominant-dominé qui semble pourtant assez vite lasser le motard qui les abandonne pour caresser, lécher, faire l'amour à sa moto, mettre son sexe raide dans le tuyau d'échappement, pénétrer fiévreusement son terrible engin et atteindre la jouissance ultime.<br />
Ce deuxième film est tout aussi déconcertant que pouvaient l'être <strong><ins>L.A plays itself</ins></strong> et <strong><ins>Sextool</ins></strong>. <strong>Halsted</strong> fidèle à cette esthétique expérimentale teintée de lyrisme voire de surréalisme qu'il mêle à la pornographie la plus extrême livre une fois de plus une oeuvre brute de décoffrage qui a pour originalité de mettre en scène une des toutes premières séquences de bisexualité <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_10.jpg" alt="sex_10.jpg" title="sex_10.jpg, déc. 2016" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_9.jpg" alt="sex_9.jpg" title="sex_9.jpg, déc. 2016" /><br />
de l'histoire du cinéma gay américain. Le film s'ouvre en effet sur les ébats d'une hippie qui fait une fellation gourmande au jeune mécanicien avant de lui faire l'amour à même le sol. Comme pour son premier film <strong>Halsted</strong> alterne et superpose les plans de deux actions différentes rythmées par deux musiques distinctes, celle de son garagiste en pleine action sur le morceau soul When tomorrow comes et celle du yuppie qui se savonne et se masturbe sous la douche sur une douce transcription tout au piano de Jesu joy of a man's desiring. Cette alternance forme un ensemble parfait, beau et lyrique à la fois. On y retrouve un peu la gaieté du premier tableau de <strong><ins>L.A plays with itself</ins></strong>. La caméra traine, s'égare sur <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_11.jpg" alt="sex_11.jpg" title="sex_11.jpg, déc. 2016" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_12.jpg" alt="sex_12.jpg" title="sex_12.jpg, déc. 2016" /><br />
les corps, insiste sur l'eau qui ruisselle sur le torse du yuppie tout en faisant découvrir le décor au spectateur, des dollars, des notes, des calendriers de filles nues, des magazines X hétéros, toute l'armada du petit garagiste hétérosexuel de base qui du fond de l'atelier se donnait jadis du plaisir. Ce plaisir est celui que le séduisant mécanicien prend à se faire sucer puis en pénétrant sa compagne, le même que prend le yuppie sous sa douche.<br />
Son arrivée au garage va changer la donne. La jeune femme s'enfuit, effrayée, sentant très bien que sa présence est devenue indésirable dans cet univers d'hommes. Comme hypnotisé par ce splendide hippie nu immobile sur un pneu, telle une splendide statue <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_13.jpg" alt="sex_13.jpg" title="sex_13.jpg, déc. 2016" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_15.jpg" alt="sex_15.jpg" title="sex_15.jpg, déc. 2016" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_14.jpg" alt="sex_14.jpg" title="sex_14.jpg, déc. 2016" /><br />
grecque sur son socle, le yuppie s'approche de lui, commence à le vénérer puis à lui lécher les pieds et le sucer au son d'une musique sinistre. Arrive un biker, cheveux longs, blouson en cuir, bottes et jeans, lunettes de soleil, un slip blanc qui ne semble jamais avoir été lavé tant il parait sale en opposition à la propreté presque virginale du yuppie sous sa douche. <br />
Dans un premier temps il les regarde puis il s'approche. Commence alors une partie à trois, plus brute, plus violente. Comme pour <strong><ins>L.A plays itself</ins></strong> on retrouve ce renversement de situation. Du plaisir solaire on passe à une excitation beaucoup plus extrême où le yuppie devient l'esclave de ses deux partenaires au cours d'une partie de sexe crasse. Après avoir <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_17.jpg" alt="sex_17.jpg" title="sex_17.jpg, déc. 2016" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_18.jpg" alt="sex_18.jpg" title="sex_18.jpg, déc. 2016" /><br />
revêtu la petite culotte oubliée par la jeune hippie, transformé pour l'occasion en petite "salope", le yuppie est sodomisé par le biker tandis que le garagiste le piétine et lui plonge la tête dans la cuvette des toilettes. Accompagnée d'une partition musicale synthétique faite de sons distordus, assourdissants, la séquence montée de manière frénétique, hallucinatoire, se présente comme une sorte de kaléidoscope malsain, inquiétant, un cauchemar triolique dont une toute une série de photos de femmes d'une autre époque sont témoins qui se terminera en apothéose lorsque, fatigué de ce jeu dans lequel il ne semble plus prendre goût, le biker rejoindra sa moto pour lui faire l'amour. L'engin rutilant devient un protagoniste <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_20.jpg" alt="sex_20.jpg" title="sex_20.jpg, déc. 2016" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_19.jpg" alt="sex_19.jpg" title="sex_19.jpg, déc. 2016" /><br />
à part entière, une sorte de partenaire d'huile et de métal qu'il lèche et caresse avec tendresse tout en se masturbant. Aux pieds du yuppie et à son sexe, il leur préfère guidon et pédales, à sa peau le cuir doux et froid. Cette ultime histoire se terminera sur un coït mécanique explosif lorsque le biker, au bord de l'extase, pénétrera le tuyau d'échappement étincelant dans un va-et-vient fébrile avant de finir par éjaculer sur le cuir de la selle et l'enduire de son sperme qui se mélange à la graisse et à l'huile. Les trois hommes quittent ensuite le garage au son du Jesu joy of a man's desiring.<br />
<strong><ins>The sex garage</ins></strong> est en tout sens dans la parfaite continuité de <strong><ins>L.A plays itself</ins></strong>, un travail tout <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_21.jpg" alt="sex_21.jpg" title="sex_21.jpg, déc. 2016" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_22.jpg" alt="sex_22.jpg" title="sex_22.jpg, déc. 2016" /><br />
à fait représentatif de l'univers de <strong>Halsted</strong> qui trouvera son apogée l'année suivante avec <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2015/03/24/Sextool">Sextool</a></ins></strong>. <strong><ins>The sex garage</ins></strong> pourrait tout simplement être le prolongement du deuxième tableau de <strong><ins>L.A plays itself</ins></strong>. Après la face lumineuse, joyeuse, du sexe au naturel <strong>Halsted</strong> explore une fois de plus à sa façon les méandres d'une sexualité masculine beaucoup plus sombre, plus perverse, la face déviante de l'homme qui après avoir connu quasiment tous les débordements sexuels avec ses pairs se tournera vers la machine pour des plaisirs interdits inédits et novateurs. Pathétique certes, triste, mais n'est ce pas là une forme d'aboutissement logique, si radicale soit elle, à cette lassitude.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_24.jpg" alt="sex_24.jpg" title="sex_24.jpg, déc. 2016" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_23.jpg" alt="sex_23.jpg" title="sex_23.jpg, déc. 2016" /><br />
Etrange, dérangeant, paroxysmique, <strong><ins>The sex garage</ins></strong>, petit chef d'oeuvre artistique parmi les chefs d'oeuvres d'un cinéma masculin pré-condom, l'ère bénie où les hommes qui aiment les hommes n'avaient bien heureusement pas encore recours au plastique, devrait d'une part réjouir tous les invétérés de cette époque magique que furent les années 70, les amoureux de cheveux longs qui flottent aux épaules, ces visages christiques sur jeans moule-sexe, de cette décennie capillaire où la beauté de l'homme fut à son apogée. D'autre part il devrait ravir tous les adorateurs de plaisirs crasses, ceux qui aux senteurs de rose préfèrent le sexe viril et trouvent l'extase dans le creux d'un slip sale dans des toilettes de <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_26.jpg" alt="sex_26.jpg" title="sex_26.jpg, déc. 2016" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_25.jpg" alt="sex_25.jpg" title="sex_25.jpg, déc. 2016" /><br />
fonction... ou le sexe mâle dans toute sa déviante splendeur.<br />
Quant aux acteurs le réalisateur ne fait que reprendre une partie du casting de son premier film. On y retrouve le blond <strong>Jim Frost</strong>, l'auto-stoppeur de <strong><ins>L.A</ins></strong>, <strong>Joseph Yales</strong>, le petit ami et grand amour du cinéaste, <strong>Rick Coates</strong>, le naturiste de <strong><ins>L.A</ins></strong>. Quant à <strong>Halsted</strong>, le jock-strap usagé, il s'octroie le rôle du motard, plus séduisant, plus foudroyant, plus christique que jamais, le charme et la beauté estampillés 70s à leur summum. La hardeuse <strong>Eve Orlon</strong> interprète quant à elle la hippie.<br />
Pour l'anecdote si <strong><ins>The sex garage</ins></strong> fut régulièrement amputé de quelques plans lors de ses projections publiques, il fut surtout le premier film à être à l'origine d'une descente de police dans un cinéma de New-York, la séquence avec la moto, le bike-fucking, ayant été jugée inacceptable et contre-nature. Quelle sottise!<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/sex_garage/sex_27.jpg" alt="sex_27.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="sex_27.jpg, déc. 2016" /></p>Back roomurn:md5:4e7ed3ccdee91802c546faf244f95a242016-01-20T20:48:00+01:002016-01-20T22:21:41+01:00Éric DravenLes courts et moyens métrages<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Affiches/court_metrage/back_room_aff.jpg" alt="back_room_aff.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="back_room_aff.jpg, janv. 2016" /><br />
Autres titres:<br />
Real: Guillem Morales<br />
Année: 2000<br />
Origine: Espagne<br />
Genre:<br />
Durée: 13mn<br />
Acteurs: Juan Jaimez, Oriol Serra, Joan Diez, Ruben Ametlle, Nolo Ortiz, Issac Candalija, Antonio Lozino, Frank Martinez, Joan Morey...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Un jeune homme erre dans les couloirs d'une backroom. Timide il aimerait y rencontrer un quelqu'un avec qui passer un agréable moment mais il n'ose pas prendre les devants. Des hommes se croisent, se dévisagent, font l'amour, se cherchent et s'égarent. Un d'entre eux se donne sauvagement à un autre vite rejoint par un troisième. Le garçon finit par avoir une aventure avec un punk décoloré. Il se rhabille, aurait aimé plus. A la fois frustré et séduit par cette faune anonyme et il se met en quête d'un nouveau partenaire...</p> <p>Premier essai cinématographique de l'espagnol <strong>Guillem Morales</strong>, jeune cinéaste qui se prédestinait au départ à l'histoire de l'art, <strong><ins>Back room</ins></strong> est un court métrage sinistre et excitant sur la vie à la fois étrange et amère des back rooms, parfois appelées dark rooms, ces espaces confinés situés à l'arrière des boites de nuit gay plongés dans une semi obscurité où les hommes désireux de sensations fortes et de sexe sauvage, rapide, errent inlassablement en quête d'un ou plusieurs partenaires. C'est là qu'un jeune garçon qu'on devine novice est venu trouver l'amour, ignorant qu'il n'y trouvera que du sexe et des plaisirs charnels fugaces.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/back_room/back_2.jpg" alt="back_2.jpg" title="back_2.jpg, janv. 2016" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/back_room/back.jpg" alt="back.jpg" title="back.jpg, janv. 2016" /><br />
<strong><ins>Back room</ins></strong> tente avec une incroyable adresse de capturer l'atmosphère si particulière de ces lieux de débauche masculins, de saisir ces moments souvent intenses, bizarres, où se mêlent toute une panoplie de sentiments, de sensations souvent extraordinaires car si différents, coincés entre désir ardent, peur, timidité, frustration et liberté totale des sens. Plongé dans une semi-obscurité aux tonalités verdâtres ou rougeâtres, anonyme, on se perd dans l'illusion, balaie tabous et inhibitions pour laisser parler les corps, objets de fantasmes parfois inavouables qui peut être prendront vie dans les bras d'un inconnu au détour d'un couloir. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/back_room/back_3.jpg" alt="back_3.jpg" title="back_3.jpg, janv. 2016" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/back_room/back_4.jpg" alt="back_4.jpg" title="back_4.jpg, janv. 2016" /><br />
Cinq personnages sont au centre de l'histoire: un jeune débutant plus en quête d'amour que de mâles en rut, un punk très mignon, un blond décoloré en chaleur, le prototype même de la salope et un quinquagénaire frustré qui espère encore intéressé quelqu'un. Autour d'eux d'autres personnages, des silhouettes, des fantômes, des hommes sans visage qui se cherchent, se croisent, se refusent, se trouvent dans les méandres de la back room. Aucun dialogue, aucune parole, on ne parle pas, on ne se parle pas, tout se joue sur un regard, un geste, une invitation, une attirance mais toutes les pensées et réflexions parfois acerbes qui traversent l'esprit lors de ces moments de échasse à l'homme", sont récitées en voix off. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/back_room/back_5.jpg" alt="back_5.jpg" title="back_5.jpg, janv. 2016" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/back_room/back_6.jpg" alt="back_6.jpg" title="back_6.jpg, janv. 2016" /><br />
Chacun trouvera finalement son ou ses partenaires. Le jeune novice se retrouvera dans les griffes du charmant punk qui contrairement à ses attentes ne lui donnera pas l'affection espérée mais en fera son jouet de chair, vite rejoint par le quinquagénaire voyeur qui en profitera pour se glisser entre eux et ainsi satisfaire sa libido, une chance inespérée pour le type même du vieux pervers frustré dont personne ne veut. Il l'abandonnera et le laissera au main du peroxydé en chaleur qui le sodomisera sans ménagement tandis que la lope, déchainée, offrira son corps et son sexe au quinquagénaire. Les étreintes vont se faire de plus en plus violentes, les ébats s'accélèrent, au milieu d'un corridor ou dans une alcôve. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/back_room/back_7.jpg" alt="back_7.jpg" title="back_7.jpg, janv. 2016" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/back_room/back_8.jpg" alt="back_8.jpg" title="back_8.jpg, janv. 2016" /><br />
Masturbation, fellation, sodomie se succèdent à un rythme effréné jusqu'au coït final, véritable éruption volcanique durant laquelle <strong>Morales</strong> filme simultanément ses différents couples en recréant la fureur de l'orgasme, presque bestial, qui se terminera en apothéose, une audacieuse et explosive éjaculation faciale pour l'un, le summum de la douloureuse jouissance anale pour l'autre, les va-et vient, les succions et les coups de reins suivant le rythme puissant et entêtant d'une musique techno assourdissante qui facilite le vertige. Une fois terminé, on se quitte sans un au revoir, soulagé ou encore plus seul (le novice), déjà en quête d'un autre partenaire, objet de désir de nouveaux arrivants, incessant mouvement de <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/back_room/back_10.jpg" alt="back_10.jpg" title="back_10.jpg, janv. 2016" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/back_room/back_9.jpg" alt="back_9.jpg" title="back_9.jpg, janv. 2016" /><br />
foule, ombres qui glissent, se faufilent.<br />
<strong><ins>Back room</ins></strong> est une vision presque documentaire de la vie de ces espaces masculins très spéciaux , des diverses activités qui s'y pratiquent, du désespoir et de la convoitise qu'ils engendrent. <strong>Morales</strong> est parvenu à recréer l'ambiance caractéristique, tout à fait particulière, des back rooms tant et si bien que les émotions, les sensations, en deviennent presque palpables. Il saisit, illustre, parfaitement ce sentiment de confusion qui s'empare de ses occupants, divisés entre hésitation, tentation, ardeur et excitation mais tous régis par une seule envie, celle de sexe. éphémère, rapide ou qui s'éternise jusqu'au bout de la nuit au <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/back_room/back_11.jpg" alt="back_11.jpg" title="back_11.jpg, janv. 2016" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/back_room/back_12.jpg" alt="back_12.jpg" title="back_12.jpg, janv. 2016" /><br />
rythme des corps en sueur qui s'offrent ou se donnent, en duo, trio ou en groupe. Sous le couvert de la nuit tout devient possible, les différences s'estompent, l'imagination fait le reste. L'homme n'est plus qu'une enveloppe charnelle non identifiable, une machine à sexe pour plaisirs à consommer sur place et dure sera la réalité pour celui qui pensait recevoir ne serait qu'une once de sentiment ou créer un quelconque lien.<br />
Réalisé avec brio, tout en pudeur, aucun plan de nudité frontale malheureusement si ce n'est la furtive image d'un sexe jaillissant d'une braguette au passage du petit novice, mais sans pudibonderie, <strong><ins>Back room</ins></strong> qui laisse au final ses scènes les plus crues, est une vision <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/back_room/back_13.jpg" alt="back_13.jpg" title="back_13.jpg, janv. 2016" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/back_room/back_14.jpg" alt="back_14.jpg" title="back_14.jpg, janv. 2016" /><br />
très juste du monde des nuits gay, un court visuellement superbe qui a l'odeur du sexe et de la sueur et dont les scènes puissamment homo-érotiques dans le sens crasse du terme enflammeront par leur réalisme les sens du spectateur ivre de désir. <strong><ins>Back room</ins></strong> est un témoignage réalité de ces arrières-salles des clubs gay qui provoquera le dégout des prudes et autres traditionalistes mais dans lequel les habitués de ces espaces divins non seulement se reconnaitront mais ressentiront également derrière leur écran ces sensations grisantes qu'ils y vivent. Voilà bel et bien une véritable prouesse, un tour de force quasi interactif que <strong>Morales</strong> a réussi haut la main qui valut au film plus d'une trentaine de récompenses fort méritée à travers le monde. <br />
Un bonheur pelliculaire sans faille pour tout adepte de sexe viril brut de décoffrage, à l'image même du Maniaco, qui prouve s'il en était encore besoin toute l'intensité du cinéma gay latino.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/back_room/back_16.jpg" alt="back_16.jpg" title="back_16.jpg, janv. 2016" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/back_room/back_15.jpg" alt="back_15.jpg" title="back_15.jpg, janv. 2016" /></p>Camionerourn:md5:3bdbfb474e0d74c9a222504fa318bf832015-12-30T21:33:00+01:002015-12-30T21:48:49+01:00Éric DravenLes courts et moyens métrages<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Affiches/court_metrage/Camionero.jpg" alt="Camionero.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Camionero.jpg, déc. 2015" /><br />
Autres titres: Truck driver<br />
Real: Sebastian Milo<br />
Année: 2012<br />
Origine: Cuba<br />
Genre: Drame<br />
Durée: 28mn<br />
Acteurs: Reinier Diaz, Hector Medina, Antonio Alonso, Osvaldo Doimeadios, Broselianda Hernandez...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Dans un internat cubain du début des années 70, un étudiant est le souffre douleur de ses camarades. Violences, maltraitances, humiliations, abus en tout genre, c'est ce qu'il doit régulièrement subir sous le regard d'un de ses compagnons, Raidel, qui un jour va oser prendre sa défense...</p> <p>Second court-métrage du jeune réalisateur cubain <strong>Sebastian Milo</strong>, <strong><ins>Camionero</ins></strong> prouve une fois de plus l'intensité du cinéma gay latino et sud américain. Présenté aux Reflets du cinéma ibérique et latino-américain de Villeurbanne afin d'en présenter les différentes saveurs mais également à de nombreux autres festivals à travers le monde, <strong><ins>Camionero</ins></strong> est un véritable coup de poing au visage du spectateur, un uppercut violent qui risque fort de lui laisser un goût profondément amer au fond de la gorge une fois le mot fin tombé.<br />
L'histoire se situe dans le Cuba des années 70. Le système éducatif venait de mettre en <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/camionero/camion_2.jpg" alt="camion_2.jpg" title="camion_2.jpg, déc. 2015" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/camionero/camion.jpg" alt="camion.jpg" title="camion.jpg, déc. 2015" /><br />
place des écoles dans lesquelles les étudiants pré-universitaires partageaient leur temps entre les cours académiques et le travail des champs afin de leur assurer un avenir confortable. Un camion les y emmenait chaque jour et les ramenait le soir. C'est dans une de ces internats que Randy est le souffre douleur de ces camarades. Le film relate les humiliations, les violences souvent inhumaines et les abus dont il est régulièrement victime sous l'oeil impuissant d'un des étudiants, Raidel. Ecoeuré par les traitements qu'il subit et l'indifférence de surveillants et directeurs austères, Raidel décide de se dresser contre les bourreaux de son compagnon de chambrée et de prendre sa défense. Ce geste va se <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/camionero/camion_4.jpg" alt="camion_4.jpg" title="camion_4.jpg, déc. 2015" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/camionero/camion_3.jpg" alt="camion_3.jpg" title="camion_3.jpg, déc. 2015" /><br />
retourner contre lui. Les étudiants menés par Yerandi, leur leader, décident une nuit de le punir, un geste qui se terminera dans un effroyable bain de sang, un incroyable tourbillon de folie meurtrière.<br />
Inauguré par Fidel Castro en 1967, ces écoles où les jeunes pouvaient allier études et travail étaient destinées à faire des enfants des adultes supérieurs, élevés de manière à ce qu'ils travaillent le plus tôt possible, qu'ils connaissent le labeur tout en étudiant dans un contexte qui leur ferait découvrir d'autres valeurs notamment l'amitié et la camaraderie tout en créant une sorte de famille collective. Mais derrière cette image quasi parfaite se cachait cependant <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/camionero/camion_5.jpg" alt="camion_5.jpg" title="camion_5.jpg, déc. 2015" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/camionero/camion_6.jpg" alt="camion_6.jpg" title="camion_6.jpg, déc. 2015" /><br />
une autre réalité, bien plus sombre, celle de la violence et des abus qu'elle dissimulait derrière ses murs dont directeurs et enseignants semblaient en ignorer l'existence du moins en apparence. <strong><ins>Camionero</ins></strong> à travers l'histoire de Randy témoigne de ces violences qui régnaient dans ces écoles qui n'étaient en fait rien d'autre que des camps disciplinaires déguisés.<br />
Terriblement réaliste et cruel, ce premier court de <strong>Milo</strong> est une illustration sans détour, cinglante, douloureuse, de ce beaucoup d'étudiants ont du subir en ces années au nez et à la barbe des proviseurs et du personnel enseignant qui parallèlement inondaient leurs <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/camionero/camion_7.jpg" alt="camion_7.jpg" title="camion_7.jpg, déc. 2015" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/camionero/camion_8.jpg" alt="camion_8.jpg" title="camion_8.jpg, déc. 2015" /><br />
classes de jolis discours politiques et académiques. Rejeté par une partie de ses camarades Randy est une victime aux mains de ses bourreaux, Yerandi et ses amis, qui le torturent sous le l'oeil consentant des autres élèves de l'internat. Dés les premières minutes, Milo instaure une atmosphère aussi glaciale que le carrelage des douches et toilettes communes où il est régulièrement humilié, violé, abusé, battu. Incapable de se défendre, chaque jour un peu plus affaibli, vidé de toute humanité, il envisage le suicide, une envie de plus en plus forte que même le faible soutient de Raidel, témoin muet de tous ses actes abominables, ne pourra faire disparaitre.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/camionero/camion_10.jpg" alt="camion_10.jpg" title="camion_10.jpg, déc. 2015" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/camionero/camion_9.jpg" alt="camion_9.jpg" title="camion_9.jpg, déc. 2015" /><br />
La violence, dégradante, animale, est ici filmée avec un esthétisme rare, aidé par le soin apporté à la photographie et la mise en scène, incisive, directe, implacable. Cet esthétisme ne fait que rendre plus touchante cette effroyable histoire qui témoigne de la cruauté et la bestialité dont peuvent faire preuve des adolescents face aux plus faibles, d'autant plus touchante qu'on a eu tous connu à l'école ou ailleurs un souffre-douleur, si jamais nous ne l'avons pas nous mêmes été.
En l'espace de 30 petites minutes, <strong>Milo</strong> étale tout un éventail de brutalités et d'humiliations qui frappent en plein coeur: coups, orteils brulés, visage recouvert de crachats, douche dorée (Yerandi urine dans la bouche de Randy), excréments <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/camionero/camion_11.jpg" alt="camion_11.jpg" title="camion_11.jpg, déc. 2015" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/camionero/camion_12.jpg" alt="camion_12.jpg" title="camion_12.jpg, déc. 2015" /><br />
déposés dans les chaussures, viol dans les douches (un viol qui bien ironiquement se déroule en même temps que l'un des surveillants fornique avec sa copine)... un lot de réjouissances qui conduiront Raidel à prendre la défense du garçon mais surtout à exalter cette haine envers ces camarades qui n'a fait que croitre. Cette haie explosera la nuit où ils s'en prendront à lui pour le punir, l'occasion pour <strong>Milo</strong> de filmer un véritable carnage d'une sauvagerie surprenante qui conduira au final, dramatique, l'arrestation de Raidel, hébété, en larmes, par la police sous l'oeil du personnel effondré tandis que git le corps de Randy dans son propre sang.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/camionero/camion_14.jpg" alt="camion_14.jpg" title="camion_14.jpg, déc. 2015" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/camionero/camion_13.jpg" alt="camion_13.jpg" title="camion_13.jpg, déc. 2015" /><br />
Derrière la dénonciation de ce système pédagogique, <strong><ins>Camionero</ins></strong> qui rappellera l'excellent <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/12/16/Spelen-of-sterven">To play or to die</a></ins></strong> de <strong>Frank Krom</strong> développe également une forte thématique gay dans l'imagerie qu'il utilise. Si les filles sont présente, <strong>Milo</strong> décrit essentiellement un univers de garçons avec tout ce que cela comporte: dortoirs, douches communes et toilettes, fraternité... tout en mettant en avant une certaine imagerie homo-érotique propre à une certaine fantasmatique. Il filme en effet souvent ces étudiants en slip, torse nu, de manière assez sexuelle et suggestive tout en utilisant quelques déviances "dominant-dominé" qui tendent vers un certain <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/08/76-erotisme-et-deviances-sexuelles-a-l-ecran">sadomasochisme</a></strong> hyper viril: crachat, insultes, pisse... qui devraient sans aucun doute réveiller <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/camionero/camion_16.jpg" alt="camion_16.jpg" title="camion_16.jpg, déc. 2015" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/camionero/camion_15.jpg" alt="camion_15.jpg" title="camion_15.jpg, déc. 2015" /><br />
quelques sentiments interdits fort agréables chez quelques uns d'entre nous.<br />
On mentionnera l'interprétation exceptionnelle de tous les jeunes acteurs, plus particulièrement <strong>Hector Medina</strong>, tout simplement bouleversant tant il vit son rôle de victime et s'y investit, et le séduisant <strong>Reinier Diaz</strong>, dix sept ans alors, implacable bourreau, qui l'année suivante éblouira les écrans dans le puissant <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2015/12/28/La-partida">La partida</a></ins></strong>, une difficile histoire d'amour gay sur fond de misère cubaine.<br />
Magnifique exemple d'un cinéma alternatif cubain, <strong><ins>Camionero</ins></strong> est un court-métrage choc, un véritable coup de poing qui ne laissera personne indifférent et de surcroit plaira aux amateurs d'oeuvres à connotation gay..<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/camionero/camion_17.jpg" alt="camion_17.jpg" title="camion_17.jpg, déc. 2015" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/camionero/camion_18.jpg" alt="camion_18.jpg" title="camion_18.jpg, déc. 2015" /><br />
<br /></p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<iframe class="embedly-embed" src="//cdn.embedly.com/widgets/media.html?url=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DbkAUeiCYsMc&src=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fembed%2FbkAUeiCYsMc %3Ffeature%3Doembed&image=http%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2FbkAUeiCYsMc%2Fhqdefault.jpg&type=text%2Fhtml&schema=youtube" width="450" height="250" scrolling="no" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>
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Dungeon partyurn:md5:a4b02e5e9bf46a6e156b71bddbea260d2015-02-23T17:39:00+00:002015-02-23T17:39:00+00:00Éric DravenLes courts et moyens métrages<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Divers/No_poster_available.jpg" alt="No_poster_available.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="No_poster_available.jpg, Mar 2012" /><br />
Autres titres:<br />
Real: Inconnu<br />
Année: Inconnue<br />
Origine: USA<br />
Genre: Erotique / Comédie<br />
Durée: 25mn<br />
Acteurs: Inconnus<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Quatre jeunes filles et un jeune homme viennent troubler la quiétude d'un sexagénaire nain qui lisait tranquillement son journal dans son salon. Ils frappent à leur porte pour les sermonner mais ils se moquent de lui et l'humilient gentiment. De retour au salon, le vieux nain s'endort. Il rêve qu'il se venge des cinq importuns. Il se voit dans un donjon, les quatre jeunes filles à sa merci, à qui il s'apprête à faire découvrir quelques raffinements sadomasochistes en guise de punition. Très maladroit et malchanceux, rien ne se passe comme il le voudrait, plus souvent victime de ses propres châtiments...</p> <p>Il est parfois des films qui refont surface, exhumés d'un tiroir où ils furent un jour découverts, sommeillant depuis des années, ces oeuvres qui demeurent encore aujourd'hui un véritable mystère et font le régal du cinéphile acharné, sans cesse en quête de trésors perdus. <strong><ins>Dungeon party</ins></strong> fait partie de ces films surgis de nulle part dont on ne sait absolument rien. Il ne possède ni crédit ni générique, rien n'indique ses origines. Tout ce qu'on peut dire c'est qu'il s'agit d'un court métrage américain apparemment tourné au milieu des années 60 si on se fie au look qu'arbore les jeunes filles. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/dungeon_party/dungeon_2.jpg" alt="dungeon_2.jpg" title="dungeon_2.jpg, Feb 2015" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/dungeon_party/dungeon.jpg" alt="dungeon.jpg" title="dungeon.jpg, Feb 2015" /><br />
Réalisé comme au bon vieux temps du cinéma muet, tout en couleur sépia, sans aucun dialogue ni autre accompagnement qu'une simple musique très années 40 ringarde au possible, <strong><ins>Dungeon party</ins></strong> comme son titre l'indique nous plonge au sein d'un donjon dans lequel un nain va punir un groupe de jeunes filles qui l'avaient quelque peu raillé, chatouillé, déshabillé avant qu'elles ne lui brossent les dents de force. Autant dire que ceux que les nains fascinent et font rire seront ici ravis d'autant plus que celui ci est un sexagénaire lubrique à la coupe un peu folle, une sorte d'Einstein de petite taille, un petit tonneau à <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/dungeon_party/dungeon_3.jpg" alt="dungeon_3.jpg" title="dungeon_3.jpg, Feb 2015" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/dungeon_party/dungeon_4.jpg" alt="dungeon_4.jpg" title="dungeon_4.jpg, Feb 2015" /><br />
bretelles déguisé en pirate qui dans un rêve fort humide va tenter de réaliser quelques uns de ses fantasmes sadomasochistes sur quatre belles donzelles un brin coquines et joueuses. D'un nain il ne faut jamais se moquer, en voila une fois de plus la preuve. Loin sont bien entendu les fantaisies sexuelles sadiques de l'incroyable et si jouissif <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2010/07/15/Baby-sitter">Violée par un nain</a></ins></strong> de <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/03/25/8-alberto-cavallone-le-poete-de-l-extreme">Cavallone</a></strong>. Que notre lecteur ne se fasse pas trop d'illusion. on reste ici dans la farce sadomasochiste bon enfant et parfaitement désuète. C'est un petit divertissement totalement inoffensif qui n'ébranlerait pas tout un régiment de bonnes soeurs auquel nous <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/dungeon_party/dungeon_6.jpg" alt="dungeon_6.jpg" title="dungeon_6.jpg, Feb 2015" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/dungeon_party/dungeon_5.jpg" alt="dungeon_5.jpg" title="dungeon_5.jpg, Feb 2015" /><br />
assistons, une blague de potache salace mais amusante qui se transforme vite en un doux cauchemar pour notre nain incapable de faire régner l'ordre et imposer son autorité en tant que Maitre d'autant plus que rien ne fonctionne comme il le voudrait. Il s'apprête à fouetter les jouvencelles, son fouet se prend dans un clou et le fait tomber, il perd son pantalon et se retrouve en caleçon sous les rires de ses prisonnières, il veut marquer le fessier d'une d'entre elles au fer rouge, c'est lui qui se brule, et lorsqu'il s'éloigne quelques instants, elles <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/dungeon_party/.dungeon_7_m.jpg" alt="dungeon_7.jpg" title="dungeon_7.jpg, Feb 2015" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/dungeon_party/dungeon_8.jpg" alt="dungeon_8.jpg" title="dungeon_8.jpg, Feb 2015" /><br />
en profitent pour défaire leurs liens et se vautrer dans les bras du jeune garçon pour lui faire l'amour, provoquant la colère du nabot qui doit avec grande peine mettre fin à l'orgie. Il n'arrête pas de chuter ou se fait donner des coups de pied aux fesses, il est l'auguste de ce cirque particulier où il pénétrera tout de même dans une vierge, ultime supplice, dont il ressortira indemne. Les cinq malotrus s'emparent alors de lui et l'attachent mais il se transforme alors en super nain, défait ses liens et provoquent l'admiration des jeunes filles qui se vautrent sur lui. un joli pied de nez à tout ceux qui pensaient que si on est petit, vieux et <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/dungeon_party/dungeon_10.jpg" alt="dungeon_10.jpg" title="dungeon_10.jpg, Feb 2015" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/dungeon_party/dungeon_9.jpg" alt="dungeon_9.jpg" title="dungeon_9.jpg, Feb 2015" /><br />
difforme on a guère de chance de se faire butiner la tige par un essaim d'abeilles<br />
Il ne faut pas prendre <strong><ins>Dungeon party</ins></strong> au sérieux, C'est une plaisanterie coquine très drôle, pleine d'humour, qui offre quelques jolis plans de nudité féminine tant dorsale que frontale tout à fait décents tout en distillant une agréable atmosphère sadomasochiste de pacotille digne d'une bande dessinée pour adultes saupoudrée d'un nuage de perversion presque frustrant puisque tout échoue et laisse donc le spectateur sur sa faim, imaginant tout ce qui <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/dungeon_party/dungeon_12.jpg" alt="dungeon_12.jpg" title="dungeon_12.jpg, Feb 2015" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/dungeon_party/dungeon_11.jpg" alt="dungeon_11.jpg" title="dungeon_11.jpg, Feb 2015" /><br />
aurait pu se passer dans ce donjon fort bien reconstruit. Amateurs de fouet, de chaines, d'écartèlement, de marquage de postérieur au fer rouge, seule votre imagination vous conduira ici au summum de l'extase. <strong><ins>Dungeon party</ins></strong> est un bel apéritif, une douceur pétillante menée de main... de Maitre... par ce nain cabotin au possible qui excite les papilles tels des amuses-gueules avant de faire bonne chère... ou plutôt "bonne chair" dans ce cas bien précis!<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/dungeon_party/dungeon_14.jpg" alt="dungeon_14.jpg" title="dungeon_14.jpg, Feb 2015" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/dungeon_party/dungeon_13.jpg" alt="dungeon_13.jpg" title="dungeon_13.jpg, Feb 2015" /><br />
Fortement estampillé années 60, ce court-métrage érotique totalement incorrect et pernicieux dans son fond est une véritable petite curiosité, un petit grain de folie made in 60s qui en son temps dut choquer bien des âmes puritaines pour son imagerie sadomasochiste et l'utilisation d'un nain comme personnage central. <strong><ins>Dungeon party</ins></strong> aurait très bien pu intégrer n'importe quel <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/13/79-le-mondo-et-le-shockumentary">mondo</a></strong> de cette époque afin de témoigner des bizarreries de notre monde, ce qu'avait fait notamment <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2015/02/14/Mondo-balordo">Mondo balordo</a></ins></strong> avec son nain rocker et son couple de petite taille qui fait l'amour à l'arrière d'une voiture. <br />
Ce donjon où règne en maitre ce nabot ridé et fripon est une petite cour de récréation pour adultes où tous les jeux de mains jeux de vilains - jeux de corps jeux qu'on adore- sont permis juste avant de se visionner encore et encore le film de <strong>Cavallone</strong>. Espérons qu'on puisse mettre un jour un nom sur l'auteur de cette irrésistible (dé)pantalonnade sadomasochiste.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/dungeon_party/dungeon_15.jpg" alt="dungeon_15.jpg" title="dungeon_15.jpg, Feb 2015" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/dungeon_party/dungeon_16.jpg" alt="dungeon_16.jpg" title="dungeon_16.jpg, Feb 2015" /></p>Segnale da un pianeta in via d'estinzioneurn:md5:dbeeb35f63a181172efc9386f4a103a42014-04-14T17:54:00+00:002014-04-15T20:58:45+00:00Éric DravenLes courts et moyens métrages<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Divers/No_poster_available.jpg" alt="No_poster_available.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="No_poster_available.jpg, Mar 2012" /><br />
Autres titres: Signal from a dying out planet<br />
Real: Franco Brocani<br />
Année: 1972<br />
Origine: Italie<br />
Genre: Fantastique<br />
Durée: 12mn<br />
Acteurs:<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Dimanche 20 juin 1997 - Un monde des plus normaux semble mourir. Tout s'éteint. Le silence s'installe. Il tombe doucement dans l'immoralité jusqu'à sa destruction. Il se transforme alors en un lieu dénué de toute vie...</p> <p>Peintre, cinéaste, scénariste, <strong>Franco Brocani</strong> est un des noms les plus importants du cinéma expérimental italien des années 70. Passé maitre dans l'art de l'expérimentation et du visuel <strong>Brocani</strong> s'est fait remarqué en Italie à travers une série de courts et de longs métrages dont le plus connu à ce jour reste <strong><ins>Necropolis</ins></strong> avec <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/14/113-tina-aumont-une-flamboyante">Tina Aumont</a></strong> et <strong>Pierre Clementi</strong>. <strong><ins>Segnale da un pianeta in via d'estinzione</ins></strong> tourné en 1972 fait partie de ses courts métrages aujourd'hui fort difficiles à visionner si ce n'est lors d'épisodiques passages sur les chaines italiennes ou lors de programmation en divers festivals.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/segnale_da_un_pianeta/segnale_10.jpg" alt="segnale_10.jpg" title="segnale_10.jpg, Apr 2014" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/segnale_da_un_pianeta/segnale_9.jpg" alt="segnale_9.jpg" title="segnale_9.jpg, Apr 2014" />Il est quasiment impossible ce résumer ces onze minutes faites d'une suite d'images vivantes, de photos, de dessins qui s'enchainent au son d'une inquiétante musique électronique tandis qu'une voix off, est ce le dernier survivant, est ce Dieu, narre les ultimes instants de ce monde. La planète en voie d'extinction du titre pourrait être notre Terre qui le 20 juin 1997 doucement sombre dans la dégénérescence et l'immoralité avant que toute vie ne soit annihilée. C'est bel et bien l'apocalypse. Des signaux alarmants proviennent de l'espace, un diaphragme indéchiffrable apparait dans le ciel, les radios se sont tues, la peur s'empare des êtres vivants, tout n'est plus que lumière aveuglante sur fond de ciel rouge feu, la vie laisse la place au néant, il n'y a plus rien mais l'univers comme Dieu sont éternels. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/segnale_da_un_pianeta/segnale.jpg" alt="segnale.jpg" title="segnale.jpg, Apr 2014" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/segnale_da_un_pianeta/segnale_2.jpg" alt="segnale_2.jpg" title="segnale_2.jpg, Apr 2014" /><br />
Pour illustrer ce chaos, <strong>Brocani</strong> surnommé le grand anarchiste du cinéma transalpin a choisi l'option diaporama. <strong><ins>Segnale da un pianeta in via d'estinzione</ins></strong> est en effet conçu comme une séance de projection de diapositives où s'intercalent quelques scènes filmées notamment lors de l'ouverture où un homme et son enfant se baignent au bord de la mer, heureux. Très vite le tableau s'assombrit. Des vues de terres brûlées, desséchées, de sols craquelés, se mêlent à des tableaux totalement surréalistes, monstrueux, la plupart à connotations fortement sexuels. On y décèle notamment des femmes nues enceintes, des gros plans de vagins, des globes fessiers qui font office de globe lunaire illuminant la nuit, des couples nus et des corps, des visages déformés par les angles de prise de vue tandis que l'image d'un horrible cadavre de bébé revient régulièrement.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/segnale_da_un_pianeta/segnale_3.jpg" alt="segnale_3.jpg" title="segnale_3.jpg, Apr 2014" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/segnale_da_un_pianeta/segnale_4.jpg" alt="segnale_4.jpg" title="segnale_4.jpg, Apr 2014" /><br />
Il ne semble pas y avoir une réelle logique dans cette suite d'images souvent étranges, bizarres, que chacun pourra interpréter comme il le veut si toutefois il est possible de leur donner un sens véritable. Tout est abstrait, à la fois très simple et fort complexe. <strong>Brocani</strong> nous propose simplement sa vision de la vie, de la mort, de l'apocalypse, de Dieu et de l'univers, l'agencement des choses. On se laissera prendre au jeu ou on trouvera très longues ces quelques onze minutes, on sera sensible à l'univers de <strong>Brocani</strong> ou non, on aimera ou on détestera mais une chose est certaine, le travail du cinéaste-peintre est une oeuvre visuelle qui n'a cependant pas la force de fascination que peuvent posséder des<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/segnale_da_un_pianeta/segnale_11.jpg" alt="segnale_11.jpg" title="segnale_11.jpg, Apr 2014" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/segnale_da_un_pianeta/segnale_12.jpg" alt="segnale_12.jpg" title="segnale_12.jpg, Apr 2014" /><br />
oeuvres approchantes telles que<strong> <ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2014/01/16/Din-of-celestial-birds">Din of celestial birds</a></ins></strong> de <strong>E. Elias Merhige</strong>. Comme toute peinture, le spectateur devra y être sensible afin d'en apprécier la richesse et le ou les sens cachés. Voilà qui risque d'être assez difficile avec <strong><ins>Segnale da un pianeta...</ins></strong> qui part d'un concept certes original mais peut être pas assez percutant pour réellement retenir l'attention et faire naitre un quelconque sentiment. Le principe du diaporama risque en effet plus d'ennuyer que de passionner et susciter chez le public une certaine attention. Les plus réceptifs seront étonnés, attirés par le coté surréaliste d'images dignes de Dali mais cela n'est malheureusement pas suffisant ici pour engendrer réflexion et discussions passionnées.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/segnale_da_un_pianeta/segnale_6.jpg" alt="segnale_6.jpg" title="segnale_6.jpg, Apr 2014" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/segnale_da_un_pianeta/segnale_5.jpg" alt="segnale_5.jpg" title="segnale_5.jpg, Apr 2014" /><br />
<strong><ins>Segnale da un pianeta in via d'estinzione</ins></strong> est une singulière curiosité, une bizarrerie qui mérite le coup d'oeil pour les férus de cinéma expérimental et visuel. C'est un très bref aperçu du travail de <strong>Brocani</strong> qu'on préférera peut être découvrir grâce à des oeuvres tout aussi hermétiques mais peut être un peu plus consistantes telles que <strong><ins>Necropolis</ins></strong>, <strong><ins>La maschera del Minotauro</ins></strong> ou l'énigmatique et incestueux <strong><ins>La via del silenzio</ins></strong> dont la distribution demeure prodigieuse puisqu'on y retrouve outre <strong>Tina Aumont</strong>, <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/03/25/13-marc-porel-l-autodestruction-d-un-ange">Marc Porel</a></strong>, l'austère et regrettée <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/03/30/44-franca-stoppi-l-austerite-incarnee">Franca Stoppi</a></strong>, l'excellent <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/03/25/6-danilo-mattei-et-il-fut-le-neveu-de-deneuve">Danilo Mattei</a></strong>, l'acteur de théâtre <strong>Stanko Molnar</strong> et la grande <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/02/67-les-maitres-de-salo">Caterina Boratto</a></strong> l'inoubliable quatrième narratrice de <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/05/06/141-salo-o-le-120-giornate-di-sodoma">Salo et les 120 journées de sodome</a></ins></strong> de <strong>Pasolini</strong> pour qui <strong>Brocani</strong> travailla.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/segnale_da_un_pianeta/segnale_7.jpg" alt="segnale_7.jpg" title="segnale_7.jpg, Apr 2014" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/segnale_da_un_pianeta/segnale_8.jpg" alt="segnale_8.jpg" title="segnale_8.jpg, Apr 2014" /></p>Din of celestial birdsurn:md5:60c4bc7fe872e934de17d49fec489f182014-01-16T18:49:00+00:002014-01-16T18:49:00+00:00Éric DravenLes courts et moyens métrages<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Affiches/Fantastique_et_SF/Din_of_Celestial_Birds.jpg" alt="Din_of_Celestial_Birds.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Din_of_Celestial_Birds.jpg, Jan 2014" /><br />
Autres titres:<br />
Real: E. Elias Merhige<br />
Année: 2006<br />
Origine: USA<br />
Genre: Fantastique<br />
Durée: 14mn<br />
Acteurs: Stephen Charles Barry<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Le chaos originel. Au début des temps, l'univers se forme. La matière est créée à partir du néant, la terre se construit, la vie apparait puis le premier homme...</p> <p>Second volet d'une trilogie restée à ce jour inachevée ouverte en 1990 par le foudroyant et inoubliable <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2014/01/13/Begotten">Begotten</a></ins></strong>, <strong><ins>Din of celestial birds</ins></strong> risque cette fois de décevoir ceux qui ont encore en mémoire le premier chapitre. <strong>E. Elias Merhige</strong>, le réalisateur, délaisse en effet tant l'horreur visuelle et graphique purement viscérale que l'aspect crasse, putride pour un style plus épuré. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/din_of_celestail/din_2.jpg" alt="din_2.jpg" title="din_2.jpg, Jan 2014" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/din_of_celestail/din.jpg" alt="din.jpg" title="din.jpg, Jan 2014" /><br />
Si <strong><ins>Begotten</ins></strong> puisait ses inspirations dans les mythes religieux, les croyances païennes et les rites tribaux empruntées à diverses cultures, <strong><ins>Din of celestial birds</ins></strong> arbore une forme documentaire beaucoup plus prononcée même si les procédés techniques sur le travail de l'image toujours filmée en 16mm restent identiques: noir et blanc, flou, surexposition, grain, manipulation des images... Avec <strong><ins>Begotten</ins></strong>, <strong>Merhige</strong> donnait sa propre vision de la genèse sous la forme d'un long cauchemar, suffocant, oppressant, composé de tableaux d'une violence et d'une cruauté inouïe, <strong><ins>Din of celestial birds</ins></strong> en seulement 14 minutes est quant à lui une étonnante représentation toujours aussi personnelle de la formation de la matière à partir du néant, de la naissance de l'univers puis de l'apparition de la vie et enfin de l'homme, d'une manière plus métaphysique, la naissance et l'évolution de la conscience. Exit toute référence culturelles et religieuses, ce second volet est une simple illustration du chaos originel, un voyage en accéléré à travers l'évolution de la vie et de la terre jusqu'à l'arrivée du tout premier homme / humanoïde.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/din_of_celestail/din_3.jpg" alt="din_3.jpg" title="din_3.jpg, Jan 2014" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/din_of_celestail/din_4.jpg" alt="din_4.jpg" title="din_4.jpg, Jan 2014" /><br />
Aux enchevêtrements de tableaux tous plus insoutenables et effroyables les uns que les autres, <strong>Merhige</strong> préfère ici une succession d'images abstraites souvent tournoyantes, explosives, ectoplasmiques, au milieu desquelles l'oeil du spectateur attentif pourra entrapercevoir et même reconnaitre dans une implacable suite logique des boules de feu, du magma en fusion, de l'eau, des protozoaires et autres formes de vies primitives, des invertébrés... Naitront le soleil, la lune, la terre, les océans, la faune et la flore à travers quelques plans furtifs d'une indiscutable netteté. De la lumière surgira finalement l'homme, le fils de la lumière, interprété par <strong>Stephen Charles Barry</strong> qui incarnait déjà le fils de la terre dans <strong><ins>Begotten</ins></strong>.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/din_of_celestail/din_9.jpg" alt="din_9.jpg" title="din_9.jpg, Jan 2014" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/din_of_celestail/din_8.jpg" alt="din_8.jpg" title="din_8.jpg, Jan 2014" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/din_of_celestail/din_7.jpg" alt="din_7.jpg" title="din_7.jpg, Jan 2014" /><br />
Contrairement à ce dernier, oeuvre vomitive, maladive et dérangeante, <strong><ins>Din of celestial birds</ins></strong> se laisse voir comme une simple curiosité visuelle rythmée par une partition musicale étrange. Il n'y a cette fois ni à réellement réfléchir ni à chercher moult interprétations à cette deuxième et toujours surprenante prouesse technique, <strong>Merhige</strong> propose juste à son public un retour aux origines comme l'indique ces quelques lignes en début de film qui sonnent également comme un avertissement afin que le spectateur ne s'attende pas aux débordements cauchemardesques de <strong><ins>Begotten</ins></strong>: Don't be afraid, be comforted, remember our origins.<br />
Tout autant expérimental que son illustre ainé, <strong><ins>Din of celestial birds</ins></strong> est certes assez anodin comparé à celui ci, il n'en demeure pas moins un travail remarquable sur le plan visuel que devrait apprécier tous les passionnés de cinéma autre et d'oeuvres artistiques différentes même si beaucoup auraient souhaité retrouver toute la puissance nauséeuse de <strong><ins>Begotten</ins></strong>. En attendant un hypothétique troisième volet qu'on espère tous voir sortir un jour.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/din_of_celestail/.din_5_m.jpg" alt="din_5.jpg" title="din_5.jpg, Jan 2014" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/din_of_celestail/din_6.jpg" alt="din_6.jpg" title="din_6.jpg, Jan 2014" /></p>The right side of my brainurn:md5:e3765d403d7915a78df0bd9cfdf38aee2013-11-06T18:55:00+00:002013-11-06T18:55:00+00:00Éric DravenLes courts et moyens métrages<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Divers/No_poster_available.jpg" alt="No_poster_available.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="No_poster_available.jpg, Mar 2012" /><br />
Autres titres:<br />
Real: Richard Kern<br />
Année: 1984<br />
Origine: USA<br />
Genre: Horreur/ X<br />
Durée: 24mn<br />
Acteurs: Lydia Lunch, Henry Rollins, Clint Ruin, Brian Moran, Sally Ven Yu Berg, Eric Willembrink, Norman Westburg...<br /><br />
<strong>Résumé:</strong> Une jeune nymphomane se laisse aller à ses fantasmes les plus pervers dans lesquels elle allie sexe et violence. Elle s'imagine être la proie de divers hommes qui lui font subir les pires perversions, totalement soumise à leurs désirs abjects...</p> <p>Photographe et metteur en scène <strong>Richard Kern</strong> s'est dés le début des années 80 fait remarquer pour une série de films qui très vite l'élevèrent au rang de maitre de la transgression tout en se mettant à dos la critique. En mélangeant un certain cinéma d'auteur à l'horreur la plus cinglante, la pornographie, la dépravation et la perversion, <strong>Kern</strong> a su créer un univers nauséabond fort particulier dans lequel il marie sexe et violence de manière agressive, oppressante qui transforme ses oeuvres en véritables cauchemars indélébiles. Devenu le leader incontesté de toute la vague cinématographique underground des années 80, chef de file de la culture punk et new wave <strong>Kern</strong> fut régulièrement taxé de misogynie tant la femme fut souvent maltraitée dans ses fantasmagories morbides et brutales où auto-mutilations, sadisme, masochisme, sadomasochisme, déviances sexuelles de toutes sortes et bien d'autres plaisirs extrêmes étaient au menu. En s'interdisant toute limite, <strong>Kern</strong> a ainsi donné au cinéma transgressif sa forme la plus outrageante, dérangeante et controversée. <strong><ins>The right side of my brain</ins></strong> ne fait pas exception à la règle.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/right_side/brain.jpg" alt="brain.jpg" title="brain.jpg, Nov 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/right_side/brain_2.jpg" alt="brain_2.jpg" title="brain_2.jpg, Nov 2013" /><br />
Réalisé en 1984 <strong><ins>The right side of my brain</ins></strong> fait partie de toute une série de courts-métrages hardcore réunis sous l'appellation The death trip films que le cinéaste tourna durant la décennie. Le film dont le titre alternatif pourrait être Les mésaventures sexuelles d'une nymphomane folle traite de la relation obscure illustrée en petits segments qui lie la sexualité dans le sens le plus pornographique du terme au sentiment d'amour et de haine. Eveillée ou plongée dans un sommeil tourmenté, l'héroïne se laisse aller à ses fantasmes sexuels les plus débridés, les plus violents, ceux qui la consument, la dévorent. C'est l'excitation, le plaisir exaltant de s'imaginer être violée, abusée, maltraitée, être à la merci de l'autre, l'objet de ses désirs les plus odieux pour mieux se sentir vivante et profiter de ces instants d'ivresse aussi interdite qu'extrême. Chaque saynète est reliée par des plans où la jeune femme se caresse, se masturbe, à demi nue ou simplement enroulée dans une serviette. Le film s'ouvre sur un homme qui après une série de pompes la rejoint et pointe le <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/right_side/brain_5.jpg" alt="brain_5.jpg" title="brain_5.jpg, Nov 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/right_side/brain_6.jpg" alt="brain_6.jpg" title="brain_6.jpg, Nov 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/right_side/brain_7.jpg" alt="brain_7.jpg" title="brain_7.jpg, Nov 2013" /><br />
canon d'un fusil entre ses jambes. Plus que de la peur c'est de l'excitation qu'elle ressent. Elle est ensuite la proie d'un jeune homme qui entre deux étreintes nerveuses la maltraite, la roue de coups de poing. Elle se débat, le repousse mais succombe de plaisir sous la violence de l'acte. Elle rejoint ensuite un jeune punk crasseux dans une pièce immonde. Après s'être senti et léché les aisselles puis masturbé il la force à lui faire une fellation avant<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/right_side/brain_12.jpg" alt="brain_12.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="brain_12.jpg, Nov 2013" /> de la repousser avec mépris au moment où le feu du désir montait en elle. On la retrouve ensuite au milieu des bois, pourchassée par un homme qui la maltraitera et la violera sur le lit d'une vieille cabane sous les yeux d'un enfant. Il s'en prendra ensuite au petit garçon après que celui ci l'ait attaqué avec un couteau. Il le maitrisera et le battra avant de le clouer au plafond. Il reviendra ensuite vers la jeune femme qu'il rouera de coups jusqu'à ce qu'elle perde conscience. L'enfant revient et profite de cet instant pour jeter un regard sous la chemise de la femme. L'ultime séquence montre l'héroïne en compagnie d'une jeune asiatique adepte des plaisirs sadomasochistes, ceux là même qui marient le plaisir à la souffrance. A travers ce dernier<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/right_side/brain_4.jpg" alt="brain_4.jpg" title="brain_4.jpg, Nov 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/right_side/brain_3.jpg" alt="brain_3.jpg" title="brain_3.jpg, Nov 2013" /><br />
segment, <strong>Kern</strong> associe sensualité et violence. Après une longue étreinte passionnée, la jeune fille pendra sa partenaire à des crochets pour mieux profiter d'elle.<br />
Le film tout entier est rythmé par le long monologue nihiliste que récite l'héroïne d'une voix atone dans lequel elle évoque de façon effrayante ses désirs les plus ignobles qui allient la pornographie la plus crue à une violence où même les enfants trouvent un certain plaisir pervers, cette soif de sexe dévorante qui la consume, cette folie qui la ronge. Tourné en Noir et Blanc en super 8, il se dégage de <strong><ins>The right side of my brain</ins></strong> quelque chose de particulièrement malsain. En quelque minutes <strong>Kern</strong> parvient à instaurer un climat oppressant, étouffant, poisseux qui ne fera qu'aller crescendo aidé par une photographie crasse, une image granuleuse et une bande son morbide avant-gardiste composée par l'héroïne elle même, <strong>Lydia Lunch</strong>, et le groupe Foetus. Reine du mouvement new wave, égérie décadente de l'univers post punk, Lydia fut une personnalité de tout premier plan dans <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/right_side/brain_8.jpg" alt="brain_8.jpg" title="brain_8.jpg, Nov 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/right_side/brain_9.jpg" alt="brain_9.jpg" title="brain_9.jpg, Nov 2013" />l<br />
a culture underground new-yorkaise des années 80. Artiste, comédienne, chanteuse, elle collabora avec de nombreux groupes dont Sonic youth, Nick Cave et Brian Eno. Elle réalisa également une kyrielle de films, écrivit et mis en scène ses propres spectacles transgressifs. Il n'est donc pas étonnant que <strong>Kern</strong> ait lui aussi fait appel à son talent. A ses cotés on retrouve l'ex-artiste punk <strong>Henry Rollins</strong> alors à ses débuts de comédien et le dépravé <strong>Clint Ruin</strong> de son vrai nom <strong>James George Thirlwell</strong> en punk abject qui se fait sucer, <img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/right_side/brain_10.jpg" alt="brain_10.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="brain_10.jpg, Nov 2013" />superbe occasion pour admirer son membre fort éloquent! <strong>Thirlwell</strong> fut lui aussi un des pionniers de la scène underground new wave, chanteur, compositeur, artiste qui collabora régulièrement avec Lydia.<br />
Mise en images des fantasmes sexuels les plus abjects et misogynes qui aiment marier sexe et violence de la manière la plus crue, illustration de la soumission extrême en tant que plaisir, <strong><ins>The right side side of my brain</ins></strong> est un bel exemple du travail de <strong>Kern</strong> qu'un public non averti vomira très certainement mais que tous les amateurs de déviances sexuelles particulièrement sombres et morbides, d'univers crasses et sordides apprécieront au plus haut point. Voilà un court excrémentiel idéal pour tout ceux qui comme Le Maniaco ont toujours préféré au romantisme à l'eau de rose mielleux la puissance de la face sombre de la sexualité humaine.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/right_side/brain_13.jpg" alt="brain_13.jpg" title="brain_13.jpg, Nov 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/right_side/brain_11.jpg" alt="brain_11.jpg" title="brain_11.jpg, Nov 2013" /></p>Pigurn:md5:0564c66d8eee862da9f36df6317198422013-10-09T19:01:00+00:002014-10-03T11:28:26+00:00Éric DravenLes courts et moyens métrages<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Affiches/Horreur/pig.jpg" alt="pig.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="pig.jpg, Oct 2013" /><br />
Autres titres:<br />
Real: Nico Bruinsima / Rozz Williams<br />
Année: 1998<br />
Origine: USA<br />
Genre: Horreur / Fantastique<br />
Durée: 23mn<br />
Acteurs: James Hollan, Rozz Williams<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Un homme affublé d'une tête de porc traverse la vallée de la mort en voiture. Il fait monter à son bord un homme dont le visage est recouvert de bandelettes et l'emmène dans une maison délabrée. Il va infliger à cet inconnu consentant toute une série de tortures sadomasochistes extrêmes jusqu'à ce que bourreau et victime ne fasse plus qu'une seule et même entité...</p> <p>Ultime travail de <strong>Rozz Williams</strong>, le leader du fameux groupe Christian death, avant son suicide, <strong><ins>Pig</ins></strong> réalisé par son ami hollandais <strong>Nico Bruinsima</strong> pourrait être vu par beaucoup comme un assemblage de scènes sadomasochistes extrêmes sans véritable sens. Si toutefois on pousse un tant soit peu l'analyse c'est pour l'amateur de cinéma transgressif un film aussi onirique que macabre sur le double de soi, cette dualité qui existe en tout être humain. <strong><ins>Pig</ins></strong> est une allégorie sur le bien et le mal, un indescriptible voyage au coeur de ce que l'âme recèle de plus noir. <strong><ins>Pig</ins></strong> est avant toute chose la mise en image des obsessions et peurs de <strong>Williams</strong>, une projection de ses cauchemars les plus profonds. Ainsi fourmillent tout au long de ces 23 petites minutes moult références à sa vie, son groupe, son oeuvre. Autant dire que les adorateurs de Christian death y trouveront bon nombre d'explications et d'allusions qui échapperont au spectateur lambda.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/pig/pig_2.jpg" alt="pig_2.jpg" title="pig_2.jpg, Oct 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/pig/pig.jpg" alt="pig.jpg" title="pig.jpg, Oct 2013" /><br />
Ce suffocant et paroxysmique court métrage nous entraine dans l'univers d'un homme affublé d'une tête de cochon. On le voit vérifier la mallette qui renferme ses outils: des seringues, des dominos, des instruments chirurgicaux, un livre pour enfant intitulé "Mr Pig and Sonny too" ainsi qu'une bible noire truffée d'incantations, de symboles funestes et de chiffres. Elle contient également le secret des tortures les plus extrêmes. Alors qu'il roule à travers la Vallée de la mort il fait monter à son bord un vagabond au visage recouvert de bandelettes joué par <strong>Williams</strong> lui même. Consentant, il l'emmène dans une maison délabrée pour lui fera subir toute une série de tortures et d'humiliations sexuelles effroyables.<br />
Truffé de symboles, parfois clairs parfois plus flous, <strong><ins>Pig</ins></strong> à l'instar d'oeuvres approchantes tant dans le fond que dans la forme telles que l'hérétique <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2014/01/13/Begotten">Begotten</a></ins></strong>, <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2014/01/08/Subconscious-cruelty">Subconscious cruelty</a></ins></strong> ou encore <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2013/09/18/Divided-into-zero">Divided into zero</a></ins></strong> demeure un essai expérimental, surréaliste, profondément <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/pig/pig_6.jpg" alt="pig_6.jpg" title="pig_6.jpg, Oct 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/pig/pig_5.jpg" alt="pig_5.jpg" title="pig_5.jpg, Oct 2013" /><br />
dérangeant proche des travaux de Rudolf Schwarzkogler, artiste autodestructeur adepte de l'art corporel fasciné par le sadomasochiste et les instruments chirurgicaux omniprésents tout au long du métrage. Tout au long de sa vie, <strong>Williams</strong> s'est beaucoup s'en est beaucoup influencé pour créer son univers mais il a également puisé son inspiration chez <strong>Richard Kern</strong>, artiste maudit obsédé par les cadavres et la mise en image de la Mort, par les mutilations et les atrocités élevées au rang d'oeuvres d'art morbides et repoussantes.
<strong><ins>Pig</ins></strong> fait d'ailleurs plus ou moins référence à un de ses films les plus connus, l'insoutenable <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2013/11/04/The-right-sdide-of-my-brain">The right side of my brain</a></ins></strong> qui traite en 20 courtes mais inoubliables minutes de la sexualité maladive et morbide d'une femme. L'amateur y verra aussi un clin d'oeil à un autre de ses films, pour le décor cette fois, <strong><ins>Death valley 69</ins></strong>. Parmi les autres influences de <strong>Williams</strong> on trouve Ron Athey dont la spécialité était de reproduire sur scène lors de live shows les pires atrocités et déviances sexuelles imaginables.<strong> <a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/08/76-erotisme-et-deviances-sexuelles-a-l-ecran">Urologie, scatologie, sadomasochisme, nécrophilie</a></strong>, mise à mort d'animaux... étaient ainsi au programme de ces performances extrêmes.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/pig/pig_3.jpg" alt="pig_3.jpg" title="pig_3.jpg, Oct 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/pig/pig_4.jpg" alt="pig_4.jpg" title="pig_4.jpg, Oct 2013" /><br />
On trouve enfin comme ultime référence les travaux de Gidget Gein et plus particulièrement un de ses tableaux nommé Why do god allows me to do all these things? Et cette question est justement la ligne directive. Pourquoi Dieu me permet il de faire toutes ces choses?<br />
La notion de bien et de mal est une des principales bases du film. Ni l'un ni l'autre n'ont de visage, ils ne font en fait qu'une seule et même entité qui sommeille au plus profond de nos âmes et ne demande qu'à émerger au moment le plus opportun. C'est pourquoi les deux personnages sont masqués, l'une d'une tête de porc, l'autre recouverte de bandelettes. Lorsque cette entité se réveille elle laisse alors exploser nos instincts les plus bestiaux représentés par cette tête de cochon. Quand le sombre cachot dans lequel est recroquevillé l'Homme s'ouvre ce n'est jamais que l'image même de la porte de notre âme qui laisse s'échapper nos pires pulsions. Chaque être humain a dans ses gènes cette attirance pour la souffrance, le plaisir de souffrir et de voir souffrir, tout deux indissociables. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/pig/pig_8.jpg" alt="pig_8.jpg" title="pig_8.jpg, Oct 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/pig/pig_7.jpg" alt="pig_7.jpg" title="pig_7.jpg, Oct 2013" /><br />
L'autre grande idée directrice de <strong><ins>Pig</ins></strong> est le suicide de son égo. Le bourreau, l'homme à la tête de porc, n'est ni plus moins que le double, l'autre Moi de la victime, l'homme aux bandelettes.
Le tueur psychopathe dont on ne verra que le treillis et les rangers a pour double cet homme menotté et consentant dont on ne apercevra qu'un oeil fixe qui le suit dans ses fantasmes macabres. Le meurtre de la victime est en fait le suicide du bourreau. Il se condamne lui même en torturant, humiliant et assassinant. Le masque du porc n'est que sa propre représentation car il n'est qu'une bête que ses actes répugne.<br />
L'objectif à atteindre est bien sûr la mort. Lorsqu'elle aura enfin usé de sa faux, le bourreau emballera alors sa victime dans une nappe en plastique avant qu'elle ne se réveille pour s'unir à lui lors d'une séquence totalement surréaliste. Leur tête s'envelopperont de bandelettes pour ne plus faire qu'une. Victime et bourreau, c'est ce que nous sommes tous au final. Ce voyage au bout de l'innommable se terminera par la résurrection de l'homme qui <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/pig/pig_10.jpg" alt="pig_10.jpg" title="pig_10.jpg, Oct 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/pig/pig_9.jpg" alt="pig_9.jpg" title="pig_9.jpg, Oct 2013" /><br />
ressuscitera à l'intérieur d'une étrange carcasse se dressant au milieu du désert. Après s'en être extirpé, il se mettra alors en route vers d'autres aventures, une manière d'illustrer le fait que la notion de bien et de mal est éternelle.<br />
Si certains éléments pourront paraitre gratuits, il n'en est pourtant rien. Tout a ici une signification précise suivant les propres codes de Williams et de sa Bible Noire que le bourreau suit à la lettre. Cet ouvrage très justement nommée Why God permits Evil? est en fait un livre qu'avait écrit Williams avant sa mort, une sorte de testament qui ne fut malheureusement jamais publié. Il contenait toute une série de chiffres, de taches étranges, de symboles et autres signes ésotériques, de dessins morbides qui n'étaient que la clé du monde que son auteur avait crée et dans lequel il vivait. L'ouvrage débutait par ces mots: "j'ai arrêté de lutter et j'ai fait ce que Dieu attendait de moi". Cette phrase sert d'ailleurs de point de départ au film. Il faut cesser de lutter contre nos instincts et obéir à ce Dieu qui nous aime sales, meurtriers et laids.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/pig/pig_11.jpg" alt="pig_11.jpg" title="pig_11.jpg, Oct 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/pig/pig_12.jpg" alt="pig_12.jpg" title="pig_12.jpg, Oct 2013" /><br />
<strong><ins>Pig</ins></strong> porte aussi l'empreinte blasphématrice de Christian Death et fait de temps à autre référence à certains de leurs spectacles et autres frasques de <strong>Williams</strong> notamment lorsqu'au cours d'un concert il se fit réellement crucifié sur scène ce qui laissera son corps marqué à vie. Le film fourmille ainsi d'indices et de symboles religieux, de références au groupe que son public saura remettre comme le chiffre 1334, le chiffre fétiche de <strong>Williams</strong> qu'on retrouve souvent dans sa discographie. On se remémorera le titre Dec. 30 1334 qui débute par cette phrase "By the time you hear this message, I'll be gone", un signe évident de son suicide prochain mis en scène dans <strong><ins>Pigs</ins></strong> comme une forme de préméditation.<br />
<strong><ins>Pig</ins></strong> dont le tournage demanda travail un an et demi de travail est une oeuvre suffocante, nauséabonde, une forme d'introspection monstrueuse qui très vite tourne au cauchemar. Tourné en super 8 en noir et blanc, le film de <strong>Williams</strong> et <strong>Bruinsima</strong> est aussi cru et lugubre que son décor. L'absence de tout dialogue rend encore plus insupportable ce voyage dans les tréfonds de l'âme humaine durant lequel seule la bande-son composée de bruits sourds, <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/pig/pig_16.jpg" alt="pig_16.jpg" title="pig_16.jpg, Oct 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/pig/pig_15.jpg" alt="pig_15.jpg" title="pig_15.jpg, Oct 2013" /><br />
de sons étranges et maladifs, de cris et de halètements brise le pesant silence, accentuant ainsi le malaise. Celle ci qui par bien des aspects rappelle l'album Premature ejaculation de <strong>Williams</strong> fut composée par ce dernier puis terminée par <strong>Chuck Collinson</strong> après sa mort. Les amateurs de sensations fortes et autres atrocités seront quant à eux aux anges puisque <strong><ins>Pig</ins></strong> leur réserve de nombreuses bon nombre de plaisirs sadomasochistes extrêmes cliniquement détaillées à la limite du supportable. Au menu des tétons percés puis cousus, une sonde est enfoncée dans le pénis de la victime afin d'en extraire le sang, ce même pénis est lié afin que l'homme ne puisse uriner, le mot Pig est inscrit dans la chair de son torse à <img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/pig/pig_17.jpg" alt="pig_17.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="pig_17.jpg, Oct 2013" />l'aide d'une lame de rasoir, un entonnoir lui est enfoncé dans la bouche afin de le forcer à ingurgiter ce qui semble être du sang jusqu'à ce qu'il suffoque et s'étrangle... Ce qui devrait en mettre plus d'un bien mal à l'aise est le fait de savoir que toutes ces tortures furent réalisées sans aucun trucage. <strong>James Hollan</strong> qui interprète la victime était en effet un adepte des plaisirs sadomasochistes extrêmes. Ce fut donc sans peine qu'il se vit infliger toutes ces maltraitances. Ce point précis outre de venir grossir l'aspect particulièrement malsain du film le rapproche dangereusement du <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/13/79-le-mondo-et-le-shockumentary">snuff movie</a></strong>. Précisons tout de même que seule la mort de la victime fut feinte.<br />
Si comme bien souvent pour ce type d'oeuvre chacun pourra donner sa propre interprétation, <strong><ins>Pig</ins></strong> demeure quoiqu'il en soit un spectacle certes paroxysmique mais fort intelligent derrière cette déferlante d'images sordides et nauséabondes, un inoubliable voyage au bout de l'horreur humaine dont les plus sensibles auront beaucoup de mal à se remettre. Pour tous les autres ce court métrage particulièrement cérébral devrait combler leurs pulsions les plus perverses.<br />
<strong>Rozz Williams</strong> se suicidera peu avant la sortie du film qui connut une première aux USA avant d'être banni un peu partout dans le monde.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/pig/pig_14.jpg" alt="pig_14.jpg" title="pig_14.jpg, Oct 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/pig/pig_13.jpg" alt="pig_13.jpg" title="pig_13.jpg, Oct 2013" /></p>Divided into zerourn:md5:de99f00e633a21803da01083a68df3e72013-09-19T21:17:00+00:002014-10-03T11:27:32+00:00Éric DravenLes courts et moyens métrages<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Affiches/Horreur/Divided.jpg" alt="Divided.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Divided.jpg, Sep 2013" /><br />
Autres titres:<br />
Real: Mitch Davis<br />
Année: 1999<br />
Origine: Canada<br />
Genre: Fantastique / Horreur<br />
Durée: 34mn<br />
Acteurs: Philippe Daoust, Griffith Brewer, Max Firatli, Stephanie Kepman, Benoit Boucher, Andrea Hardy, Meredith Darling, Steve Jones, Tannis X, Chris Feldman, Rachelle Barrot...<br /><br />
<strong>Résumé:</strong> Un homme fait face à ses peurs et démons intérieurs. Enfant, il a vu son père mourir dans les flammes et sa mère se suicider incapable de supporter sa douleur. Il développe dés l'adolescence un goût très prononcé pour la scarification et l'auto-mutilation. Devenu adulte, il perpétue ces plaisirs à travers le masochisme poussé à l'extrême et l'urophilie. Il est d'ailleurs obsédé par l'urine, source de purification et de sanctification. Vieillard, il sombre dans la pédophilie, une manière de revivre cette enfance traumatisante. Incapable de pouvoir trouver des réponses à ses questions existentielles, une solution à ses tourments, il sombre dans une irréversible folie auto-destructrice...</p> <p>Crée par la même équipe que celle du blasphématoire et subversif <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2014/01/08/Subconscious-cruelty">Subconscious cruelty</a></ins></strong> que l'on doit au jeune metteur en scène canadien <strong>Karim Hussain</strong> mais réalisé cette fois par <strong>Mitch Davis</strong>, <strong><ins>Divided into zero</ins></strong> nous entraine dans les méandres de l'âme humaine, au coeur même des tourments qui mènent au seuil de la folie, de cette fissure dans laquelle on se perd parfois pour ne plus jamais en ressortir. Au centre de ce voyage au bout de l'abominable se trouve un enfant dont le père est mort carbonisé et la mère s'est suicidée afin d'éviter de faire face à ses propres peurs. Il a ainsi nourri une fascination morbide pour l'auto-mutilation<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/divided_into_zero/zero.jpg" alt="zero.jpg" title="zero.jpg, Sep 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/divided_into_zero/zero_2.jpg" alt="zero_2.jpg" title="zero_2.jpg, Sep 2013" /><br />
et s'inflige des cicatrices faites au rasoir afin de trouver une réponse à ses questions, à ses peurs. Devenu adulte, ce sont dans les plaisirs masochistes les plus cruels qu'il prendra du plaisir avant de se livrer à des actes pédophiles une fois arrivé à l'hiver de sa vie. Ses actes ne sont jamais que le miroir de l'enfant qu'il fut autrefois, une tentative de retour désespérée et impossible vers ce passé qu'il refuse au nom d'un dieu qu'il rejette. "If there is a god I wish I could never be reborn!" <br />
Tout comme pour <strong><ins>Subsonscious cruelty</ins></strong>, <strong><ins>Divided into zero</ins></strong> est dépourvu de toute trame narrative. C'est une fois encore un fatras d'images surréalistes et subversives que chacun pourra interpréter comme il le sent ou le ressent, agencées cette fois de façon plus brouillonne, plus confuse mais tout aussi percutantes.
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/divided_into_zero/zero_4.jpg" alt="zero_4.jpg" title="zero_4.jpg, Sep 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/divided_into_zero/zero_3.jpg" alt="zero_3.jpg" title="zero_3.jpg, Sep 2013" /><br />
Découpé en trois parties, <strong><ins>Divided into zero</ins></strong> retrace le cheminement de celui qu'on appelle le Wanderer errant perdu dans le labyrinthe inextricable de son âme, de son enfance alors qu'il est au crépuscule de sa vie. On découvre petit à petit les raisons qui l'ont mené à sa sanglante fascination pour l'auto-mutilation puis vers la folie.<br />
Né par césarienne, cette venue au monde fut la première mutilation qu'il ait connu en sortant de ce ventre ouvert par nécessité. Marqué dans son inconscient par ce premier traumatisme, cette opération chirurgicale donna naissance à cette fascination latente pour la scarification et l'auto-mutilation. Adolescent il passe son temps à se taillader les bras au rasoir ce qui lui procure un plaisir quasi orgasmique qu'il reproduira plus tard dans ses ébats amoureux en<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/divided_into_zero/zero_6.jpg" alt="zero_6.jpg" title="zero_6.jpg, Sep 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/divided_into_zero/zero_5.jpg" alt="zero_5.jpg" title="zero_5.jpg, Sep 2013" /><br />
se faisant lacérer le corps et ouvrir le ventre lors de jeux sadomasochistes durant lesquels il se souvient de ce qu'il éprouva face à l'agonie de son père prisonnier des flammes, du corps de sa mère qu'il laissa décomposer après son suicide, n'éprouvant strictement aucun sentiment. L'enfance omniprésente durant tout le métrage présente est à l'origine de tous les traumatismes. Elle est symbolisée par le Wanderer lui même mais également par ces poupées de plastique qui pleurent quand on leur met des yeux, ces abominables embryons que manipule le vieillard et la petite fille qu'il s'apprête à torturer.<br />
Le calvaire que le Wanderer a vécu enfant a développé en lui une haine sourde à laquelle s'est mêlée une forme d'obsession née de ces regrets qui au fil du temps s'est transformée en tendances pédophiles qui le rongent. C'est à un véritable et terrible combat intérieur auquel il se livre au quotidien sans pouvoir lutter contre elles.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/divided_into_zero/zero_8.jpg" alt="zero_8.jpg" title="zero_8.jpg, Sep 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/divided_into_zero/zero_7.jpg" alt="zero_7.jpg" title="zero_7.jpg, Sep 2013" /><br />
C'est la raison pour laquelle il cherche à laver son âme, à purifier son corps non pas par l'eau mais par l'urine. Ainsi il offre à la fillette vêtue de jaune non pas une citronnade mais un verre d'urine. Sa partenaire sexuelle lui pisse sur le corps durant leurs ébats. Si à travers cet acte il trouve la sanctification c'est aussi dans l'urine qu'il mourra dans la peau d'un vieillard décharné et incontinent qui se vide, recroquevillé dans sa propre pisse. Si dans <strong><ins>Subconscious cruelty</ins></strong> la femme se vidait par flots lors de ses règles, transformant son lit en un océan de sang, le vieillard se vide de son urine qui forme alors des rivières qui s'écoule <img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/divided_into_zero/zero_18.jpg" alt="zero_18.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="zero_18.jpg, Sep 2013" />par torrents dans sa chambre puis se transforme en chaudes larmes... ou comment pleurer son urine. "Urinate in agony" commente le Wanderer. <br />
Si l'urine est purificatrice, elle est aussi un élément blasphématoire. On urine sur le Christ, ce Dieu que le Wanderer rejette. La religion fait partie intégrante du récit et ne peut se dissocier des interrogations que se pose l'Homme qui a crée un Dieu dit bon mais qui cependant autorise la souffrance et la peur. Les sanglants ébats sadomasochistes sont ainsi entrecoupés de flashes d'une incroyable cruauté dans lesquels le Wanderer se transforme en Christ ensanglanté crucifié aux entretoises d'un lit en métal au milieu d'une sombre pièce putride où trône une Vierge voilée momifiée tenant dans ses bras un affreux poupon.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/divided_into_zero/zero_9.jpg" alt="zero_9.jpg" title="zero_9.jpg, Sep 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/divided_into_zero/zero_10.jpg" alt="zero_10.jpg" title="zero_10.jpg, Sep 2013" /><br />
L'élément liquide est d'ailleurs omniprésent soit sous forme de pisse soit sous forme de larmes. On se vide comme pour mieux évacuer sa folie, sa peur car <strong><ins>Divided into zero</ins></strong> s'axe également autour des interrogations et de la peur sans nom qui naissent d'états de fait qu'on ne peut expliquer, la terreur de ne pas comprendre qui on est, pour quelles raisons on est ainsi, le pourquoi de nos actes, toutes ces questions qui hantent l'homme jusqu'au seuil de sa mort qui n'est même plus une délivrance puisque avec elle, les questions deviendront encore plus effrayantes lorsqu'il lui fera face lors de l'ultime instant. Le film se clôturera sur l'une des plus terrifiantes images de la Peur jamais imaginée, un long plan sur le regard effroyable de l'homme perdu au plus profond de lui même, face à la nuit, à l'obscurité de son âme après avoir renié Dieu tandis qu'une main s'agrippe à une paroi sur laquelle elle glisse inexorablement au son de pleurs lugubres sortis des entrailles de l'Enfer et de la voix sépulcrale du Wanderer qui psalmodie ce qui peut résumer cette vertigineuse plongée au coeur même de la folie:<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/divided_into_zero/zero_13.jpg" alt="zero_13.jpg" title="zero_13.jpg, Sep 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/divided_into_zero/zero_12.jpg" alt="zero_12.jpg" title="zero_12.jpg, Sep 2013" /><br />
"There is a crack in the center of me,
I've lost myself deep inside of it,
I can't stop my mind from haunting my soul
and all the logic in the world wouldn't save me,
I don't how it is that I've become what I am,
All is meaningless,
I'm cold in my warmth,
Warm in my absence,
I'm very very.. afraid" <br />
Moins sadique que <strong><ins>Subconscious cruelty</ins></strong> <strong><ins>Divided into zero</ins></strong> n'en regorge pas moins d'effets gore souvent extrêmes spécialement saisissants que les plus sensibles trouveront particulièrement choquants, l'apothéose du sadisme étant atteint lors de la séquence où la fillette-martyr, reflet obsessionnel du passé de cet homme, est crucifiée au mur, exsangue, une lame de rasoir plantée dans la bouche tandis que s'interfèrent des images particulièrement suggestives d'une poupée dont le visage se recouvre de sperme.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/divided_into_zero/zero_15.jpg" alt="zero_15.jpg" title="zero_15.jpg, Sep 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/divided_into_zero/zero_14.jpg" alt="zero_14.jpg" title="zero_14.jpg, Sep 2013" /><br />
D'une beauté plastique étonnante, privilégiant les couleurs vives qui tranchent avec le noir de certaines scènes, <strong><ins>Divided into zero</ins></strong> que rythme une partition musicale atmosphérique aussi oppressante que planante est quasiment dénué de tout dialogue, une absence qui par instant le rend encore plus suffocant. Le film bénéficie en outre d'un jeu d'acteur excellent. Trois interprètes différents incarnent le Wanderer, chacun illustrant les trois phases de sa vie, le jeune et ténébreux <strong>Max Firatli</strong>, <strong>Philippe Daoust</strong> et le décharné et inquiétant <strong>Griffith Brewer</strong> <img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/divided_into_zero/zero_19a.jpg" alt="zero_19a.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="zero_19a.jpg, Sep 2013" />depuis décédé.
<strong><ins>Divided into zero</ins></strong> est une oeuvre fortement dérangeante et subversive aux limites du cinéma expérimental, une vertigineuse plongée dans les tréfonds de l'âme humaine et les méandres de la folie, une exploration tortueuse inoubliable aux limites du surréalisme des questions existentielles et des interrogations d'un être perdu dans l'inconnue noirceur de ses peurs et trauma. Cet éprouvant court-métrage se classe aisément aux cotés d'oeuvres psychanalytiques outrageusement provocantes, profondément hérétiques et visuellement choquantes telles que <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2014/01/13/Begotten">Begotten</a></ins></strong>, <strong><ins>Pig</ins></strong> de <strong>Rozz Williams</strong> et bien sûr <strong><ins>Subconscious cruelty</ins></strong>. Moins insoutenable que ce dernier, <strong><ins>Divided into zero</ins></strong> est fortement déconseillé aux plus sensibles mais réjouira les plus endurcis qui ne craignent pas de repousser toujours plus loin les limites de l'insupportable.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/divided_into_zero/zero_17.jpg" alt="zero_17.jpg" title="zero_17.jpg, Sep 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/divided_into_zero/zero_16.jpg" alt="zero_16.jpg" title="zero_16.jpg, Sep 2013" /></p>Lost encountersurn:md5:777cee20776650413bfcd012392fd8f12013-02-20T20:41:00+00:002019-06-06T20:34:02+00:00Éric DravenLes courts et moyens métrages<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Affiches/Gay/Lost_encounters.jpg" alt="Lost_encounters.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="Lost_encounters.jpg, Feb 2013" /><br />
Autres titres:<br />
Real: Arthur J. Bressan <br />
Année: 1974<br />
Origine: USA<br />
Genre: X<br />
Durée: 33mn<br />
Acteurs: Robert Adams, Arthur J. Bressan, Rovert Camagey, Eddie Cadena, Grant Ditzler, Patrick Lee, Darren Mascall...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Un jeune garçon aimerait découvrir les plaisirs de la sexualité masculine. Il joue les voyeurs dans une cabine de Peeping Tom afin de découvrir ce qui l'excite le plus puis il rentre chez lui et se masturbe, heureux. Un projectionniste de cinéma porno, seul dans sa cabine, lit les annonces spécialisées afin de passer un bon moment avec un homme. A la fin du film, il va au sauna puis il se poste le long d'une avenue parmi d'autres hommes qui tous attendent celui avec qui ils passeront un moment. L'homme accoste un beau jeune homme qui l'invite dans sa chambre. Ils font l'amour...</p> <p>Ce qu'il faut avant tout signaler c'est que <strong><ins>Lost encounters</ins></strong> était au départ un long métrage longtemps considéré perdu intitulé <strong><ins>Passing strangers</ins></strong> mis en scène en 1974 par <strong>Arthur J. Bressan</strong>. Les scènes retrouvées il y a quelques années ont été remontées et agencées pour cette édition de telle façon qu'elles donnent l'illusion d'un embryon d'intrigue. Ces 33 petites minutes donnent un aperçu fort alléchant de ce que pouvait être <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2019/06/Passing-strangers">Passing strangers</a></ins></strong> dont une édition vidéo américaine a été depuis miraculeusement retrouvée. Le Maniaco se fera une joie d'en faire la chronique une fois la bande entre ses mains.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Lost_encounters/lost_2.jpg" alt="lost_2.jpg" title="lost_2.jpg, Feb 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Lost_encounters/lost.jpg" alt="lost.jpg" title="lost.jpg, Feb 2013" /><br />
Tourné en 16mm en noir et blanc, <strong><ins>Lost encounters</ins></strong> met en parallèle la journée de deux hommes, un jeune garçon qui souhaiterait s'initier aux plaisirs de la sexualité masculine et un projectionniste de cinéma porno qui cherche à rencontrer un autre homme, un bel inconnu en quête de sexe, afin de prendre du bon temps. S'ensuit un film étrange, fascinant, proche du surréalisme, quasi expérimental. Dénué de tout dialogue, le film est rythmé par une bande musicale inquiétante aussi lancinante qu'obsédante où se mêle le bruit régulier du projecteur. Elle parvient très rapidement à créer une véritable atmosphère fantasmatique, hypnotique, presque surréaliste propre à créer le désir. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Lost_encounters/lost_4.jpg" alt="lost_4.jpg" title="lost_4.jpg, Feb 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Lost_encounters/lost_3.jpg" alt="lost_3.jpg" title="lost_3.jpg, Feb 2013" /><br />
La première partie du film s'attache à décrire l'initiation à la sexualité masculine d'un bel adolescent qui se cherche, tente de découvrir ce qui dans l'homosexualité l'excite le plus, quelles pratiques enflammeraient le plus ses sens. C'est à une véritable découverte à laquelle on assiste alors, un baptême des sens, qui fait de <strong><ins>Lost encounters</ins></strong> un "coming out of age movie" merveilleusement troublant où les scènes et les images s'enchainent, se superposent en un véritable kaléidoscope orgasmique fait de chairs qui se frottent et se pétrissent avec fureur, de fellations et de sodomies, belles et obscènes. Voyeur, le jeune garçon curieux, les observe, son oeil, telle une caméra indiscrète perdue dans le néant, fixé<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Lost_encounters/lost_5.jpg" alt="lost_5.jpg" title="lost_5.jpg, Feb 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Lost_encounters/lost_7.jpg" alt="lost_7.jpg" title="lost_7.jpg, Feb 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Lost_encounters/lost_6.jpg" alt="lost_6.jpg" title="lost_6.jpg, Feb 2013" /><br />
sur ces corps enlacés, imbriqués l'un dans l'autre qui se reflètent dans ses pupilles, devient notre espion, son désir grandissant accroit le nôtre. De retour chez lui, il se met à l'aise puis se masturbe, allègre, fort de son initiation tandis qu'une foule d'hommes nus l'acclament lors d'une folle sarabande où tout le monde saute à l'unisson au milieu de bulles de savon, heureux semble t-il qu'il ait enfin découvert sa voie. Les réjouissances se termineront dans une magnifique éjaculation, véritable éruption de sperme qui jaillit tel un geyser de ce membre gonflé par l'extase lors d'un superbe ralenti quasi céleste qui n'est pas sans rappeler ceux de <strong><ins>Derrière la porte verte</ins></strong>.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Lost_encounters/lost_8.jpg" alt="lost_8.jpg" title="lost_8.jpg, Feb 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Lost_encounters/lost_9.jpg" alt="lost_9.jpg" title="lost_9.jpg, Feb 2013" /><br />
La deuxième partie, plus classique mais tout aussi somptueuse, nous fait descendre dans la rue, le long d'une avenue où les hommes s'observent, se dévisagent, détaillent ces jeunes inconnus qui passent, adossés à un mur, à un réverbère tout en arpentant le trottoir, tous à la recherche d'un bon moment à passer. C'est la chasse à l'homme, jeune de préférence, cet énorme microcosme du désir interdit fait d'un incessant manège propre aux grandes métropoles, la quête de ce sacré Graal, qu'on repère, qu'on accoste avant de partir ensemble pour un voyage au coeur de cette extase certes éphémère mais tant attendue, ces rencontres d'une heure qui donnent au film son titre. L'homme aborde un jeune éphèbe qui l'invite dans sa chambre. Ils vont faire l'amour avec passion enchainant fellations, sodomies et analingus pour notre plus grand bonheur. En rentrant chez lui, l'homme découvre une lettre. Le garçon enfin initié vient de lui écrire par l'intermédiaire du journal qu'il lisait dans sa cabine. La boucle est ainsi bouclée.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Lost_encounters/lost_12.jpg" alt="lost_12.jpg" title="lost_12.jpg, Feb 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Lost_encounters/lost_13.jpg" alt="lost_13.jpg" title="lost_13.jpg, Feb 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Lost_encounters/lost_14.jpg" alt="lost_14.jpg" title="lost_14.jpg, Feb 2013" /><br />
<strong><ins>Lost encounters</ins></strong> n'est jamais que 33 trop courtes minutes d'un régal visuel, un véritable éveil à la beauté des amours masculines filmé de façon quasi documentaire, étrange, presque irréelle, d'où suinte une joie de vivre ostentatoire. Même sous sa forme pornographique, la sexualité masculine, source de bonheur, y est montrée comme belle, envoûtante, un long et joli rêve auquel on donne vie après avoir trouvé sa voie. Cette explosion des sens devrait de plus ravir tous ceux qui d'une part vénèrent les années 70 et sont en adoration devant la beauté de jeunes garçons aux cheveux longs, au corps longiligne, ces demi-dieux "woodstockiens" à l'entre-jambe boulimique, tout en jean pattes d'éph' qu'ils perdent bien vite pour se laisser langoureusement aller à de coupables ébats. A découvrir de toute urgence afin de réveiller la sève qui lentement sort de sa torpeur à l'approche d'un printemps plus si lointain!<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Lost_encounters/lost_11.jpg" alt="lost_11.jpg" title="lost_11.jpg, Feb 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Lost_encounters/lost_10.jpg" alt="lost_10.jpg" title="lost_10.jpg, Feb 2013" /></p>Bramaderourn:md5:3554d9a900877629fb9b522e7211c6692013-01-24T20:25:00+00:002013-10-09T17:36:35+00:00Éric DravenLes courts et moyens métrages<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Affiches/Gay/bramadero.jpg" alt="bramadero.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="bramadero.jpg, Jan 2013" /><br />
Autres titres:<br />
Real: Julian Hernandez<br />
Année: 2007<br />
Origine: Mexique<br />
Genre: Drame<br />
Durée: 22mn<br />
Acteurs: Sergio Almazan, Cristhian Rodriguez<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Jonas se promène sur le toit d'un immeuble en construction. Il y découvre un jeune homme endormi sur le sol. Etonné, il l'observe jusqu'à son réveil. Commence alors entre eux un long jeu de séduction après lequel ils s'aimeront jusqu'à la mise à mort de l'un d'entre eux...</p> <p>Devenu au fil des années un des plus prometteurs et intéressants réalisateurs du cinéma gay mexicain, <strong>Julian Hernandez</strong> a débuté sa carrière dans le court métrage dés le début des années 90 avant de mettre en scène son premier film en 2000, <strong><ins>Hubo un tiempo en que los sueños dieron paso a largas noches de insomnio...</ins></strong>, suivi en 2002 de <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2013/06/19/Mil-nubes-de-paz-cercan-el-cielo">Mil Nubes / A thousand clouds of peace</a></ins></strong>. <strong><ins>Bramadero</ins></strong> qu'il réalisa juste après <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2012/12/16/El-cielo-dividido">El cielo dividado</a></ins></strong> est au retour aux sources, un court magistral où on retrouve les éléments spécifiques au cinéma de<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Bramadero/bramadero.jpg" alt="bramadero.jpg" title="bramadero.jpg, Jan 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Bramadero/bramadero_2.jpg" alt="bramadero_2.jpg" title="bramadero_2.jpg, Jan 2013" /><br />
<strong>Hernandez</strong> à savoir la beauté des jeunes acteurs, une mise en scène chorégraphiée, l'utilisation de l'image comme principal moyen d'expression, l'absence de dialogue et la mise en place d'une atmosphère quasi intemporelle, souvent onirique. L'intrigue est toute simple. Deux jeunes hommes, des étudiants (?), Hassen et Jonas, dont on se saura rien permettant ainsi au spectateur de donner libre cours à toute son imagination, se retrouvent par hasard sur le toit d'un gratte-ciel en construction. Ils se séduisent, se domptent et s'aiment toute une journée avant la mise à mort de l'un d'entre eux. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Bramadero/bramadero_5.jpg" alt="bramadero_5.jpg" title="bramadero_5.jpg, Jan 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Bramadero/bramadero_7.jpg" alt="bramadero_7.jpg" title="bramadero_7.jpg, Jan 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Bramadero/bramadero_6.jpg" alt="bramadero_6.jpg" title="bramadero_6.jpg, Jan 2013" /><br />
Un décor improbable, presque fantastique, celui du toit d'un immeuble inachevé qui surplombe la banlieue de Mexico où semble errer Jonas. C'est là qu'il découvre Hassen, un garçon langoureusement endormi sur un matelas. Jonas l'observe jusqu'à son réveil. Les deux garçons s'évitent puis se cherchent, semblent vouloir enfin se découvrir avant que ne débute un jeu de séduction. <strong><ins>Bramadero</ins></strong>, présenté au festival du cinéma gay et lesbien de Londres, au FICGAY et bien d'autres manifestations, se transforme alors en une espèce de<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Bramadero/bramadero_13.jpg" alt="bramadero_13.jpg" title="bramadero_13.jpg, Jan 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Bramadero/bramadero_12.jpg" alt="bramadero_12.jpg" title="bramadero_12.jpg, Jan 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Bramadero/bramadero_14.jpg" alt="bramadero_14.jpg" title="bramadero_14.jpg, Jan 2013" /><br />
ballet, une parade séductive où l'homme se fait animal. Avec grâce, félins, les deux garçons s'étudient, s'observent, se rapprochent tandis que lentement monte en eux le désir. Jonas et Hassen sont pour <strong>Hernandez</strong> deux fauves qui se craignent et se désirent, attendant de voir qui dominera l'autre. Outre ce jeu de séduction, c'est également à un domptage à laquelle on assiste. Une fois les rôles déterminés, les deux garçons pourront s'aimer jusqu'à la nuit, satisfaire ce désir sexuel intense qui brûlait en eux en passant de l'affection à la violence.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Bramadero/bramedero_9.jpg" alt="bramedero_9.jpg" title="bramedero_9.jpg, Jan 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Bramadero/bramadero_10.jpg" alt="bramadero_10.jpg" title="bramadero_10.jpg, Jan 2013" /><br />
Particulièrement explicites, les scènes de sexe sur fond de lumière décroissante afin d'imager le temps qui passe sont d'une beauté surprenante, pleine de sensualité. Les corps se mêlent, s'enlacent avec une infinie tendresse tandis que la caméra lèche avec soin les courbes parfaites des deux garçons, sublimant par la même la beauté, la force des relations masculines. Exemptes de toute vulgarité, terme absent de l'univers de <strong>Hernandez</strong>, les séquences pornographiques n'en sont que plus envoutantes.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Bramadero/bramadero_16.jpg" alt="bramadero_16.jpg" title="bramadero_16.jpg, Jan 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Bramadero/bramadero_15.jpg" alt="bramadero_15.jpg" title="bramadero_15.jpg, Jan 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Bramadero/bramadero_17.jpg" alt="bramadero_17.jpg" title="bramadero_17.jpg, Jan 2013" /><br />
Après s'être passionnément aimés sur ce toit, de l'amour on passe alors à la mort, irrésistible désir du mâle dominant sur le dominé. L'instinct animal reprend le dessus et telle une mante religieuse, Jonas tuera son partenaire, ultime cycle d'une parfaite illustration des jeux de sexe et de séduction mais aussi de désir et de mort ce qu'est somme toute ce très beau court. L'homme en tant qu'animal, prédateur et proie, dominant et dominé, définition même de la sexualité.<br />
<strong><ins>Bramadero</ins></strong> dont le sens en lui même évoque le monde animalier, le mot vient du verbe <img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Bramadero/bramadero_3.jpg" alt="bramadero_3.jpg" title="bramadero_3.jpg, Jan 2013" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/Bramadero/bramadero_4.jpg" alt="bramadero_4.jpg" title="bramadero_4.jpg, Jan 2013" /><br />
Bramar qui signifie mugir, fascinera par non seulement sa beauté visuelle mais surtout par son pouvoir hypnotique, véritable ode d'amour et de mort sur la sexualité, entre douceur et violence, une magnifique corrida orchestrée comme une chorégraphie guerrière durant laquelle on admirera le jeu et la beauté des deux jeunes acteurs amateurs, <strong>Sergio Almazan</strong> et <strong>Cristhian Rodriguez</strong>. Véritables divinités au charme résolument latino, le spectateur friand de jeunes mâles ne pourra que succomber devant leur beauté qui n'a d'égal que la perfection de leur corps musclés au fessier charnu aussi bombé que gourmand. Voilà de quoi nourrir ses fantasmes masculins les plus inavouables.<br /></p>
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</div>
The act of seeing with his own one's eyesurn:md5:4b8ed3ee79b34abd23a300af0424801e2012-01-05T18:56:00+00:002013-10-09T17:35:09+00:00Éric DravenLes courts et moyens métrages<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Divers/No_Poster_available_2.jpg" alt="No_Poster_available_2.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="No_Poster_available_2.jpg, Dec 2011" /><br />
Autres titres:<br />
Real: Stan Brakhage<br />
Année: 1971<br />
Origine: USA<br />
Genre: Shockumentary<br />
Durée: 32mn<br />
Acteurs:<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Le réalisateur nous emmène au coeur d'un centre d'autopsie afin de faire assister sans détour à l'étude et examen de différents cadavres des deux sexes décédés suite à la maladie ou de morts violentes...</p> <p>Parmi les réalisateurs de l'extrême, <strong>Stan Brakhage</strong> peut facilement être considéré comme un des pères fondamentaux d'un certain cinéma expérimental américain. Fasciné par la naissance et la mort de l'être humain, il réalisa un nombre impressionnant de métrages particulièrement morbides tous traitant de la destruction, de la mort, des terreurs notamment enfantines et l'évolution du corps. En 1971, avec <strong><ins>Eyes</ins></strong>, <strong><ins>Deus Ex</ins></strong> et <strong><ins>The Act of seeing with one's own eyes</ins></strong>, il filme les trois institutions du contrôle des corps: la police, l'hôpital et la morgue. Ce triptyque est connu sous le nom de The Pittsburgh documents.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/act_of_seeing/act.jpg" alt="act.jpg" title="act.jpg, Jan 2012" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/act_of_seeing/act_2.jpg" alt="act_2.jpg" title="act_2.jpg, Jan 2012" /><br />
<strong><ins>The act of seeing with his own one's eyes</ins></strong>, le plus connu ou plutôt le plus tristement réputé des trois, est un voyage macabre au coeur même d'un centre d'autopsie, celui d'Allegheny, qui pour les besoins du film a ouvert ses portes à la caméra du réalisateur. Devenu une oeuvre culte dans tout un milieu underground depuis plus de trente ans aujourd'hui, très recherché par les amateurs de <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/13/79-le-mondo-et-le-shockumentary">shockumentary</a></strong>, <strong><ins>The act of seeing with his own one's eyes</ins></strong> est un documentaire foudroyant sur quelques cas d'autopsie de cadavres de différentes races et différents sexe que les pathologistes examinent, ouvrent et dissèquent face à l'oeil implacable de la caméra. S'ensuit toute une série d'images aux limites du supportable que les plus sensibles d'entre vous auront bien du mal à regarder sans avoir la nausée. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/act_of_seeing/act_3.jpg" alt="act_3.jpg" title="act_3.jpg, Jan 2012" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/act_of_seeing/act_4.jpg" alt="act_4.jpg" title="act_4.jpg, Jan 2012" /><br />
Trépanations, scalps, éventrations, découpage de corps, examens d'organes... sont ainsi au menu, lugubre labeur de ces spécialistes qui chaque jour ont rendez-vous avec la mort. <strong>Brakhage</strong> filme sans détour, caméra à la main, détaille chaque cadavre dans sa plus répugnante intimité tandis que le scalpel, la scie, le ciseau, la cisaille, tranchent, découpent, seringues et clystères vident de leur substance les carcasses béantes tandis qu'on examine tumeurs cancéreuses, organes tuméfiés ou couches de graisse. On décortique, on enlève la peau du visage comme on ôte un masque, fort des détails chirurgicaux les plus infimes. Cependant le film est loin de n'être qu'un simple document chirurgical puisque <strong>Brakhage</strong> filme l'impensable comme une oeuvre d'art, une sorte de peinture de l'atroce en tentant d'harmoniser les formes et les couleurs de l'horreur, la caméra semble sculpter les corps béants, donner vie aux boursouflures et autres tuméfactions, multipliant gros plans sur gros plans. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/act_of_seeing/act_6.jpg" alt="act_6.jpg" title="act_6.jpg, Jan 2012" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/act_of_seeing/act_5.jpg" alt="act_5.jpg" title="act_5.jpg, Jan 2012" /><br />
<strong><ins>The act of seeing with his own one's eyes</ins></strong> est un douloureux voyage au bout de l'horreur, celle de notre destinée à tous, la mort dans ce qu'elle a de plus effroyable mais paradoxalement de plus fascinant. Filmé caméra à la main sans aucun fond sonore, dans le plus froid des silences, le film de <strong>Brakhage</strong> n'en est que plus dérangeant. C'est à peine si on ne sentirait pas l'odeur de la mort nous envahir lentement. Si <strong>Brakhage</strong> franchit avec une aisance étonnante le plus grand tabou de l'homme, il nous confronte avant tout de manière brutale à ce que nous redoutons le plus au plus profond de notre âme, la fin inéluctable et terrible. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/act_of_seeing/act_7.jpg" alt="act_7.jpg" title="act_7.jpg, Jan 2012" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Captures_d_ecran/act_of_seeing/act_8.jpg" alt="act_8.jpg" title="act_8.jpg, Jan 2012" /><br />
<strong><ins>The act of seeing with his own one's eyes</ins></strong> est également une confrontation glacée et glaciale du quotidien de ces praticiens qui ont fait de la mort leur vie, des cadavres leurs compagnons. Réservé à un public particulièrement averti le film de <strong>Brakhage</strong> est un document aussi effroyablement que malsain mais également un véritable travail artistique morbide qui nous ramène à une réalité dont on ne peut échapper. En ce sens, on ne peut nier l'intelligence de <strong><ins>The act of seeing</ins>...</strong> tout comme de l'oeuvre entière du réalisateur, qu'on l'admire ou le vomisse.</p>