Maniaco Deprebis - Le cinéma gay2024-03-28T20:34:24+01:00Eric Dravenurn:md5:a3b51222668af412cc640313aa19b5f8DotclearMod De Sadeurn:md5:b361d07ecd2d799fd8aa99403976c7ae2023-10-05T22:19:00+02:002023-10-05T22:19:00+02:00Éric DravenLe cinéma gay<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/Affiches/gay/mode.jpg" alt="mode.jpg, oct. 2023" class="media-center" title="mode.jpg, oct. 2023" /><br />
Autres titres: Mode De Sade<br />
Réal: Rik Taziner<br />
Année: 1973<br />
Origine: USA<br />
Genre: X<br />
Durée: 60mn<br />
Acteurs: John Cinder, Herb Lewis, Kebb Lieser, Ric Lutze, Henri Yaloo, Rich Harrisson<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Un prêtre satanique invite chez lui deux garçons puis les droguent. Après qu'il ait abusé d'eux ils vont devoir subir une série de supplices sadomasochistes extrêmes tous plus raffinés les uns que les autres. Le plus endurant entrera dans la confrérie diabolique...</p> <p>Dans les années 70 la pornographie tant hétérosexuelle que gay aima tout particulièrement mélanger les genres. Horreur, polar, fantastique, science-fiction... tous furent manger à la sauce X ce qui souvent donna de petites perles hardcore. Le cinéma sataniste ne fut pas oublié, celui ci se mêlant parfaitement à la pornographie, Satan et le sexe ayant toujours fait bon ménage. Et si on y ajoute une pointe sadienne cela ne peut qu'épicer l'ensemble. C'est ce qu'a tenté de faire <strong>Rik Taziner</strong>, pornographe qui a à son actif une bonne quinzaine de films aussi bien hétéros qu'homosexuels, avec ce <strong><ins>Mod De Sade</ins></strong> réalisé en 1973. Si le titre et <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mod/mod_2.jpg" alt="mod 2.jpg, oct. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mod/mod.jpg" alt="mod.jpg, oct. 2023" /><br />
le résumé de l'histoire peuvent faire saliver disons le de suite le résultat est assez vite un peu à la limite du n'importe quoi grand guignolesque version sadomaso.<br />
Un homme moustachu et joufflu mais fort avenant invite deux garçons à la suite chez lui pour passer un bon moment de sexe. Il les met à l'aise puis leur offre à boire un de ses grands crus après avoir subrepticement mis de la drogue dans leur verre. Les garçons se réveillent nus ligotés sur un lit. Quelque peu vaseux ils font l'amour à leur hôte. C'est alors que les choses sérieuses commencent. Revêtu d'une longue robe noire l'homme, en fait un prêtre sataniste, se met à les torturer. Deux de ses disciples arrivent et se préparent pour la grande <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mod/mod_4.jpg" alt="mod 4.jpg, oct. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mod/mod_3.jpg" alt="mod 3.jpg, oct. 2023" /><br />
cérémonie. Un des deux garçons, le plus faible, sera sacrifié, l'autre entrera dans la confrérie diabolique. Le rituel peut débuter, les supplices également.<br />
Tout commençait pourtant bien même si le scénario est des plus basique. Un grand maitre satanique piège de beaux garçons pour les torturer et faire entrer dans son temple les plus résistants aux supplices les plus barbares. On pourrait se satisfaire de cette intrigue embryonnaire si toutefois elle était un peu plus cohérente. Deux garçons sont ainsi censés entrer en compétition dans ce cercle infernal mais lorsque la compétition est enfin lancée il n'y en a plus qu'un seul. Bizarrement et sans aucune explication le second est devenu un <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mod/mod_5.jpg" alt="mod 5.jpg, oct. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mod/mod_6.jpg" alt="mod 6.jpg, oct. 2023" /><br />
tortionnaire. Voilà qui renforce encore plus l'impression que tout ce micro scénario n'était qu'un simple prétexte pour enchainer des séances de tortures sexuelles qui vont bien au delà de ce qu'on pouvait imaginer et devraient pleinement satisfaire les amateurs de sadomasochisme extrême. <br />
Voilà bien le seul véritable intérêt de cette hallucinante pellicule qui par moment semblerait vouloir flirter avec le <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/13/79-le-mondo-et-le-shockumentary">snuff movie</a></strong>. <strong>Taziner</strong> a voulu frapper fort et ce qu'il réserve au premier garçon en fera blêmir certains. Quelques exemples bien crus et plutôt représentatifs: après lui avoir enfoncé un crucifix dans les fesses le prêtre verse à l'aide d'un entonnoir de l'huile <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mod/mod_7.jpg" alt="mod 7.jpg, oct. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mod/mod_8.jpg" alt="mod 8.jpg, oct. 2023" /><br />
de friture bouillante dans l'anus du garçon puis le sodomise. Voilà qui était jusqu'alors inédit. Peut on imaginer plus cruel? La deuxième victime a quant à elle les tétons travaillés, pincés, avec une tenaille puis son pénis est enserré dans un étau. C'est peut-être là la seule référence au Divin Marquis, le reste se rapprochant bien plus du pur martyr que des plaisirs sadiens. <br />
La seconde partie du film est presque entièrement consacrée aux supplices que va endurer le premier garçon soit environ vingt minutes durant lesquelles il est violé par le prêtre et ses disciples. Son corps n'est plus qu'un jouet de chair molle avec lequel ils s'amusent avec une <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mod/mod_9.jpg" alt="mod 9.jpg, oct. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mod/mod_10.jpg" alt="mod 10.jpg, oct. 2023" /><br />
édifiante brutalité. Un crucifix dans l'anus puis dans la bouche, il est frappé, giflé, on lui roue la tête et le sexe de coups de poing, son pénis raide sert de punching-ball pendant que le prêtre noir de son coté n'a de cesse de lui triturer les tétons avec sa fameuse tenaille, de malaxer, pétrir, aplatir ses testicules et son sexe, de les compresser dans son étau avant de lui brûler le pénis à l'intérieur d'un tube de métal chauffé à blanc à la flamme d'une bougie, une torture qui fait songer à celle de <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/01/64-les-enfants-de-salo">Antonio Orlando</a></strong> dans <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/05/06/141-salo-o-le-120-giornate-di-sodoma">Salo</a></ins></strong>. Le pauvre garçon finira par s'évanouir, le corps en sang. Est-il mort? On ne le saura jamais. Le gourou et ses hommes se laissent alors aller à une orgie sur le lit où git le corps de leur victime. La cérémonie est finie.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mod/mod_12.jpg" alt="mod 12.jpg, oct. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mod/mod_11.jpg" alt="mod 11.jpg, oct. 2023" /><br />
Certes visuellement <strong><ins>Mod De Sade</ins></strong> peut faire froid dans le dos et même faire mal tout court pour le peu qu'on soit sensible. Malheureusement tout est assez maladroitement filmé si bien que la violence du film s'en trouve amoindrie à l'image même des scènes de supplices qui par moment font un peu rire certes jaune mais rire du moins sourire quand même. Ainsi l'huile bouillante à peine retirée de la flamme n'est jamais que de la simple huile une fois versée dans l'intimité du garçon qui n'est même pas brulé. Stupéfiant mais surtout ridicule. La réalisation, le jeu pas très convaincant des "acteurs" sentent par moment l'amateurisme et les scènes de sexe trop répétitives sont filmées sans grande imagination, ni très belles <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mod/mod_14.jpg" alt="mod 14.jpg, oct. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mod/mod_13.jpg" alt="mod 13.jpg, oct. 2023" /><br />
encore moins excitantes pas même pour l'amateur de plaisirs hautement interdits. Par delà cette brutalité charnelle qui n'a plus rien de très humain c'est surtout pour son coté snuff que le film de <strong>Rik Taziner</strong> puise en grande partie son intérêt. Ainsi la question qui vient vite à l'esprit du spectateur est de distinguer le vrai du fake. Il est indéniable que le travail des tétons à la tenaille et le sexe enserré dans l'étau ne sont pas des scènes truquées comme les gifles que se prend la victime vu sa peau rougie et meurtrie. En ce sens on est par instant amené à penser à <strong><ins>Maitresse</ins></strong> de <strong>Barbet Schroeder</strong> et ses séquences entières de sadomasochisme non simulées. Le fait d'ignorer si le jeune homme est mort ou non, voir <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mod/mod_15.jpg" alt="mod 15.jpg, oct. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mod/mod_16.jpg" alt="mod 16.jpg, oct. 2023" /><br />
son corps inerte maculé de sang durant toute l'orgie, vient justement appuyer l'étrange impression d'assister à un snuff movie d'autant plus qu'en ce début d'années 70 le mythe est alors dans l'air du temps.<br />
Coté distribution aucun nom connu au générique du film. Ce fut pour les cinq jeunes acteurs leur seul et unique prestation devant la caméra (est-ce surprenant) à l'exception de <strong>Ric Lutze</strong> de son vrai nom Richard Derwood Lutze qui apparut dans une petite centaine de pornos tant gay que hétéros jusqu'à l'aube des années 80. Pour le peu qu'on aime moustaches, rouflaquettes et cheveux longs on sera au Paradis... tout en étant en enfer!<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mod/mod_18.jpg" alt="mod 18.jpg, oct. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mod/mod_17.jpg" alt="mod 17.jpg, oct. 2023" /><br />
Tourné dans un seul et unique décor exigu mais très coloré orné de quelques bougies <strong><ins>Mod De Sade</ins></strong> est une curiosité morbide qui malgré la maladresse de sa mise en scène a quelque chose d'assez fascinant de par la violence qui en émane et ce sentiment de malaise qu'elle génère. Les inconditionnels de "Sex and violence" seront ravis, les autres resteront bouche bée. Porté par une bande originale oscillant entre rock, funk et sons inquiétants <strong><ins>Mod De Sade</ins></strong> est aussi un bel exemple de cinéma porno gay (ou hétéro) qui en ces saintes années 70 ne reculait devant aucune audace, le témoignage d'un cinéma aujourd'hui totalement impensable.<br />
Le film fut jadis édité en vidéo en France agrémenté de sous titres français. Une aubaine pour les petits amateurs de plaisirs extrêmes non anglophones même si les dialogues sont très peu nombreux. Action! Action!<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mod/mod_19.jpg" alt="mod 19.jpg, oct. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mod/mod_20.jpg" alt="mod 20.jpg, oct. 2023" /></p>Jeunes gens pour messieursurn:md5:746f112f0b4bc86ced1044e96a62f2862023-10-05T22:18:00+02:002023-10-05T22:18:00+02:00Éric DravenLe cinéma gay<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/Affiches/gay/jeunes.jpg" alt="jeunes.jpg, oct. 2023" class="media-center" title="jeunes.jpg, oct. 2023" /><br />
Autres titres:<br />
Réal: Anne-Marie Tensi<br />
Année: 1977<br />
Origine: France<br />
Genre: X<br />
Durée: 61mn<br />
Acteurs: Jean-Pierre Michaud, Gustave Claude, Maureen Lambert...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Dans l'arrière boutique d'un magasin de vêtements les jeunes employés, les clients et les gérants s'adonnent aux plaisirs masculins, ce qui semble être les 24h typiques d'une de leurs journées...</p> <p>A. Knapp! Ne cherchez pas qui est cet énigmatique réalisateur. Vous ne trouverez pas. Il s'agit tout bêtement d'un des nombreux pseudonymes qu'utilisa la tout aussi mystérieuse <strong>Anne-Marie Tensi</strong>, productrice, metteur en scène et directrice de la société AMT, sous lesquels elle tourna une bonne centaine de films porno gay entre le milieu des années 70 et l'aube des années 80 pour la majeure partie d'entre eux aujourd'hui totalement perdus. Parmi ces oeuvres il y a donc ces <strong><ins>Jeunes gens pour messieurs</ins></strong> qui sortit sur les écrans <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/gens/gens.jpg" alt="gens.jpg, oct. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/gens/gens_2.jpg" alt="gens 2.jpg, oct. 2023" /><br />
parisiens au printemps 1977<br />
Le titre a quelque chose d'aguicheur. Qu'on ne s'y laisse cependant pas prendre. Il n'y a quasiment que des jeunes gens, de jolis garçons qui se donnent du plaisir dans une boutique de vêtements. Point de messieurs pour parties fines donc. Déception comme l'est d'ailleurs le film en lui même. Il n'y a quasiment aucune histoire, aucune intrigue. Le film s'ouvre sur l'image d'un garçon blond bon chic bon genre qui se prépare pour aller travailler et apparemment prendre du plaisir. Que lui réserve cette journée se demande t-il? Il travaille <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/gens/gens_4.jpg" alt="gens 4.jpg, oct. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/gens/gens_3.jpg" alt="gens 3.jpg, oct. 2023" /><br />
dans un magasin de vêtements et de mode. Il y a ses employés, un client aussi qui vient lui vendre des habits d'occasion d'hommes ou de femmes, un modèle qui vient postuler (en dansant). Tous font l'amour dans l'arrière-boutique au rythme de leurs envies. On voit un des employés sortir et aller voir un film dans un cinéma homo. Il en ressort avec un garçon avec qui il fait l'amour dans l'arrière boutique. Tous finissent par se retrouver et le film s'achève sur une orgie. <br />
Voilà ce qu'on peut comprendre car tout n'est pas très clair ni toujours cohérent. Tous ces <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/gens/gens_6.jpg" alt="gens 6.jpg, oct. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/gens/gens_5.jpg" alt="gens 5.jpg, oct. 2023" /><br />
jeunes garçons baisent mais étrangement on les quitte dans la boutique pour les retrouver lors de la séquence suivante dans un salon par exemple sans explication aucune, à moins qu'ils n'aient aménager l'arrière boutique en garçonnière sympa. Ellipse! Ellipse. Mais qu'importe. Le but n'est pas de comprendre ici mais de prendre du plaisir, la main dans la braguette. On l'aura donc compris ces <strong><ins>Jeunes gens pour messieurs</ins></strong> n'est qu'un enchainement de scènes de sexe entre hommes toujours joliment filmées comme souvent chez <strong>Anne-Marie Tensi</strong> du moins ce qu'on connait d'elle. La réalisatrice sait filmer le corps <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/gens/gens_7.jpg" alt="gens 7.jpg, oct. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/gens/gens_8.jpg" alt="gens 8.jpg, oct. 2023" /><br />
d'un homme, mettre en scène les scènes de baise avec sensualité et tendresse et surtout aucune vulgarité. Elle sait mettre en valeur les corps et les culs de ces jeunes acteurs qui s'aiment le temps d'une partie de jambes en l'air et s'adonnent sans retenue aux plaisirs virils. Masturbations, fellations, sodomies, analingus sont au menu de ce porno tout à fait classique qui s'ouvre sur une très longue et belle scène de sexe entre deux minets chevelus (des employés?) avant qu'on ne pénètre dans la boutique pour d'autres aventures masculines dont une avec le garçon blond aperçu lors de l'introduction qui suppose t-on est <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/gens/gens_10.jpg" alt="gens 10.jpg, oct. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/gens/gens_9.jpg" alt="gens 9.jpg, oct. 2023" /><br />
le gérant et un bel adonis brun qui sous son jean porte un étonnant pagne léopard! On aime ou non mais cela surprend en ces temps où le slip blanc était généralement de rigueur. Les acteurs sont pour la plupart jeunes et mignons (hormis le gérant blond efféminé au visage creux et cireux), portent les cheveux longs et la moustache. Vive les années 70. Un petit plan sur le Paris de 1977 et de ses cinéma porno devrait plaire aux nostalgiques. Une musique plutôt funky ou un piano accompagnent les séquences de cul comme régulièrement à cette époque.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/gens/gens_12.jpg" alt="gens 12.jpg, oct. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/gens/gens_11.jpg" alt="gens 11.jpg, oct. 2023" /><br />
<strong><ins>Jeunes gens pour messieurs</ins></strong> n'est pas le meilleur porno gay français qui ait été tourné en ces temps ce type de cinéma alimentait les circuits de distribution X, ce n'est pas non plus le meilleur des <strong>Tensi</strong> du moins parmi ceux qu'on connait mais il reste un petit divertissement sympathique, un inoffensif petit porno gay à déguster comme une simple hors d'oeuvre. Aussi anodin soit-il c'est surtout comme toutes ces productions le fabuleux témoignage d'une époque totalement révolue, plus précisément ce qui en reste puisque la majorité de ces pellicules sont aujourd'hui à jamais perdues. Ne restent que celles qui furent autrefois éditées en vidéo, des reliques aussi difficiles à trouver que des trèfles à quatre feuilles. Comme ces fameux trèfles lorsqu'on les déniche on les garde précieusement dans son armoire à trésor.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/gens/gens_13.jpg" alt="gens 13.jpg, oct. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/gens/gens_14.jpg" alt="gens 14.jpg, oct. 2023" /></p>La cité des 9 portesurn:md5:e90b82f3b3347e2e58c61b7e50316a722023-02-06T20:33:00+01:002023-02-06T20:33:00+01:00Éric DravenLe cinéma gay<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/Affiches/gay/9.jpg" alt="9.jpg, févr. 2023" style="display:table; margin:0 auto;" title="9.jpg, févr. 2023" /><br />
Autres titres: <strong>La cité des neuf portes</strong> / The city of the nine gates / The city of the nine doors<br />
Réal: Stéphane Marti<br />
Année: 1977<br />
Origine: France<br />
Genre: Erotique / Expérimental<br />
Durée: 69mn<br />
Acteurs: Aloual, François Denis, Bernard Faucon, Gérard Gérard, Nuyen Lee, Marianna Gordonova, Tuya La Doll, Pipe Line, Sébastien, Laurent, Bruno, Robert Star, Lucie Pierre<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: A travers toute une série de clichés, d'images, de diapositives mise en scène comme une chorégraphie le cinéaste sublime le corps masculin dans ce qui semble être une célébration, celles de noces ou d'un simple rendez-vous entre deux futurs amants...</p> <p>Cinéaste, plasticien, enseignant mais aussi peintre et photographe le nom de <strong>Stéphane Marti</strong> est à jamais associé à un certain forme de cinéma expérimental, un art, une passion dont il s'est fait au fil des décennie une spécialité à travers laquelle il exprime sa fascination pour les corps, le désir, l'identité sexuelle et le sacré. Amoureux inconditionnel du Super 8, un support sur lequel il travaille exclusivement aujourd'hui encore, <strong>Marti</strong> met en scène des oeuvres baroques particulièrement visuelles et intimes comme on met en scène une pièce <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9.jpg" alt="9.jpg, févr. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9b.jpg" alt="9b.jpg, févr. 2023" /><br />
de théâtre. Etonnants, flamboyants, étranges, allant totalement à contre culture ses films sont autant de curiosités qui souvent semblent impénétrables mais qui telle une toile peuvent être interprétées de mille façons par le spectateur dérouté. Réalisé en 1977 <strong><ins>La cité des 9 portes</ins></strong> (Grand prix du cinéma différent et prix de la critique au festival d’Hyères cette même année) en est une preuve criante devenue au fil du temps un film culte, un travail essentiel dans l'univers du cinéma gay et LGBT.<br />
Difficile de résumer voire de parler de <strong><ins>La cité des 9 portes</ins></strong> tant il s'agit d'une oeuvre visuelle <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9d.jpg" alt="9d.jpg, févr. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9c.jpg" alt="9c.jpg, févr. 2023" /><br />
que chacun pourra interpréter à sa façon, y voir ce qu'il veut y voir... ou pas. Il pourrait s'agir d'une célébration, celles de noces par exemple, ou d'un simple rendez-vous dont nous assistons aux longs préparatifs qui exaltent le désir, la tension sexuelle. Le film est scindé en plus ou moins trois parties. Voilà bien le seul point sur lequel tout le monde sera d'accord.<br />
La première partie, la plus longue, s'attarde justement sur ces préparatifs présentés sous forme d'une interminable série de tableaux ou plutôt de clichés, de diapositives où se <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9f.jpg" alt="9f.jpg, févr. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9e.jpg" alt="9e.jpg, févr. 2023" /><br />
mélangent les couleurs avec une prédilection pour les rouges et les ors, le blanc et le bleu. Véritable ode à l'androgynie le film joue sans cesse sur l'identité sexuelle. Sont-ce des hommes, sont-ce des femmes derrière ces maquillages, ces apparats multicolores, ces corps et ces visages et ces corps ambigus dissimulés sous cette peinture étincelante et ses bijoux chatoyants? Peu importe seule la fête compte, cette célébration du désir durant laquelle <strong>Stéphane Marti</strong> semble indiquer certains de ses fantasmes qu'il met en scène de manière aussi étrange qu'éblouissante comme ses innombrables plans sur de jolies <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9h.jpg" alt="9h.jpg, févr. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9g.jpg" alt="9g.jpg, févr. 2023" /><br />
chaussures, des pieds qu'on habille, déshabille, expose et vernit avant de se faire plus intime lorsqu'ils se glissent entre les cuisses de ses protagonistes dévoilant ça et là un slip, de la lingerie masculine ou féminine tandis que les images sautent, dansent, virevoltent de façon fébrile au rythme d'une musique lancinante, obsédante par instant effrayante où se mêlent sons et bruits inquiétants, souffles et râles puis mixée avec une version sourde, étouffée du fameux "Mon truc en plumes" . C'est là encore un élément important du cinéma de <strong>Marti</strong>, tout semble être chorégraphié. On a l'impression d'assister à un ballet orgiaque,<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9i.jpg" alt="9i.jpg, févr. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9j.jpg" alt="9j.jpg, févr. 2023" /><br />
une fête tribale où tout est filmé au son des musiques employées. Les images se mettent alors à danser atteintes d'une sorte de frénésie qui illustrent la montée de plus en plus forte du désir, de la fièvre. Changement de ton. Place au disco et son célèbre tube "Don't leave me this way" de <strong>Thelma Houston</strong>, un de ces éternels hymnes gay. C'est la fin des préparatifs semble t-il, la rencontre est imminente. On peut y voir une seconde partie, bien plus (homo)sexuelle cette fois.<br />
Deux corps masculins attirés de manière électrique. Ils se cherchent, s'attirent du regard, <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9l.jpg" alt="9l.jpg, févr. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9k.jpg" alt="9k.jpg, févr. 2023" /><br />
se rejettent en une sorte de parade amoureuse à laquelle s'ajoute une part de fantasme phallique symbolisée par ces plans rapides sur l'entrejambe d'un des garçons, le plus masculin, et de son sexe moulé dans un jean qui lentement s'entrouvre. Le disco a fait place à des airs d'opéra tragiques, des chants lyriques semi-religieux. Finalement les deux garçons se déshabillent, les sexes se libèrent. Chacun laisse exploser sa libido dans des corps à corps fébriles, virils, par instant violents, parfois décadents durant lesquels le sang semblent omniprésent sous forme dans un premier temps de peinture, de maquillages <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9m.jpg" alt="9m.jpg, févr. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9n.jpg" alt="9n.jpg, févr. 2023" /><br />
ruisselants lentement sur les visages puis le long des torses avant de maculer entièrement les corps, les vêtements. On pourrait y voir la perte de la virginité, le sang virginal, la perte du pucelage qu'on scelle par un baiser, un sourire, un regard complice après ces moments de plaisirs douloureux. La douleur ne serait-elle pas retranscrite par ces longs plans sur les garçons se roulant à terre, nus ou habillés, comme pris d'épilepsie? Le rouge fait place au blanc. Combinaison blanche, corps recouverts d'une texture blanche. S'agit-il de sperme? de lait? Un des garçons, le plus androgyne, s'occupe d'un bébé, un horrible poupon dans un <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9p.jpg" alt="9p.jpg, févr. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9o.jpg" alt="9o.jpg, févr. 2023" /><br />
berceau. La bande musicale se transforme en un patchwork de sons où se croisent dans le désordre <strong>Lou Reed</strong>, le thème de <strong><ins>Midnight express</ins></strong>, <strong>Marylin Monroe</strong>, des musiques tribales, des notes disco incertaines... . On danse jusqu'à bout de souffle, on parade face caméra comme si on célébrait un évènement. Les images ne sont plus qu'un immense et vertigineux kaléidoscope névrotique d'où il devient difficile d'entrapercevoir quoique ce soit. Toutes cette partie, soit les dix dernières minutes, peuvent être considérées comme l'ultime section du film où on assiste également à une partie de cache-cache entre deux jeunes<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9q.jpg" alt="9q.jpg, févr. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9r.jpg" alt="9r.jpg, févr. 2023" /><br />
hommes derrière ce qui semble être les arcades de la place des Vosges à Paris, une tentative joyeuse de drague.<br />
Indescriptible, <strong><ins>La cité des neuf portes</ins></strong>, quatrième film de <strong>Stéphane Marti</strong>, est une véritable expérience à laquelle on accroche ou pas. Ode flamboyante au corps masculin, travesti ou non, voilà une oeuvre rythmée filmée comme un concerto, un ballet délirant pour hommes pas forcément évident au premier ni même aux suivants mais qui cependant fascine par la manière dont le cinéaste joue avec les images comme moyen d'expression. Mis en scène <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9t.jpg" alt="9t.jpg, févr. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9s.jpg" alt="9s.jpg, févr. 2023" /><br />
comme une lutte, une bataille aussi sensorielle que sensuelle <strong><ins>La cité des neuf portes</ins></strong> reflète tout l'art de son auteur. On aime ou on n'aime pas mais une vision s'impose ne serait-ce que pour la beauté et l'étrangeté, la singularité du film. <br />
Quant aux jeunes acteurs tous plus ambigus et séduisants les uns que les autres derrière leurs attributs on retiendra avant tout le nom de <strong>Aloual</strong>, le principal protagoniste, le plus masculin, qu'on reverra par la suite dans quelques oeuvres du metteur en scène.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9v.jpg" alt="9v.jpg, févr. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/9/9u.jpg" alt="9u.jpg, févr. 2023" /></p>Il mareurn:md5:cdab49b68f3488a5ac3f4ef35181cfc32023-01-19T17:55:00+01:002023-01-19T21:17:56+01:00Éric DravenLe cinéma gay<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/Affiches/drame/mare.jpg" alt="mare.jpg, janv. 2023" style="display:table; margin:0 auto;" title="mare.jpg, janv. 2023" /><br />
Autres titres: The sea<br />
Réal: Giuseppe Patroni Griffi<br />
Année: 1962<br />
Origine: Italie<br />
Genre: Drame<br />
Durée: 100mn<br />
Acteurs: Umberto Orsini, Dino Mele, Françoise Prévost, Renato Scala, Celestino Caffiero, Anna Ricci, Renato Terra, Gianni Chervatini, Salvatore De Pasqualis, Alfredo Di Stefano, Giuseppe Ferrari, Pasquale Esposito...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Un homme passe quelques jours à Capri en plein hiver. Il est seul. Il rencontre une nuit un jeune garçon ivre, tout aussi seul. Il tombe sous son charme et découvre en lui sa part d'homosexualité. Leur relation est troublée par l'arrivée d'une femme avec qui l'homme va tenter de retrouver une certaine normalité puisqu'il a du mal à accepter son homosexualité qui a brisé le jeune garçon...</p> <p>Homme de lettres, dramaturge, romancier, homme de théâtre et d'opéra <strong>Giuseppe Patroni Griffi</strong> fut également scénariste et metteur en scène même si sa filmographie ne compte que sept films étendus sur quelques vingt années. Sept films mais quels films puisqu'il signa essentiellement des drames morbides sur fond d'érotisme vénéneux. Sa toute première réalisation, <strong><ins>Il mare</ins></strong>, tournée en 1962, reste à ce jour son oeuvre la plus aboutie, la plus forte, la plus troublante et audacieuse d'autant plus audacieuse qu'elle ose traiter d'homosexualité masculine à une époque où le sujet est encore plus que tabou en Italie. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_2.jpg" alt="mare 2.jpg, janv. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare.jpg" alt="mare.jpg, janv. 2023" /><br />
Quasiment aucun metteur en scène n'avait encore traité ce sujet trivial au cinéma si ce n'est par simples touches discrètes (<strong><ins>Les amants diaboliques</ins></strong> de <strong>Visconti</strong>). Il faudra attendre plusieurs décennies pour que le sujet soit abordé au grand écran. On peut facilement imaginer l'accueil que <strong><ins>Il mare</ins></strong> reçu à sa sortie mais surtout l'importance culturelle qu'il représente dans l'histoire du cinéma italien puisqu'on peut considérer qu'il est un des tout premiers films gay transalpins.<br />
Un acteur renommé décide de se retirer quelques temps à Capri. L'ile est quasiment déserte à cette époque de l'année. Il est seul. Il semble attendre quelqu'un. Une femme dont <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_4.jpg" alt="mare 4.jpg, janv. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_3.jpg" alt="mare 3.jpg, janv. 2023" /><br />
il espère un message, un appel. Un soir au coin d'une ruelle alors qu'il erre désemparé il fait la connaissance d'un jeune garçon, un adolescent ivre. Intrigué puis comme attiré par le garçon il se joint à lui. Ils boivent ensemble puis se séparent. Le lendemain tout n'est qu'un souvenir mais l'acteur le rencontre à nouveau. Ils se lient d'amitié, tissent au fil des jours un lien trouble. Leur solitude semble les rapprocher. Le garçon s'attache à lui, l'homme parait avoir peur de ce qu'il ressent. Une nuit après s'être de nouveau querellés et que l'acteur est ivre l'adolescent le ramène chez lui et le plonge dans la baignoire qu'il remplit d'eau. Il l'y laisse, inconscient, au risque de le tuer. L'acteur est furieux et refuse de le revoir. Ils se <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_6.jpg" alt="mare 6.jpg, janv. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_5.jpg" alt="mare 5.jpg, janv. 2023" /><br />
reverront cependant et leur lien se renforcera jusqu'au jour où une femme, très belle, mais aussi très seule elle aussi, va se mettre entre eux. L'acteur se rapproche de l'inconnue puis finit par coucher avec. Il ne la quitte plus et délaisse le garçon. Jaloux, il en prend de plus en plus ombrage. Leur relation se dégrade. L'acteur se met à le haïr et le rejette peut être par peur des sentiments qu'il éprouve pour lui. La femme, lasse de ce jeu et de la cruauté dont il fait preuve avec l'adolescent, s'éloigne. L'acteur somme le garçon d'appeler un ami, ses parents, pour simplement dire qu'il va bien, qu'il est à Capri. Au petit matin l'acteur se réveille et comprend qu'il ne peut vivre sans le garçon. Il quitte la chambre où dort encore l'inconnue. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_7.jpg" alt="mare 7.jpg, janv. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_8.jpg" alt="mare 8.jpg, janv. 2023" /><br />
Il est trop tard. L'adolescent a quitté l'ile. Puis c'est au tour de la femme de partir. Elle a compris que c'est l'adolescent qu'il aimait. L'acteur se retrouve seul à Capri. Il a tout perdu.<br />
Si on devait apparenter <strong><ins>Il mare</ins></strong> à d'autres films ou réalisateurs on penserait notamment à <strong>Resnais</strong>, à <strong>Bergman</strong> mais surtout à <strong>Antonioni</strong> et sa fameuse trilogie en noir et blanc <strong><ins>L'avventura</ins></strong>, <strong><ins>La notte</ins></strong> et <strong><ins>L'eclisse</ins></strong> pour son approche particulièrement visuelle qui remplace ici la narration habituelle. <strong><ins>Il mare</ins></strong> se présente en grande partie sous la forme d'une succession de tableaux, de peintures auxquels s'ajoute une multitude de jeux de regard, de geste et postures à interpréter, le tout dans des décors quasi immobiles, froids. Point <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_10.jpg" alt="mare 10.jpg, janv. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_9.jpg" alt="mare 9.jpg, janv. 2023" /><br />
d'explication non plus. On ne saura jamais qui sont les trois protagonistes pas même leur nom ni ce qu'ils sont venus faire à Capri l'hiver. Ils sont anonymes comme s'ils n'existaient pas au milieu de cette ile pluvieuse, venteuse qui n'aura jamais été filmée de manière aussi triste, aussi morne, à des années lumières des images enchanteresses des dépliants touristiques. Peu importe qui ils sont ils ont tous trois un point commun: leur désespoir, leur solitude, peut-être leur envie de mourir également. Ils errent dans les rues désertes et silencieuses de l'ile. Tout est fermé, les volets des maisons sont clos, le ciel est gris. Il ne semble n'y avoir personne si ce n'est quelques rares autochtones. Tout ce vide (à l'image du <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_12.jpg" alt="mare 12.jpg, janv. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_11.jpg" alt="mare 11.jpg, janv. 2023" /><br />
vide de la vie des protagonistes) renforce ce sentiment de solitude, angoissante presque claustrophobe. <br />
C'est dans ce décor glacial que l'acteur qu'on devine réputé, qui attend un appel qui ne viendra jamais, rencontre une nuit l'adolescent. L'alcool dans lequel il noie ce qui le torture les réunit mais une attirance mutuelle également. Le jeune garçon d'une beauté angélique est seul, seul au monde (on le comprendra lors des scènes finales), il loue une chambre dans un petit hôtel. Cherche t-il en l'acteur un ami, un grand frère, un père? Si <strong>Patroni Griffi</strong> laisse planer un moment l'ombre du doute ce que ressent le jeune garçon comme ce que <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_13.jpg" alt="mare 13.jpg, janv. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_14.jpg" alt="mare 14.jpg, janv. 2023" /><br />
l'acteur ressent devient rapidement une évidence qui visiblement effraie l'homme. Leur relation claire obscure se transforme en une sorte de jeu brutal, violent, teinté de peur, d'envies refoulées. C'est l'occasion pour le cinéaste de nous offrir des scènes métaphoriques absolument splendides, particulièrement fortes baignées d'un homo-érotisme raffiné. L'intensité de ses scènes, leur symbolisme, les codes qu'utilise <strong>Patroni Griffi</strong> avec une telle intelligence balaie d'un revers de la main tous les doutes qui pouvaient encore exister. Lorsque l'acteur croise de nouveau le garçon adossé, enivré, à un mur il lui arrache brutalement sa bouteille qui devient un objet phallique. S'ensuit une lutte féroce dont <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_15.jpg" alt="mare 15.jpg, janv. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_16.jpg" alt="mare 16.jpg, janv. 2023" /><br />
la force, la violence n'est due ni à l'alcool ni à la colère mais simplement au désir sexuel qui explose, l'envie de posséder l'autre. La force de suggestion est telle qu'on pourrait presque la ressentir derrière l'écran, s'en imprégner. <br />
La scène suivante dans la chambre d'hôtel est aussi significative, tout aussi intense, filmée comme un tableau vivant chorégraphié, les deux hommes se chassant tout d'abord dans la pièce, la bouteille phallique devenant l'enjeu, puis sur le lit. C'est un ballet, une véritable parade amoureuse entre deux coqs que met en scène ici le cinéaste où chaque geste est étudié, tous symbolisant la puissance de leur sexualité ardente mais pour autant se toucher <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_17.jpg" alt="mare 17.jpg, janv. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_18.jpg" alt="mare 18.jpg, janv. 2023" /><br />
ni totalement s'abandonner. On s'excite sans réellement affirmer son homosexualité. Rarement le désir n'aura été aussi bien exprimé, aussi fortement suggéré. Et si cette cour virile se termine dans un simulacre de meurtre, le jeune garçon abandonnant l'acteur ivre mort dans une baignoire remplie d'eau au risque qu'il se noie, il ne s'agit que d'une métaphore, celle d'un rêve humide, d'une relation sexuelle torride qu'imagine l'acteur au réveil alors qu'il enlève ses vêtements trempés, furieux non pas de ce geste qui aurait pu lui couter la vie mais de penser qu'il s'est passé quelque chose entre eux, quelque chose dont il ne souvient pas et qui lui fait peur. C'est l'excuse pour fuir le jeune garçon, le rejeter avant <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_20.jpg" alt="mare 20.jpg, janv. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_19.jpg" alt="mare 19.jpg, janv. 2023" /><br />
de lui revenir cette fois définitivement. Ce rapprochement se fait là encore par le biais de subtils jeux de caméra donnant l'impression que les deux hommes durant le repas qu'ils partagent au restaurant ne cessent d'être de plus en plus proches, leur visage leurs lèvres semblant par instant se toucher alors qu'ils ne font que parler ou fumer. <br />
Si leur homosexualité est désormais évidente l'arrivée de la femme (qui possède à Capri une villa qu'elle veut vendre, seul élément qu'on saura d'elle) va faire exploser leur relation. Si au départ on pouvait penser que l'inconnue est la femme qu'attendait désespérément l'acteur puisqu'en la voyant pour la première fois il l'embrasse c'est là encore sa manière à <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_22.jpg" alt="mare 22.jpg, janv. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_21.jpg" alt="mare 21.jpg, janv. 2023" /><br />
lui de se rassurer et tenter de revenir vers une certaine normalité en voulant se convaincre de son hétérosexualité. C'est d'autant plus flagrant que dés lors il va volontairement s'éloigner de l'adolescent pour vivre, du moins prétendre vivre une jolie histoire avec cette femme, très attirante, elle aussi terriblement seule. Ils ne se quittent plus mais on devine que l'acteur joue un jeu que la femme perçoit. Elle se doute de la relation qui existe entre les deux hommes mais ferme les yeux, espère peut-être avoir tort, tandis que l'acteur est plus un voyeur qu'un vrai amant. Il se contente de la suivre, de l'épier dans les rues de Capri, de l'observer entre deux promenades, donnant là encore à <strong>Patroni Griffi</strong> l'occasion de filmer <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_24.jpg" alt="mare 24.jpg, janv. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_23.jpg" alt="mare 23.jpg, janv. 2023" /><br />
ces scènes comme une véritable chorégraphie, un incessant et somptueux ballet fait d'ombres et de lumières. La tension, palpable, monte entre les trois protagonistes. Le garçon est écarté, il se sent de plus en plus isolé. Il souffre de ce rejet mais encore plus de la torture morale puis physique que lui fait endurer l'acteur jusqu'à cette nuit d'humiliation cruelle sous le regard de la femme. C'est de nouveau la peur des sentiments, de qui on est vraiment qu'il exprime à travers cette haine, cette méchanceté. L'amour derrière la haine. C'est d'ailleurs cette nuit là qu'il couchera pour la première fois avec la femme comme pour achever de se convaincre. Au petit matin il quittera la chambre en catimini pour tenter de <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_25.jpg" alt="mare 25.jpg, janv. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_26.jpg" alt="mare 26.jpg, janv. 2023" /><br />
retrouver l'adolescent, la caméra fixée sur l'inconnue qui feint de dormir puis sur son regard vide, déçue par une nuit qu'on devine sans amour. Elle a compris. Malheureusement il est trop tard. Le garçon a quitté l'ile plus seul au monde que jamais. Puis c'est au tour de la femme, toujours aussi seule, de partir. La mer les a tout deux avalé comme elle semble avoir avalé toute vie dés les premières images. La boucle est bouclée. L'acteur a tout perdu. Il est maintenant seul, véritablement seul sur l'ile battue par les vagues rongé par le remord d'avoir définitivement raté sa chance de vivre ce qu'il est réellement.<br />
<strong><ins>Il mare</ins></strong> est petit chef d'oeuvre artistique absolu à la fois d'une telle tristesse, d'un tel <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_28.jpg" alt="mare 28.jpg, janv. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_27.jpg" alt="mare 27.jpg, janv. 2023" /><br />
désespoir mais d'une telle intensité tant dramatique que visuelle magnifié par un noir et blanc somptueux qui le rend encore plus fascinant, plus déprimant. L'interprétation est purement magistrale. <strong>Umberto Orsini</strong>, dans la peau de l'acteur, tient certainement là un de ses meilleurs rôles tout comme <strong>Françoise Prévoist</strong>. Quant au jeune <strong>Dino Mele</strong> il est la révélation du film. Découvert par le cinéaste ce jeune napolitain de 20 ans crève littéralement l'écran de par sa beauté quasi divine sublimée par la caméra du cinéaste, étonne de par son jeu d'une sidérante justesse. Comme fasciné par son jeune comédien <strong>Patroni Griffi</strong> délivre à travers lui quelques scènes d'un homo-érotisme foudroyant notamment celle où il <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_29.jpg" alt="mare 29.jpg, janv. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_30.jpg" alt="mare 30.jpg, janv. 2023" /><br />
prend sa douche sous la pluie ou celle torse nu, seul dans sa chambre face à l'objectif du metteur en scène, comme s'il offrait son bel éphèbe au spectateur après que l'acteur l'ait jeté, comme s'il se l'offrait à lui même. Le cinéaste n'a en effet jamais caché son homosexualité. Il fut longtemps le compagnon du metteur en scène <strong>Aldo Terlizzi</strong>. Quant à <strong>Dino Mele</strong> il eut une gentille carrière à l'écran (<strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2013/12/15/Alla-ricerca-del-piacere">A la recherche du plaisir</a></ins></strong>, <strong><ins>Un amour à trois</ins></strong>, <strong><ins>La violenza e l'amore</ins></strong>, <strong><ins>Le règne de Naples</ins></strong>...) mais beaucoup se souviennent surtout de lui comme étant le garçon à l'harmonica qui incarne <strong>Charles Bronson</strong> jeune dans <strong><ins>Il était une fois dans l'ouest</ins></strong>. Dino nous a quitté en 2012.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_31.jpg" alt="mare 31.jpg, janv. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_32.jpg" alt="mare 32.jpg, janv. 2023" /><br />
Quasiment dépourvu de musique (la partition musicale signée <strong>Giovanni Fusco</strong> qui accompagne certaines scènes est magnifique), le silence pesant est de rigueur, filmé avec peu de dialogues <strong><ins>Il mare</ins></strong> reste aujourd'hui une pièce maitresse dans la filmographie très courte du réalisateur mais aussi une oeuvre incontournable du cinéma gay, un exercice artistique brillant, intemporel qui marquera le spectateur tout ayant marqué l'histoire du cinéma italien comme étant l'un des très rares films traitant de l'homosexualité masculine. Il est malheureusement dommage que le film soit aujourd'hui très difficile à visionner, oublié des éditeurs. Resté invisible de longues années une superbe copie tirée d'un de ses rarissimes passages télé circule sur la toile. De quoi réjouir les amateurs en attendant qu'un jour, avec un peu de chance, <strong><ins>Il mare</ins></strong> refasse surface et sorte enfin des tiroirs où il moisit depuis des lustres.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_33.jpg" alt="mare 33.jpg, janv. 2023" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2023/captures/mare/mare_34a.jpg" alt="mare 34a.jpg, janv. 2023" /></p>Lakki the boy who grew wingsurn:md5:1a54e4becc7d5832317f3cb05a8f0ebd2022-09-08T17:20:00+02:002022-09-08T17:20:00+02:00Éric DravenLe cinéma gay<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/Affiches/gay/lakki.jpg" alt="lakki.jpg, sept. 2022" style="display:table; margin:0 auto;" title="lakki.jpg, sept. 2022" /><br />
Autres titres: Lakki / The boy who could fly / Gutten som kunne fly<br />
Réal: Svend Wam<br />
Année: 1992<br />
Origine: Norvège<br />
Genre: Drame<br />
Durée: 97mn<br />
Acteurs: Anders Borchgrevink, Nina Gunke, Bjørn Skagestad, Jan Grønli, Gabriel Paaske, Jorunn Kjellsby, Oyvin Bang Gervin, Henrik Mestad, Ivar Tindbeg, Stian Bonnevie-Arntzen, Trinn Svensen, Calvin Ray Stiggers, Bjarte Hjelmeland...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Lakki, 15 ans, un adolescent solitaire, souffre de la séparation de ses parents lorsqu'il n'était encore qu'un enfant. Il vit avec sa mère alcoolique et nymphomane. Son père est trop occupé pour l'écouter. Lakki se perd dans ses rêves dans lesquels il imagine qu'une paire d'ailes lui pousse dans le dos. Plus les jours passent plus Lakki se sent perdu. Lorsqu'il apprend que sa mère a pris pour nouvel amant son prof de sport dont il est le souffre-douleur, Lakki fuit. Il rencontre un vieux pervers puis un jeune garçon qui lui fait prendre des drogues hallucinogènes. Lorsque sa mère se suicide la vie de l'adolescent bascule...</p> <p>Le norvégien <strong>Svend Wam</strong> a débuté sa carrière à l'écran en 1970 en s'associant à son ami cinéaste <strong>Peter Vennerod</strong>. Ensemble ils vont réaliser une série de films souvent féroces et revendicateurs, mêlant poésie et critiques sociales acerbes avec de temps à autre une touche d'humour. Ils signent ainsi quelques incontournables du cinéma scandinave tels que <strong><ins>Plus noire que la nuit</ins></strong>, <ins><strong>Hvem har Bestem</strong></ins>, <strong><ins>Liv og dod</ins></strong> et le violent <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2010/06/24/Hotel-St-Pauli">Hotel St Pauli</a></ins></strong> qui frise la pornographie avant que leur collaboration ne s'achève en 1989. Dés lors <strong>Svend Wam</strong> va voler de ses propres ailes et mettre en scène des oeuvres plus orientées vers l'érotisme, <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_2.jpg" alt="lak 2.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak.jpg" alt="lak.jpg, sept. 2022" /><br />
l'homosexualité et le comportement masculin de manière plus générale. On lui doit le très beau <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2010/01/26/Sebastian">Sebastian</a></ins></strong>, un classique du cinéma gay adolescent, <strong><ins>Desparate Bekjenskaper</ins></strong>, une étude de la jeunesse délinquante et paumée norvégienne où se mêlent homosexualité et drogues sur fond de violence urbaine, et ce <strong><ins>Lakki</ins></strong>, un drame fantastique inspiré du roman de Per Knutsen.<br />
Lakki a 15 ans. Depuis que ses parents ont divorcé il vit avec sa mère, une femme alcoolique qui multiplie les amants d'un jour. Au collège il est le souffre-douleur de son prof <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_4.jpg" alt="lak 4.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_3.jpg" alt="lak 3.jpg, sept. 2022" /><br />
de sport. Après une brutale altercation avec ce dernier Lakki se plaint auprès de la directrice qui rejette la faute sur l'adolescent. Quelques temps plus tard il découvre que sa mère entretient une relation avec lui. Il n'est qu'un homme de plus dans sa vie mais Lakki doit cohabiter avec lui. Furieux il part chez son père, un homme constamment pris par son travail, en couple avec une femme qui ne supporte pas le garçon. Elle lui demande même de choisir entre elle et son fils. Afin d'oublier ses problèmes, hanté par le souvenir des jours heureux lorsque ses parents étaient encore ensemble, Lakki se perd dans ses rêves et fantasmes. Il est persuadé que des ailes lui poussent lentement dans le dos et qu'un jour <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_6.jpg" alt="lak 6.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_5.jpg" alt="lak 5.jpg, sept. 2022" /><br />
il pourra s'envoler, loin, très loin. De plus en plus paumé il finit par fuir. Il rencontre un quadragénaire pervers, l'homme au bouddha, qui l'invite chez lui pour une séance sadomasochiste puis un garçon, Tim, un paumé qui lui fait découvrir les drogues hallucinogènes. De retour chez lui il constate que sa mère a encore un nouvel amant qu'elle a laissé dormir dans sa chambre. Après une énième dispute avec son fils la pauvre femme tente de se suicider. Lakki essaie désespérément de la sauver. Cet acte va agir sur lui comme un électro-choc.<br />
Considéré parfois comme un coming of age movie <strong><ins>Lakki the boy who could fly</ins></strong> est surtout <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_8.jpg" alt="lak 8.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_7.jpg" alt="lak 7.jpg, sept. 2022" /><br />
une fable cruelle mettant en scène un adolescent de 15 ans solitaire, qui n'a aucun ami, qui ne s'est jamais remis du divorce de ses parents, souffre-douleur d'un prof de sport qui le brutalise en cours. Voilà un portrait bien sombre d'un garçon qui de surcroit vit avec une mère instable, égoïste, nymphomane et alcoolique et qui ne parvient pas à trouver l'aide, l'écoute, dont il a besoin auprès d'un père bien trop occupé par son travail. Pour échapper à cette réalité Lakki se perd dans ses rêves et son plus grand rêve est de voler pour fuir, loin, très loin de ce monde qui ne veut pas de lui. Pour voler il lui faut des ailes et justement une paire lui pousse dans le dos, tel un ange.
On avait déjà eu le thème du garçon ailé avec le <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_9.jpg" alt="lak 9.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_10.jpg" alt="lak 10.jpg, sept. 2022" /><br />
film de <strong>Antonio Mercero</strong> <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2017/01/23/Tobi">Tobi</a></ins></strong>, un garçonnet devenait un beau jour un ange, mais au conte merveilleux de <strong>Mercero</strong> se substitue ici une histoire sombre et difficile truffée de symboles et de métaphores que chacun s'amusera à repérer, à interpréter. Pas toujours très abordable <strong><ins>Lakki</ins></strong> pourra surprendre, déconcerter, laisser par moment le spectateur pantois, en proie à moult questions auxquelles le film ne répond pas toujours contrairement au livre. Quoiqu'il en soit <strong><ins>Lakki</ins></strong> est un film riche, dense et complexe sur la difficulté de grandir dans un monde hostile d'autant plus lorsqu'on est seul, en proie aux tourments, traumatisé par l'éclatement de la cellule familiale. Passé et présent se croisent sans cesse et c'est<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_11.jpg" alt="lak 11.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_12.jpg" alt="lak 12.jpg, sept. 2022" /><br />
justement dans ce passé que beaucoup d'éléments de réponse se trouvent pour mieux comprendre la détresse et les délires de l'adolescent déchiré entre la triste et dure réalité et ses fantasmes et sa lente folie.<br />
<strong>Wam</strong> signe une oeuvre belle aux limbes du fantastique teintée d'onirisme, de surréalisme faisant de son jeune héros une sorte d'être par instant irréel baignant dans des halos de lumière blanche tel un ange descendu sur Terre pour y vivre le martyr. Les scènes où il s'imagine avoir des ailes qui lentement poussent dans son dos, phénomène qui le terrifie mais lui procure en même temps un plaisir incommensurable, son passeport pour sa <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_14.jpg" alt="i" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_13.jpg" alt="lak 13.jpg, sept. 2022" /><br />
liberté, sont de toute beauté, à la fois splendides et inquiétantes jusqu'à sa transformation définitive en ange que reflète un miroir embué. Dans chacune de ses scènes il y a quelque chose de divin, de christique, et ce dés l'ouverture du film. En tentant d'échapper à son bourreau de prof Lakki saute d'un plongeoir et semble se transformer en oiseau s'enfonçant dans l'eau de la piscine pour mieux en ressortir tel un dieu (<strong><ins>Excalibur</ins></strong> n'est pas si loin). Et c'est tel un Christ que ses amis le portent en triomphe. Si les références divines sont légion l'oiseau est lui aussi omniprésent. Symbole de liberté il est dans les croyances populaires celui qui porte les âmes soit au paradis, l'endroit où Lakki aimerait fuir, soit en enfer, qu'il <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_15.jpg" alt="lak 15.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_16.jpg" alt="lak 16.jpg, sept. 2022" /><br />
connait déjà sur terre. Il s'y était déjà retrouvé une nuit lors d'un bad trip sous hallucinogène alors que son ami lui promettait un havre de paix. Il est aussi à l'origine des peurs et délires de Lakki, terrifié étant enfant par un corbeau pris dans la toile de sa tente la nuit où son père a brutalement quitté sa mère, ce même corbeau qui plane au dessus des flammes de l'enfer lors de ses cauchemars.<br />
Si à chaque nouvelle vision de cette pellicule métaphorique chacun pourra s'interroger, repérer de nouveaux détails, de nouvelles références (certaines propre à la culture norvégienne) et ainsi mieux l'interpréter, si on se laisse porter par la beauté du film et son<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_18.jpg" alt="lak 18.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_17.jpg" alt="lak 17.jpg, sept. 2022" /><br />
esthétisme, la poésie qui s'en dégage il est cependant regrettable que <strong>Svend Wam</strong> n'ait pas vraiment réussi à créer une véritable atmosphère. <strong><ins>Lakki</ins></strong> manque de cette intensité dramatique qui en aurait fait une oeuvre forte, bouleversante voire troublante. On a simplement un peu de mal à s'attacher aux personnages, à cette mère alcoolique qui à travers ses amants tente d'oublier une vie ratée, à ce père absent, insensible, à Lakki qui malgré le jeu convaincant de son interprète ne parvient pas vraiment à émouvoir. En fait la majorité des protagonistes apparaissent méprisables, détestables, faisant des choix souvent étranges qu'on a du mal à vraiment comprendre. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_19.jpg" alt="lak 19.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_20.jpg" alt="lak 20.jpg, sept. 2022" /><br />
Quant au final totalement surréaliste, abrupt, il pourra décevoir et laisser le spectateur quelque peu sur sa faim. La tentative de suicide de la mère de Lakki sera comme un électro-choc pour l'adolescent qui revient brutalement à la réalité en tuant celui qui l'était pour enfin renaitre. De magnifiques tableaux tous empreints d'un très fort symbolisme, aussi oniriques soient-ils, (la destruction des ailes par le feu, l'interaction espace-temps et surtout l'image de Lakki, nu, couché en position foetale dans un nid géant aux cotés d'un énorme oeuf) qui s'enchainent dans une sorte de tourbillon comme pour mieux absorber la folie du garçon ne suffisent pas à faire oublier un happy end trop rapide, donc frustrant. Dommage! <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_22.jpg" alt="lak 22.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_21.jpg" alt="lak 21.jpg, sept. 2022" /><br />
L'interprétation est à la hauteur de l'histoire. Le jeune <strong>Anders Borchgrevink</strong> dont c'était la première apparition à l'écran, 15 ans, a la beauté des peuples du nord, blond comme les blés, visiblement à l'aise dans la peau d'un personnage difficile. Le film lui doit beaucoup. Et si <strong>Wam</strong> reste pudique il nous le déshabille de temps à autre et nous offre ainsi quelques furtifs plans de nu juvénile non négligeables. Anders ne connaitra pas une énorme carrière au cinéma mais il apparaitra tout de même par la suite dans quelques séries et téléfilms norvégiens. <strong>Nina Gunke</strong> et <strong>Bjørn Skagestad</strong> interprètent ses parents. Impossible de ne pas remarquer le séduisant et chevelu <strong>Gabriel Paaske</strong> qui joue Tim le dealer aperçu auparavant <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_23.jpg" alt="lak 23.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_24.jpg" alt="lak 24.jpg, sept. 2022" /><br />
dans l'islandais <strong><ins>Le viking blanc</ins></strong>.<br />
Adapter à l'écran un roman aussi complexe que celui de Knutsen n'était pas un pari facile. Le résultat est un film certes hermétique, souvent dur, cruel qui pourra déconcerter au premier abord, une pellicule qu'on apprendra à apprécier au fil des visionnages et qui se bonifie au cours du temps aux yeux du spectateur. Sans être une totale réussite<strong> <ins>Lakki</ins></strong> n'en demeure pas moins un très bon film qu'on aurait simplement aimé plus émotionnellement intense.<br />
<strong><ins>Lakki</ins></strong> fut un des films de son auteur qui remporta le moins de succès auprès du public. Boudé par ce dernier il fut retiré de l'affiche au bout de cinq jours d'exploitation. Certaines scènes furent modifiées et le film ressortit quelques mois plus tard sous un nouveau titre <strong><ins>Gutten som kunne fly / The boy that could fly</ins></strong>.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_25.jpg" alt="lak 25.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/lakki/lak_26.jpg" alt="lak 26.jpg, sept. 2022" /></p>The devil's playgroundurn:md5:354554a237226a17e8483e8261090ddc2022-09-01T22:30:00+02:002022-09-01T22:30:00+02:00Éric DravenLe cinéma gay<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/Affiches/gay/devil.jpg" alt="devil.jpg, août 2022" style="display:table; margin:0 auto;" title="devil.jpg, août 2022" /><br />
Autres titres: Il cortile del diavolo<br />
Réal: Fred Schepisi<br />
Année: 1976<br />
Origine: Australie<br />
Genre: Drame<br />
Durée: 109mn<br />
Acteurs: Arthur Dignam, Nick Tate, Simon Burke, Charles McCallum, John Frawley, Jonathan Hardy, Gerry Duggan, Peter Cox, John Diedrich, Thomas Keneally, Sheila Florance, Alan Cinis, Gerry Duggan, Michael David, Warren Coleman, Marc Gough, Gary Pixton...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Dans un pensionnat catholique des années 50 le jeune Tom, 13 ans, est déchiré entre sa foi pour Dieu et sa sexualité naissante. Si les pères et frères de l'institution apprennent aux adolescents à réfréner toute forme de sexualité ils sont pourtant tout aussi tourmentés par le sexe que leurs jeunes pensionnaires. Plus les jours passent plus Tom se sent perdu et doute de l'existence de Dieu. Le renvoi de son meilleur ami pour pensées impures et mauvaise influence ainsi que la mort d'un élève vont pousser Tom à prendre une décision radicale...</p> <p>Après avoir débuté dans la publicité et les documentaires l'australien <strong>Fred Schepisi</strong> met en scène son premier long métrage en 1976, <strong><ins>The devil's playground</ins></strong>, un film semi autobiographique puisque inspiré de sa propre vie, plus exactement des années qu'il passa dans une école catholique alors qu'il n'était encore qu'un jeune adolescent.<br />
Automne 1953 - Le jeune Tom Allen, 13 ans, est pensionnaire dans une école religieuse de Melbourne. Cette prestigieuse institution est tenue par des pères et des frères qui y font régner la discipline dans un climat de tension sexuelle souvent très fort. Les adolescents <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev.jpg" alt="dev.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_2.jpg" alt="dev 2.jpg, sept. 2022" /><br />
sont en pleine puberté. Ils découvrent leur corps, avec lui de nouvelles envies naissantes qu'ils doivent réfréner, Dieu ne permettant pas le désir de chair. Tom qui souffre d'énurésie est déchiré entre ses envies interdites, cette sexualité naissante, et sa foi envers Dieu. Les frères et pères sont tout aussi tourmentés et ont du mal à résister parfois à l'appel de la chair. Chacun d'eux a ses propres convictions. Il y a notamment parmi les plus stricts le père Francine, un jeune prêtre rigide qui fait régner la discipline, veillant de manière presque obsessionnelle à ce qu'aucun des adolescents ne cède à leurs pulsions naissantes, pas même à la masturbation, allant jusqu'à les épier sous la douche qu'ils ne doivent jamais <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_3.jpg" alt="dev 3.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_4.jpg" alt="dev 4.jpg, sept. 2022" /><br />
prendre entièrement nus. Adepte de la méditation, du silence, le père Marshall sous son air jovial prêche la damnation éternelle aux indisciplinés. Parmi les plus libéraux il y a le frère Victor, un homme chaleureux, bon vivant. L'école compte parmi les élèves une sorte de caste appelée Les fanatiques. Adeptes de la mortification, de l'auto punition ils s'infligent des supplices où se mêlent sadisme, masochisme et homosexualité. Les fanatiques ne sont guère appréciés et bon nombre de pensionnaires conseillent notamment à Tom de les éviter. De plus en plus déchiré entre sa vocation et ses désirs d'homme, Tom en arrive à ne plus croire en Dieu. Tout bascule le jour où un Fanatique est retrouvé mort noyé dans le lac <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_5.jpg" alt="dev 5.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_6.jpg" alt="dev 6.jpg, sept. 2022" /><br />
après le supplice qu'il s'est lui même imposé et le renvoi de Fitz, son meilleur ami, pour pensées impures. Après qu'un des pères lui ai dit qu'il devait l'oublier et le considérer désormais comme mort Tom s'enfuit en stop du séminaire afin de rejoindre son ami. Sur la route une voiture s'arrête. Le frère Victor l'invite à monter. Lui aussi a fui l'école. Tom est désormais libre.<br />
Plus qu'un film sur la vie au quotidien dans les écoles religieuses d'antan <strong><ins>The devil's playground</ins></strong> est surtout et avant un film qui traite de la répression sexuelle dans ces institutions, comment on y combat la sexualité en enseignant aux jeunes pensionnaires à <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_8.jpg" alt="dev 8.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_7.jpg" alt="dev 7.jpg, sept. 2022" /><br />
ignorer leur puberté et se battre contre leurs désirs jusqu'à totalement les annihiler. Sur un sujet aussi sérieux <strong>Schepisi</strong> signe un coming of age movie étonnamment nostalgique, une oeuvre douce-amère tendre et lucide qui pourtant ne perd en rien de sa férocité. <strong><ins>The devil's playground</ins></strong> ne cherche pas à pointer du doigt les écoles religieuses. <strong>Schepisi</strong> n'accuse et ne juge personne. Son film n'est ni un procès ni même une analyse, il se contente simplement de montrer, de témoigner, d'informer en mettant en images ce que son auteur a jadis vécu d'où cette mélancolie, cette douce nostalgie pour une époque où l'oppression régnait en maitre dans les institutions catholiques sans pour autant occulter toute la <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_9.jpg" alt="dev 9.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_10.jpg" alt="dev 10.jpg, sept. 2022" /><br />
fraicheur de l'enfance et de l'adolescence, une période souvent magique où on découvre son corps, ses changements, ses bouleversements avec beaucoup d'anxiété, de trouble mais aussi de plaisir. <strong>Schepisi</strong> a très bien su mettre en parallèle la rudesse, l'intransigeance de la vie en ces lieux et l'éveil des sens si naturels de leurs jeunes pensionnaires avec la candeur de leur âge. Le film joue sans cesse sur ces deux tableaux ce qui désamorce la rigueur du propos, apporte un peu de légèreté à l'ensemble sans pour autant éluder le propos et éviter les scènes dramatiques dans un environnement où l'obsession pour le sexe, la tension sexuelle sont omniprésentes. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_11.jpg" alt="dev 11.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_12.jpg" alt="dev 12.jpg, sept. 2022" /><br />
Le sexe, source de tous les maux, de toutes les obsessions, la peur des pères et frères les plus austères et conservateurs, le sexe (sous toutes ses formes y compris la simple nudité, interdite, y compris sous la douche) qui condamne à la damnation éternelle est pourtant au centre de tous les esprits même chez les religieux hantés par des désirs somme toute bien humains. <strong><ins>The devil's playground</ins></strong> joue parfaitement bien sur les deux tableaux. Si la puberté échauffe les sens des élèves les pères et frères sont eux aussi du moins pour certains (le frère Francine) en proie aux tourments, luttant pour réfréner leurs envies et respecter leurs voeux. On retiendra plus particulièrement deux scènes qui à elles seules résument de façon <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_13.jpg" alt="dev 13.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_14.jpg" alt="dev 14.jpg, sept. 2022" /><br />
magistrale cette lutte intérieure, le rêve très humide du prêtre qui s'imagine nager nu entouré de femmes tout aussi nues et celle perturbante où il se réfugie dans les toilettes d'une piscine mixte, fortement troublé par les femmes en maillot de bain et la nudité des hommes dans les vestiaires.<br />
Et ce combat intérieur au quotidien est un des sujets centraux de <strong><ins>The devil's playground</ins></strong> avec toutes ces contradictions et ce que cela entraine. Peut-on au nom de la religion aller dans le sens contraire de la nature humaine jusqu'à parfois tomber dans le non sens, l'aberration? Peut-on s'infliger ou infliger à autrui de telles règles sans parler de torture <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_15.jpg" alt="dev 15.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_16.jpg" alt="dev 16.jpg, sept. 2022" /><br />
physique et morale qui peuvent mener à certains extrêmes (les Fanatiques et leurs pratiques secrètes sadomasochistes), tout simplement à la destruction de celui qui les subit? N'est-ce pas aller contre ce que disent les évangiles, ce que Dieu est censé apporter à l'Homme, le bonheur? Réfréner ses désirs c'est apprendre à détester son corps, à se détester soi-même jusqu'au dégout. Ses contradictions conduisent au doute, au questionnement et peuvent remettre en question nos convictions, l'existence même de Dieu. C'est justement en reniant ses convictions, en s'éloignant de ce Dieu qu'il n'a jamais trouvé malgré ses appels, ses prières que Tom retrouvera la liberté. A sa sortie son auteur <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_18.jpg" alt="dev 18.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_17.jpg" alt="dev 17.jpg, sept. 2022" /><br />
déclarait non pas avoir spécifiquement fait un film sur les institutions religieuses mais simplement sur le coté néfaste de l'autorité, la rigueur et la discipline, les maitre mots pour éviter toute dérive. L'indiscipline est la mère de tous les vices, elle est la fameuse cour de jeu du diable où se débattent pensionnaires et corps religieux. Ceux qui établissent ces règles de discipline, même s'ils sont persuadés d'avoir raison, ne pourront jamais empêcher les qualités humaines de survivre quelque soit le milieu, aussi oppressif soit-il, où elles sont strictement appliquées.<br />
Outre son intrigue <strong><ins>The devil's playground</ins></strong> brille également pour son atmosphère à la fois <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_19.jpg" alt="dev 19.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_20.jpg" alt="dev 20.jpg, sept. 2022" /><br />
belle et inquiétante. <strong>Schepisi</strong> joue divinement bien avec les éclairages, la photographie, il allie à la perfection l'austérité du pensionnat, sa froideur à la beauté des décors extérieurs, une campagne boisée plongée dans la brume hivernale qui par instant donne à l'ensemble une aura quasi surnaturelle, par instant morbide, que renforce une somptueuse partition musicale. Malgré son thème, son environnement particulièrement sexuel le film reste cependant pudique, évitant tout voyeurisme et complaisance même s'il nous offre pour notre plus grand bonheur quelques jolis plans de nudité frontale tant adulte qu'adolescente et quelques masturbations suggérées entre jeunes pensionnaires. Un autre atout du film est<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_22.jpg" alt="dev 22.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_21.jpg" alt="dev 21.jpg, sept. 2022" /><br />
son interprétation, brillante, tant de la part des jeunes comédiens que des acteurs adultes. En tête d'affiche le jeune et séduisant <strong>Simon Burke</strong>, 15 ans, tout simplement excellent dans le rôle de Tom. Simon (qu'on peut voir nu) reprendra en 2014 son rôle dans la série télévisée éponyme tirée du film. Il est entouré de grands noms du cinéma australien dont <strong>Charles McCallum</strong>, <strong>Arthur Dignam</strong>, <strong>John Frawley</strong>, <strong>Jonathan Hardy</strong>, <strong>Thomas Kennealy</strong> et <strong>Nick Tate</strong>, l'inoubliable pilote Alan Carter de la série <strong><ins>Cosmos 1999</ins></strong> qui trouvait là le meilleur rôle de sa carrière.<br />
Sélectionné jadis au festival de Cannes <strong><ins>The devil's playground</ins></strong> resta néanmoins totalement <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_23.jpg" alt="dev 23.jpg, sept. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/Devil/dev_24.jpg" alt="dev 24.jpg, sept. 2022" /><br />
inédit en France. Cette oeuvre douce-amère fut en Australie un gros succès même si elle défraya la chronique ce qui ne l'empêcha pas de remporter bon nombre de prix et de recevoir de nombreuses éloges de la part de la critique. Bizarrement le film disparut au fil du temps jusqu'à devenir difficilement visible si ce n'est via la VHS anglaise. Sa sortie numérique il y a quelques années le fit sortir de cet oubli et lui redonna une seconde vie. Ainsi redécouvert <strong><ins>The devil's playground</ins></strong> est aujourd'hui un must du coming of age movie et prouve s'il en était encore besoin la force et l'intelligence du cinéma australien.<br /></p>
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Cruisin' 57urn:md5:f2c0028f1a8ff953268e54a6db5a963a2022-03-10T13:33:00+01:002022-04-11T21:58:00+02:00Éric DravenLe cinéma gay<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/Affiches/gay/cruising.jpg" alt="cruising.jpg, mar. 2022" style="display:table; margin:0 auto;" title="cruising.jpg, mar. 2022" /><br />
Autres titres: <strong>Route 57</strong><br />
Réal: Toby Ross<br />
Année: 1975<br />
Origine: USA<br />
Genre: X<br />
Durée: 69mn<br />
Acteurs: Terry Winter, Michael Muni, Kevin Gladstone, Mike Tennis, David Larson, Frank Vaughn, Clayton Erp, Gary Nelson, Toby Ross...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: A la fin des années 50 un jeune étudiant homosexuel aimerait avoir un copain, il aimerait aimer et être aimé. Il fait partie d'une petite bande d'amis. Il se met à fantasmer sur quatre d'entre eux dont un hétéro et s'imagine vivre une aventure avec...</p> <p>Pilier du film gay pornographique des années 70 et 80 parmi d'autres grands noms on doit à l'américain <strong>Toby Ross</strong> quelques films devenus aujourd'hui cultes, des classiques incontournables tels que le très étrange et dérangeant <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2014/09/25/Do-me-evil">Do me evil</a></ins></strong>, <strong><ins>Reflections of youth</ins></strong> et <strong><ins>Schoolmates</ins></strong>, de véritables petits bijoux qui se veulent tous le reflet de l'homosexualité adolescente des années 70. Le réalisateur s'est ainsi doucement mais surement taillé une solide réputation parmi les amateurs d'un certain cinéma gay underground mettant en scène cette jeunesse homosexuelle américaine à travers tous ses films parfois bizarres,<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57a.jpg" alt="57a.jpg, mar. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57b.jpg" alt="57b.jpg, mar. 2022" /><br />
singuliers, peuplés d'éphèbes souvent tout juste majeurs. <strong><ins>Cruisin'57</ins></strong> connu sous le titre <strong><ins>Route 57</ins></strong> ne fait pas exception à la règle et nous plonge cette fois au coeur même des années 50.<br />
1957 - La jeunesse américaine change, s'affirme. Ses cheveux s'allongent, elle se les gominent, porte des jeans, un blouson noir. Les jeunes, les teenangels comme les appelle <strong>Ross</strong>, se déplacent en bande, paradent en voiture décapotable, mangent des burgers. Ils jouent les mauvais garçons, écoutent du rock sur la station radio locale et achètent des vyniles. S'il y a un air de rébellion dans l'air cela n'empêche pas la jeunesse de s'intéresser au sexe, gay ou hétéro, elle veut vivre ses fantasmes. Ce sont quatre histoires de sexe qu'on <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57d.jpg" alt="57d.jpg, mar. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57c.jpg" alt="57c.jpg, mar. 2022" /><br />
découvre ici, celles d'une bande d'étudiants à laquelle appartient Michael. Le jeune homme est en quête d'amour. Il aimerait avoir un copain, aimer et être aimé. Il va alors imaginer, fantasmer une aventure avec quatre de ses amis, les écrire dans son journal et nous les faire partager.<br />
David invite Gary à regarder la collection des derniers 33t qu'il a acheté. Assis sur le divan ils parlent musique lorsque les mains deviennent baladeuses. Ils finissent par faire l'amour.<br />
Lors d'un cours d'Histoire sur les dieux de la mythologie grecque Clayton fantasme sur son <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57f.jpg" alt="57f.jpg, mar. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57e.jpg" alt="57e.jpg, mar. 2022" /><br />
voisin de table, un bad boy aux lunettes noires. Pendant que le prof fait son cours il le masturbe sous la table. Il finit par imaginer qu'il le suce dans la salle de classe vide. Revenu de sa rêverie il s'aperçoit que le prof a compris ce qui se passait sous son pupitre ce qui ne l'empêche pas de continuer à le masturber jusqu'à ce que la sonnerie retentisse.<br />
Michael se rend dans la chambre de Bill sous prétexte qu'il l'aide pour ses devoirs. Bill est hétéro, macho et a une copine. Alangui sur son lit il ne réalise pas qu'il excite encore plus Kevin. Bill sort une bouteille de whisky. L'alcool aidant Bill finit par lui sauter dessus, baisse <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57h.jpg" alt="57h.jpg, mar. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57g.jpg" alt="57g.jpg, mar. 2022" /><br />
son pantalon et son slip et se met à le sucer. Au début surpris Bill se laisse cependant faire et entame une bonne partie de baise avec Michael. Une fois tout deux rhabillés Michael s'imagine qu'ils sont désormais ensemble mais Bill, plus préoccupé à se recoiffer que par ce qui s'est passé, remet vite les choses en place. Hétéro je suis hétéro je reste. Bonne nuit!<br />
Michael fantasme sur Kevin, il se masturbe en l'espionnant par la fenêtre de son salon. Il imagine Kevin entrain de lui répare sa voiture dans son garage. Kevin le convainc de le laisser le sucer sur le capot puis c'est au tour de Michael de le sucer. Finalement Kevin <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57i.jpg" alt="57i.jpg, mar. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57j.jpg" alt="57j.jpg, mar. 2022" /><br />
réussit à convaincre Michael de se faire sodomiser à l'intérieur de la voiture. Expérience réussie. Tout deux sont contents. Sur cette ultime histoire Michael peut refermer son journal.<br />
Le slogan du film, le second du metteur en scène, affirme qu'il s'agit là d'une version porno gay de <strong><ins>American graffiti</ins></strong>. Ce n'est pas tout à fait faux même si c'est évidemment exagéré. On retrouve en effet l'ambiance du film de <strong>Lucas</strong>, celle de l'Amérique de la fin des années 50, de ses mauvais garçons aux cheveux gominés qui se déplacent en bande, des Chevrolet, des juke boxes, des chambres ornées de posters de Bill Haley, des fast food et autres<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57k.jpg" alt="57k.jpg, mar. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57l.jpg" alt="57l.jpg, mar. 2022" /><br />
milk shake et hot dogs. Il n'y a aucun dialogue ici. C'est le DJ d'une radio locale qui comble les silences en présentant les disques burgers, qu'il passe, certains des plus gros succès rock de l'époque (dont l'incontournable "Apache" des Fingers), et ce sont sur ces morceaux que nos étudiants s'envoient en l'air. Impossible de ne pas penser au célèbre <strong>Wolfman Jack</strong> auquel <strong>Toby Ross</strong> fait évidemment référence ici. Cette reconstitution de l'Amérique des années 50 est une absolue réussite (malgré la présence incongrue de quelques objets de décor estampillés 70s) et une des grandes forces du film. On s'y croit tellement qu'on a <img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57m.jpg" alt="57m.jpg, mar. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57n.jpg" alt="57n.jpg, mar. 2022" />l'impression que <strong><ins>Cruisin' 57</ins></strong> a réellement été tourné à cette époque. Cela vaut également pour les jeunes comédiens dont le look, le style est à s'y méprendre. Le décor planté ne reste plus qu'à se laisser entrainer au coeur même de la sexualité de nos étudiants qui n'ont pas froid aux yeux... encore moins aux fesses.<br />
Si les histoires ne sont pas très originales ce ne sont au final que de petites tranches de vie qui illustrent les désirs de cette jeunesse enflammée. Les scènes de sexe comme toujours chez <strong>Toby Ross</strong> sont belles, viriles, parfois très détente (on s'allume nonchalamment une <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57o.jpg" alt="57o.jpg, mar. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57p.jpg" alt="57p.jpg, mar. 2022" /><br />
cigarette lors d'une fellation), parfois solaires (les deux amis qui font l'amour sur le divan léché par les rayons de l'astre du jour), filmées et photographiées avec soin et surtout sensualité. Le coté parfois maladroit des jeunes, la gaucherie de certains protagonistes (la sodomie de la première histoire et ses coups de rein approximatifs) donne au film un coté aussi réaliste qu'attendrissant. On reste classique. Fellations, masturbations et sodomies sont donc au menu avec par instant une ombre toujours bienvenue d'homo-érotisme fort excitante donnant à la scène un petit coté onirique (Michael qui lentement se déshabille, se caresse devant sa fenêtre en espionnant celui qui nourrit ses désirs avant une superbe <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57q.jpg" alt="57q.jpg, mar. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57r.jpg" alt="57r.jpg, mar. 2022" /><br />
éjaculation filmée au ralenti). En grand spécialiste de la sexualité adolescente qu'il est <strong>Ross</strong> parvient à parfaitement capturer une fois de plus l'essence même, l'innocence de la jeunesse, l'insouciance de ces époques révolues que ce soit ici les années 50 ou les années 70 pour ses autres oeuvres. Chez <strong>Toby Ross</strong> la sexualité est belle, lumineuse et surtout très libre. C'est la sexualité pré-condom, celle de toutes les libertés, hétérosexuelle comme homosexuelle.<br />
Difficile de résister au charme et à la beauté des comédiens à peine de l'adolescence lookés mauvais garçon dont les courbes parfaites et les corps graciles en feront fantasmer<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57t.jpg" alt="57t.jpg, mar. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57s.jpg" alt="57s.jpg, mar. 2022" /><br />
plus d'un, prêts à un voyage dans le temps pour venir les rejoindre. Les phallus qui jaillissent des petits slips blancs made in 50s lorsqu'ils en portent sont aussi magnifiques que gourmands. Pour la plupart amateurs dont ce fut l'unique film à l'exception de quelques noms qui travaillèrent plusieurs fois pour <strong>Toby Ross</strong> on retiendra plus particulièrement parmi eux la beauté renversante du brésilien <strong>Terry Winter</strong> (Bill et sa jolie petite gueule de petite frappe hétéro) et l'acteur-réalisateur-producteur <strong>Kevin Gladstone</strong> (sous le pseudonyme Peanuts), le fil rouge du film qu'on reverra notamment dans <strong><ins>My straight friend</ins></strong> et <strong><ins>Golden years</ins></strong>), <strong>Mike Tennis</strong> (le jeune mécano) qui travailla un temps pour <strong>Ross</strong> et <strong>Frank Vaughn</strong> (l'étudiant aux lunettes noires). Parmi ce petit essaim de teenangels butineurs <strong>Toby</strong> <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57v.jpg" alt="57v.jpg, mar. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57u.jpg" alt="57u.jpg, mar. 2022" /><br />
<strong>Ross</strong> s'est quant à lui octroyé le rôle du prof d'Histoire.<br />
Sorti chez le spécialiste du X vintage, Bijou, dans une version restaurée tant bien que mal (mais ces pépites phalliques oubliées sont à l'origine dans un tel état de délabrement) <strong><ins>Cruising'57</ins></strong> est une petite fraicheur vintage aux accents très fifties, un petit bonheur sur fond de juke box et de radio d'antan qui ravira tous les amateurs de porno gay estudiantins peuplées d'anges à qui ont donnerait le Bon Dieu sans conFESSion.<br />
Comme le dit le carton d'ouverture "Allongez vous, relaxez vous et tenez vous prêts à faire un voyage excitant au coeur des années 50"... une fois allongés faites ce que vous voulez ajoute-t-on ici au Maniaco.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57x.jpg" alt="57x.jpg, mar. 2022" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2022/captures/57/57w.jpg" alt="57w.jpg, mar. 2022" /></p>Krampackurn:md5:9602adfc42fef3df6573997eee419bcd2021-12-15T14:32:00+00:002022-06-22T20:43:19+00:00Éric DravenLe cinéma gay<img title="krampack_.jpg, Dec 2009" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="" src="http://www.maniaco-deprebis.com/public/Photos/Affiches/Gay/krampack_.jpg" /><br />Autres titres: Nico and Dani / Nico y Dani<br />Réal: Cesc Gay<br />Année: 2000<br />Origine: Espagne<br />Genre: Drame <br />Durée: 91mn<br />Acteurs: Jordi Vilches, Fernando Ramallo, Esther Nubietas, Marieta Orozco, Chisco Amado, Ana Gracia, Mingo Rafols, Eduardo Gonzales, Muntsa Alnaniz, Myriam Meyzières, Jesus Garay...<br /><br /><p style="margin-bottom: 0cm"><strong>Résumé</strong>: Nico comme chaque été va passer ses vacances chez son ami d'enfance Dani. Cette fois, les deux adolescents sont à l'âge où les principales occupations sont les filles d'une part et d'autre part perdre son innocence. Si Nico désire plus que tout perdre sa virginité avant la fin de l'été, Dani découvre son homosexualité et l'amitié qu'il a pour Nico se transforme en amour. C'est sans problème que Nico participe aux jeux sexuels de Dani dont le Krampack, technique masturbatoire cérébrale consistant à être en érection sans se toucher. Il couche également avec lui et accepte sans mal les relations homosexuelles qui pour lui ne sont qu'un jeu. Conscient que Nico n'est pas intéressé, Dani souffre et se détruit lentement jusqu'à penser tuer Berthe, la petite amie de Nico. Il va alors sombrer dans l'alcool et la déprime pour mieux se perdre dans les bras d'un homme de quelques 20 ans son ainé...</p> <p style="margin-bottom: 0cm">Nouveau talent du cinéma espagnol en ce début d'années 2000, <strong>Cesc Gay</strong>, après une première réalisation plutôt confidentielle et surtout très underground, <strong><ins>Hotel room</ins></strong>, met en scène ici son premier vrai long métrage adapté d'une pièce de théâtre éponyme écrite par le dramaturge Jordy Sanchez.<br /><ins><strong>Krampack</strong></ins> nous entraine dans un magnifique petit village côtier prés de Barcelone où Nico, 17 ans, va comme chaque été passer ses vacances chez son ami d'enfance Dani. Mais cette fois les choses sont un peu différente. On est l'âge où on découvre sa sexualité et l'arrivée de Berthe et Esther va jeter le trouble entre les deux adolescents. Dani découvre son <img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/krampack/kr.jpg" alt="kr.jpg, déc. 2021" title="kr.jpg, déc. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/krampack/kr_2.jpg" alt="kr 2.jpg, déc. 2021" title="kr 2.jpg, déc. 2021" />homosexualité et sa relation avec Nico, toujours puceau, a pris au cours du temps une tournure plus ambigüe. Il réalise qu'il en est amoureux et supporte mal la présence des filles que Dani drague. Celui ci a en effet décidé de perdre sa virginité avant la fin des vacances. C'est pourtant sans problème qu'il participe aux jeux sexuels de Nico dont le Krampack, une technique masturbatoire cérébrale et sophistiquée consistant à être en érection sans se toucher. Au fil des jours Dani devient plus entreprenant. Du stade cérébral il passe à l'acte physique. Si au début Dani est surpris il accepte sans mal cette relation <img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/krampack/kr_3.jpg" alt="kr 3.jpg, déc. 2021" title="kr 3.jpg, déc. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/krampack/kr_4.jpg" alt="kr 4.jpg, déc. 2021" title="kr 4.jpg, déc. 2021" />homosexuelle qui pour lui n'est finalement qu'un simple amusement. Conscient que son ami n'est pas intéressé, Dani souffre et se détruit lentement jusqu'à penser tuer Berthe, la petite amie attitrée de Nico de plus en plus présente. Il se perdra alors dans les bras d'un homme de quelques vingt ans son aîné, un écrivain qui l'a rencontré quelques jours plus tôt. L'homme lui fera prendre conscience de qui il est réellement. L'écrivain lui vole sa virginité pendant que Nico devient un homme auprès de Berthe. A la fin de l'été chacun sera à sa façon devenu un homme. Les choses reprennent leur cours normal.<br />Le sujet du film n'est pas très nouveau. <ins><strong>Krampack</strong></ins> n'est jamais qu'une nouvelle tentative d'approche de la sexualité adolescente et de l'homosexualité, la recherche de son identité <img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/krampack/kr_6.jpg" alt="kr 6.jpg, déc. 2021" title="kr 6.jpg, déc. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/krampack/kr_5.jpg" alt="kr 5.jpg, déc. 2021" title="kr 5.jpg, déc. 2021" />sexuelle à un âge charnière, celui du passage de l'adolescence à l'âge adulte, où on se pose des questions sur son orientation, ses choix. Rien d'original certes mais <ins><strong>Krampack</strong></ins> est pourtant un véritable petit bijou de tendresse et d'émotion. Sans jamais juger ses jeunes protagonistes quelques soient leurs choix, leurs erreurs, leurs travers <strong>Cesc Gay</strong> signe un film d'une fraîcheur, d'une tendresse étonnante, renforcée par le naturel et la spontanéité de ses deux jeunes acteurs. Dani et Nico sont des adolescents comme tant d'autres, deux amis d'enfance qui sont arrivés à l'âge où les relations sexuelles et la perte de sa virginité <img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/krampack/kr_7.jpg" alt="kr 7.jpg, déc. 2021" title="kr 7.jpg, déc. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/krampack/kr_8.jpg" alt="kr 8.jpg, déc. 2021" title="kr 8.jpg, déc. 2021" />sont devenus les principales obsessions. Il faut absolument devenir un homme en couchant enfin avec une jeune fille et les vacances sont le meilleur moment pour accéder à ce rêve. On drague maladroitement, on ment ou on se met en valeur mais il existe une grande différence entre Nico et Dani qui au fil du temps s'est accrue.<br />Dani préfère les hommes. Il s'est lentement entiché de Nico jusqu'à en tomber éperdument amoureux, un secret qu'il doit garder pour lui tout en jouant un rôle dans lequel il se perd. Il profite des instants où il est seul avec lui pour lui proposer des jeux sexuels anodins à travers desquels il assouvit son amour pour son ami.<br /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/krampack/kr_9.jpg" alt="kr 9.jpg, déc. 2021" title="kr 9.jpg, déc. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/krampack/kr_10.jpg" alt="kr 10.jpg, déc. 2021" title="kr 10.jpg, déc. 2021" />Mais ces jeux peuvent devenir dangereux dès lors qu'ils touchent aux sentiments. Si pour Nico c'est sa façon à lui de vivre cet amour particulier, pour son ami il ne s'agit que de simples plaisirs masculins auxquels s'adonnent innocemment deux amis d'enfance, qu'il s'agisse des séances de Krampack, de simples masturbations et des nuits où ils dorment ensemble et se sodomisent. C'est aussi pour Nico une façon d'oublier sa sexualité quasi inexistante, ses éternels échecs amoureux dus à sa maladresse. Lorsqu'il est avec celle qu'il convoite c'est alors Dani qu'il oublie et refuse alors toute forme de jeu. <br />Au fil des jours, Berthe et ses amies deviendront des ennemies pour Dani, celles qui lui <img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/krampack/kr_11.jpg" alt="kr 11.jpg, déc. 2021" title="kr 11.jpg, déc. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/krampack/kr_12.jpg" alt="kr 12.jpg, déc. 2021" title="kr 12.jpg, déc. 2021" />empêchent d'avoir Nico à lui seul. Tenu au secret, il souffre en silence, se perd dans l'alcool et la débauche notamment avec un professeur de lettres qui depuis longtemps a des vues sur lui. Aussi bas que tombera Dani <ins><strong>Krampack</strong></ins> se terminera cependant sur un happy end. A la fin de l'été, Chacun sera devenu un homme. Nico fier de ses conquêtes féminines partira vers d'autres conquêtes tandis que Dani se mettra à la recherche de jeunes et beaux amants sur la plage, libéré, soulagé.<br />Loin de toutes considérations psychologiques <strong>Cesc Gay</strong> signe une oeuvre potache aussi fraîche que drôle. Via la comédie il trace un portrait tout en justesse et douceur de ses <img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/krampack/kr_14.jpg" alt="kr 14.jpg, déc. 2021" title="kr 14.jpg, déc. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/krampack/kr_13.jpg" alt="kr 13.jpg, déc. 2021" title="kr 13.jpg, déc. 2021" />jeunes héros certes très stéréotypés (le charmant blondinet qui plait à toutes les filles et le brun plus androgyne, un vrai joyeux luron un peu niais) mais aussi frais et naïfs que sympathiques. Il aborde leurs préoccupations, leurs doutes avec une bonne humeur et un humour omniprésent et surtout beaucoup de pudeur malgré un style très direct. Il ne prend pas de gant pour parler de sexualité, l'évoquer et la montrer ce qui à l'époque put surprendre, voire gêner certains bien pensants (nous sommes au tout début des années 2000 et le cinéma ibérique tout public n'avait pas encore l'habitude de montrer à l'écran l'homosexualité adolescente de façon si évidente, réservée habituellement à un cinéma plus <img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/krampack/kr_15.jpg" alt="kr 15.jpg, déc. 2021" title="kr 15.jpg, déc. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/krampack/kr_16.jpg" alt="kr 16.jpg, déc. 2021" title="kr 16.jpg, déc. 2021" />intellectuel ou plus marginal). Au beau milieu de cette excitation pubère <strong>Cesc Gay</strong> nous fait passer avec une facilité déconcertante de l'émotion au rire, totalement séduit par la beauté des décors naturels dans lesquels évoluent nos deux jeunes et fort séduisants protagonistes régulièrement nus ou simplement vêtus d'un slip. Voilà un autre atout du film et non des moindres, les deux acteurs principaux. D'une part le ténébreux et gracile <strong>Jordi Vilches</strong>, 21 ans, une véritable "gueule", LA révélation du film absolument irrésistible dans la peau de Nico, à la fois drôle et touchant. Par la suite Jordi se spécialisera un temps dans ce type de rôle adolescent à connotation sexuelle (<strong>Dos tipos durosLocos por el sexo</strong>...) et <img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/krampack/kr_17.jpg" alt="kr 17.jpg, déc. 2021" title="kr 17.jpg, déc. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/krampack/kr_18.jpg" alt="kr 18.jpg, déc. 2021" title="kr 18.jpg, déc. 2021" />deviendra par la suite une valeur sûre du cinéma et de la télévision espagnole. D'autre part le blond <strong>Fernando Ramallo</strong> dans le rôle de Dani qui lui aussi connaîtra une jolie carrière essentiellement à la télévision.<br />Sélectionné à Cannes en 2000, <ins><strong>Krampack</strong></ins> est une très agréable et touchante comédie gay aigre-douce, une bluette adolescente arc-en-ciel qui loin de toute analyse psychologique traite avec humour et de manière très simple d'homosexualité et de découverte de soi tout en dépeignant très justement . <strong><ins>Krampack</ins></strong> mérite amplement le prix de la jeunesse qu'elle y reçut. Le film fit aussi par la suite les beaux jours de très nombreux festivals.</p><br />
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<iframe width="200" height="150" src="https://www.youtube.com/embed/FPQ4fwiz0Ik?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen title="Nico and Dani Trailer"></iframe>
</div>White trashurn:md5:7967b0ea2ff1c59ae6defcf4683c94262021-10-14T21:22:00+02:002022-06-23T13:53:38+02:00Éric DravenLe cinéma gay<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/affiches/gay/white.jpg" alt="white.jpg, août 2021" style="display:table; margin:0 auto;" title="white.jpg, août 2021" /><br />
Autres titres:<br />
Réal: Toby Ross<br />
Année: 1977<br />
Origine: USA<br />
Genre: X<br />
Durée: 54mn<br />
Acteurs: Speedfreak Frank, Sam Filoni, Karl Krespon, St Duke, St Anthony, Kevin Lediz, Wren Carmichael, Gerald Vincent<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Le réalisateur filme quatre scènes de vie de la jeunesse homosexuelle américaine des années 70. Deux adolescents se donnent l'un à l'autre dans la salle de bain puis la chambre. Deux petits voleurs font une pause pour profiter l'un de l'autre. Un garçon passe un moment avec un prostitué pendant qu'un autre prostitué invite un collègue dans son appartement. Deux garçons font l'amour dans un cinéma puis les toilettes et enfin dans la chambre de l'un d'eux.</p> <p>On doit à l'américain <strong>Toby Ross</strong>, un des piliers du film gay pornographique des années 70 et 80, quelques films devenus aujourd'hui cultes, des classiques incontournables tels que le nostalgique <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2022/03/Cruisin-57">Cruising 57 / Route 57</a></ins></strong> ou le périple chaotique d'un jeune gay, le très étrange et dérangeant <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2014/09/25/Do-me-evil">Do me evil</a></ins></strong>, <strong><ins>Reflections of youth</ins></strong> et <strong><ins>Schoolmates</ins></strong>, de véritables petits bijoux qui se veulent le reflet de l'homosexualité adolescente des années 70. <strong>Ross</strong> s'est ainsi doucement mais surement taillé une solide réputation parmi les amateurs d'un certain cinéma gay underground mettant en scène cette jeunesse homosexuelle américaine à <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_1.jpg" alt="white 1.jpg, oct. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_2.jpg" alt="white 2.jpg, oct. 2021" /><br />
travers ces pellicules parfois bizarres, singulières peuplées de jeunes éphèbes tout juste majeurs. <strong><ins>White trash</ins></strong>, réalisé en 1977, ne fait pas exception à la règle.<br />
Le film est en fait composé de quatre segments chacun présenté par un carton en forme de mur de briques qui affiche son titre et le nom des acteurs. Rien ne les relie donc si ce n'est la jeunesse de leurs interprètes qui vivent tout simplement leur sexualité librement face à l'objectif voyeur du cinéaste et l'étrangeté des situations qui parfois donne à l'ensemble un coté surréaliste, propre au hardcore gay de ces années. <strong><ins>White trash</ins></strong> s'ouvre de façon inquiétante. Un junkie au look crasseux, coupe afro, totalement défoncé, vacille puis se roule <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_4.jpg" alt="white 4.jpg, oct. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_3.jpg" alt="white 3.jpg, oct. 2021" /><br />
à terre tout en sniffant l'odeur d'une fleur dont le parfum semble lui avoir monté à la tête. La scène est filmée de manière déjantée qui la rend totalement folle, surréaliste, appuyée par une musique distordue, angoissante, accompagnée de murmures. Après un plan du junkie un joint aux lèvres commence alors le premier sketch qui ne porte aucun titre. L'objectif de <strong>Ross</strong> pénètre simplement dans les toilettes d'un adolescent qui urine puis se masturbe avant de se diriger vers la salle de bain où l'attend un ami qui le suce dans la baignoire. L'aspect "super 8" donne à cette séquence un coté presque clandestin comme si la caméra du réalisateur s'immisçait dans l'intimité glauque de ces deux garçons. Commence alors <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_5.jpg" alt="white 5.jpg, oct. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_6.jpg" alt="white 6.jpg, oct. 2021" /><br />
une longue séquence de fellation suivie par les ébats des deux éphèbes dans la chambre qui enchainent masturbation, fellation et sodomie. Cette première histoire est accompagnée par les compositions très flower power de <strong>Jerry Garcia</strong>, fondateur du fameux Grateful dead, à l'instar du second segment. De quoi réjouir les fans de ce monument musical du rock woodstockien. Un régal auditif. <br />
La seconde narration toujours bercée par les notes de Garcia est intitulée "Rip off". Deux jeunes dévalisent tranquillement les cabanons le long des docks. Ils font une pause, fument un joint puis se dirigent vers une nouvelle petite maison dans laquelle ils entrent. Ils <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_7.jpg" alt="white 7.jpg, oct. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_8.jpg" alt="white 8.jpg, oct. 2021" /><br />
fouillent, farfouillent, déballent ce qu'il y a dans des cartons. L'un deux tombe sur un numéro du magazine masculin Hustler. Ils regardent les photos d'hommes nus. Cela les excitent. Détendus, un des deux garçons se met à masturber son copain puis ils font l'amour. Masturbation, fellation et sodomie sont au menu là encore. Une fois satisfaits ils repartent.<br />
La troisième histoire, "Underground", nous entraine cette fois dans l'univers de la prostitution masculine. Un jeune garçon repère une petite gouape sur les avenues new-yorkaises à qui il fait signe de monter dans sa voiture. Le prostitué accepte de venir chez son client. Une fois arrivés, ils baisent. Parallèlement deux petits prostitués décident de passer <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_10.jpg" alt="white 10.jpg, oct. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_9.jpg" alt="white 9.jpg, oct. 2021" /><br />
un moment ensemble dans l'appartement de l'un d'eux. Ils baisent également. Les deux<br />
L'ultime segment tout simplement titré "White trash" est très certainement le plus étrange. Un jeune garçon, seul dans une salle de cinéma minable, assiste à la projection d'un concert de Led Zeppelin, l'occasion pour <strong>Ross</strong> d'accompagner le sketch par une version live de l'indémodable "Stairway to heaven" suivi de "Dazed and confused". Un beau blondinet chevelu le rejoint, s'assoit à ses cotés et tente d'exciter son voisin en se touchant. Timide le garçon ne sait quoi faire mais il finit par se laisser amadouer et se met à masturber son compagnon de cinéma sous l'oeil de Robert Plant (le chanteur de Led Zep pour les incultes)<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_12.jpg" alt="white 12.jpg, oct. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_11.jpg" alt="white 11.jpg, oct. 2021" /><br />
qui semble, tel un hologramme, sortir de l'écran en se dédoublant. Les deux garçons quittent la salle pour aller aux toilettes, chacun se masturbe de son coté, l'un dans l'urinoir, l'autre assis sur les lavabos face au miroir qui renvoie leur image. Désir fantasmé? Réalité? On passe de la salle de cinéma pour se retrouver soudain aux toilettes puis de nouveau dans la salle avec un Robert Plant ectoplasmique. L'ambiance est une fois encore surréaliste, comme une illusion, une hallucination homo-érotique née d'abus de substances illicites. Plus que jamais Dazed and confused. Sans aucune unité de temps on retrouve les deux garçons dans une chambre où ils font l'amour. Le film se clôture par l'apparition du hippie junkie qui l'ouvrait. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_14.jpg" alt="white 14.jpg, oct. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_13.jpg" alt="white 13.jpg, oct. 2021" /><br />
Toujours aussi défoncé il erre le long des docks habillé d'une sorte de longue chemise-robe et de cuissardes. Fin!<br />
Autant dire que les amateurs de hardcore qui mêlent étrangeté et sexe viril sur fond de rock 70s et de sons distordus seront ravis. La séquence d'ouverture et celle qui clôt le film donnent le ton. Sexe drogue et rock'n'roll au coeur même de la jeunesse américaine gay des années 70. Peu importe qui est ce junkie crasseux à la coupe afro totalement stone (génialement interprété par l'anonyme <strong>Speedfrank Frank</strong> dont ce fut l'unique apparition à l'écran, quel dommage!), peu importe le rôle qu'il joue dans le film (aucun visiblement) il <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_15.jpg" alt="white 15.jpg, oct. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_16.jpg" alt="white 16.jpg, oct. 2021" /><br />
marquera les esprits de par ses quelques minutes de présence seulement. Comme pour ses autres productions <strong><ins>White trash</ins></strong> est une peinture des moeurs de la jeunesse homosexuelle de cette Amérique pré-condom, libre, insouciante. De petits prostitués, des petits voyous au visage d'ange, de simples jeunes tout juste majeurs qui ne pensent qu'au sexe, qu'à s'amuser, à profiter. Il n'y a pas de véritable histoire, ni fil conducteur qui relierait les quatre segments. Ce sont juste quatre scènes de vie, de sexe entre beaux éphèbes dont le seul point commun est le plaisir qu'ils prennent à s'ébattre, à s'aimer. Point de comédiens professionnels, <strong>Ross</strong> comme très souvent a recours à des acteurs amateurs qui apportent <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_17.jpg" alt="white 17.jpg, oct. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_18.jpg" alt="white 18.jpg, oct. 2021" /><br />
à l'ensemble un coté documentaire, réalité particulièrement appréciable, un coté amplifié par une caméra qui souvent semble s'inviter, prendre sur le vif la sexualité de ces adolescents parfois un peu maladroits. On sourira face à un des jeunes voleurs du second sketch qui semble n'avoir encore jamais vu de pénis, à la fois surpris et heureux de découvrir et pouvoir jouer avec celui de son copain qu'il manipule avec une gaucherie attendrissante. On pénètre dans les toilettes de l'adolescent, on le regarde pisser puis se masturber comme le regarde son copain de la baignoire où il prend un bain avant que tout deux ne baisent sur le lit. Exactement comme les deux jeunes qui se rencontrent au cinéma. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_19.jpg" alt="white 19.jpg, oct. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_20.jpg" alt="white 20.jpg, oct. 2021" /><br />
<strong>Ross</strong> joue les voyeurs et transforme son spectateur en voyeur lui même, témoigne de la vie qu'abritent les avenues new-yorkaises que foulent une multitude de petits tapins. Voilà encore un bel éventail de l'homosexualité à New-York.<br />
Les scènes de sexe, très nombreuses, sont toujours belles, viriles, parfois solaires, filmées et photographiées avec soin et sensualité. Les phallus qui jaillissent des petits slips (lorsqu'ils en portent, nous sommes en 1977 encore et les hommes aimaient être nu sous leur jean extra moulants) sont aussi magnifiques que gourmands. Ils en feront rêver plus d'un à l'image même des courbes parfaites de ces corps graciles tout juste sortis de<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_22.jpg" alt="white 22.jpg, oct. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_21.jpg" alt="white 21.jpg, oct. 2021" /><br />
l'adolescence d'une tout aussi superbe distribution de jeunes mecs aux cheveux longs à la beauté estampillée années 70. <strong>Gerald Vincent</strong> et un comédien non crédité pour le premier sketch, <strong>Karl Crespon</strong> et <strong>Sam Filoni</strong> pour le deuxième, <strong>St Duke</strong>, <strong>St Anthony</strong> et deux inconnus non crédités pour le troisième et enfin <strong>Wren Carmichael</strong> et <strong>Kevin Lediz</strong> (et non <strong>Kevin McDonald</strong> comme indiqué sur l'imdb!) pour l'ultime histoire.<br />
Dernier film du réalisateur du moins sur pellicule puisque dés 1982 (après une compilation de plusieurs segments pris ça et là dans quelques uns de ses films intitulée <strong><ins>Duplicated</ins></strong>) il<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_23.jpg" alt="white 23.jpg, oct. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_24.jpg" alt="white 24.jpg, oct. 2021" /><br />
poursuivra sa carrière en vidéo <strong><ins>White trash</ins></strong>, à l'instar des autres films de <strong>Ross</strong>, est un petit joyau du porno gay vintage, un témoignage de plus des moeurs sexuelles d'une époque révolue, un voyage dans le temps tout en pattes d'éph' et cheveux longs sur fond de rock hippie et de sons inquiétants, un mix parfait! Excitant (difficile de résister face à ces jeunes corps fougueux qui se donnent les uns aux autres), fantasmatique, curieux, viscéralement homo-érotique, il ravira une fois encore les amateurs de porno gay 70s senteur Marie-Jeanne et rassurera ceux qui pensaient qu'il était impossible de baiser sur du Grateful dead et du Led Zeppelin, s'imaginant perdu au creux de la chevelure de Robert Plant. En ces temps là Mylène Farmer et Bilal Hassani n'existaient pas encore. Dieu merci!<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_25.jpg" alt="white 25.jpg, oct. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/white/white_26.jpg" alt="white 26.jpg, oct. 2021" /></p>Nighthawk in leatherurn:md5:ab1be31255dc052a065526c9900b1fbd2021-07-07T14:34:00+02:002021-07-07T14:34:00+02:00Éric DravenLe cinéma gay<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/affiches/gay/nighthawk.jpg" alt="nighthawk.jpg, juil. 2021" style="display:table; margin:0 auto;" title="nighthawk.jpg, juil. 2021" /><br />
Autres titres:<br />
Réal: Fred Halsted<br />
Année: 1982<br />
Origine: USA<br />
Genre: X<br />
Durée: 73mn<br />
Acteurs: Chris Burns, J.W King, Melchor, Jim Stanford, Gary Sikes, Mike Davis, David Klaus, Paul Monroe, Jim Smith, Bleu, Eric York...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: J.W King accueille un de ses vieux amis à Los Angeles. Il l'emmène à la découverte des lieux gays les plus à la mode de la ville, bars à sexe, boites, backrooms... Leur périple s'arrête au Nighthawk, un bar gay fétichiste branché cuir dont le patron a volé quelques heures plus tôt le blouson du jeune ami de J.W...</p> <p>Ex-diplômé en botanique, <strong>Fred Halsted</strong> fut un des précurseurs du film pornographique homosexuel puisque ses premiers films sortirent à une époque où l'industrie du X américain en était encore à ses balbutiements et tentait difficilement de trouver sa place légitime dans les circuits de distribution. Si ses confrères, <strong>Wakefield Poole</strong>, <strong>James Bidgood</strong> et <strong>Jack Deveau</strong>, tout aussi novateurs que lui, étaient installés à New York,<strong> Halsted</strong> n'a quant à lui jamais quitté sa ville natale, Los Angeles dont il a toujours à travers ses films montrer les différentes facettes aussi sombres soient elles. Après un triptyque ardent aujourd'hui culte <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/nighthawk/lea.jpg" alt="lea.jpg, juil. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/nighthawk/lea_2.jpg" alt="lea 2.jpg, juil. 2021" /><br />
particulièrement virulent et brutal quant à son contenu sexuel, <ins><strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2015/02/10/L.A-plays-itself">L.A plays itself</a></strong></ins> (1972), <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2016/11/29/The-sex-garage">The sex garage</a></ins></strong> (1972), <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2015/03/24/Sextool">Sextool</a></ins></strong> (1973), dans lequel il mettait en avant sa fascination pour le sadomasochisme et le fétichisme <strong>Halsted</strong> ne cessa de tourner alternant court-métrages et films cinéma avec toujours en point d'orgue cette exacerbation des pratiques sadomasochistes souvent extrêmes, reflet de tout un pan de l'univers homosexuel. <strong><ins>Nighthawk in leather</ins></strong>, comme son titre l'indique, réalisé en 1982 directement pour les circuits vidéo ne fait pas exception à la règle.<br />
J.W accueille pour la première fois son ami à Los Angeles. A peine arrivé qu'il l'emmène <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/nighthawk/lea_4.jpg" alt="lea 4.jpg, juil. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/nighthawk/lea_3.jpg" alt="lea 3.jpg, juil. 2021" />visiter la ville des Anges à moto, pas forcément une visite touristique mais celle des lieux gay les plus branchés, les bars, les boites, les cruising bars, les lieux de plaisir masculin qu'il doit absolument découvrir de jour comme de nuit. La visite débute par la rencontre d'un homme adepte de bondage qui offre son derrière aux clients, une occasion pour notre jeune ami de bien débuter son séjour. Puis le périple continue. Malheureusement pour lui il se fait voler son blouson en cuir par un motard, Fred. Les deux amis se rendent dans une boutique de vêtements d'occasion et d'accessoires. Porter un uniforme de flic est très excitant et c'est aussi l'occasion de s'amuser à trois dans la boutique. Après cet intermède triolique fort <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/nighthawk/lea_6.jpg" alt="lea 6.jpg, juil. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/nighthawk/lea_5.jpg" alt="lea 5.jpg, juil. 2021" /><br />
juteux, la nuit est enfin tombée. Il est temps de se rendre au Nighthawk, la boite sadomasochiste la plus à la mode de L.A. Dés leur entrée le jeune homme reconnait l'homme qui lui a volé son blouson. C'est le patron du Nighthawk. L'heure est aux partouzes. Les clients se laissent aller aux jeux sadomaso sous l'égide de Fred. Après s'être bien amusé, l'ami de J.W parvient à récupérer son blouson. Les deux amis partent du Nighthawk en courant, enfourchent leur moto et s'en vont. Le patron est en rage.<br />
Comme pour la majeure partie de ses films <strong>Fred Halsted</strong> nous entraine une fois de plus dans le milieu cuir de Los Angeles pour nous faire partager encore et encore son obsession <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/nighthawk/lea_8.jpg" alt="lea 8.jpg, juil. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/nighthawk/lea_7.jpg" alt="lea 7.jpg, juil. 2021" /><br />
pour le sadomasochisme et le fétichisme même si avec <strong><ins>Nighthawk in leather</ins></strong> c'est plus ce dernier qui est mis en avant. Il y a très peu voir quasiment pas de scènes SM hormis quelques plans de bondage plutôt soft par rapport à ce que le réalisateur nous avait habitué jusqu'alors et une scène de cache-sexe clouté plutôt originale et douloureuse qui devrait justement plaire aux amateurs de sensations fortes. Le jeune esclave de Fred après avoir léché sensuellement chacun des clous du jock-strap subit les coups de rein de son maitre sur sa croupe offerte, les clous s'enfonçant dans la chair de ses jolies petites fesses. C'est avant tout le cuir qui est ici mis en exergue, le cuir noir et les chaines, la parfaite panoplie du<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/nighthawk/lea_10.jpg" alt="lea 10.jpg, juil. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/nighthawk/lea_9.jpg" alt="lea 9.jpg, juil. 2021" /><br />
petit fétichiste qui s'accompagne de quelques pratiques indissociables à ce type de plaisirs particuliers tel le léchage de bottes, les jeux de soumission, la puissance homo-érotique de l'uniforme et de la tenue de l'ouvrier et bien entendu l'univers de la moto, l'engin y étant présenté comme une bête hyper puissante irrémédiablement associée au cuir, luisante dans la nuit, qu'on chevauche, qu'on monte tout en caressant avec une sensualité exacerbée les différentes parties de sa mécanique. Pour le reste <strong><ins>Nighthawk in leather</ins></strong> est quasiment composé de 70 minutes de sexe hyper viril non stop, toujours très bien filmé, la caméra de <strong>Halsted</strong> savant comme d'accoutumée mettre en valeur la beauté brut de décoffrage des <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/nighthawk/lea_12.jpg" alt="lea 12.jpg, juil. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/nighthawk/lea_11.jpg" alt="lea 11.jpg, juil. 2021" /><br />
corps masculins, toute la férocité homo-érotique des relations entre hommes qui aiment les hommes. Au programme bon nombre d'anulingus féroces, fellations simples, doubles ou triples, sodomies, godages, masturbations, éjaculations dont une magnifique filmée au ralenti avec en point d'orgue l'immense partouze finale dans les backrooms du Nighthawk, soit environ les 20 dernières minutes du film, une manière de nous faire découvrir un des clubs gay branchés cuir de L.A du début des années 80 avec le Stud et le Pitt's également cités.<br />
Le film ne change guère des autres productions <strong>Halsted</strong> si ce n'est qu'il est bien plus sage <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/nighthawk/lea_13.jpg" alt="lea 13.jpg, juil. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/nighthawk/lea_14.jpg" alt="lea 14.jpg, juil. 2021" />dans son coté graphique mais il n'en a pas perdu pour autant de sa gigantesque puissance virile. Plus étrange est le choix de la bande originale totalement décalée. Elle passe en effet du rock sixties façon surf des Beach boys (Barbara-Ann) à Kraftwerk (Autobahn) qui accompagne une partie de l'orgie finale (<strong>Halsted</strong> comparerait-il tous ces culs à des autoroutes?). Une partition bien plus angoissante, plus cauchemardesque par instant, prend de temps à autre le relai donnant un coté soudainement plus surréaliste à l'ensemble. <br />
A l'affiche on retrouve une jolie brochette de super mâles au sexe hyper dimensionné qui en feront rêver plus d'un. Au programme de cette visite du L.A cuir on admirera ainsi les phallus <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/nighthawk/lea_16.jpg" alt="lea 16.jpg, juil. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/nighthawk/lea_15.jpg" alt="lea 15.jpg, juil. 2021" /><br />
gorgés de plaisir de quelques stars du X gay américain de ce début de décennie dont entre autres les moustaches de <strong>J.W King</strong> (mort du Sida quatre ans plus tard), <strong>Paul Monroe</strong> (<strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2019/10/Falconhead-2%3A-the-maneater">Falconhead 2: the maneater</a></ins></strong>), le bel adonis <strong>Chris Burns</strong> et <strong>Mike Davis</strong> (tous deux mort eux aussi très jeunes du Sida), le portoricain <strong>Melchor</strong> (également emporté par le Sida) et <strong>Eric York</strong>. <strong>Fred Halsted</strong> se réserve quant à lui le rôle du patron du Nighthawk.<br />
Le fameux blouson volé sera l'année suivante l'objet d'une séquelle toujours tournée pour les circuits vidéo tout simplement intitulée <strong><ins>Nighthawk in leather 2</ins></strong> réalisée cette fois par le propre fiancé et grand amour de <strong>Halsted</strong>, <strong>Joe Yale</strong>.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/nighthawk/lea_18.jpg" alt="lea 18.jpg, juil. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/nighthawk/lea_17.jpg" alt="lea 17.jpg, juil. 2021" /></p>A la recherche de Douglasurn:md5:a484a9ccb5c259af91a56fbcc76567712021-05-07T15:47:00+02:002021-05-07T15:47:00+02:00Éric DravenLe cinéma gay<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/divers/No_Poster_available_2.jpg" alt="No Poster available 2.jpg, mai 2021" style="display:table; margin:0 auto;" title="No Poster available 2.jpg, mai 2021" /><br />
Autres titres: Douglas / Head trip<br />
Real: François About<br />
Année: 1980<br />
Origine: France<br />
Genre: X<br />
Durée: 78mn<br />
Acteurs: Philippe Veschi, Giuseppe Welch, Joseph Dickson, Dave King, Geoffrey Welsch, David Knieste, Jean-François Privat, Jerry Lassili, François About...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Philippe, un jeune parisien, rêve de trouver l'homme idéal, celui de ses rêves. Il part pour New-York dans l'espoir de le rencontrer. Après quelques plans sa route croise celle d'un jeune américain blond qui l'invite dans son appartement. Philippe aurait-il enfin trouvé son fantasme?</p> <p>Avant tout producteur d'une innombrable série de films porno gay français dés la fin des années 70 notamment ceux de <strong>Jean-Etienne Siry</strong>, <strong>Norbert Terry</strong>, Jack Deveau, <strong>Jacques Scandelari</strong> ou encore <strong>Philippe Vallois</strong> <strong>François About</strong> réalisa à son tour trois films X gay entre 1980 et 1982 dont <strong><ins>A la recherche de Douglas</ins></strong> également connu sous le titre <strong><ins>Head trip</ins></strong>.<br />
Philippe, un séduisant jeune parisien, est seul. Afin de satisfaire sa puissante libido il a recours à l'imaginaire et à toute une panoplie de jouets phalliques, d'excitants. Une nuit il a connu Douglas, un américain qui lui a fait découvrir l'extase, les plaisirs sexuels les plus<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D2.jpg" alt="D2.jpg, mai 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D.jpg" alt="D.jpg, mai 2021" /><br />
délirants. Puis Douglas a disparu. Hanté par son image, imaginant chaque nuit s'empaler sur son sexe immense Philippe cherche à tout prix à retrouver cette extase, ce plaisir unique à travers mille artifices mais toujours aussi seul dans sa chambre. Comme par magie il se retrouve à New-York dans les bras d'un beau garçon, surveillé par un chat noir omniprésent. Une voix l'avertit qu'il n'a droit qu'à cinq extases. S'il dépasse ce chiffre il se retrouvera, telle Cendrillon après minuit, seul et désespéré dans sa chambre à Paris. Philippe se balade dans les rues remplies de beaux garçons avec qui il couche. C'est alors qu'il rencontre un beau blond qui lui rappelle Douglas. Ils baisent ensemble. Dans un ascenseur il rencontre<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D3.jpg" alt="D3.jpg, mai 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D4.jpg" alt="D4.jpg, mai 2021" /><br />
un jeune noir et son amant qui baisent. L'amant blond les invitent tous les trois dans son vaste appartement. Ils font l'amour puis invitent deux autres garçons connus par petite annonce. Ils organisent une orgie pendant que deux ouvriers se donnent du plaisir sur le toit de l'immeuble. Philippe est heureux. Au petit matin il regarde son amant dormir auprès du jeune noir, il se déshabille, se joint à eux et s'endort en érection et jouit dans son rêve. Il s'évapore. Philippe est seul dans sa chambre à Paris. Il ne reviendra jamais à New-York. Il a dépassé son quota de jouissances.<br />
<strong><ins>A la recherche de Douglas</ins></strong> s'apparente plus ou moins à <strong><ins>New-York city inferno</ins></strong> de <strong>Jacques</strong> <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D5.jpg" alt="D5.jpg, mai 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D6.jpg" alt="D6.jpg, mai 2021" /><br />
<strong>Scandelari</strong> c'est du moins la première impression qu'on a en le visionnant. Chez <strong>Scandelari</strong> un homme d'origine française, Jérome, très amoureux, tentait de retrouver à New-York son si cher amant. Chez <strong>About</strong> c'est un jeune français qui part là bas pour tenter d'y trouver l'homme fantasmé. La démarche est la même mais les voies divergent par la suite. Si <strong>Scandelari</strong> profitait de ce voyage pour nous faire découvrir la face la plus sombre de l'homosexualité, l'aspect brut de chez décoffrage, sauvage de la sexualité masculine à travers une excursion souvent trash dans l'univers sadomasochiste, fétichiste, nocturne homosexuel c'est un parcours bien plus lumineux que nous propose <strong>About</strong>. Au monde des nuits chaudes new-<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D7.jpg" alt="D7.jpg, mai 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D8.jpg" alt="D8.jpg, mai 2021" /><br />
yorkaises, des boites de nuits, des back-rooms parfumées à l'urine et au sperme ou d'un entrepôt de viande glauque <strong>About</strong> préfère la luminosité du soleil, les rues qu'arpentent de jeunes et beaux garçons moulés dans leur jeans pattes d'éph', une promenade en barque sur un canal verdoyant, un jardin sur le toit d'un immeuble et un vaste appartement vite transformé en lupanar pour bel éphèbe en rut le temps d'un long rêve humide. <br />
Le film s'ouvre sur une longue et belle séquence où Philippe, jeune parisien, se masturbe sur son lit poppers en main, et joue avec un godemichet dans la pénombre. Une multitude de photos de modèles tous plus avenants les uns que les autres défile à l'écran. Ce sont sur <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D9.jpg" alt="D9.jpg, mai 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D10.jpg" alt="D10.jpg, mai 2021" /><br />
ces beautés masculines pour magazines spécialisés que Philippe fantasme depuis que Douglas est parti. <strong><ins>A la recherche de Douglas</ins></strong> est un long rêve, un fantasme humide, celui d'un jeune garçon en quête d'extase, de plaisirs délirants, de jouissance absolue qu'il vit à travers tous ces artifices jusqu'au jour où il s'évade de cette pièce comme par enchantement. Non pas une bonne fée mais un gentil mage a exaucé son voeu et l'a téléporté à New-York mais il doit respecter une règle, ne pas avoir plus de cinq coïts sous peine de se retrouver seul à Paris. <strong>François About</strong> qui fut à bonne école tente de réaliser un conte porno fantastique, un peu à la manière de <strong><ins>La chambre des fantasmes</ins></strong>. L'atmosphère est à la fois<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D11.jpg" alt="D11.jpg, mai 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D12.jpg" alt="D12.jpg, mai 2021" /><br />
étrange et terriblement sensuelle, la caméra sublime les corps qui s'enlacent, semble vouloir déifier ses jeunes protagonistes, en faire des dieux fougueux, gourmands, s'offrant sans fin aux mille et un plaisirs du sexe en évitant toute vulgarité, en privilégiant un homo-érotisme à fleur de peau, un chat noir gardant un oeil sur Philippe. Accompagnées d'une musique suave, très joliment éclairées ces séquences sont très belles, à la fois chaudes et terriblement sensuelles, à l'image du songe de Philippe qui voyage entre Paris et New-York, gorgé de désir, de plaisir, comme ses rêves intenses dont nos draps et caleçons se rappellent encore au réveil.
<strong>About</strong> en profite pour promener sa caméra à New-York un peu à<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D14.jpg" alt="D14.jpg, mai 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D13.jpg" alt="D13.jpg, mai 2021" /><br />
la manière d'un documentaire. Philippe déambule dans les rues, fait des rencontres, baise jusqu'au moment où sa route croise celle un séduisant blond, viril, la mâchoire carrée, le jean fort bien rempli, le sosie de Douglas. Le film perd alors de sa magie dés que s'amorce la seconde partie consistant à aligner le maximum de scènes de sexe, cette fois bien plus banales, moins travaillées. Voilà le gros défaut de <strong><ins>A la recherche de Douglas</ins></strong>. Le film devient ennuyant malgré la qualité des scènes porno qui finissent par être un peu répétitives. Philippe et son amant font l'amour dans le jardin sur le toit de l'immeuble puis c'est au tour de deux hommes, un noir et un blanc, de faire de même dans l'ascenseur. Tous se retrouvent <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D15.jpg" alt="D15.jpg, mai 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D16.jpg" alt="D16.jpg, mai 2021" /><br />
dans l'appartement. Deux autres, connus via petites annonces, les rejoignent. Chacun baise de son coté avec son partenaire puis tout ce beau monde se rassemble pour une orgie en bonne et due forme avec pour invité inattendu le chat (qui entre temps est venu noir et blanc)! Voilà le second souci. Oublié l'aspect fantastique, Douglas se mue en un simple porno gay avec un coté par moment amateur dans sa réalisation. Guère originale comparée à la première partie elle s'avère plutôt maladroite, voire en roue libre, comme si <strong>About</strong> comblait par de longues scènes X, un constat flagrant lors de l'interminable orgie avec notre bon matou qui passe et repasse devant la caméra, les acteurs commentant parfois en plein <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D18.jpg" alt="D18.jpg, mai 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D17.jpg" alt="D17.jpg, mai 2021" /><br />
ébats les errances du félin oubliant par la même la caméra! Oubliée également la beauté des images, de la photographie, cette longue partie ne possède aucun réel charme visuel, semblable à un banal porno lambda à l'exception des deux ouvriers qui s'offrent du bon temps sur la paroi de l'immeuble, une fellation gourmande suspendus à leur corde, une idée enfin originale.<br />
Si la partie centrale du film semblait tourner en rond la dernière est fort heureusement bien plus intéressante puisqu'elle renvoie directement à la première partie. <strong>About</strong> renoue enfin avec le coté fantastique, fantasmé qui faisait tout le charme du film. L'orgie terminée Philippe <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D19.jpg" alt="D19.jpg, mai 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D20.jpg" alt="D20.jpg, mai 2021" /><br />
rejoint son amant dans la chambre, le regarde dormir auprès du garçon noir, il se déshabille, se couche à leurs cotés. Il s'endort et se met à rêver, son sexe se durcit, entre en érection, frétille, secoué par de petits spasmes d'excitation. Il éjacule doucement, le sperme s'écoule lentement sur son bas ventre. On devine que Philippe rêvait de ses amants, un rêve humide, surement torride, puissant, une puissance que <strong>About</strong> parvient à faire ressentir tant il filme admirablement bien le corps tendu de Philippe, serein, son sexe qui soudain prend vie dans son sommeil. A travers cette séquence, fantasmatique, visuellement très belle, d'un érotisme exacerbé, excitante, <strong>About</strong> est parvenu à parfaitement retranscrire par l'image toute la force <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D22.jpg" alt="D22.jpg, mai 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D21.jpg" alt="D21.jpg, mai 2021" /><br />
d'un songe interdit. Puis Philippe s'évapore. Il se retrouve sur son lit parisien. Il ne retournera jamais à New-York. Son rêve s'est terminé, il a connu plus de cinq coïts. Fin d'un rêve. Fin du film<br />
Jamais trash les scènes de sexe sont souvent très belles, joliment filmées, de manière souvent artistique, classieuse. Si la plupart du temps <strong>About</strong> demeure sobre, masturbation, fellations, à deux, à trois, en groupe... il ose cependant une sodomie assez douloureuse (entre le jeune noir et l'amant de Philippe), puissante et jouissive, et un fist-fucking assez sobre mais toujours fascinant. On retiendra également le petit message anti racial que <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D24.jpg" alt="D24.jpg, mai 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D23.jpg" alt="D23.jpg, mai 2021" /><br />
propose le cinéaste en ayant choisi un jeune acteur noir parmi ses protagonistes, une porte ouverte aux relations interraciales d'autant plus plaisant que le film se déroule aux USA à une époque où le mélange des races était encore très mal acceptée.
Les acteurs sont jeunes et mignons, tous fort bien dotés par Mère Nature. En tête d'affiche on retrouve le brun ténébreux <strong>Philippe Veschi</strong>, toujours aussi séduisant et attirant qu'on avait vu auparavant dans quelques classiques du porno gay tricolore vintage dont <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2014/03/05/La-chambre-des-fantasmes">La chambre des fantasmes</a></ins></strong>, <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2010/03/08/Ixe">Ixe</a></ins></strong>, <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2014/06/17/Race-d-Ep">Race d'Ep</a></ins></strong> et <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2013/12/31/Il-%C3%A9tait-une-fois-un-homosexuel">Il était une fois un homosexuel</a></ins></strong>. Face à cette beauté estampillée fin années 70 quelques comédiens fidèles à <strong>About</strong> tels <strong>Jean-Jacques Privat</strong> et <strong>Alkar</strong>. La petite curiosité provient de <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D26.jpg" alt="D26.jpg, mai 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D25.jpg" alt="D25.jpg, mai 2021" /><br />
la présence de <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2012/01/12/La-petite-histoire-de-la-pornographie-%C3%A0-l-italienne%3A-ses-r%C3%A9alisateurs%2C-ses-acteurs">Joseph Dickson</a></strong>, le jeune noir découvert en 1978 dans <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/06/09/188-blue-movie">Blue movie</a></ins></strong> de <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/03/25/8-alberto-cavallone-le-poete-de-l-extreme">Alberto Cavallone</a></strong> qui tournera un autre X pour <strong>About</strong>: <strong><ins>Top man</ins></strong>. Quant à <strong>François About</strong> il n'est autre que la voix off qui commente le film ou exprime les pensées de Philippe de manière souvent très érotique.<br />
Sorti en 1982 dans les salles spécialisées parisiennes, <strong><ins>A la recherche de Douglas</ins></strong> malgré sa partie centrale trop classique, peu originale qui dénote par rapport au reste du film, est une nouvelle tentative tricolore de mêler pornographie et fantastique à travers ici un long rêve <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D28.jpg" alt="D28.jpg, mai 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/douglas/D27.jpg" alt="D27.jpg, mai 2021" /><br />
humide, le fantasme d'un jeune garçon seul, frustré par le départ de celui qui lui avait fait découvrir la force de sa virilité. <strong>About</strong> signe un conte puissamment masculin, d'un homo-érotisme foudroyant à l'instar de bien d'autres productions françaises de cette époque qui nous fera nous évader à notre tour de notre salon ou de notre lit, et nous joindre à cette débauche empalé sur ses jeunes acteurs à la beauté très années 70 qui ne portent pas de slip mais les cheveux longs. Dans les deux cas on ne perd rien au change.</p>El diputadourn:md5:a1ff408097a1e31587e30f02782c245c2021-04-22T18:01:00+02:002023-10-31T17:10:31+01:00Éric DravenLe cinéma gay<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/affiches/gay/el_diputado.jpg" alt="el diputado.jpg, avr. 2021" class="media-center" title="el diputado.jpg, avr. 2021" /><br />
Autres titres: <strong>La femme du ministre</strong><br />
Real: Eloy De La Iglesia<br />
Année: 1978<br />
Origine: Espagne<br />
Genre: Drame<br />
Durée: 106mn<br />
Acteurs: José Sacristán, María Luisa San José, José Luis Alonso, Enrique Vivó, Agustín González, Queta Claver, Ángel Pardo, Juan Antonio Bardem, Antonio Gonzalo, Fernando Marín, Aldo Grilo, Ramón Reparaz, Fabián Conde, Alejo Loren, Ramón Centenero...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Sorti de prison un an et demi après la mort de Franco, Roberto profite que le gouvernement espagnol légalise enfin le parti communiste pour se présenter comme son nouveau secrétaire aux prochaines élections. Roberto est aux yeux de tous un homme irréprochable mais pourtant il mène une double vie. Il est homosexuel et vit son homosexualité clandestinement en se payant de petits prostitués et autres gigolos. Lorsqu'il rencontre Juanito, 17 ans, il tombe vite amoureux de l'adolescent. Il ignore que la police secrète le surveille afin de le faire tomber. La police va demander à Juanito de le piéger contre une importante somme d'argent. Il accepte mais l'amour l'emporte sur sa mission...</p> <p>Peu connue en France la carrière de l'espagnol <strong>Eloy De La Iglesia</strong> tient pourtant une place prépondérante dans l'histoire du cinéma ibérique de par la liberté d'expression qui la caractérise. Ouvertement contre toute forme d'interdits moraux, sexuels et politiques <strong>De La Iglesia</strong> est à l'origine de toute une série de films qui en leur temps fit frémir la censure dans une Espagne franquiste et post franquiste qui très souvent le pointa du doigt. Lorsque le régime de Franco tomba il mit en scène dés 1976 une trilogie de films gays aujourd'hui culte ouverte par <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2021/04/Los-placeres-ocultos">Los placeres ocultos</a></ins></strong> (Plaisirs interdits) suivi de <strong><ins>El sacerdote</ins></strong> et enfin de <strong><ins>El</ins></strong> <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip.jpg" alt="dip.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_2.jpg" alt="dip 2.jpg, avr. 2021" /><br />
<strong><ins>diputado</ins></strong>. Ces trois films mettaient chacun en scène un personnage de la haute société en proie à des désirs homosexuels pour de jeunes gigolos et autres petits prostitués issus du prolétariat à une époque où l'homosexualité était encore réprimée par la loi. Après le choc que fut <strong><ins>Placeres ocultos</ins></strong>, la bombe que représenta <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2021/04/El-sacerdote">El sacerdote</a></ins></strong> <strong><ins>El diputado</ins></strong> clôt brillamment cette trilogie.<br />
Un an et demi après la fin du régime franquiste, le gouvernement espagnol approuve la légalisation du Parti communiste qui vivait dans la clandestinité depuis la fin de la guerre civile. C'est pour Roberto Orbea, communiste convaincu, un moment important de sa vie puisqu'il vient juste de sortir de prison et compte bien se présenter comme nouveau <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_3.jpg" alt="dip 3.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_4.jpg" alt="dip 4.jpg, avr. 2021" /><br />
secrétaire général du parti. Malheureusement l'ombre du franquisme est toujours présente. L’extrême droite, aidée par la police secrète, veut empêcher le passage à la démocratie en usant et abusant de la violence et de la répression. Dans ce contexte déjà très compliqué Roberto doit en plus cacher son homosexualité. Afin de vivre dans une sérénité toute relative il s'est marié à Carmen, la seule à être au courant de la véritable nature de Roberto qu'elle accepte par amour pour cet homme et de ses ambitions politiques. Tout bascule le jour où, hospitalisé, Roberto croise la route du séduisant Nes, un jeune "mac" qui offre son corps tant aux hommes qu'aux femmes en échange de quelques billets et qui recrute également pour <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_6.jpg" alt="dip 6.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_5.jpg" alt="dip 5.jpg, avr. 2021" /><br />
des bourgeois comme Roberto de jeunes gigolos repérés dans les premières orgies gay organisées par de riches notables madrilènes homosexuels. Nes lui fait faire la connaissance de Juanito, 17 ans, un petit prostitué dont il tombe rapidement amoureux. Entre émeutes publiques, attentats et sa campagne politique qu'il compte mener à terme Roberto vit tranquillement sa double vie. Ce qu'il ignore c'est que la police secrète le suit à la trace, cherchant à le détruire. Soupçonnant son homosexualité la police demande à Juanito de le piéger en échange d'une énorme somme d'argent. L'adolescent accepte mais au final son amour pour le politicien est plus fort. L'homme et l'adolescent s'aiment. Roberto <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_8.jpg" alt="dip 8.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_7.jpg" alt="dip 7.jpg, avr. 2021" /><br />
demande même à sa femme d'accepter qu'il vive sous leur toit. Juanito paiera de sa vie son choix. Torturé par la police pour n'avoir pas tenu ses engagements il est ensuite abattu dans l'appartement secret de Roberto, celui qui lui servait pour ses rendez-vous homosexuels. Pris au piège tout s'effondre pour Roberto. S'il ne démissionne pas du parti sa double vie sera non seulement exposée au public mais il sera aussi accusé d'avoir tué son jeune amant dans le lit de la honte.<br />
Troisième film du réalisateur mettant en scène l'homosexualité masculine toujours réprimée en Espagne malgré la chute du général Franco, <strong><ins>El diputado</ins></strong> poursuit sur la lancée des deux <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_9.jpg" alt="dip 9.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_10.jpg" alt="dip 10.jpg, avr. 2021" /><br />
pellicules précédentes, seul le milieu change encore cette fois. Si <strong><ins>Los placeres ocultos</ins></strong> avait pour principal protagoniste un directeur de banque dont l'homosexualité explose à la rencontre d'un jeune hétérosexuel, si un prêtre ne pouvant réfréner ses désirs homo pour de jeunes adolescents était au centre de <strong><ins>El sacerdote</ins></strong> c'est un politicien en vue qui ici est au coeur de l'intrigue. La trame demeure quasiment la même, un représentant de la haute bourgeoisie, un notable, tombe amoureux d'un jeune gigolo, d'un prostitué, cette jeunesse souvent encore mineure qui incarne le prolétariat, le bas peuple pour qui le sexe n'est qu'un moyen de survie. Une fois de plus <strong>De La Iglesia</strong> dresse un portrait sans concession de <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_12.jpg" alt="dip 12.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_11.jpg" alt="dip 11.jpg, avr. 2021" /><br />
l'Espagne post-franquiste, celui d'un pays en voie d'explosion après des années de répression et d'interdits à la vue d'une liberté enfin retrouvée mais pas encore entièrement acquise. <strong><ins>Los placeres ocultos</ins></strong> mettait d'une part en avant le rapport étroit qui existait entre le sexe et l'argent, celui gagné par les rapports tarifés, homosexuels ou hétérosexuels et celui qui achète tout dont les corps et parfois même l'amour. D'autre part le metteur en scène y examinait le paysage gay de l'époque avec la lente naissance des premiers mouvements homosexuels et les premiers combats qui tentent de faire avancer les choses, l'arrivée des premiers bars et cabarets gay et nous immergeait au coeur même des lieux de drague <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_14.jpg" alt="dip 14.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_13.jpg" alt="dip 13.jpg, avr. 2021" /><br />
homosexuelle madrilènes où jeunes gigolos et autres taxi-boys se pavanent, la caméra du réalisateur trainant du coté des cinémas de quartier transformé en "branloirs" et "suçoirs" publiques, des halls de gare et des urinoirs publiques où fourmille une jeunesse prête à s'offrir au premier venu. Avec <strong><ins>El sacerdote</ins></strong> c'était cette fois l'Eglise qui était mise face à une sexualité débridée jugée hérétique, contre nature, ébranlant à travers ce prêtre vivant très mal son homosexualité toutes les institutions religieuses d'alors (et d'aujourd'hui?). C'est le monde politique que <strong><ins>El diputado</ins></strong> met cette fois en exergue. De façon toujours aussi engagée <strong>Eloy De La Iglesia</strong> met en lumière ce qui se trame dans l'ombre des politiques et de la <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_15.jpg" alt="dip 15.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_16.jpg" alt="dip 16.jpg, avr. 2021" /><br />
démocratie, une démocratie de façade puisque la liberté d'expression et de pensée est encore entravée. On frappe, on torture, on réprime le communiste, une menace constante incarnée par les services de la police secrète qui traque, épie, prête à abattre son couperet tandis qu'on fait semblant de tendre la main aux marginaux (l'homosexuel) mais en fait tout est là encore hypocrisie. <br />
C'est dans cette société que Roberto doit se battre pour défendre ses opinions politiques et se faire élire tout en cachant son homosexualité qui lui serait fatale. Roberto est donc doublement dangereux, communiste et homosexuel. Comme dans <strong><ins>Los placeres ocultos</ins></strong> <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_17.jpg" alt="dip 17.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_18.jpg" alt="dip 18.jpg, avr. 2021" /><br />
l'hétérosexualité est synonyme de réussite et de normalité, on prône toujours et encore l'hétérocentrisme. Roberto s'est donc retranché derrière un mariage de façade qui lui permet d'être un personnage politique irréprochable le jour et de vivre son homosexualité la nuit en fréquentant prostitués et gigolos que lui dégote Nes. Il a surtout eu la chance de se marier à une femme ouverte, qui le couvre, qui accepte sa véritable nature et même de vivre sous le même toit que son jeune amant dont elle profitera également. C'est encore un pas de plus que dans <strong><ins>Los placeres ocultos</ins></strong> où le banquier acceptait que son amant vive avec sa fiancée sous son propre toit mais il n'y avait aucun triolisme. <strong>De La Iglesia</strong> franchit aussi un autre pas <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_20.jpg" alt="dip 20.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_19.jpg" alt="dip 19.jpg, avr. 2021" /><br />
dans son portrait de l'homosexualité. Quasiment deux années se sont écoulées depuis le premier film. Le cinéma peut se permettre désormais de montrer bien plus. Si jusqu'alors les cinéastes devaient se contenter de filmer la nudité en restant assez pudique désormais ils peuvent se permettre de filmer des pénis, d'être bien plus audacieux dans les scènes de nus et les gestes sexuels de moins en moins suggérés. Et ce n'est pas <strong>De La Iglesia</strong> qui allait jouer les prudes. Désormais il déshabille complètement ces jeunes acteurs, se permet des gros plans sur leur sexe et même de filmer de rapides scènes de masturbation (ainsi qu'une fellation simulée) avec toujours cette sensualité exacerbée, fantasmatique, un <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_22.jpg" alt="dip 22.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_21.jpg" alt="dip 21.jpg, avr. 2021" /><br />
énorme plus pour <strong><ins>El diputado</ins></strong> qui compte quelques très belles séquences sexuelles. Quant à l'univers homosexuel madrilène tout comme pour ces deux films précédents <strong>De La Iglesia</strong> est à des années lumière des clichés proprets habituels. C'est une fois de plus le monde la nuit qu'il nous fait découvrir de manière toujours aussi réaliste, celui des taxi-boys et jeunes prostitués, cette jeunesse prolétaire en quête d'un peu d'argent facile qu'elle trouve dans les lieux de drague sauvage, le long des avenues, les cinémas de quartier, les urinoirs publiques, les halls de gare et demeures bourgeoises servant de lupanar à ces gigolos à peine majeurs. Le metteur en scène ose même aborder une relation triolique presque <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_25.jpg" alt="dip 25.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_24.jpg" alt="dip 24.jpg, avr. 2021" /><br />
incestueuse mais très justement amenée entre Roberto, sa femme et l'adolescent qui font l'amour sur le parquet du salon, une façon radicale d'exploser tous les codes moraux et d'imposer définitivement, violemment sa définition du mot tolérance.<br />
L'interprétation est comme d'habitude parfaite, extrêmement solide, <strong>José Sacristan</strong> en tête dans le rôle de Roberto entouré de noms prestigieux tels que la grande <strong>Queta Claver</strong>,<strong> Juan Antonio Bardem</strong>, <strong>Augustin Gonzalez</strong> ou encore <strong>Maria Luisa San José</strong>. C'est avec grand plaisir qu'on retrouve aussi le jeune <strong>Angel Pardo</strong> découvert en gigolo pour gays vieillissants et cougars fortunées dans <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2021/03/La-corea">La Corea</a></ins></strong> puis en prostitué dans <strong><ins>Los placeres ocultos</ins></strong>. Angel, <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_26.jpg" alt="dip 26.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_27.jpg" alt="dip 27.jpg, avr. 2021" /><br />
de plus en plus séduisant, franchit le cap et se débarrasse enfin de son slip pour nous offrir quelques nus frontaux totalement renversants et un rapide plan de masturbation lors duquel son sexe n'aura plus aucun secret pour nous. Le seul petit bémol pourrait être le choix du jeune José Luis Alonso dans le jean trop moulant de Juanito. Découvert un an plus tôt dans le très controversé <strong><ins>Camada negra</ins></strong> José Luis, 18 ans, a un jeu parfois un peu trop statique ce qui nuit à son personnage d'autant plus que le comédien n'est pas très expressif, des défauts qu'on retrouve dans son film suivant, le décevant <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2020/02/Adolescencia">Adolescencia</a></ins></strong> de <strong>German Lorente</strong> <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_29.jpg" alt="dip 29.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_28.jpg" alt="dip 28.jpg, avr. 2021" /><br />
dans lequel il campe un adolescent qui fugue avec sa petite amie encore mineure pour vivre le parfait amour.<br />
<strong><ins>El diputado</ins></strong>, à l'image des deux autres films de la trilogie, est une oeuvre forte, intelligente, parfois dérangeante (le sanglant final, si injuste qui prouve que les libertés sont encore loin d'être entièrement acquises) qui nous plonge dans l'univers homosexuel de l'Espagne de cette fin d'années 70 tout juste sortie d'une dictature même si abolie n'a pas encore fini de faire souffrir le peuple qui va dés lors user et abuser de cette liberté retrouvée en se jetant dans tous les excès. Rythmé par les chansons d’Ana Belén, Victor-Emmanuel, Georges <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_31.jpg" alt="dip 31.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_30.jpg" alt="dip 30.jpg, avr. 2021" /><br />
Moustaki et le specialiste du flamenco Manuel Gerena auxquelles se mêlent de brutales images documentaires (les scènes d'émeutes spectaculaires) ce troisième et dernier film est de nouveau une petite gemme du cinéma gay espagnol.<br />
Par la suite <strong>De La Iglesia</strong> entamera dés le début des années 80 une quadrilogie qui nous immergera cette fois dans le monde de la jeunesse perdue espagnole, celui des junkies, avec <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2021/06/Navajeros">Navajeros</a></ins></strong>, <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2021/12/Colegas">Colegas</a></ins></strong>, <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2022/01/El-pico">El pico / Overdose</a></ins></strong> et <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2022/05/El-pico-2">El pico 2</a></ins></strong>, ou le parfait mariage entre le sexe et la drogue.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/diputado/dip_23.jpg" alt="dip 23.jpg, avr. 2021" class="media-center" title="dip 23.jpg, avr. 2021" /></p>Los placeres ocultosurn:md5:70363a7267d08622279b3e5885d7e3682021-04-20T20:23:00+02:002023-10-31T17:09:30+01:00Éric DravenLe cinéma gay<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/affiches/gay/placeres.jpg" alt="placeres.jpg, avr. 2021" class="media-center" title="placeres.jpg, avr. 2021" /><br />
Autres titres: <strong>Plaisirs cachés</strong> / Hidden pleasures<br />
Real: Eloy De La Iglesia<br />
Année: 1977<br />
Origine: Espagne<br />
Genre: Drame<br />
Durée: 94mn<br />
Acteurs: Simón Andreu, Charo López, Tony Fuentes, Beatriz Rossat, Germán Cobos, Antonio Corencia, Ángel Pardo, Queta Claver, Pilar Vela, Fabian Condé, Manuel Pena, Antonio Iranzo, Carmen Lujan, Antonio Vico, Felix Rotoeta, Victor Lara, Antonio Ramis, Jesus Angel Huente, Antonio Retuerto, Ana Farra...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Eduardo, un directeur de banque, vit son homosexualité en secret en se payant régulièrement de jeunes prostitués. Un jour il fait la rencontre de Miguel, un orphelin de père de 17 ans, dont il tombe très vite amoureux. Il lui propose de travailler pour lui sans lui avouer ses sentiments. Leur relation devient au fil du temps plus solide et soulève des questions dans l'entourage du garçon, la plupart de jeunes hétéros qui se prostituent de temps à autre pour quelques billets. L'un d'eux, voyant d'un mauvais oeil leur relation, passe à tabac Eduardo qui avoue alors ses sentiments à Miguel. Celui ci le quitte, furieux qu'il lui ait menti alors qu'il avait deviné sa stratégie. Alors que le secret du banquier devient de plus en plus évident Miguel revient vers lui...</p> <p>Malheureusement peu connu en France <strong>Eloy de La Iglesia</strong> est pourtant un des réalisateurs phare du cinéma espagnol des années 70 et 80 de par les thèmes qu'il osa traiter de manière souvent crue et profondément réaliste, bravant la censure tant franquiste que post franquiste en imposant ses idées particulièrement engagées dénuées de tout tabou qu'ils soient moraux, sexuels ou politiques. Entre 1977 et 1978 il mit en scène trois films traitant ouvertement de l'homosexualité masculine, alors très mal vue voire punie, trois oeuvres fortes qui en leur temps firent frémir la censure. Dixième film de son auteur <strong><ins>Los placeres</ins></strong> <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los.jpg" alt="los.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_2.jpg" alt="los 2.jpg, avr. 2021" /><br />
<strong><ins>ocultos</ins></strong> (Plaisirs interdits) est le premier des trois.<br />
Eduardo, directeur de banque de banque quarantenaire à Madrid, est homosexuel mais il a toujours vécu sa sexualité de façon cachée en fréquentant de jeunes prostitués pour la plupart des adolescents, des jeunes issus du prolétariat en quête de quelques billets faciles. Même si son meilleur ami et ex-amant, lui aussi gay le pousse à faire son coming out dans un pays où les mouvements homosexuels commencent à lentement frémir Eduardo refuse car il sait que cela ruinerait sa vie. Il croise un jour la route de Miguel, un jeune désoeuvré hétérosexuel de 17 ans qui de suite lui tape à l'oeil. Miguel, orphelin de père, vit <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_3.jpg" alt="los 3.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_4.jpg" alt="los 4.jpg, avr. 2021" /><br />
avec sa mère, une femme de ménage, et ses deux petits frères. Il a une petite amie Carmen mais il s'offre aussi les charmes tarifés de Rosa, une commerçante qui l'entretient. Ses amis sont comme beaucoup de jeunes, ils se prostituent la nuit pour survivre. Eduardo et Miguel deviennent amis. Le banquier lui offre un travail. Il sera son secrétaire qui tapera ses documents à domicile. Le banquier tombe finalement amoureux de Miguel et finit par lui avouer ses sentiments. Le garçon accepte très mal cet aveu et refuse désormais de le revoir. Pourtant il finit par revenir vers lui après que Nes, un de ses amis, et sa bande l'ait frappé et détruit son appartement n'acceptant pas son homosexualité. On se prostitue mais on reste <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_5.jpg" alt="los 5.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_6.jpg" alt="los 6.jpg, avr. 2021" /><br />
hétéro avant tout. Dés lors Miguel et Eduardo ne se quittent plus. Le banquier propose même à Carmen de venir habiter avec eux. Malheureusement le comportement de Eduardo soulève de plus en plus de questions. Rosa qui entretient Miguel a deviné la nature de leur relation et le menace de tout révéler s'il ne rompt pas immédiatement. Il refuse de céder au chantage. Nes et sa bande passent Miguel à tabac. Le jeune homme a tout perdu. En sang, il se rend à la banque où travaille Eduardo et avoue à tue-tête qui est réellement le banquier.<br />
Plus qu'un simple film sur l'homosexualité <strong><ins>Los placeres ocultos</ins></strong> est avant tout un film dense, complexe, difficile qui dans un premier temps met en évidence les différences sociales d'un <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_8.jpg" alt="los 8.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_7.jpg" alt="los 7.jpg, avr. 2021" /><br />
pays tout juste sorti de longues années de dictature. C'est ici la haute bourgeoisie (un directeur de banque) contre le peuple, la banlieue, le petit prolétariat incarné par Miguel, un jeune issu des provinces pauvres du pays, qui vit avec sa mère et ses deux frères entassés les uns sur les autres dans un petit appartement plus que modeste. D'un coté l'argent à profusion, de l'autre l'argent qu'on compte au centime près, qu'on doit souvent trouver comme on peut même si on a un petit travail. Et pour tous ces jeunes, mineurs ou tout juste majeurs, la prostitution est un des moyens les plus faciles pour pouvoir survivre. Les nuits madrilènes offrent ses ballets de jeunes gigolos pour messieurs aisés, le long des avenues ou à la <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_10.jpg" alt="los 10.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_9.jpg" alt="los 9.jpg, avr. 2021" /><br />
sortie des gares mais offrir son corps contre de l'argent ne fait pas oublier qu'on est avant tout hétérosexuel dans cette société où règne l'hétérocentrisme. C'est un des autres sujets abordés par <strong>De La Iglesia</strong>, la force toute puissante de l'hétérosexuel dans une Espagne où l'homosexualité est toujours et encore réprimée, parfois violemment. Avec tact le metteur en scène examine le paysage gay de l'époque avec la lente naissance des premiers mouvements homosexuels et les premiers combats qui tentent de faire avancer les choses alors que le franquisme vient de tomber, synonyme de liberté retrouvée. A Madrid s'ouvrent les premiers cabarets gay et leur ambiance festive (on y est invité comme Miguel l'est par <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_11.jpg" alt="los 11.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_12.jpg" alt="los 12.jpg, avr. 2021" /><br />
Eduardo, un moment de bonheur et de tolérance qui par la suite trouvera écho dans le repenti de Miguel). Mais les classes divisent encore. Il y a ceux qui sont pour une lutte collective et ceux qui comme Eduardo préfèrent vivre dans l'ombre et satisfaire leurs désirs de manière personnelle. <br />
Le sexe et l'argent sont ici étroitement liés. Il y a l'argent gagné par les rapports tarifés, homosexuels ou hétérosexuels, il y a aussi l'argent qui achète tout y compris les corps, et même l'amour. Et qui mieux que le bourgeois peut acheter l'amour, peut s'acheter l'amour d'un jeune en le payant mais en lui payant aussi ce qu'il veut (la moto que Eduardo offre à <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_13.jpg" alt="los 13.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_14.jpg" alt="los 14.jpg, avr. 2021" /><br />
Miguel). Et si Miguel est hétéro l'argent pourrait en faire un homosexuel du moins selon le point de vue banquier. Mais tout le monde n'est pas "achetable" et Miguel n'acceptera pas les manigances de son bienfaiteur dont il avait deviné les intentions. Au mensonge il aurait préféré la vérité même s'il aurait refusé l'amour d'Eduardo, un amour qu'il finira par accepter de lui même bien plus tard.<br />
Commence alors pour Eduardo une période de déprime qu'il noie en multipliant les aventures d'une nuit, se payant tous les adolescents qu'ils croisent la nuit sur sa route. C'est là un excellent moyen de <strong>De La Iglesia</strong> de nous plonger au coeur des différents lieux de <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_16.jpg" alt="los 16.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_15.jpg" alt="los 15.jpg, avr. 2021" /><br />
drague madrilènes, de nous immerger dans cet univers propre à la drague homosexuelle d'hier. Outre tous ces jeunes gigolos et autres taxi-boys se pavanant en jeans moulants et débardeurs, nombril à l'air, aguichant le bourgeois dans sa voiture de luxe, la caméra du réalisateur traine du coté des cinémas de quartier (où, auto clin d'oeil, on joue le précédent film <strong>De La Iglesia</strong>) transformé en "branloirs" et "suçoirs" publiques), des halls de gare, de métro et des urinoirs publiques où fourmille toute une jeunesse prête à s'offrir au premier venu dans une cabine malodorante.<br />
La dernière partie du film met quant à elle en avant une certaine forme de prise de parole en <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_18.jpg" alt="los 18.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_17.jpg" alt="los 17.jpg, avr. 2021" /><br />
faveur de l'homosexualité, pour l'acceptation de la différence et cette prise de conscience c'est contre toute attente Miguel qui en est à l'origine. Dans un premier temps il vengera Eduardo en passant à tabac Nes après que lui et ses amis aient saccagé son appartement, menacé de le sodomiser (donc l'humilier) et tenter de lui extorquer de l'argent. Puis il acceptera de vivre avec lui accompagné de Carmen et défendra enfin les droits des gays face à ses deux petits frères bourrés d'idées reçues. Cette prise de position causera la perte du garçon (il perd Carmen mais aussi Rosa mais aussi ses amis qui le passent à tabac) mais cette déchéance est ici le début d'une nouvelle ère, d'un espoir nouveau pour la société, celle <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_19.jpg" alt="los 19.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_20.jpg" alt="los 20.jpg, avr. 2021" /><br />
de l'acceptation. Si avant de fuir Miguel clame à tue-tête l'homosexualité de Eduardo sur son propre lieu de travail c'est en fait pour l'aider à faire son coming out et le libérer de son carcan. Lorsque l'image finale se fige sur Eduardo ouvrant sa porte le visage fendu d'un large sourire on devine qu'il s'agit de Miguel qui lui revient, tout deux libérés, prêts à vivre leur vie dans une Espagne qui très très lentement va s'épanouir.<br />
<strong><ins>Los placeres ocultos</ins></strong> fut un des tout premiers films espagnol à montrer des scènes de sexe homosexuel plus ou moins ouvertement tout en utilisant une imagerie gay, aussi sexuelle que sensuelle, ce qui sous Franco était impossible. Certes en 1976, année où fut tourné le <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_22.jpg" alt="los 22.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_21.jpg" alt="los 21.jpg, avr. 2021" /><br />
film, on reste encore un peu frileux, on dénude nos jeunes, ils déambulent en slip blanc, sortent de la douche, on suggère des scènes de lit sans encore les montrer comme on ne montre pas encore de pénis, une étape qui sera franchie et dont useront et abuseront (pour notre plus grand plaisir) <strong>De La Iglesia</strong> et bon nombre de ses confrères dés l'année suivante. <strong>De La Iglesia</strong> comme d'autres metteurs en scène vont parfaitement choisir leurs jeunes acteurs, tous incarnant le fantasme type homosexuel à des années lumière de ce stéréotype désormais caduque de la "folle de cabaret". C'est l'ange des rues, le voyou, le petit banlieusard viril, terriblement séduisant dans sa force brute derrière laquelle se cache une <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_24.jpg" alt="los 24.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_23.jpg" alt="los 23.jpg, avr. 2021" /><br />
certaine fragilité, le James Dean latino qui se pavane, exhibe un torse mâle solide, un fessier étourdissant. L'interprétation est une des grandes forces des films du réalisateur. <strong><ins>Los placeres ocultos</ins></strong> ne fait pas exception. Face à un acteur de renom comme <strong>Simon Andreu</strong>, excellent, parfaitement convaincant, toujours très juste dans un rôle difficile, complexe et surtout risqué pour un comédien dit "mainstream" le jeune <strong>Tony Fuentes</strong> (qu'on reverra dans quelques pellicules tendancieuses telles <strong><ins>Climax</ins></strong>, <strong><ins>Deseo carnal</ins></strong> et <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2010/05/13/Porco-mondo">Porco mondo</a></ins></strong>) est éclatant de sincérité dans la peau de Miguel. Autre bel atout du film la présence du ténébreux <strong>Angel Pardo</strong>, découvert en jeune gigolo pour cougars et gays vieillissants dans <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2021/03/La-corea">La Corea</a></ins></strong>, <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_25.jpg" alt="los 25.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_26.jpg" alt="los 26.jpg, avr. 2021" /><br />
absolument étourdissant dans la peau de Nes, prostitué occasionnel et petite frappe qui irradie l'écran de par sa beauté, tout bonnement parfait dans ce rôle et à qui <strong>De La Iglesia</strong> réserve une scène de sexe hétérosexuel absolument torride. On reverra Angel au générique du troisième film de la trilogie, <strong><ins>El diputado</ins></strong>, dans lequel il dévoilera enfin à la caméra ce qu'il a de plus intime. A leurs cotés quelques grands noms du cinéma ibérique dont l'immense <strong>Queta Claver</strong> (la mère de Miguel), <strong>Charo Lopez</strong> (Rosa) et <strong>German Cobos</strong>. A noter l'apparition du célèbre artiste travesti <strong>Paco Espana</strong> alias Francisco Moreira Garcia dans son propre rôle.<br />
Sorti sur les écrans espagnols en mai 1977 après que la censure ait séquestré les bandes <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_28.jpg" alt="los 28.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_27.jpg" alt="los 27.jpg, avr. 2021" /><br />
de longues semaines durant, scandalisée par leur contenu, <strong><ins>Los placeres ocultos</ins></strong> sera un joli succès publique et marquera le début d'une toute nouvelle ère cinématographique espagnole, celle d'un cinéma gay de plus en plus ouvert, engagé, militant, de plus en plus osé également. Intelligent, dense, témoignage socio-politique de toute une époque <strong><ins>Los placeres ocultos</ins></strong> est un film bien plus important qu'il n'y parait. C'est une oeuvre phare du nouveau cinéma ibérique qui ouvrira la porte à bien d'autres réalisateurs tandis que son auteur continuera par la suite son petit bonhomme de chemin dés l'année suivante avec <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2021/04/El-sacerdote">El sacerdote</a></ins></strong> (un prêtre névrosé obsédé par le sexe qu'il soit hétérosexuel, homosexuel voire<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_29.jpg" alt="los 29.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_30.jpg" alt="los 30.jpg, avr. 2021" /><br />
pédophile dans l'Espagne des années 60) puis <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2021/04/El-diputado">El diputado</a></ins></strong> (celle d'un député en vue qui ne peut réfréner ses désirs homosexuels et tombe fou amoureux d'un petit gigolo encore mineur) avant d'entamer une nouvelle quadrilogie juvénile consacrée cette fois au monde du sexe et de la drogue (<strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2021/06/Navajeros">Navajeros</a></ins></strong>, <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2021/12/Colegas">Colegas</a></ins></strong>, <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2022/01/El-pico">El pico / Overdose</a></ins></strong> et <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2022/05/El-pico-2">El pico 2</a></ins></strong>).<br />
Si l'aspect historique et la force de l'intrigue sont indéniables le plaisir visuel est tout aussi intense. C'est donc l'oeil plein d'étoiles, des frissons plein le corps qu'on savourera cette sensualité à fleur de peau de ces jeunes gigolos et petits prostitués qui aguichent le badaud dans les nuits chaudes madrilènes, ce défilé de petits slips blancs gonflés de désir qui nous rappelle un temps lointain, bien révolu, celui de la drague sauvage dans les pissotières, les sorties de gare et autres cinémas populaires. Ô nostalgie d'un temps que les moins de 20 ans n'ont pas connu comme le chantait encore hier Aznavour.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_31.jpg" alt="los 31.jpg, avr. 2021" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2021/captures/placeres/los_32.jpg" alt="los 32.jpg, avr. 2021" /></p>El principeurn:md5:52faee6556c7df14e0d23a969e78c36f2020-11-18T21:57:00+01:002020-11-18T23:04:35+01:00Éric DravenLe cinéma gay<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/affiches/gay/Principe.jpg" alt="Principe.jpg, nov. 2020" style="display:table; margin:0 auto;" title="Principe.jpg, nov. 2020" /><br />
Autres titres: The prince<br />
Real: Sebastian Munoz<br />
Année: 2019<br />
Origine: Chili<br />
Genre: Drame<br />
Durée: 98mn<br />
Acteurs: Juan carlos Maldonado, Sebastian Ayala, Alfredo Casto, Lucas Balmaceda, Gaston Pauls, Cesare Serra, José Antonio Raffo, Nicolas Zarate, Jaime Leiva, Andres Pozo, Andres Sanchez, Carlos Corales, Claudio Rodriguez, Paola Volpato, Catalina Martin...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Dans le Chili des années 70 Jaime, un jeune homosexuel de 20 ans, tue un soir son meilleur ami ne supportant plus de ne pas pouvoir lui avouer ses sentiments. Le voir aguicher un autre homme a fait jaillir toute la haine et la frustration qu'il a jusque là accumulé. Condamné il est emprisonné. Dés son arrivée en cellule Jaime surnommé le Prince doit se plier aux lois de la prison. Il devient le petit mignon de l'Etalon, un sexagénaire qui règne en maitre en ces lieux. Il le viole. Jaime comprend alors qu'il doit obéir, se soumettre. Taciturne, il observe cette vie carcérale et petit à petit prend de l'assurance. Dans ce vase clos où l'homosexualité est partout il peut enfin vivre sa sexualité sans avoir à se cacher et apprendre à s'accepter. Lorsqu'il s'éprend du jeune amant du rival de l'Etalon les choses vont se durcir. Une guerre sournoise éclate entre les deux rivaux...</p> <p>Directeur artistique sur une grande partie du nouveau cinéma chilien <strong>Sebastian Munoz</strong> signe avec <strong><ins>El principe</ins></strong> son premier film, une première oeuvre fracassante, envoutante, qui prouve toute la richesse, la profondeur et la force du cinéma gay sud américain. Mais est-ce surprenant? Qu'il soit chilien, argentin ou encore mexicain nous a t-il seulement un jour déçu?<br />
Dans le Chili des années 70 Jaime, un jeune garçon de 20 ans, solitaire et narcissique, égorge dans un bar le Gitan, son meilleur ami dont il était follement amoureux. Drame passionnel du à une jalousie maladive Jaime ne supportait plus de voir celui pour qui son<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el.jpg" alt="el.jpg, nov. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el_2.jpg" alt="el 2.jpg, nov. 2020" /><br />
coeur battait jouer les hétérosexuels dans un pays qui refusait alors l'homosexualité. Le voir un soir aguicher en état d'ébriété un homme bien plus âgé l'a conduit à commettre l'irréparable. Condamné il est envoyé en prison. Il partage sa cellule avec quatre autres détenus dont l'Etalon, un sexagénaire qui règne en maitre sur la prison. Dés son arrivée l'Etalon en fait son nouveau petit protégé au désespoir de son ancien mignon surnommé l'Abandonné. Comprenant qu'il sera désormais son protecteur Jaime le laisse le violer dés la première nuit. Surnommé El principe (le Prince) Jaime découvre les lois de l'univers carcéral masculin, les jeux de pouvoir, de domination-soumission, mais aussi le respect et surtout <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el_3.jpg" alt="el 3.jpg, nov. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el_4.jpg" alt="el 4.jpg, nov. 2020" /><br />
l'homosexualité qui y règne en maitre. Peu bavard, Jaime observe, joue de sa plastique parfaite mais nait surtout entre lui et l'Etalon une relation amicale faite de tendresse et d'affection. Avec lui il découvre l'amour au masculin, il peut vivre son homosexualité qu'il a toujours du cacher voire nier. Au fil du temps Jaime gagne en assurance mais la brutalité du milieu carcéral, le sadisme des gardiens, le ramène souvent à la dure réalité. Au milieu des jalousies et des alliances Jaime s'éprend d'un garçon de son âge, Rucio, le mignon d'un vieux dandy pervers surnommé l'Argentin, le rival de l'Etalon. Ce dernier voit d'un mauvais oeil cette relation et demande à Jaime de ne plus jamais le revoir. Les relations se dégradent <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el_6.jpg" alt="el 6.jpg, nov. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el_5.jpg" alt="el 5.jpg, nov. 2020" /><br />
entre les deux gros protecteurs qui finissent par s'entretuer. L'Argentin meurt. L'Etalon décédera quelque temps plus tard à l'infirmerie. Jaime est désormais seul mais il a suffisamment appris, gagné en maturité et en dureté pour aujourd'hui prendre la place de l'Etalon et devenir celui qu'on va respecter, celui qui dictera sa loi. A l'arrivée d'un nouveau prisonnier Jaime s'impose. Il jette Rucio devenu depuis la mort de l'Argentin son petit protégé. L'arrivant sera son nouveau boy, son nouvel amant.<br />
Tiré d'un des romans les moins connus de Mario Cruz <strong><ins>El principe</ins></strong> est un film captivant à l'homo-érotisme foudroyant qui en plus de décrire l'univers carcéral chilien est aussi une <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el_8.jpg" alt="el 8.jpg, nov. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el_7.jpg" alt="el 7.jpg, nov. 2020" /><br />
peinture métaphorique d'un pays où dans les années 70 l'homosexualité ne pouvait pas être vécue au grand jour, où les homosexuels devaient souvent vivre dans le déni. Si le contexte politique n'est jamais clairement évoqué il reste cependant en filigrane. La prison, ses abus, sa cruauté, le pouvoir qui y règne sont le reflet du Chili de ces années d'oppression. L'évocation du gouvernement en place est quant à lui signifié par les retransmissions radio de l'élection de Salvador Allende. Jaime n'est jamais que le portrait d'une jeunesse condamnée au silence, à vivre sa sexualité cacher d'où ce personnage sombre, peu bavard, qui vit intérieurement ses désirs mais qui peu à peu va prendre de l'assurance, va s'imposer <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el_9.jpg" alt="el 9.jpg, nov. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el_10.jpg" alt="el 10.jpg, nov. 2020" /><br />
grâce à cet univers excessivement charnel où l'homosexualité n'est ni tabou ni interdite mais tout simplement monnaie courante entre les détenus. <br />
Plus qu'une description de la vie dans les geôles chiliennes <strong><ins>El principe</ins></strong> est avant tout un sublime et troublant conte homosexuel qui dés les premières images alterne, mélange violence et onirisme, cruauté et homo-érotisme à fleur de peau. D'entrée <strong>Munoz</strong> déshabille son jeune et bel héros qui se retrouve en slip au milieu de sa cellule. Sous les regards concupiscents son corps juvénile devient le centre d'intérêt de ses codétenus. Il n'y a pas que le corps du beau Jaime qui est sujet à fantasmes. Une bonne partie du film est à elle seule <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el_12.jpg" alt="el 12.jpg, nov. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el_11.jpg" alt="el 11.jpg, nov. 2020" /><br />
un long fantasme sur fond de jeux virils ardents guidés par les désirs avoués de domination-soumission dans ce vase clos chargé d'une tension sexuelle palpable, souvent brutale où à tout instant les dominants peuvent se retrouver dominés. Le viol publique de l'Etalon par les gardiens à l'aide d'un long manche est un moment d'une intense cruauté où on arriverait presque à ressentir non seulement l'humiliation mais aussi la douleur du pauvre homme. <strong>Munoz</strong> mélange ainsi de jolis moments de tendresse, d'affection pure et de sadisme sans pour autant en oublier la poésie qui fait la singularité de ce métrage d'une puissance étonnante. La violence n'est pas simplement entre les murs de la prison elle est aussi à <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el_14.jpg" alt="el 14.jpg, nov. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el_13a.jpg" alt="el 13a.jpg, nov. 2020" /><br />
l'extérieur, elle envahit Jaime qui exprime à travers elle ses frustrations, sa souffrance intérieure, sa colère, sa jalousie, sa haine grandissante vis à vis de son ami qu'il ne peut avoir, une violence exprimée y compris dans l'acte hédonique, une séquence de masturbation particulièrement agressive, preuve d'une rage qui le consume et le mènera au meurtre. C'est par le biais de flash-backs réguliers qui s'intègrent parfaitement au film qu'on vit les douloureux évènements qui pousseront Jaime à tuer de sang froid son ami. Ils nous permettent également de mieux cerner la personnalité de ce jeune gay narcissique qui n'hésite pas à s'offrir à contre-coeur les grâces d'une femme qui pourrait être sa mère pour <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el_15a.jpg" alt="el 15a.jpg, nov. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el_16.jpg" alt="el 16.jpg, nov. 2020" /><br />
qu'elle lui paie de beaux vêtements. Pourtant et c'est une des forces de cette pellicule la personnalité de Jaime demeure sans cesse trouble, ambigüe. Jaime intrigue, captive, fascine comme il peut parfois faire peur dans cet univers clos où lentement il s'émancipe, s'affirme, fait l'apprentissage de sa propre sexualité, apprend à dominer et à trouver sa place en gagnant le respect des prisonniers.<br />
Ce qui frappe d'emblée c'est l'homo-érotisme incandescent dans lequel le film baigne de la première à la dernière image. Dans un contexte merveilleusement charnel, torride <strong><ins>El principe</ins></strong> respire la testostérone tant juvénile que délicieusement virile nimbée d'une sensualité <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el_17.jpg" alt="el 17.jpg, nov. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el_18.jpg" alt="el 18.jpg, nov. 2020" /><br />
masculine à fleur de peau qui enflammera les sens du spectateur notamment lors des scènes de douche, belles, envoutantes, lascives. Ces moments intenses feront d'autant plus monter notre désir (et pas que lui) que <strong>Munoz</strong> les filme le plus souvent de façon explicite mais toujours poétisée sans avoir peur de montrer ses acteurs en érection ou semi-érection.<br />
L'interprétation est simplement parfaite menée de main de maitre par le jeune et sombre <strong>Juan Carlos Maldonado</strong>, acteur chilien ayant essentiellement travaillé pour la télévision qui émoustillera nos sens, secondé par le vétéran <strong>Alfredo Casto</strong>, grand comédien de théâtre à la base régulièrement récompensé dans son pays, époustouflant dans le rôle très osé de <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el_19.jpg" alt="el 19.jpg, nov. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el_20.jpg" alt="el 20.jpg, nov. 2020" /><br />
l'Etalon, un homme de prime abord détestable qui doucement attire la sympathie, le respect, <strong>Gaston Pauls</strong>, excellent en dandy vieillissant pervers et deux valeurs montantes de la jeune génération artistique chilienne très connues dans leur pays, le séduisant <strong>Lucas Balmaceda</strong> qui de son coté et pour notre plus grand plaisir a les scènes de sexe les plus graphiques (sa semi-érection sous la douche en étourdira plus d'un) et le tout aussi séduisant <strong>Sebastian Ayala</strong> repéré trois ans plus tôt dans l'excellent et incisif <strong><ins>Jesus / Jesus le petit criminel</ins></strong> de <strong>Fernando Guzzoni</strong> et <strong><ins>La pasion de Michelangelo</ins></strong>.<br />
Bénéficiant d'une mise en scène très professionnelle, quasi sublime, de personnages forts hautement travaillés, <strong><ins>El principe</ins></strong> est une totale réussite, une pellicule testostéronifère faite de<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el_21.jpg" alt="el 21.jpg, nov. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/principe/el_22.jpg" alt="el 22.jpg, nov. 2020" /><br />
tableaux, de peintures soignées dégoulinantes d'homo-érotisme tant exaltant qu'exalté d'une étonnante puissance émotionnelle. Ce n'est pas pour rien qu'il reçut le Queer lion au festival de Venise, qu'il fut encensé au festival Chéris/chéries et bien d'autres manifestations. Chef d'oeuvre du film gay sud américain le premier film de <strong>Sebastian Munoz</strong> en plus de témoigner de son talent est en passe de devenir très rapidement un incontournable du genre.<br /></p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<iframe width=" 480" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/oWVyMfAOqSY?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe>
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Pleasure beachurn:md5:08a6d95012cf1bf878c62b21600f07ad2020-10-22T17:19:00+02:002020-10-22T17:19:00+02:00Éric DravenLe cinéma gay<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/affiches/gay/pleasure_beach.jpg" alt="pleasure beach.jpg, oct. 2020" style="display:table; margin:0 auto;" title="pleasure beach.jpg, oct. 2020" /><br />
Autres titres:<br />
Real: Arthur J. Bressan<br />
Année: 1983<br />
Origine: USA<br />
Genre: X<br />
Durée: 77mn<br />
Acteurs: Michael Christopher, Johnny Dawes, Scott Sedgwick, T.J, Stephen Leigh Daniels, Chris Burns, Dale Stephens, Billy Miller, Beau Matthews, Marci Davis, Arthur J. Bressan...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Deux jeunes maitres-nageurs, Steve et Todd, vivent leurs derniers jours de travail sur les plages californiennes. L'été se termine. Todd est gay, Steve est hétéro. Todd est très attiré par son collègue avec qui il aimerait sortir. Leurs amis profitent de cette fin de vacances pour s'éclater entre eux et profiter au maximum des plaisirs masculins avant de reprendre l'école. Finalement Todd décide de franchir le cap. Il donne rendez-vous à Steve un soir sur la plage...</p> <p>Pionnier du cinéma porno gay indépendant américain <strong>Arthur J. Bressan Jr</strong> n'est cependant pas le réalisateur le plus connu. Ses films, soit huit au total, ont aujourd'hui tous plus ou moins disparu ou été oubliés des éditeurs tant vidéo que DVD. Il n'est donc pas étonnant qu'ils soient devenus au fil du temps des oeuvres cultes très recherchées des collectionneurs et des amoureux de porno vintage. Après deux films solaires joliment positifs <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2019/06/Passing-strangers">Passing strangers</a></ins></strong>, une jolie balade au coeur du San Francisco gay sur fond de culturer hippie avec au bout du compte une jolie romance entre deux garçons qui s'aiment vraiment<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/pleasure/beach.jpg" alt="beach.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/pleasure/beach_2.jpg" alt="beach 2.jpg, oct. 2020" /><br />
<strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2019/07/Forbidden-letters">Forbidden letters</a></ins></strong>, un film tout aussi radieux que le précédent qui confirme que sincèrement, et la positivité est un élément essentiel du cinéma du jeune cinéaste, un des rares alors à montrer de manière rayonnante l'homosexualité masculine, loin de l'aspect sombre, dur, parfois brutal mis en avant par ses pairs. Après la noirceur et la violence de son troisième film, <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2019/06/Abuse">Abuse</a></ins></strong>, qui soulevait le problème de la maltraitance parentale, <strong>Bressan</strong> revient à un cinéma bien plus lumineux, bien plus léger aussi avec <strong><ins>Pleasure beach</ins></strong>, un titre qui à lui seul résume ce quatrième long métrage.<br />
Todd et Steve, deux jeunes maitre-nageurs sauveteurs en mer, ont travaillé durant toute la <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/pleasure/beach_3.jpg" alt="beach 3.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/pleasure/beach_4.jpg" alt="beach 4.jpg, oct. 2020" /><br />
saison estivale ensemble. En cette fin d'été ils surveillent comme chaque jour la plage. Todd est gay et vit très bien sa sexualité en multipliant les rencontres. Steve est hétéro, il a une petite amie, Jill. Todd est secrètement amoureux de Steve sur qui il fantasme tout en se masturbant le soir chez lui. Il rêverait de sortir avec lui mais il n'a pas encore franchi le pas même si Steve semble ouvert. Le jeune Trevor, un surfeur de tout juste 18 ans, est un ami commun. Trevor surprend un jour son ami Mickey, le vendeur de planches de surf, entrain de baiser dans son arrière-boutique. Il les observe. Trevor est en possession de photos des ébats de Todd et Danny, un autre de leurs amis. Il les montre à un camarade de lycée, Paul. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/pleasure/beach_5.jpg" alt="beach 5.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/pleasure/beach_6.jpg" alt="beach 6.jpg, oct. 2020" /><br />
Très excités les deux garçons se donnent l'un à l'autre dans les toilettes de l'école. Pendant ce temps Todd, frustré de ne pas pouvoir être avec Steve, imagine qu'il fait l'amour avec Trevor et l'amant de Mickey. Il finit par aller dans un club. Il y rencontre un bellâtre avec qui il passe la nuit. Trevor de son coté retrouve Mickey et son amant pour une partie à trois avant de se retrouver dans une pool party pour quelques ébats aquatiques sauvages. Danny l'invite à le rejoindre pour une nouvelle partie à trois avec Todd qui décide enfin de passer à l'acte avec Steve. Il l'invite un soir sur la plage, le fait un peu trop boire de bière afin de l'enivrer. Il le ramène chez lui. Tout deux font l'amour. Au petit matin Steve est parti en laissant un mot sur le<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/pleasure/beach_8.jpg" alt="beach 8.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/pleasure/beach_7.jpg" alt="beach 7.jpg, oct. 2020" /><br />
lit deTodd. Il ne veut plus jamais le revoir. Todd le retrouve à la plage. Le garçon avoue qu'il ne regrette rien mais l'été est fini, il va reprendre les cours et ils ne se reverront plus. Todd le rassure. Il souhaite vivre une belle histoire avec lui, prêt à le suivre s'il le lui demande. Lorsqu'on le veut l'été ne finit jamais.<br />
Cette fois l'histoire est simpliste. <strong>Bressan</strong> semble avoir voulu s'amuser, prendre du bon temps en tournant cette légèreté ensoleillée qui sent bon le sable chaud et l'eau iodée. Le décor est splendide, celui de Santa Monica et des côtes californiennes écumées par toute cette jeunesse à la peau dorée et de beaux surfers aussi bouillants qu'insouciants. <strong><ins>Pleasure beach</ins></strong> est une jolie histoire, complètement naïve, fraiche et belle, celle de deux maitres-<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/pleasure/beach_10.jpg" alt="beach 10.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/pleasure/beach_9.jpg" alt="beach 9.jpg, oct. 2020" /><br />
nageurs qui durant tout l'été se sont tournés autour, se sont cherchés à travers de gentils petits jeux virils à première vue innocents (la course sur la plage qui se termine allongés côte à côte sur le sable, tout sourire), des regards remplis de désirs... L'un est homosexuel, l'autre hétéro du moins à priori mais plutôt désinhibé. On le sent prêt à explorer d'autres facettes de sa sexualité ce qui cet été n'a pas échappé à son beau partenaire. Et c'est sans surprise qu'ils coucheront enfin ensemble après qu'ils aient partagé la même chambre un soir d'ivresse.
Parallèlement on suit les ébats de leur entourage, tous ces lycéens et blonds <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/pleasure/beach_11.jpg" alt="beach 11.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/pleasure/beach_12.jpg" alt="beach 12.jpg, oct. 2020" /><br />
surfers, tout aussi désinhibés que nos deux sauveteurs, tout aussi prêts à découvrir leur sexualité sous le soleil californien sans se poser aucune question. D'ébats trioliques en ébats aquatiques ce petit groupe de copains profite des derniers jours de vacances, se mêle et s'emmêle au rythme de leurs envies, des posters de <strong>Christopher Atkins</strong> dans <strong><ins>Le lagon bleu</ins></strong> accrochés au mur.<br />
A deux ou à trois les scènes de sexe sont toutes très belles, proposant un bel aperçu de la sexualité masculine que <strong>Bressan</strong> filme le plus souvent avec sensualité, douceur, qu'il alterne <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/pleasure/beach_14.jpg" alt="beach 14.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/pleasure/beach_13.jpg" alt="beach 13.jpg, oct. 2020" /><br />
avec un coté plus brut, plus sauvage éveillant très vite chez le spectateur une douce excitation. Il nous offre régulièrement de jolis ralentis qui donnent une dimension souvent poétique au film. Il n'y a pas d'amour certes juste du sexe, du fun mais il y a de la tendresse, beaucoup de plaisir et une certaine recherche visuelle (le corps à corps tout en ombres chinoises de Steve et Todd). Cerise sur le gâteau, les phallus sont magnifiques, des membres généreux filmés avec art par le cinéaste. <br />
L'excitation est d'autant plus forte que la distribution est à la hauteur du film. En tête d'affiche on retrouve deux acteurs qui débutèrent chez <strong>Tom DeSimone</strong> (<strong><ins>Skin deep</ins></strong>), deux futurs stars <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/pleasure/beach_16.jpg" alt="beach 16.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/pleasure/beach_15.jpg" alt="beach 15.jpg, oct. 2020" /><br /></p>
<aside><p>du porno gay 80s, <strong>Michael Christopher</strong> et <strong>Johnny Dawes</strong>. Johnny décédera malheureusement du Sida cinq ans plus tard. A leurs cotés la révélation du film, le jeune <strong>Scott Sedgwick</strong> dans le rôle de Trevor, qui envoutera tout ceux qui fantasment sur les corps d'éphèbes imberbes, une beauté estampillée années 80 aux faux airs de <strong>Scott Baio</strong> grande époque qui dans son petit short échancré cache un membre fascinant que <strong>Bressan</strong> sait parfaitement filmer. Ses admirateurs le retrouveront par la suite dans deux productions <strong>Larry Bronco</strong> sous le pseudonyme de Kyle dont <strong><ins>Pleasure mountain</ins></strong>. On change de décor! Autour d'eux tourbillonnent le blond et nubile <strong>Stephen Leigh Daniels</strong> qui nous gratifie d'une scène de <br /></p></aside>
<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/pleasure/beach_17.jpg" alt="beach 17.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/pleasure/beach_18.jpg" alt="beach 18.jpg, oct. 2020" /><br />
pisse et tout un essaim de jeunes californiens anonymes tous vêtus de mini short de plage, torse nu, cheveux au vent et lunettes de soleil. Le rêve américain. Le plaisir de l'été.<br />
<strong><ins>Pleasure beach</ins></strong> qui a pu jouir d'une édition DVD est un porno gay vintage solaire, charnel, une jolie histoire qui se termine de manière optimiste, positive, sous un coucher de soleil rougeoyant, la griffe du cinéaste une fois de plus. Voilà un petit plaisir ensoleillé dont on appréciera outre ses jeunes surfers fougueux la morale (c'est à nous de faire en sorte que l'été ne se finisse jamais) et la superbe bande originale de <strong>Michael Shadow</strong> entre rock <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/pleasure/beach_20.jpg" alt="beach 20.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/pleasure/beach_19.jpg" alt="beach 19.jpg, oct. 2020" /><br />
californien et beach music vintage notamment la chanson titre interprété par <strong>Richard Lawrence</strong>. <br />
Par la suite <strong>Arthur J. Bressan Jr</strong> se tournera vers un sujet bien plus grave avec son film suivant, le très beau <strong><ins>Buddies</ins></strong>, puisqu'il traite du Sida, un des premiers films qui souleva ce thème alors que la maladie ne faisait pas encore la une. <br /></p>Pianese Nunzio 14 anni a maggiourn:md5:d38abd9f87b735ee7719b9dd14b93f2d2020-10-15T21:13:00+02:002020-10-15T20:14:47+02:00Éric DravenLe cinéma gay<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/affiches/gay/pianese.jpg" alt="pianese.jpg, oct. 2020" style="display:table; margin:0 auto;" title="pianese.jpg, oct. 2020" /><br />
Autres titres: Sacred silence / Pianese Nunzio Vierzehn im mai<br />
Real: Antonio Capuano<br />
Année: 1996<br />
Origine: Italie<br />
Genre: Drame<br />
Durée: 114mn<br />
Acteurs: Fabrizio Bentivoglio, Emanuele Gargiulo, Tonino Taiuti, Rosaria De Cicco, Oscar Di Maio, Antonella Stefanucci, Livia Imparato, Teresa Saponangelo, Alessandra Borgia, Vincenzo Salomone, Gaetano Amato, Vincenzo Merolla, Monica Assante Di Tatisso, Riccardo Zinna, Ferdinando Triola, Luigi Sirico, Manuela Martinelli, Manuela Bracale, Antonio Buonopane, Massimo Napolitano, Susanna Poole, Bruna Sarno, Anna Troise, Luigi Longobardi, Roberto Nigro, Tommaso Palladino, Vittorio Petito...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Naples. Nunzio a 13 ans et demi. Il vit chez sa tante depuis que son père alcoolique a quitté le domicile conjugal. Mais Nunzio passe plus de temps chez le père Don Lorenzo, un prêtre ouvertement antimafieux, qui s'est donné pour mission de combattre la mafia et de venir en aide aux jeunes napolitains désoeuvrés. La relation qu'entretiennent Nunzio et le prêtre dépasse cependant la simple amitié. Ils ont régulièrement des relations sexuelles. Si le plus le temps passe plus Don Lorenzo se met à dos la mafia plus les gens commencent surtout à trouver étrange le fait que Nunzio passe autant de temps chez lui. Une enquête sociale est ouverte...</p> <p>Découvert en 1991 avec <strong><ins>Vito e gli altri</ins></strong>, un film sur la jeunesse napolitaine contrainte de vivre de la drogue, de la prostitution dans un contexte de violence quotidienne le réalisateur napolitain <strong>Antonio Capuano</strong> revient cinq ans plus tard en adaptant cette fois à l'écran un fait divers, celui d'un prêtre antimafieux accusé de pédophilie sur un de ses jeunes protégés, Nunzio Pianese, un adolescent à la situation familiale difficile qui fêtera ses 14 ans en mai prochain.<br />
Nunzio a 13 ans et demi. Garçon introverti il vit chez sa tante Rosaria depuis que ses parents <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/14/14b.jpg" alt="14b.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/14/14a.jpg" alt="14a.jpg, oct. 2020" /><br />
se sont séparés. Sa mère est absente et n'a pas les moyens de l'élever. Son père est alcoolique et tente de survivre en vendant des légumes dans les rues de Naples. Nunzio a un véritable talent de chanteur dont il se sert pour enregistrer des cassettes de contrebande pour une maison de disque illégale. Il souhaiterait signer dans une maison de disques. Il aime aussi jouer de l'orgue dans l'église du Père Lorenzo Borrelli. Le prêtre et l'adolescent sont devenus inséparables. Nunzio passe ainsi plus de temps à l'église que chez sa tante. Il y mange, il y dort. Leur relation est cependant bien plus qu'amicale. Si aux yeux de tous Nunzio n'est qu'un des nombreux protégés du prêtre qui s'est donné pour mission de venir <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/14/14d.jpg" alt="14d.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/14/14c.jpg" alt="14c.jpg, oct. 2020" /><br />
en aide et d'abriter toute cette jeunesse napolitaine en détresse ils ignorent que Borrelli et Nunzio ont régulièrement des rapports sexuels. Même s'il a une petite amie de 12 ans avec qui il n'a pas encore couché, l'adolescent trouve en lui le réconfort, la tendresse, l'amour qu'il n'a pas ailleurs. A Naples Borrelli est surtout connu pour ses positions antimafieuses. Depuis qu'il a repris l'église dans laquelle il officie il se bat ouvertement contre la Camorra jusqu'à refuser de célébrer une messe pour un important boss. Plus le temps passe plus le prêtre se met à dos la mafia. Lorsque certains commencent à trouver suspicieux que Nunzio passe plus de temps avec le Père que chez lui la mafia trouve là un bon moyen pour s'en <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/14/14e.jpg" alt="14e.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/14/14f.jpg" alt="14f.jpg, oct. 2020" /><br />
débarrasser. Une enquête des services sociaux est ouverte mais Nunzio refuse de dénoncer Borrelli qui lui a souvent répété qu'ils ne faisaient rien de mal hormis se donner de l'amour mutuel. Nunzio finit pourtant par craquer. Il avoue avoir été abusé par le prêtre.<br />
L'homosexualité est un sujet très peu traité au cinéma en Italie si ce n'est à travers la comédie. Rarement elle fut traitée de manière sérieuse, profonde. Il faut donc reconnaitre à <strong>Capuano</strong> d'avoir eu le courage d'aborder le thème et non pas de la façon la plus facile qui soit puisqu'il met en scène une histoire de <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/08/76-erotisme-et-deviances-sexuelles-a-l-ecran">pédophilie</a></strong> dans le milieu clérical, celle d'un prêtre un peu particulier et d'un adolescent qui fit grand bruit en Italie lorsque les faits relatés furent <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/14/14h.jpg" alt="14h.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/14/14g.jpg" alt="14g.jpg, oct. 2020" /><br />
révélés au grand jour. Le sujet était donc délicat, le pari difficile. On a encore en tête le sublime <strong><ins>El sacerdote</ins></strong> de <strong>Eloy de La Iglesia</strong> dont ce film s'apparente dans un certain sens mais l'approche et le discours de <strong>Capuano</strong> est pourtant bien différente ne serait-ce déjà par le fait de mélanger deux thèmes bien distincts, celui de la mafia et celui donc des voeux de chasteté, de la sexualité (l'homosexualité) dans le clergé, qui au final n'en font plus qu'un seul. C'est peut être le défaut majeur du film car malgré la sobriété de la mise en scène, l'étude psychologique plutôt mien menée du père Lorenzo <strong><ins>Pianese Nunzio 14 anni a maggio</ins></strong> ne fonctionne qu'à moitié. La grande réussite du film tient avant tout dans sa peinture <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/14/14i.jpg" alt="14i.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/14/14j.jpg" alt="14j.jpg, oct. 2020" /><br />
particulièrement réaliste de Naples, ses rues bondées, sa misère, sa jeunesse à l'abandon vouée aux délits et à la petite violence, cette fourmilière régie par la Camorra qui contrôle tout, a main mise sur tout. Les dialogues en pur dialecte napolitain qui sans sous titres seront difficilement accessibles ajoutent à ce réalisme stupéfiant tout comme les ritournelles chantées pour la plupart du temps par Nunzio lui même. Cette véritable authenticité est une des grandes forces du film. <strong>Capuano</strong> connait Naples et sait parfaitement la mettre en scène.<br />
On ne peut en dire autant de la partie qui traite de pédophilie, de cette relation interdite qu'entretiennent le prêtre et l'adolescent. Ceci est du en grande partie par un choix de <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/14/14l.jpg" alt="14l.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/14/14k.jpg" alt="14k.jpg, oct. 2020" /><br />
documentariser cette relation, un choix qui casse la force dramatique de l'intrigue. Chaque personnage se présente donc face à la caméra, décline son identité, sa profession, ses activités... une technique étrange qui donne l'impression que soudain on assiste à un débat télévisé ou une pièce de théâtre. Cette option est d'autant plus regrettable que l'interprétation de <strong>Fabrizio Bentivoglio</strong> (Don Lorenzo) et <strong>Emanuele Gargiulio</strong> (Nunzio) est en tout point remarquable et l'aspect psychologique des deux personnages principaux fort bien dessiné. D'un coté on a un enfant introverti, souffrant de sa déchirure familiale, un adolescent qui trouve en Don Lorenzo non seulement une oreille attentive, amicale, fraternelle mais <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/14/14m.jpg" alt="14m.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/14/14n.jpg" alt="14n.jpg, oct. 2020" /><br />
également l'affection qui lui fait défaut. De l'autre on a un homme au parcours émotionnel difficile, un orphelin qui a choisi la voie de Dieu plus par nécessité que dévotion et dont les convictions sont incroyablement puériles contrairement à son combat, sa colère, sa rage contre l'injustice donc la Mafia. C'est là que le bât blesse. D'une part Camorra et sexualité ne font pas bon ménage surtout lorsque le cinéaste ne parvient pas à réellement marier les deux. On a souvent l'impression de voir deux films en un sans trop jamais savoir lequel on suit. D'autre part le discours de <strong>Capuano</strong> reste ambigu quant aux agissements pédophiles. S'il la condamne il semble aussi parfois la légitimiser, l'excuser sous couvert d'un amour <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/14/14o.jpg" alt="14o.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/14/14p.jpg" alt="14p.jpg, oct. 2020" /><br />
d'une pureté divine. Don Lorenzo de redoutable combattant anticamorriste se transforme soudain en enfant innocent qui pour justifier ses actes évoque des citations liturgiques, un discours équivoque qui se lit sur deux plans d'autant plus que l'attitude de l'enfant est elle aussi ambigüe puisqu'il apparait souvent consentant, se jetant de lui même dans les bras de son protecteur. Ce traitement pourra donc choquer, scandaliser certains. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle <strong><ins>Pianese Nunzio</ins></strong> fit grand bruit à sa sortie en Italie la critique, très partagée, le qualifiant de scabreux, de provocateur.<br />
Si son coté désarticulé empêche le film de vraiment fonctionner et surtout toucher, si <strong>Antonio</strong><br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/14/14r.jpg" alt="14r.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/14/14q.jpg" alt="14q.jpg, oct. 2020" /><br />
<strong>Capuano</strong> s'est fourvoyé en voulant jouer sur deux sujets à la fois, si la trame narrative reste confuse, équivoque, <strong><ins>Pianese Nunzio</ins></strong> reste cependant un film audacieux, téméraire. Il fallait en effet oser aborder le sujet et surtout montrer sans faux-semblants cette relation interdite. Les scènes intimes sont toujours très pudiques, poétiques par instant même lorsqu'il suggère une fellation entre un adulte et un jeune adolescent. <strong>Capuano</strong> a réussi à ne pas rendre obscène un tel plan même s'il pourra en heurter certains. Difficile également de ne pas saluer la prestation du jeune et séduisant <strong>Emanuele Gargiulio</strong>, véritable révélation, dont ce sera pourtant le seul et unique film.<br />
Malgré ses défauts et cette ambiguïté <strong><ins>Pianese Nunzio 14 anni a maggio</ins></strong> est une jolie oeuvre que l'amateur de cinéma transgressif se fera un petit plaisir de découvrir et d'apprécier selon ses propres opinions.<br /></p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<iframe width=" 459" height="344" src="https://www.youtube.com/embed/eEFDmXlZlVA?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe>
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Beach ratsurn:md5:c9ac4bb12c28ee375028b2fafa5abedd2020-10-01T17:43:00+02:002020-10-01T16:45:41+02:00Éric DravenLe cinéma gay<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/affiches/gay/beach_rats.jpg" alt="beach rats.jpg, oct. 2020" style="display:table; margin:0 auto;" title="beach rats.jpg, oct. 2020" /><br />
Autres titres: <strong>Les bums de la plage</strong><br />
Real: Eliza Hittman<br />
Année: 2017<br />
Origine: USA<br />
Genre: Drame<br />
Durée: 98mn<br />
Acteurs: Harris Dickinson, David Ivanov, Frank Akaj, Anton Selyaninov, Madeline Weinstein, Kate Hodge, Harrison Sheehan, Neal Huff, Nicole Flyus, Erik Potemka, Douglas Everett Davis...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Frankie, 19 ans, passe ses soirées en ligne sur des sites de rencontres gay mais n'a jusqu'à présent jamais osé franchir le pas. Ses journées il les passe à fumer des joints, à sniffer de la cocaïne et trainer avec ses trois amis hétérosexuels. Il doit leur cacher son homosexualité. Un soir il fait la connaissance de Simone qui devient sa petite amie. Malgré son manque de désir pour les femmes Frankie parvient à la satisfaire sexuellement mais elle devient surtout pour lui une couverture. Frankie souffre de devoir réfréner ses envies homosexuelles. Chaque nuit il se fait un homme différent. Cette vie le détruit lentement. Il a de plus en plus de mal à cacher la vérité à ses amis. Il va donc inventer un ultime mensonge...</p> <p>Second film de la réalisatrice américaine <strong>Eliza Hittman</strong> <strong><ins>Beach rats</ins></strong> traite d'une part de la difficulté de vivre ouvertement son homosexualité dans un monde hyper virilisé, d'autre part de l'importance qu'à pris internet et ses sites de rencontres en ligne dans la vie d'hommes en quête d'amour ou simplement de sexe dans le plus parfait anonymat. Après sa jeune héroïne éprise de bad boys de son premier film, <strong><ins>It felt like love</ins></strong>, <strong>Hittman</strong> s'intéresse cette fois à un garçon qui a de plus en plus de mal à cacher son homosexualité et ses désirs profonds dans un univers qui malheureusement ne lui permet pas de coming out.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/beach/beach.jpg" alt="beach.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/beach/beach_2.jpg" alt="beach 2.jpg, oct. 2020" /><br />
Frankie a 19 ans. Il vit avec sa mère qui voudrait qu'il trouve une petite amie. Les jours de son père atteint d'un cancer sont comptés. Frankie a un secret. Il écume les sites de rencontres en ligne homosexuels. Il est gay mais ne peut l'avouer. Il doit jouer l'hétérosexuel parfait lorsqu'il traine avec ses trois amis. Sportifs, en débardeur, les muscles saillants ils aiment trainer sur la plage, dans les rues de Brooklyn, passent leur temps à fumer des joints et sniffer de la coke. Frankie leur ressemble en apparence mais une fois dans sa chambre il se laisse draguer par tous ces inconnus derrière leur webcam. Un soir Frankie décide de passer le cap et d'avoir sa première expérience gay. A partir de cet instant il va multiplier les <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/beach/beach_3.jpg" alt="beach 3.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/beach/beach_4.jpg" alt="beach 4.jpg, oct. 2020" /><br />
rencontres avec des hommes toujours plus âgés que lui. Lorsqu'il fait la connaissance de Simone à un feu d'artifice elle devient pour lui une couverture idéale tant aux yeux de sa mère que de ses amis. Mais c'est aussi pour Frankie le début d'un dangereux engrenage. Il doit feindre une relation normale avec la jeune fille tout en continuant de vivre son homosexualité la nuit. Petit à petit Frankie sombre dans une sorte de dépression. La drogue est son refuge. Il a de plus en plus de mal à vivre sa double vie et réfréner ses désirs homosexuels. Lorsque sa route croise celle de Jeremy qui éprouve pour lui plus que de l'estime tout bascule. Il avoue à ses amis qu'il drague des hommes en ligne mais uniquement pour leur acheter de <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/beach/beach_5.jpg" alt="beach 5.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/beach/beach_6.jpg" alt="beach 6.jpg, oct. 2020" /><br />
la drogue. Si cet ultime mensonge fonctionne il va être le déclencheur d'une vague de violence inattendue mais inéluctable lorsque les trois garçons accompagnent Frankie à son rendez-vous nocturne sur la plage.<br />
<strong><ins>Beach rats</ins></strong> pourrait être un film de plus sur un coming out difficile d'un jeune garçon de 19 ans qui derrière une virilité d'esbroufe copiée sur celle de ses camarades cache plus ou moins bien son attirance pour les hommes. Le second film de <strong>Hittman</strong> est un peu plus que cela. <strong><ins>Beach rats</ins></strong> est une peinture peu étincelante d'une certaine jeunesse de Brooklyn, ni embourgeoisée ni délinquante, une simple jeunesse qui s'ennuie dans les rues de sa ville, <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/beach/beach_7.jpg" alt="beach 7.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/beach/beach_8.jpg" alt="beach 8.jpg, oct. 2020" /><br />
se perd dans le faste artificiel des lumières flashy de Coney island, sa foire, ses feux d'artifice qui se ressemblent tous et donnent le sentiment de se distraire. La drogue elle aussi n'est jamais qu'une façon de s'amuser même si elle peut devenir dangereuse lorsqu'elle devient un prétexte, une excuse, le centre d'intrigues et qu'on perd doucement pied. Ses jeunes héros évoluent dans un monde hyper virilisé. La petite bande traine en débardeur, casquette vissée sur la tête, expose ses muscles, se rase le crâne, fait du sport et drague. <strong>Hittman</strong> filme le tout sans fioriture pour mieux décrire la banalité de ce quotidien noyé dans les inégalités sociales, le malheur (la lente agonie du père de Frankie atteint d'un <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/beach/beach_9.jpg" alt="beach 9.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/beach/beach_10.jpg" alt="beach 10.jpg, oct. 2020" /><br />
cancer, un élément peu utilisé mais qui renforce la fragilité de Frankie). Son jeune protagoniste se fond dans cet univers, indolent, cachant du mieux possible sa véritable sexualité derrière un tissu de mensonges et d'apparences feintes pour mieux se libérer de ce carcan une fois devant son écran d'ordinateur où il peut enfin laisser exploser ses fantasmes et désirs.<br />
La réalisatrice évite le glauque et le coté voyeur, facilement complaisant que de telles situations auraient pu engendrer. Les scènes de webcam sont plutôt ludiques, gaies, jamais scabreuses mais toujours naturelles. Il en va de même pour les scènes de sexe pas si <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/beach/beach_12.jpg" alt="beach 12.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/beach/beach_11.jpg" alt="beach 11.jpg, oct. 2020" /><br />
nombreuses au final. Elles ont certes un coté brut. Les rencontres se font de nuit à l'abri des regards, dans des lieux exigus, sombres dans ce Brooklyn anxiogène. Le sexe pour le sexe. On se soulage le temps d'un corps à corps viril puis on se quitte pour passer au suivant. Il n'y a ni beaux gosses ni beauté sublimée pas même celle du héros pourtant charmant et fort sexy qui préfère les hommes bien plus âgés. Une manière peut être de combler ce vide laissé par un père agonisant.<br />
Avec habileté et intelligence <strong>Hittman</strong> met en scène ses jeunes mâles un peu paumés qu'on n'arrive jamais vraiment à détester malgré ce machisme de pacotille mais on parvient sans <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/beach/beach_13.jpg" alt="beach 13.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/beach/beach_14.jpg" alt="beach 14.jpg, oct. 2020" /><br />
mal à se prendre d'affection pour Frankie, de plus en plus perdus dans ses choix, dans sa vie, sa sexualité tant et si bien qu'il finit par se murer dans un silence pathogène, lentement détruit par ses propres mensonges et cette fausse vie qu'il s'est construite. Ne reste qu'à attendre de voir comment il va s'en sortir. La réalisatrice réussit à entretenir un agréable suspens, une lente montée dramatique jusqu'à la scène finale où les machinations de Frankie sur la toile risque de mettre en péril Jeremy, une violence qu'elle contient cependant sans pour autant en édulcorer l'aspect tragique qui mènera à un no happy end peut être frustrant pour certains car ouvert à l'imagination du spectateur. Il n'y a pas vraiment de fin un <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/beach/beach_16.jpg" alt="beach 16.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/beach/beach_15.jpg" alt="beach 15.jpg, oct. 2020" /><br />
peu comme si Frankie, de manière plus générale, les garçons comme lui, ne verront peut être jamais le bout du tunnel, ne pourront jamais vivre leur vie normalement.<br />
<strong><ins>Beach rats</ins></strong> doit aussi beaucoup à son interprétation, en tête celle du jeune anglais <strong>Harris Dickinson</strong> découvert dans l'intéressant et très homo-érotique <strong><ins>Postcards from London</ins></strong> et le canadien <strong><ins>Matthias et Maxime</ins></strong>. Tout en justesse, nuances et introspection son jeu loin du stéréotype rend son personnage attachant, émouvant, toujours sincère. Il lui apporte une profondeur souvent touchante. Point surprenant alors que les plus belles scènes soient celles où il se retrouve seul, face à lui même, face à ses tourments, à sa solitude. Autre atout <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/beach/beach_17.jpg" alt="beach 17.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/beach/beach_18.jpg" alt="beach 18.jpg, oct. 2020" /><br />
et non des moindres son charme en fera succomber plus d'un, séduit par son regard triste, sa jolie petite moue, ses lèvres douces et son torse musclé si joliment dessiné. Ses scènes de nu restent quant à elles pudiques mais on aura cependant le temps d'admirer quelques magnifiques dos dorsaux plus précisément son fessier et surtout d'apprécier la scène où il s'épile le pubis afin d'être fringant frais à son tout premier rendez-vous.<br />
Récompensée de multiples fois, cette deuxième réalisation de <strong>Eliza Hittman</strong> est une oeuvre <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/beach/beach_19.jpg" alt="beach 19.jpg, oct. 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/beach/beach_20.jpg" alt="beach 20.jpg, oct. 2020" /><br />
sombre, opaque, introspective qui derrière sa coming out story dépeint surtout une société conformiste à laquelle la jeunesse a bien du mal à s'extirper, la condamnant au malaise (mal être?), au mensonge, une situation où même les plages de Brooklyn ne réussissent plus à redonner le sourire à ces jeunes paumés au torse viril. En définitive <strong><ins>Beach rats</ins></strong> (connu aussi sous son titre canadien <strong><ins>Les bums de la plage</ins></strong>) se rapprochent assez des films de <strong>Larry Clark</strong> (notamment <strong><ins>Kids</ins></strong>) mais en plus sensuel, plus poétique.<br /></p>
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</div>
Kansas City trucking C°urn:md5:7de73dcbb0a6f8ffae08df48117b6dc22020-06-25T17:56:00+02:002020-07-14T16:54:22+02:00Éric DravenLe cinéma gay<p><br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/affiches/gay/Kansas.jpg" alt="Kansas.jpg, juin 2020" style="display:table; margin:0 auto;" title="Kansas.jpg, juin 2020" /><br />
Autres titres: <strong>Le secret des routiers</strong> <br />
Real: Tim Kincaid<br />
Année: 1976<br />
Origine: USA<br />
Genre: X<br />
Durée: 65mn<br />
Acteurs: Jack Wrangler, Steve Boyd, Richard Locke, Dane Tremmel, Skip Sheppard, Maria Reina, Duff Paxton, Kurt Williams, Bud Jaspar...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Hank, un camionneur, accueille son nouveau coéquipier, le jeune Joe, un hétérosexuel qui en apparence se réserve aux femmes. Au cours de leur voyage vers Los Angeles Hank va l'initier aux plaisirs masculins, aidé par les beaux mâles qui croiseront leur chemin...</p> <p>Essentiellement connu du grand public pour quelques inénarrables séries Z de science-fiction bien ringardes tournées dans les années 80 et 90 dont <strong><ins>Robot holocaust</ins></strong> et <strong><ins>Breeders</ins></strong> l'américain <strong>Tim Kincaid</strong> sous son habituel pseudonyme <strong>Joe Gage</strong> fut pourtant dans les années 70 un des piliers du cinéma pornographique gay dont le nom est aujourd'hui encore indissociable du film homosexuel pour adultes. Plus que tout autre de ses confrères <strong>Kincaid</strong> apporta au genre sa note personnelle, sa propre vision de la sexualité masculine en diversifiant les personnages de ses récits. Contrairement à celui de bon nombre de metteurs <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k.jpg" alt="k.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k1.jpg" alt="k1.jpg, juin 2020" /><br />
en scène de l'âge d'or du porno gay américain l'univers masculin de <strong>Kincaid</strong> est certes peuplé d'homosexuels mais également de bisexuels et d'hétérosexuels qui aiment gouter lorsque l'occasion se présente aux plaisirs sodomites. A travers son oeuvre <strong>Kincaid</strong> tenta de forcer les hommes à vivre sans honte leur sexualité quelque soit leur orientation, à faire leur coming-out et assumer librement ces pulsions qui les habitent. Il n'y a pas d'amour chez <strong>Kincaid</strong> juste des amitiés viriles qui débouchent sur une homosexualité simplement ludique et toujours bouillante. C'est cette vision de l'homosexualité et de la culture gay aujourd'hui pleinement reconnue par ses pairs qu'il mit en scène dans une trilogie réalisée entre 1976 et <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k3.jpg" alt="k3.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k4.jpg" alt="k4.jpg, juin 2020" />1979. <strong><ins>Kansas City trucking C°.</ins></strong> est le premier film de cette série suivi par <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2020/06/El-Paso-wrecking-corp.">El Paso wrecking Corp.</a></ins></strong> qui en est la suite logique et <strong><ins>L.A Tool & die</ins></strong>, le plus abouti mais aussi le plus osé.<br />
Hank est routier dans le Kansas. Ce matin là il accueille son nouveau coéquipier, Joe, un jeune homme plutôt séduisant, musclé, hétérosexuel, qui vit en couple avec sa petite amie qu'il vient juste de quitter. Ils partent pour un long voyage vers Los Angeles. Durant leur voyage le puissant Hank va l'initier à la séduction masculine et aux plaisirs phalliques. Le trajet est étayé de rencontres réelles ou imaginaires qui perfectionneront l'éducation de Joe notamment celle de deux jeepmen aux muscles saillants et d'un beau moustachu avec qu'ils<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k5.jpg" alt="k5.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k6.jpg" alt="k6.jpg, juin 2020" /><br />
vont former un bouillonnant quatuor.<br />
Dans la grande tradition des productions gay made in San Francisco à la <strong>Tom DeSimone</strong> qui illustraient une virilité exacerbée, hyper phallique et visitaient avec une ardeur étonnante l'univers fétichiste <strong><ins>Kansas City trucking C°</ins></strong> joliment rebaptisé pour sa sortie française <strong><ins>Le secret des routiers</ins></strong> nous entraine dans le monde ultra masculinisé des camionneurs, celui des barres de métal, des moteurs et des pistons, de l'huile chaude et du goudron, celui que découvre justement Joe, un jeune hétéro qui débute dans le métier et s'apprête à faire son premier voyage aux cotés de son instructeur, un chauffeur expérimenté particulièrement viril.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k7.jpg" alt="k7.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k8.jpg" alt="k8.jpg, juin 2020" /><br />
<strong><ins>Kansas City trucking C°</ins></strong> n'est ni plus ni moins que l'initiation d'un garçon aux plaisirs homosexuels, sa découverte d'un milieu insoupçonné dont il va profiter pour mieux en sortir repu. L'originalité du film de <strong>Kincaid</strong> vient du fait que tout au long du métrage il s'amuse à jouer entre la réalité et l'imaginaire pour mieux faire monter l'excitation de son jeune héros, de la manière dont il l'introduit dans cet univers encore inconnu pour lui en faire découvrir les délices les plus exaltants. On pourrait dire que ces <strong><ins>Secrets de routier</ins></strong> est un long rêve composé de plusieurs séquences toutes plus fantasmatiques les unes que les autres, un <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k9.jpg" alt="k9.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k10.jpg" alt="k10.jpg, juin 2020" /><br />
rêve qui débute dés que le camion prend la route. Joe s'assoupit, un exemplaire de Penthouse sur les genoux, une belle occasion pour Hank d'observer l'entre jambe de son jeune coéquipier gentiment grossir, un moyen subtil pour <strong>Kincaid</strong> de substituer l'image de la femme à celle de l'homme dans l'esprit de Joe. Elle prend l'apparence musclée de leur boss qui se masturbe jusqu'à l'orgasme avant que le garçon ne le rejoigne dans l'atelier et lui offre son sexe, un rêve également alimenté par la vision d'un bel auto stoppeur monté à bord d'une jeep qui semble avoir troublé Joe. A son réveil sous la pression de Hank qui ne peut s'empêcher de lui toucher l'entre jambe visiblement bien gonflé il se masturbe et macule de <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k12.jpg" alt="k12.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k11.jpg" alt="k11.jpg, juin 2020" /><br />
sa semence les pages du magazine. La route défile, les jours succèdent aux nuits, paysages arides et autoroutes servent de décor alors que Joe se rendort. Une maison au milieu de nulle part. Un splendide étalon remarque deux garçons s'enfoncer dans la rocaille. Une rencontre qui se termine par une séance de baise où Joe se retrouve propulsé. L'ultime séquence, le dernier rêve de Joe est une véritable célébration des plaisirs virils, le point culminant du film qui verra la réunion de Hank, Joe et de leur fantomatique boss pour d'étourdissants ébats d'une puissance érogène stupéfiante. Si la section où <strong>Kincaid</strong> filmait en gros plan au ralenti l'homme dégustant, se délectant de l'éjaculat de Joe était d'une fantastique force homo-érotique, si les corps à corps brulants de ces hommes athlétiques <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k14.jpg" alt="k14.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k13.jpg" alt="k13.jpg, juin 2020" /><br />
généreusement membrés étaient jusqu'alors brulants, si la carrosserie, le fer, le métal se mêlaient au sperme (la masturbation de l'auto-stoppeur sur le capot de la voiture, l'atelier) multipliant ainsi l'effet hyper virilisé de cette initiation sur bitume, ce dernier segment filmé le plus souvent derrière une grille en fer, dans une pénombre bleutée, est une véritable explosion des sens, la quintessence même de la masculinité extrême, assumée, sans aucune retenue. Après un étonnant mais superbe plan filmé à l'envers montrant Hank lécher le sexe de Joe c'est dans une extatique transcription dyonisiaque du baptême que nous entraine le metteur en scène durant laquelle Hank et le boss s'arrosent de leur pisse afin de <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k15.jpg" alt="k15.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k16.jpg" alt="k16.jpg, juin 2020" /><br />
fêter de manière symbolique cette expérience ou la sublimation de l'urine, représentation ultime de la force de l'homme et de sa virilité toute puissante. Dégoulinant de pisse Hank s'accouple alors fébrilement avec Joe. <strong>Kincaid</strong> filme leurs ébats en alternant ralentis et accélérés afin de leur donner une dimension onirique, presque aussi irréelle que dans un rêve mais tout aussi exaltant. Il n'évite pas une certaine crudité, récurrente d'un certain porno vintage, en mettant en parallèle les bruits de succion, de masturbation... et le bruit d'une lointaine locomotive, en mélangeant alternativement en un vertigineux crescendo les images des corps et des sexes en action auxquelles se mêlent les soupirs et les chuintements de<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k17.jpg" alt="k17.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k18.jpg" alt="k18.jpg, juin 2020" /><br />
leur voix indistincte, spectrale, qui résonnent comme un troublant écho jusqu'au final, abrupt. Le film se clôt sur le visage de Joe filmé en plan fixe qui doucement se réveille, sort de ce rêve bien plus qu'humide aux odeurs de sperme et de pisse. Si le voyage aux pays des mâles en rut se termine pour Joe le rêve est également terminé pour le spectateur.<br />
Le premier volet de cette trilogie est une petite réussite même si un peu moins fantasmatique, moins puissamment érogène que <strong><ins>El Paso wrecking Corp.</ins></strong> et <strong><ins>L.A tool & die</ins></strong>. Les admirateurs de mâles virils hétéros, bi ou gay, musclés, carnassiers, dotés de phallus <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k20.jpg" alt="k20.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k19.jpg" alt="k19.jpg, juin 2020" /><br />
impressionnants gorgés de désir verront une fois de plus leurs attentes comblées. Le toujours très barbu <strong>Richard Locke</strong>, surnommé le Dad of all dads, interprète Hank. Le modèle bisexuel <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2020/07/Steve-Boyd">Steve Boyd</a></strong> et ses faux airs de <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2011/01/16/Joe-Dalessandro%3A">Joe Dallesandro</a></strong>, vu par la suite dans bon nombre de pornos hétéros mais aussi d'autres hardcore gay, est un ravissant Joe (un hasard?) qu'on aimerait tous initier. Le corpulent <strong>Jack Wrangler</strong> est leur boss. Tous trois sont entourés d'une jolie brochette d'inconnus qui portent tous très bien la chemise à carreaux, le stenson et les bottes et conduisent aussi bien leur gros camion qu'ils se servent de leur gros engin avec art et savoir-faire au milieu du désert ou le long des highways écrasées sous la chaleur de cette Amérique profonde.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k21.jpg" alt="k21.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k22.jpg" alt="k22.jpg, juin 2020" /><br />
<strong><ins>Kansas City trucking C°</ins></strong> allonge la longue liste des hardcore gay dénommés "Working men movies". Il nous confirme que si les routiers sont sympas ils sont également chauds comme la braise, il nous livre leurs secrets quant à leur libido débridée et nous prouve qu'ils ont tout compris à la vie. Loin des bonnes femmes que la vie est belle! Il est aussi le reflet, le témoignage, comme bon nombre d'autres films du même acabit, d'une merveilleuse époque bien révolue aujourd'hui, celle d'une sexualité pré-condom qui ne se donnait aucune limite, et de tout un pan de la culture gay. De quoi satisfaire une fois de plus, les hommes, les vrais, ceux qui unissent les délices de l'urine au plaisir du sperme lors d'ébats féroces qui transpirent des aisselles et suintent l'huile de moteur.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k24.jpg" alt="k24.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k23.jpg" alt="k23.jpg, juin 2020" /><br />
Comme ce fut également le cas pour <strong><ins>El Paso wrecking Corp.</ins></strong> <strong><ins>Kansas City trucking C°</ins></strong> fut largement censuré lors de sa sortie DVD. A l'instar du deuxième film de la série la scène d'<strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/08/76-erotisme-et-deviances-sexuelles-a-l-ecran">urophilie</a></strong> a une fois de plus tout bonnement disparue privant ainsi tous les inconditionnels de jeux de pisse de ces moments de pur délice. La longue séquence finale se retrouve donc honteusement amputée d'une grosse partie de son contenu ce qui la rend franchement insipide. Le seul moyen une fois encore de découvrir le film dans son intégralité est de visionner la vidéo américaine éditée jadis chez HIS. Un bonheur.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k26.jpg" alt="k26.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/kansas/k25.jpg" alt="k25.jpg, juin 2020" /></p>El Paso wrecking corp.urn:md5:6107aaad02705b2024f8285faacaaba22020-06-04T23:18:00+02:002020-06-04T23:18:00+02:00Éric DravenLe cinéma gay<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/affiches/gay/el_paso.jpg" alt="el paso.jpg, juin 2020" style="display:table; margin:0 auto;" /><br />
Autres titres:<br />
Real: Tim Kincaid<br />
Année: 1978<br />
Origine: USA<br />
Genre: X<br />
Durée: 93mn<br />
Acteurs: Fred Halsted, Richard Locke, Steve King, Stan Braddock, Aaron Taylor, Robert Snowden, Keith Anthoni, Ken Brown, Rob Carter, Clay Russel, Guillermo Ricardo, Lod Davis, Tim Kincaid, Jared Benson, Al Yeager...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Las de leur vie morne Gene et son copain Hank quittent Kansas City pour un road trip vers El Paso bien décidés à vivre et découvrir de nouveaux frissons, de nouvelles excitations et profiter des rencontres qui vont jalonner leur voyage...</p> <p>Bien avant de réaliser quelques inoubliables séries Z de science-fiction bien ringardes dont l'inénarrable <strong><ins>Robot holocaust</ins></strong> ou encore <strong><ins>Breeders</ins></strong> l'américain <strong>Tim Kincaid</strong> sous son habituel pseudonyme <strong>Joe Gage</strong> fut un des piliers du cinéma pornographique gay vintage, un nom aujourd'hui encore indissociable du film homosexuel pour adultes. <strong>Kincaid</strong> apporta au genre sa petite touche personnelle, sa vision de la sexualité masculine en diversifiant ses personnages. Contrairement à celui de bien de ses confrères l'univers masculin de <strong>Kincaid</strong> est certes peuplé d'homosexuels mais également de bisexuels voire d'hétérosexuels qui<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso.jpg" alt="paso.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_2.jpg" alt="paso 2.jpg, juin 2020" /><br />
prennent plaisir à gouter de temps à autres aux plaisirs sodomites. A travers son oeuvre il tenta de forcer les hommes à vivre leur sexualité au grand jour, quelque soit leur orientation, à faire leur coming-out, assumer librement ces pulsions qu'on a tous. Point d'amour chez <strong>Kincaid</strong> mais des amitiés viriles qui débouchent sur une homosexualité simplement ludique toujours très chaude, bouillante, une vision de la culture gay aujourd'hui reconnue par ses pairs qu'il mit en scène dans une trilogie réalisée entre 1976 et 1979. <strong><ins>El Paso wrecking Corp.</ins></strong> est le second volet de ce triptyque coincé entre <strong><ins>Kansas City trucking Co.</ins></strong> dont il constitue une sorte de suite logique et <strong><ins>L.A Tool & die</ins></strong>.<br />
Kansas City. Gene et son collègue Hank s'ennuient dans la casse où ils travaillent. Ils ne supportent plus l'ennui qui règne dans la ville. Ils décident de tout quitter et de partir pour un <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_3.jpg" alt="paso 3.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_4.jpg" alt="paso 4.jpg, juin 2020" /><br />
road trip jusqu'à El Paso afin de profiter de la vie et découvrir de nouvelles sensations. Sur la route ils vont aller de petits jobs en petits jobs pour gagner un peu d'argent. A chaque escale, à chaque opportunité qui se présente, ils baisent. Un motard, un jardinier mexicain, un mécanicien, un flic... jusqu'à une immense orgie teintée d'inceste une fois arrivés sur un chantier de El Paso. Cela marquera la fin de leur voyage.<br />
Tout comme dans <strong><ins>Kansas City trucking Co.</ins></strong> et son futur <strong><ins>L.A tool & die</ins></strong> on reconnait chez <strong>Kincaid</strong> son gout pour la classe moyenne, la classe ouvrière qui à ses yeux est une juste représentation de la population américaine donc d'une certaine réalité. Pas étonnant que ses <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_5.jpg" alt="paso 5.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_6.jpg" alt="paso 6.jpg, juin 2020" /><br />
divers protagonistes travaillent sur les chantiers, à l'usine, dans la mécanique, les garages, les mains dans le cambouis, un point commun à la trilogie, comme il n'est pas surprenant que l'homme vu par le cinéaste ne soit pas seulement masculin, viril, mais incarne surtout une forme d'hyper virilité. Pour le cinéaste rien ne distingue l'homosexuel de l'hétérosexuel tant dans sa définition physique que professionnelle comme l'hétérosexuel n'a aucune réticence à se laisser aller entre les bras puissants et les jambes musclées d'un autre homme pour quelques instants de plaisir intense. Et c'est au coeur de l'Amérique profonde, cette Amérique virile, machiste, que se situent ces récits qui sentent bon la poussière, la <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_8.jpg" alt="paso 8.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_7.jpg" alt="paso 7.jpg, juin 2020" /><br />
graisse de moteur, la sueur et l'urine, décuplant ainsi cette masculinité exacerbée.<br />
Ce second road trip nous plonge au coeur du Texas. Entre deux bouteilles de whisky, trois cigarettes et un coup de revolver dans la radio et une vitre du garage Hank et Gene décident de partir à l'aventure dans leur camionnette en direction de El Paso, découvrir, vivre de nouveaux frissons au gré des rencontres qu'ils feront, des petits jobs qu'ils exécuteront. Et les rencontres se font très vite, s'enchainent et nourrissent les trois quart du film qui se scinde donc en six saynètes plus ou moins inspirées. La première se fait dans un bar où Gene fait la connaissance d'un hétéro dont la femme a pour fantasme de regarder son mari <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_9.jpg" alt="paso 9.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_10.jpg" alt="paso 10.jpg, juin 2020" /><br />
embrasser et faire l'amour à un homme. Ce sera chose faite dans les toilettes du bar pendant que deux jeunes cow-boys se masturbent dans leur voiture garée sur le parking au son d'une rengaine country. La seconde se déroule le lendemain dans des toilettes publiques, le long d'une route perdue. Les murs de chaque cabine sont ornés de glory holes à travers desquels on s'observe uriner, par lesquels des inconnus passent leur puissant membre pour se faire sucer et Hank ne se fait pas prier pour profiter de ces sexes poilus totalement anonymes. C'est ensuite un mécanicien hétérosexuel frustré par une épouse peu entreprenante qui se laisse convaincre de se faire sucer par Gene pendant qu'il répare la <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_12.jpg" alt="paso 12.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_11.jpg" alt="paso 11.jpg, juin 2020" /><br />
camionnette. Pendant ce temps Hank parti se balader dans la rocaille baise au milieu des rocs avec un flic qu'il a croisé sur son chemin. A El Paso un homme impressionné par la taille du sexe de son étalon de jardinier décide de s'occuper de lui au milieu des plantes. Hank et Gene terminent leur voyage sur un chantier de démolition où ils se font embaucher. <br />
C'est certainement la partie la plus chaude, la plus intense du film, la plus troublante également puisqu'elle débute par une scène incestueuse, une de celles qui fit la réputation du film. Le fils d'un des ouvriers, peu farouche, se laisse séduire par Gene qui s'empresse de le sucer dans un cabanon lorsque son père apparait à la porte, très excité par ce qu'il <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_13.jpg" alt="paso 13.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_14.jpg" alt="paso 14.jpg, juin 2020" /><br />
découvre. Il les regarde se sucer tout en se masturbant, le regard vicieux, avant de les rejoindre, le jeune garçon fier que son père le surprenne ainsi et participe à leurs ébats. De son coté Hank n'a pas attendu pour rejoindre un de ses collègues. Tout le chantier se retrouve finalement pour une orgie entre mâles aussi velus que musclés. Si jusque là les scènes de sexe restaient assez classiques se limitant essentiellement à de longues fellations et des sodomies <strong>Kincaid</strong> se défoule lors de ce final où les corps se mêlent avec énergie, se possèdent, se pénètrent, se sucent, se masturbent en groupe, de très jolies scènes rythmées par une bande sonore électronique étrange, entêtante qui donne une <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_16a.jpg" alt="paso 16a.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_15.jpg" alt="paso 15.jpg, juin 2020" /><br />
dimension presque onirique à ce stupre durant lequel <strong>Kincaid</strong> insiste sur les plans d'éjaculation au ralenti. Il invente aussi quelques acrobaties spectaculaires dont un fabuleux analingus en position du poirier. <br />
Ce long final n'est pas le seul moment du film passé à la postérité. Le troisième segment reste lui aussi un moment d'anthologie, une scène culte pour tous les inconditionnels de douche dorée, les amoureux d'urine, très surement une des plus belles scènes d'urophilie que le cinéma X nous ait donné de voir. La nuit, sur la route, un jeune motard fait une pause. Un homme adepte des jeux d'urine le rejoint. Les deux hommes se pissent mutuellement <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_17.jpg" alt="paso 17.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_18.jpg" alt="paso 18.jpg, juin 2020" /><br />
sur leurs habits, sur le corps, sur leur sexe, dans la bouche. Ils s'en badigeonnent la peau. Ruisselants d'urine ils se lèchent, se sucent puis se sodomisent avant d'être rejoints par Gene. Longue, très longue, filmée presque entièrement au ralenti cette séquence envoutante, hypnotique, très humide, soulignée par une bande sonore distordue, crispante, bizarre, se complait à montrer les jets d'urine fuser, s'entrecroiser, se mêler, s'arrêter puis reprendre pour le grand bonheur des deux hommes qui s'en abreuvent et s'en recouvrent un peu comme si <strong>Kincaid</strong> voulait sublimer ces jeux particuliers, mettre en exergue toute la puissante symbolique virile de l'urine. Objectif atteint car rarement avait-on montré <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_19.jpg" alt="paso 19.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_20.jpg" alt="paso 20.jpg, juin 2020" /><br />
avec tant de ferveur les délices urophiles, si magnifiquement mis en images qu'on en sentirait presque l'odeur suinter de l'écran, nos vêtements s'en imbiber. Il s'en dégage une atmosphère hautement érotique, extatique pour le peu qu'on apprécie ces gourmandises chaudes et humides.<br />
Fidèle à sa vision de l'homosexualité <strong>Kincaid</strong> délivre un film 100% masculin, puissamment viril, parfumé à la sueur, à la pisse et au sperme, déconseillé aux minets qui à la brutalité des chantiers ont toujours préféré les senteurs parfumées à la rose des salons de beauté et de thé. Point de sentiment, point d'amour, c'est ici le sexe pour le sexe, une sexualité brut de <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_21.jpg" alt="paso 21.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_22.jpg" alt="paso 22.jpg, juin 2020" /><br />
décoffrage et peu importe qu'elle soit hétéro ou gay. Seules les pulsions comptent, le plaisir pris sur l'instant, l'intensité de la relation dans un milieu hyper viril qui affiche ses codes avec une évidente fierté.<br />
Au générique pas de beauté mannequin ni de bel éphèbe juste des mâles dans toute leur splendeur de mâle bourru, l'archétype même du "working man", robuste, poilu, barbu, moustachu, ni beau ni laid, une bière dans une main l'autre dans son pantalon. On retrouvera <strong>Fred Halsted</strong>, le fameux acteur-réalisateur qui interprète Gene, le très barbu <strong>Richard Locke</strong> (Hank) déjà à l'affiche de <strong><ins>Kansas City trucking Co.</ins></strong> et quelques autres gay <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_24.jpg" alt="paso 24.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_23.jpg" alt="paso 23.jpg, juin 2020" />vintage (<strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2019/06/Passing-strangers">Passing strangers</a></ins></strong>...) entourés d'une pléthore d'acteurs pour la plupart d'un jour. On notera simplement la présence de <strong>Keith Anthoni</strong>, le jeune motard urophile, repéré dans deux productions signées <strong>Tom DeSimone</strong> et prématurément décédé du Sida à l'âge de 39 ans après avoir échoué à faire carrière dans un cinéma bien plus traditionnel.<br />
Dans la continuité de <strong><ins>Kansas city trucking Co.</ins></strong> ce second volet de la trilogie de <strong>Kincaid</strong> qui se terminera en apothéose avec <strong><ins>L.A tool & die</ins></strong> est une nouvelle fois une ode à la virilité absolue, une toile parfumée aux phéromones qui sent les pieds, les aisselles, le <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_26.jpg" alt="paso 26.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_25.jpg" alt="paso 25.jpg, juin 2020" /><br />
sperme et la pisse. Elle devrait étourdir tous les amateurs de sexualité crasse, la véritable sexualité masculine sans honte ni tabou transposée ici au coeur même de l'Amérique profonde. Oeuvre intense, bouillante aujourd'hui culte de la pornographie gay vintage à l'instar des deux autres chapitres <strong><ins>El Paso wrecking corp.</ins></strong> est également un de ces nombreux témoignages pelliculaires d'une ère totalement révolue, celle d'une parfaite et complète liberté sexuelle pré-condom que ceux qui l'ont connue regrettent amèrement. Sans être un chef d'oeuvre du genre le film comme les deux autres a amplement sa place dans <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_27.jpg" alt="paso 27.jpg, juin 2020" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_28.jpg" alt="paso 28.jpg, juin 2020" /><br />
toute bonne vidéothèque porno gay vintage. <br />
Il faut signaler que le DVD édité chez Bijou est une version certes restaurée mais fortement amputée puisqu'il manque pratiquement 25 minutes. L'arrivée de Gene et Hank à El Paso, une bonne partie de l'orgie finale et la séquence d'inceste sont absentes ainsi que la conversation entre Gene et Hank qui clôt le film sont ainsi absentes. Voilà qui est très étrange de la part de Bijou. Mieux vaut donc se rabattre sur la vieille vidéo américaine d'assez bonne qualité et surtout intégrale soit environ 93 minutes contre les quelques 70 du DVD.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos2020/captures/el_paso/paso_29.jpg" alt="paso 29.jpg, juin 2020" style="display:table; margin:0 auto;" /></p>Land of stormsurn:md5:27b005244c085723f3610ef8819750602019-11-26T18:04:00+01:002019-11-26T18:04:00+01:00Éric DravenLe cinéma gay<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/affiches/gay/contree.jpg" alt="contrée.jpg, nov. 2019" style="display:table; margin:0 auto;" /><br />
Autres titres: <strong>La contrée des orages</strong> / Viharsarok / Sturmland<br />
Real: Adam Csaszi<br />
Année: 2014<br />
Origine: Hongrie<br />
Genre: Drame<br />
Durée: 117mn<br />
Acteurs: András Sütö, Ádám Varga, Sebastian Urzendowsky, Enikö Börcsök, Layos Otto Horväth, Owe Lauer, Kristof Horvath, Gabor Szabo, Szalbocs Fabian, Zita Teby, Zsolt Nyari, Szolt Horvath...
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<strong>Résumé</strong>: Pour faire plaisir à son père, un jeune hongrois qui assume mal son homosexualité, Szabolcs, s'est expatrié en Allemagne pour jouer dans une équipe de foot locale. Peu doué pour ce sport il est la cible de son entraineur. Lorsque son équipe perd un match par sa faute il retourne en Hongrie et décide de retaper la vieille maison de son grand-père pour faire le point sur sa vie. Il fait la connaissance de Aron, un jeune hétérosexuel qui de suite l'attire. Il lui propose de le payer pour l'aider à retaper la bâtisse décrépie. Les deux garçons finissent par tomber amoureux mais ils doivent garder le secret dans ce pays où l'homosexualité est encore très mal acceptée. L'arrivée de Bernard, un ami gay de Szalbocs, ne va que compliquer leur relation...</p> <p>Venu du court métrage et du documentaire le jeune réalisateur hongrois <strong>Adam Csaszi</strong> signe en 2014 son premier long métrage inspiré pour son final d'un fait divers réel, <strong><ins>Viharsarok / La contrée des orages</ins></strong>, une oeuvre à la fois belle et tragique sur la quête de son identité sexuelle dans un pays où l'homosexualité est encore très mal vue.<br />
Szabolcs et Bernard sont les meilleurs amis du monde. Tous deux sont gay mais ne se l'avouent pas. Ils font partie de la même équipe de foot locale. Szabolcs qui n'assume pas son homosexualité s'est expatrié en Allemagne. Il a choisi de faire du foot uniquement pour<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi.jpg" alt="vi.jpg, nov. 2019" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi_2.jpg" alt="vi 2.jpg, nov. 2019" /><br />
faire plaisir à son père. Le garçon ne se sent pas dans son milieu trop souvent humilié par son entraineur pour son incapacité à bien jouer. Lorsqu’une violente dispute éclate entre Szabolcs et Bernard après une défaite de leur équipe de foot Szabolcs décide de retourner en Hongrie, son pays d’origine, afin de se retrouver et faire le point sur sa vie. A peine arrivé il rencontre Aron, un séduisant garçon qui tentait de lui voler son vélomoteur. Aron est hétérosexuel, il a une petite amie. Szabolcs lui demande de l'aider à réparer la vieille maison de son grand-père dans laquelle il souhaite désormais vivre, un travail pour lequel il le paiera. De jour en jour Szabolcs se rapproche de Aron. Une nuit alors qu'ils sont ivres <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi_4.jpg" alt="vi 4.jpg, nov. 2019" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi_3.jpg" alt="vi 3.jpg, nov. 2019" /><br />
Szabolcs profite que Aron soit endormi pour le masturber. Contre toute attente Aron réagit bien. Les deux garçons deviennent amants. Mais ils doivent garder ce secret pour que personne ne se doute de leur relation dans un pays où l'homosexualité est très mal perçue. Malheureusement leur relation est découverte. Ron est harcelé, humilié par ses camarades. Il doit aussi quitter sa petite amie. Contre vents et marées Aron décide de rester avec Szalbolcs qui de son coté doit faire face à la colère de son père qui a découvert son secret. Un soir de détresse Szalbocs appelle Bernard qui ne tarde à le rejoindre en Hongrie. Szabolcs se retrouve alors au centre d’un triangle amoureux, déchiré entre ces deux hommes. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi_6.jpg" alt="vi 6.jpg, nov. 2019" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi_5.jpg" alt="vi 5.jpg, nov. 2019" /><br />
Bernard ne supportera pas longtemps de partager Szabolcs avec Aron qu'il considère comme un "plouc". Il préfère le quitter. Malgré l'amour qu'il porte à Szabolcs Aron réalise ce qu'est devenue sa vie. Il décide lui aussi de le quitter. Il le rend responsable de sa soudaine homosexualité. Szabolcs le supplie de rester. Ils font tendrement l'amour. Malgré le lien puissant qui les unit Aron met un terme définitif à cette relation en commettant l'irréparable.<br />
Pour son premier film <strong>Adam Csaszi</strong> a choisi de jouer sur deux bords en mettant en parallèle la difficulté d'être gay dans le milieu sportif, ici le football, et celle de vivre son homosexualité <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi_8.jpg" alt="vi 8.jpg, nov. 2019" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi_7.jpg" alt="vi 7.jpg, nov. 2019" /><br />
dans un coin perdu de Hongrie où l'homosexualité est encore très mal acceptée. Il est donc clair qu'être un jeune footballeur gay hongrois amoureux d'un de ses camarades n'est pas chose facile. Les vingt premières minutes de <strong><ins>La contrée des orages</ins></strong> se situe dans le milieu du foot que Szalbocs est forcé de hanter afin de faire plaisir à son père, un ex-footballeur qui voit l'avenir de son fils dans ce sport. Le garçon est homosexuel mais ne s'assume pas, un secret qu'il garde bien pour lui dans cet univers machiste qui n'est pas le sien. A chaque entrainement il subit les humiliations, les insultes et les punitions de l'entraineur mais trouve un certain réconfort auprès de Bernard, un ami gay lui aussi qui se cache aisément derrière <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi_10.jpg" alt="vi 10.jpg, nov. 2019" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi_9.jpg" alt="vi 9.jpg, nov. 2019" /><br />
l'atmosphère et les relations homo érotiques plus ou moins conscientes propre au milieu sportif entre accolades, étreintes viriles, douches collectives, vestiaires, séances de masturbations collectives entre collègues devant un film porno. Lorsque par sa faute l'équipe de Szabolcs perd un match il se fâche avec Bernard. Ils en viennent aux mains, une situation qui sert de déclencheur chez le garçon qui prend alors la décision de partir au fin fond de la campagne hongroise, dans la vieille maison de son défunt grand-père qu'il souhaite retaper pour y vivre. Le film change alors radicalement de ton pour s'orienter définitivement vers la quête identitaire sexuelle et son acceptation. C'est ici la partie la plus intéressante et la plus <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi_12.jpg" alt="vi 12.jpg, nov. 2019" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi_11.jpg" alt="vi 11.jpg, nov. 2019" /><br />
émouvante de ce premier long métrage.<br />
Sa rencontre avec Aron va changer sa vie mais relle sera également à l'origine d'une tragédie. Auprès de Aron Szabolcs surnommé Szalbi apprend à accepter son homosexualité, à la vivre mais également à l'assumer faisant fi de la rumeur ou du regard des autres y compris celui de son père contre lequel il ose enfin se dresser. La vieille bâtisse devient alors tout un symbole. Elle est comme un havre de paix, un lieu de sécurité, perdue au milieu de nulle part. On y vit comme on veut loin de tout jugement mais dépourvue de toit et de murs solides elle essuie les orages et prend l'eau de toutes parts. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi_14.jpg" alt="vi 14.jpg, nov. 2019" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi_13.jpg" alt="vi 13.jpg, nov. 2019" /><br />
Tout est bien plus compliqué pour Aron, hétérosexuel tombé fou amoureux de ce garçon pour le meilleur et surtout le pire, les insultes, les humiliations, le passage à tabac dans les toilettes de son école d'apprenti (on le brule à la cigarette et lui urine sur le corps), le rejet d'une société fortement patriarcale guidée par la religion qui sous couvert de bienveillance écrase, annihile les brebis égarées. On tue la différence et la différence tue. Il ne semble pas y avoir d'issue.<br />
Par amour pour Szabolcs Aron passe outre ces déboires, désobéit aux règles imposées mais le retour de Bernard que Szalbocs a appelé dans un moment de grande détresse va <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi_15.jpg" alt="vi 15.jpg, nov. 2019" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi_16.jpg" alt="vi 16.jpg, nov. 2019" /><br />
ébranler ces liens. S'installe entre les trois garçons un fragile triangle amoureux que Bernard brisera incapable de partager Szalbocs. Plus rien ne sera comme avant. Aron malgré ses sentiments va doucement refouler son amour pour ce garçon qu'il rend responsable de son homosexualité, d'être responsable de ce qu'il est devenu et c'est par l'union d'Eros et Thanatos une fois encore que cette relation trouble se terminera lors d'une conclusion aussi inattendue que dramatique. Ou jusqu'où l'homophobie et l'intolérance peuvent mener.<br />
La douleur de vivre sa différence, la douleur d'aimer, de choisir, la douleur face au regard des autres, cet aventureux coming out of age movie est d'un bout à l'autre empreint de souffrance.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi_17.jpg" alt="vi 17.jpg, nov. 2019" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi_18.jpg" alt="vi 18.jpg, nov. 2019" /><br />
Sous le ciel gris et orageux des magnifiques landes hongroises les héros se cherchent, se trouvent, s'aiment, se perdent, se détruisent comme pour mieux illustrer la difficulté de vivre librement sa sexualité dans ces contrées campagnardes où les esprits sont encore bien trop fermés. Avec tendresse et pudeur <strong>Czsasi</strong> dresse un portrait plein d'émotion et surtout réaliste de ces jeunes hongrois face à l'homophobie dans lesquels beaucoup se reconnaitront. <strong><ins>Land of storms</ins></strong> est un film universel, d'un naturel et d'une spontanéité touchante dont un des grands atouts est l'interprétation sans faille d'une solide distribution de jeunes et séduisants acteurs, le sombre <strong>Andras Sütö</strong> (Szabolcs) en tête dont c'était le premier film aux cotés de <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi_19.jpg" alt="vi 19.jpg, nov. 2019" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi_20.jpg" alt="vi 20.jpg, nov. 2019" /><br />
<strong>Adam Varga</strong> (Aron) et l'allemand <strong>Sebastian Urzendowsky</strong> (Bernard). S'il n'est pas sexuellement explicite il se dégage cependant tout au long du métrage un homo érotisme constant que ce soit dans ces scènes de masturbation collective devant un écran, les quelques plans de nudité toujours très beaux, plein de pudeur, sensuels à l'instar des scènes d'amour, magnifiques, et tous ces moments de la vie propre à créer le trouble dans un univers essentiellement masculin: regards, étreintes, rapprochement des corps qui attisent un désir irrésistible dans des conditions parfois équivoques (la très jolie scène où Szalbocs profite de l'ébriété de Aron pour enfin passer à l'acte et le masturber surpassant les <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi_21.jpg" alt="vi 21.jpg, nov. 2019" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2019/captures/contrees/vi_21.jpg" alt="vi 21.jpg, nov. 2019" /><br />
craintes de sa réaction, unique scène non simulée même si brève).<br />
Si son final risque de laisser un profond gout d'amertume par sa cruauté <strong><ins>Viharsarok / Land of storms</ins></strong>, visuellement superbe, n'en est pas moins une oeuvre intimiste atmosphérique, truffée de symboles, belle, tendre et émouvante. Empreinte de poésie, cruelle comme la vie elle mérite amplement l'accueil très positif de la critique hongroise à sa sortie et les diverses récompenses qu'elle a reçu lors de ses diffusions à différents festivals dont celui de Berlin et de Sarajevo.<br /></p>
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