Maniaco Deprebis - Les films2024-03-28T20:34:24+01:00Eric Dravenurn:md5:a3b51222668af412cc640313aa19b5f8DotclearIl conto è chiusourn:md5:d32c6dabba2d738c8198b457637ddc562024-03-28T18:56:00+01:002024-03-28T18:56:00+01:00Éric DravenLes films<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/affiches/polar/conto.jpg" alt="" class="media-center"><br>
Autres titres: The last round<br>
Réal: Stelvio Massi<br>
Année: 1976<br>
Origine: Italie<br>
Genre: Noir<br>
Durée: 95mn<br>
Acteurs: Carlos Monzón, Luc Merenda, Giampiero Albertini, Mario Brega, Leonora Fani, Mariangela Giordano, Gianni Dei, Susana Giménez, Luisa Maneri, Claudio Zucchet, Nello Pazzafini, Giovanni Cianfriglia, Claudio Ruffini, Renato Basso, Marcello Venditti, Franco Maria Salamon, Attilio Severini, Elio Bonadonna, Artemio Antonini, Fortunato Arena, Salvatore Biondo, Angelo Boscariol, Nazzareno Cardinali, Ottaviano Dell'Acqua, Giuseppe Mattei, Mimmo Poli, Sandro Scarchilli...<br><br>
<strong>Résumé</strong>: Marco Russo débarque dans une petite ville du nord de l'Italie. Dés son arrivée il prend à parti le patron d'une usine qui veut licencier abusivement cinq de ses employés. Puis il apprend de la bouche d'un vieux pêcheur que la ville est sous la domination de deux clans mafieux, les Manzetti et les Belmondo. Malgré les sages conseils du pêcheur Russo décide de rester en ville et réussit à intégrer la bande de Manzetti. Il met un plan afin que les deux clans se fassent la guerre pour mieux les détruire. Mais pour quelles raisons fait-il cela?</p> <p>Pilier d'un genre très à la mode dés le milieu des années 70, le polizesco (ou poliziottesco) autrement dit le polar à l'italienne, aux cotés de réalisateurs tels que <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/13/83-umberto-lenzi-un-talentueux-acariatre">Umberto Lenzi</a></strong>, <strong>Sergio Martino</strong> et <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2011/01/13/Enzo-G.-Castellari">Enzo G. Castellari</a></strong> <strong>Stelvio Massi</strong> réalisa une quinzaine de pellicules du genre entre 1974 et 1980, toutes ayant pour points communs leur nervosité, leurs scènes d'action et autres cascades souvent spectaculaires. Avec <strong><ins>Il conto è chiuso</ins></strong>, resté inédit en France, il touche à un style parallèle légèrement différent mais tout aussi violent ici, le film dit noir, le film mafieux.<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/conto/cont.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/conto/cont_2.jpg" alt=""><br>
Marco Russo, un jeune italien originaire du sud, débarque dans le nord du pays dans une petite ville touchée par le chômage pour y trouver du travail. Dés son arrivée il est témoin d'une scène qui le met hors de lui. Un industriel véreux peu soucieux des lois syndicales, Beni Manzetti, renvoie manu militari cinq de ses employés, prêts à user de la violence s'ils refusent de quitter son usine. Marco met hors d'état de nuire ses sbires. Il se rend ensuite chez un vieux pêcheur surnommé Sagesse qui vit seul avec sa jeune nièce aveugle. Il lui apprend que la ville est sous le contrôle de deux clans qui se la partagent en faisant toujours attention que personne ne marche sur les platebande de l'autre. Il y a d'un coté les <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/conto/cont_4.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/conto/cont_3.jpg" alt=""><br>
frères Belmondo spécialisés dans la prostitution, de l'autre les Manzetti spécialisés quant à eux dans la contrebande et dirigés de main de fer par l'impitoyable Rico Manzetti. Malgré les conseils de Sagesse de rester loin de tout ça et de tracer sa route Marco réussit à se faire embaucher par Rico. Il va alors jouer en douce sur les deux tableaux afin que les deux clans se déchirent et se fassent la guerre pour mieux les détruire. Son objectif secret: atteindre Rico Manzetti et le tuer de ses propres mains. Bien des années plus tôt il a en effet assassiné de sang froid sa femme et sa fille dont il garde la photo à l'intérieur d'une petite boite à musique.<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/conto/cont_5.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/conto/cont_6.jpg" alt=""><br>
Il ne faut donc pas se méprendre, <strong><ins>Il conto è chiuso</ins></strong> n'est pas du tout un polar, il s'agit bel et bien d'un film noir dont le scénario est tiré d'un roman "Les moissons rouges" écrit par le spécialiste du genre Dashiell Hammett. Mais c'est surtout le remake urbain (et contemporain) du film de <strong>Sergio Leone</strong> <strong><ins>Pour une poignée de dollars</ins></strong> sur lequel d'ailleurs il travailla. <strong>Massi</strong> n'a donc rien inventé. Ce n'est pas l'originalité qu'il faut chercher ici. L'intrigue de ce <strong><ins>Conto è chiuso</ins></strong> est d'une extrême simplicité. Mais aussi linéaire soit-il, par conséquent prévisible et bien peu dénué de suspens, ce noir s'avère parfaitement réussi et surtout captivant. C'est avec un intérêt certain et pas mal de plaisir qu'on suit le parcours<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/conto/cont_8.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/conto/cont_7.jpg" alt=""><br>
de cet homme énigmatique débarqué en ville (jamais nommée) pour d'aussi secrètes raisons, en fait une vengeance personnelle, qui très habilement va se faire s'affronter les deux clans mafieux qui règnent sur la ville afin qu'ils se détruisent. A ce niveau <strong><ins>Il conto è chiuso</ins></strong> est une pellicule plutôt sombre, assez violente et surtout fort efficace grâce à une mise en scène rigoureuse ne laissant place à aucun temps mort, l'ensemble saupoudré d'un zeste d'émotion distillé par le personnage de Sapienza (Sagesse), un vieux pêcheur désillusionné qui vit seul avec sa jeune nièce, une adolescente aveugle, dans une vieille bicoque perdue au milieu de nulle part quelque part aux abords de la ville. <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/conto/cont_9.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/conto/cont_10.jpg" alt=""><br>
Un des gros atouts de ce noir est son interprétation, plus précisément celle de ses deux principaux protagonistes, le boxeur <strong>Carlos Monzon</strong> (Marco) et <strong>Luc Merenda</strong> (Rico). Avoir eu l'idée de d'offrir le rôle de Marco au célèbre boxeur (il a combattu de 1970 à 1977) se révèle une excellente idée. Pour un non professionnel <strong>Monzon</strong> s'en tire très bien, même très bien. Il est surtout très crédible dans la peau de ce personnage taciturne et tourmenté, assoiffé de vengeance qui rappelle par bien des aspects y compris physiquement un <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/03/27/35-tomas-milian-le-fabuleux-destin-d-un-mythe-cubain">Tomas Milian</a></strong> voire un <strong>Clint Eastwood</strong>. Quant à <strong>Luc Merenda</strong>, loin de ses rôles habituels de flics, il campe à la perfection un mafieux impitoyable, cruel, sanguinaire qui par instant parviendrait <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/conto/cont_11.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/conto/cont_12.jpg" alt=""><br>
presque à faire frissonner. Les seconds rôles sont aussi efficaces même si un peu plus en retrait, une mention spéciale à <strong>Giampiero Albertini</strong> (Sagesse) tout particulièrement touchant. <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/13/95-gianni-dei-le-plus-erotique-des-mechants">Gianni Dei</a></strong> est égal à lui même. <strong>Mario Brega</strong> est le chef mafieux par excellence. Parmi les hommes de main on reconnaitra quelques "gueules" récurrentes du Bis italien, des visages familiers tous spécialisés dans les rôles de vilains dont <strong>Nello Pazzafini</strong>, <strong>Giovanni Cianfriglia</strong> et <strong>Ottaviano Dell'Acqua</strong>. Point de polar, de noir ou tout autre pellicules de genre sans atout charme représentée ici par <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/02/65-mariangela-giordano-desobeir-changea-son-destin">Mariangela Giordano</a></strong> qui n'a au final que peu de scènes, la jeune <strong>Luisa Maneri</strong> (<strong><ins>Lezioni private<a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2017/04/Lezioni-private"></a></ins></strong>, <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/06/03/167-la-settima-donna">La settima donna</a></ins></strong>, <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2012/07/26/Il-camping-del-terrore">Body count</a></ins></strong>) avec qui <strong>Luc Merenda</strong> <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/conto/cont_14.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/conto/cont_13.jpg" alt=""><br>
entretient une relation trouble et l'ex-modèle argentin et ex-compagne de <strong>Monzon</strong> <strong>Susana Gimenez</strong>. Mais la présence qu'on retiendra le plus est celle de <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/03/27/29-eleonara-fani-le-declin-d-une-femme-enfant">Leonora Fani</a></strong> dans la peau de la jeune aveugle, un personnage plutôt troublant qui dans ce contexte donne au film une aura quelque peu morbide, quasi fantastique. Comme d'habitude l'ex-lolitrash interprète une adolescente que <strong>Massi</strong> ne se gêne pas de déshabiller ni de faire violer lors d'une longue scène certes attendue mais assez dérangeante, malsaine, et totalement muette.<br>
Plus qu'un simple film noir <strong><ins>Il conto è chiuso</ins></strong> peut-être vu comme un western urbain qui reprend bon nombre des codes du genre tout en s'inspirant des grands classiques à qui il <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/conto/cont_18.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/conto/cont_17.jpg" alt=""><br>
emprunte ça et là des éléments. Outre l'hommage ouvert à Leone on notera des références à <strong>Sergio Sollima</strong> pour <strong><ins>Corri uomo corri / Saludos, hombre</ins></strong> et <strong><ins>La resa dei conti / Colorado</ins></strong> quant au personnage de Cuchillo dont Marco se rapproche ainsi qu'au <strong><ins>Django</ins></strong> de <strong>Sergio Corbucci</strong> pour les blessures qui lui sont infligées aux mains. Même s'il n'est en rien innovateur, aussi prévisible soit-il <strong><ins>Il conto è chiuso</ins></strong> est un noir d'excellente facture, fort divertissant, prenant, une très bonne surprise pour les amateurs du genre et... les autres.<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/conto/cont_20.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/conto/cont_19.jpg" alt=""></p>Rosina Fumo viene in citta per farsi il corredourn:md5:0b12cf671d8d673411ca65c9a60006582024-03-21T23:54:00+01:002024-03-21T23:54:00+01:00Éric DravenLes films<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/affiches/drame/rosina.jpg" alt="" class="media-center"><br>
Autres titres:<br>
Réal: Claudio Gora<br>
Année: 1972<br>
Origine: Italie<br>
Genre: Drame<br>
Durée: 94mn<br>
Acteurs: Ewa Aulin, Hiram Keller, Fiona Florence, Lia Zoppelli, Roberto Lande, Franca Gonella, Dina Sassoli, Claudio Gora, Sandro Serafini, Paolo Granata, Guidarino Guidi, Benedetto Simonelli, Luigi Antonio Guerra, Rossana Canghiari...<br><br>
<strong>Résumé</strong>: La jeune et belle Rosina, 17 ans, quitte sa campagne et débarque à Rome pour y trouver du travail afin de pouvoir acheter son trousseau de mariage puis épouser Sandrone, son fiancé actuellement sous les drapeaux. Vierge et naïve la jeune fille est embauchée chez les Zanelli, une famille bourgeoise. Vivent à la villa la tante et son jeune neveu, un étudiant arrogant et vicieux qui tombe de suite sous le charme de Rosina. Elle va devenir la nouvelle proie du séducteur qui va tout faire pour lui faire perdre sa virginité au cours de jeux de plus en plus brutaux et humiliants, des jeux de séduction que ne comprend pas l'innocente Rosina de plus en plus troublée face à des situations et sentiments qui lui sont inconnus...</p> <p>Après des débuts au théâtre puis en tant qu'acteur dés 1939 essentiellement dans des coproductions franco-italiennes <strong>Claudio Gora</strong> fait ses premiers pas derrière la caméra en 1950 avec <strong><ins>Le ciel est rouge</ins></strong>, une oeuvre difficile tirée du roman de Giuseppe Berto. Il va alors devenir un des nobles visages de la comédie à l'italienne des années 50 et 60. Après huit films entre 1959 et 1969 il tourne son ultime pellicule en 1972, <strong><ins>Rosina Fumo viene in citta per farsi il corredo</ins></strong>, sans pour autant abandonner le métier puisqu'il poursuivra par la suite son chemin en tant qu'acteur. Un tel titre fait irrémédiablement songer à une sexy <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_2.jpg" alt=""><br>
comédie, une énième comédie populaire coquine qui finalement se révèle tout autre. <strong><ins>Rosina Fumo...</ins></strong> est un inattendu drame bourgeois morbide, cruel, de ceux que l'Italie des années 70 aimait alors en mettre en scène.<br>
La jeune Rosina Fumo, une jeune paysanne de 17 ans, Pizzoferrato, un petit village des Abruzzes, pour tenter sa chance à Rome, persuadée qu'elle peut facilement trouver un travail afin de pouvoir acheter son trousseau de mariage. Rosina doit en effet épouser Sandrone, son fiancé, lorsqu'il aura terminé son service militaire. Elle se fait embaucher comme domestique chez les Zanelli. Belle, timide et surtout travailleuse elle plait de suite à la <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_4.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_3.jpg" alt=""><br>
maitresse de maison, la veuve Zanelli, mais surtout à Francesco son jeune neveu, un étudiant en philosophie fêtard, arrogant, sûr de lui, un séducteur qui n'a aucune peine à multiplier les conquêtes. Francesco va tout faire pour séduire Rosina qui pourtant résiste de toutes ses forces. Elle ne vit que pour Sandrone et n'attend qu'une seule chose, son retour afin de pouvoir afin l'épouser après lui avoir offert sa dot. Rosina va découvrir au fil des jours la grosse différence de moeurs qui existe entre la vie à la campagne basée sur le respect, la confiance et l'amour et la mentalité de la jeunesse bourgeoise citadine qui repose sur la frivolité et le sexe. Après une ultime tentative et un dernier refus de la part de Rosina <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_6.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_5.jpg" alt=""><br>
Francesco réussit à maitriser puis dominer la jeune fille qu'il finit par violer après une partie de tennis. Incapable de surmonter cet outrage et la perte de sa virginité Rosina reste prostrée dans sa chambre lorsque Sandrone arrive. L'heure de la vengeance a sonné.<br>
Il ne faut surtout pas se fier au titre ni se référer aux films que <strong>Gora</strong> réalisa précédemment. <strong><ins>Rosina Fumo...</ins></strong> est un drame troublant, dérangeant qui illustre parfaitement la liberté qu'un certain cinéma italien, O combien immoral, pouvait se permettre en ces années 70 bénies. On assiste ici à la confrontation de deux mondes bien distincts, celui des gens de la campagne, simples et naïfs représentés par l'innocente Rosina, et celui des citadins, de la <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_7.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_8.jpg" alt=""><br>
bourgeoisie souvent perverse et corrompue mais qui représente la réussite aux yeux des moins bien lotis. Elle est incarnée par le cynique et vicieux Francesco, un garçon pourri-gâté qui voit en Rosina, un prénom qui le fait rire tant il fait campagnard, sa prochaine proie avec laquelle il va jouer à des jeux de séduction de plus en plus poussés mais également des jeux de domination qui n'excluent ni la violence ni l'humiliation avant de lui donner l'assaut final, le coup de grâce, en un mot la posséder sexuellement. C'est un peu les jeux de l'arène au coeur d'une somptueuse villa où se croisent la vieille tante souvent absente de Francesco très à cheval sur les bonnes manières, le père du garçon très peu présent car <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_10.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_9.jpg" alt=""><br>
toujours en voyage, Marietto le meilleur ami de Francesco, encore puceau à 18 ans et qui (par dépit?) semble être attiré par lui, et enfin tous les copains de Francesco, des fêtards qui ne pensent qu'au sexe.<br>
Avec <strong><ins>Rosina Fumo...</ins></strong> <strong>Gora</strong> signe une oeuvre touchante, un drame d'amour et d'initiation insolite mais si authentique dans lequel le metteur en scène plonge un regard acerbe sur certaines réalités de la vie. L'opération est d'autant plus réussie que ses personnages sont très bien dessinés sur le plan psychologique, loin des silhouettes stéréotypées habituelles, et plus particulièrement la jolie Rosina, jeune campagnarde timide, naïve et sans défense <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_11.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_12.jpg" alt=""><br>
amoureuse de son beau militaire dont elle le retour avec impatience qui soudainement est confrontée au riche et débauché Francesco dont la vivacité, les ardeurs, la beauté hypnotique l'attirent et la troublent. Une bonne partie du film est axée sur ce trouble permanent contre lequel elle ne cesse de se battre, de repousser, incapable de faire face à ce type de sentiments difficilement interprétables à ses yeux, de situations qu'elle ne pouvait pas même imaginer. C'est cette lutte permanente, la souffrance qui en résulte que <strong>Gora</strong> réussit magnifiquement bien à mettre en images comme il maitrise les implications psychologiques que créent un tel contexte jusqu'à l'inéluctable explosion de violence finale <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_14.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_13.jpg" alt=""><br>
comme seul le cinéma italien de ces années pouvait en imaginer. Ce n'est plus un joli conte de fée mais un anti conte de fée, une anti fable morbide, douloureuse, amorale où le viol odieux de l'ingénue Rosina par Francesco, jeune coq triomphant fier, méprisable, obstiné, symbolise le sacrifice du prolétariat sur l'autel du cynisme bourgeois.<br>
Les personnages secondaires sont tout aussi intéressants et tous autant qu'ils sont apportent quelque chose de positif au récit. De la tante en retrait à laquelle la grande <strong>Lia Zopelli</strong> donne beaucoup de profondeur au père froid et distant (<strong>Claudio Gora</strong> lui même) qui n'entretient quasiment aucune relation avec son fils en passant par le meilleur ami de <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_16.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_15.jpg" alt=""><br>
Francesco, le fils introverti et toujours puceau du concierge, sur lequel <strong>Gora</strong> laisse planer une ombre d'homosexualité, un doute qui ne sera pas vraiment levé mais perceptible tout au long du film à travers les jeux virils des deux amis, les regards, les gestes et les non-dits que Francesco semble parfois attiser. Un moyen de plus pour accentuer le degré de perversion du personnage? Sans oublier Bruna la voisine, femme facile qui se donne sans honte à tous les beaux mâles (<strong>Fiona Florence</strong>) et Sandrone (littéralement le gros Sandro, le fiancé de Rosina joué par <strong>Roberto Lande</strong>) présent via quelques flashbacks et les lettres enflammées qu'il lui envoie régulièrement avant d'être présent en chair et en os en fin de <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_18.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_17.jpg" alt=""><br>
bande pour se venger du mal qu'on a fait à sa douce. <br>
L'érotisme est ici froid et nuancé. Malgré le sujet il reste léger, plus suggéré que montré, proche d'oeuvres telles que <strong><ins>Malizia</ins></strong> de <strong>Salvatore Samperi</strong> où on dévoile peu les corps mais toujours de manière progressive (on est également dans une relation passionnelle interdite maitre/domestique inconsciemment sadique) et des tout premiers film de <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/03/30/38-gloria-guida-inoubliable-et-eternelle-lyceenne">Gloria Guida</a></strong> (<strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/07/14/229-la-ragazzina">La ragazzina</a></ins></strong>, <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/07/14/228-blue-jean">Blue jeans</a></ins></strong>, <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/07/29/253-quell-eta-maliziosa">Quell’età maliziosa</a></ins></strong>) qui contaient les premiers tourments et amours contrariées d'adolescentes en plein éveil sexuel jusqu'aux dix dernières minutes quasi surréalistes, le point culminant du film. On bascule soudainement dans une dimension <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_20.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_19.jpg" alt=""><br>
proche de l'hystérie. <strong><ins>Rosina Fumo...</ins></strong> se transforme alors presque en un rape and revenge, beaucoup trouveront le viol de Rosina insupportable, le type de scènes aujourd'hui impensables. <br>
L'interprétation est à la hauteur du film. <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/03/30/45-ewa-aulin-une-miss-teen-venue-de-suede">Ewa Aulin</a></strong>, version brune, ex-Candy, ex-lolita du cinéma italien, est bouleversante dans le rôle titre. Magnifique, elle est d'une candeur étonnante, toujours très juste et parfaite dans une palette d'émotions très diversifiées. Elle réussit avec bravoure à sans cesse jouer sur le trouble et les doutes qui l'assènent. De là à dire que tout le film repose sur ses épaules il n'y a qu'un pas qu'on franchit sans hésiter. <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_22.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_21.jpg" alt=""><br>
L'ex-icône fellinienne et top modèle international <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/03/30/46-hiram-keller-le-dandy-warholesque">Hiram Keller</a></strong> ne pouvait pas mieux trouver comme rôle que celui de Francesco. De par son élégance, son physique androgyne et sa beauté froide ce dandy est l'incarnation type de cette jeunesse bourgeoise délurée. On pourra regretter son coté parfois un peu raide mais on n'oubliera pas son corps parfait que <strong>Gora</strong> déshabille régulièrement pour qu'il pavane fièrement en mini slip blanc devant la caméra ou nous offre quelques appétissants nus dorsaux. On appréciera aussi la présence de <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2013/05/20/Franca-Gonella%3A">Franca Gonella</a></strong>, l'amie libérée de Francesco, qui nous gratifie de jolis nus tant frontaux que dorsaux.<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_23.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_24.jpg" alt=""><br>
Pour son ultime réalisation <strong>Claudio Gora</strong> signe une oeuvre difficile dans la grande lignée des drames érotico-morbides italiens, un film inattendu, par moment tendre et drôle, puis froid, sinistre mais avant tout intelligent dans la vision qu'il donne du clivage qui existe entre le monde dissolu de la bourgeoisie et l'éducation des campagnes basée sur la sincérité et l'humanisme. Il n'est pas exempt de défauts (la mise en scène est ce qu'elle est, les dialogues sonnent parfois bien légers) mais il reste un film touchant, sincère qui devrait marquer les esprits ne serait-ce que pour son final hautement dérangeant.<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_26.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_25.jpg" alt=""><br>
Quel dommage qu'à sa sortie en 1972 le film ne fut visionné que par très peu de gens, le film très mal distribué disparut presque aussitôt pour ne plus jamais réapparaitre. Il fait aujourd'hui partie de ces pellicules perdues, oubliées, de ces trésors égarés considérés comme de véritables Graal. L'unique solution pour découvrir ce petit bijou de morbidité est une antédiluvienne vidéo italienne avec sous titres espagnols incrustés d'une rare médiocrité, à l'image quasi irregardable. Espérons un miracle et qu'un jour nous puissions enfin redécouvrir cette perle rare dans des conditions optimales. Rosina le mérite amplement.<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_27.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/rosina/ro_28.jpg" alt=""></p>La dolce casa degli orroriurn:md5:8ade40694d3d0895dcafd45c8719098f2024-03-19T18:29:00+01:002024-03-19T18:49:58+01:00Éric DravenLes films<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/affiches/horreur/dolce.jpg" alt="" class="media-center"><br>
Autres titres: The sweet house of horrors<br>
Réal: Lucio Fulci<br>
Année: 1989<br>
Origine: Italie<br>
Genre: Horreur<br>
Durée: 83mn<br>
Acteurs: Jean-Christophe Brétigniere, Cinzia Monreale, Lubka Lenzi, Lino Salemme, Franco Diogene, Vernon Dobtcheff, Giuliano Gensini, Ilary Blasi, Dante Fioretti, Pascal Persiano...<br><br>
<strong>Résumé</strong>: Surpris dans leur maison un cambrioleur tuent violemment les parents des petits Marco et Sarah. Ils vont vivre désormais avec leur oncle Carlo et sa femme Marcia. Les enfants vivent très mal la mort de leurs parents d'autant plus que Carlo a mis en vente la demeure familiale. Une nuit les parents des enfants leur apparaissent sous forme de deux feux follets avant de reprendre leur apparence humaine. Ils vont tout faire pour empêcher la vente de la maison. A bout de nerf Carlo et Marcia font appel à un exorciseur...</p> <p>Après avoir été un des maîtres de l'horreur à l'italienne, plus généralement un des metteurs en scène phare du cinéma de genre transalpin tout style confondu, <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/03/30/41-lucio-fulci-le-poete-du-macabre">Lucio Fulci</a></strong> va amorcer dès le milieu des années 80 un lent déclin avec pour commencer quelques faux pas dénués d'intérêt (<strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2010/07/06/I-guerrieri-dell-anno-2072">2072</a></ins></strong>) pour enchainer dés 1987 des films de plus en plus mauvais, une longue série débutée par <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/29/129-aenigma">Aenigma</a></ins></strong>. <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2012/01/18/Il-fantasma-di-Sodoma">Les fantômes de sodome</a></ins></strong>, <strong><ins>Quando Alice ruppe lo specchio</ins></strong>, <strong><ins>Un gatto nel cervello</ins></strong> sont autant de titres qu'on regrette de voir apparaitre dans la filmographie du maestro même si de temps à autre émergent fort heureusement quelques<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/dolce/casa.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/dolce/casa_2.jpg" alt=""><br>
exceptions (<strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2023/07/Demonia">Demonia</a></ins></strong>). A cette époque <strong>Lucio Fulci</strong> va également travailler pour la télévision que ce soit comme producteur ou comme réalisateur. Sollicité en 1989 par la Reteitalia <strong>Fulci</strong> se voit confier la réalisation des deux premiers épisodes d'un projet nommé Case maledette, un cycle de quatre téléfilms d'horreur sur le thème des maisons hantées destiné à la RAI. C'est <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/13/83-umberto-lenzi-un-talentueux-acariatre">Umberto Lenzi</a></strong> qui est chargé de mettre en scène les autres volets. Après l'intéressant et prometteur <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2024/02/La-casa-nel-tempo">La casa nel tempo</a></ins></strong> <strong>Fulci</strong> réalise donc le second opus du projet <strong><ins>La dolce casa degli orrori</ins></strong>, qui reste à ce jour un des plus mauvais film de son auteur. <br>
Alors qu'il rentre chez lui un couple est massacré par un cambrioleur. Il laisse derrière lui <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/dolce/casa_4.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/dolce/casa_3.jpg" alt=""><br>
deux enfants d'environ huit ans, Marco et Sarah. C'est leur oncle et leur tante, Carlo et Marcia, qui vont désormais s'occuper d'eux. Les enfants vivent très mal la mort de leurs parents et ne parviennent pas à accepter de ne plus les revoir. Ils ne s'entendent pas du tout avec leur tante et son mari d'autant plus qu'ils ont décidé de vendre la maison familiale. Dés leur installation dans la demeure d'étranges phénomènes terrifient Carlo et son épouse. Les enfants sont certains que c'est la manifestation de leurs parents. En effet une nuit ils leur apparaissent sous forme de deux petits flammèches avant de reprendre leur apparence humaine. Les enfants sont aux anges de les avoir retrouver. Les fantômes vont tout faire <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/dolce/casa_6.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/dolce/casa_5.jpg" alt=""><br>
pour empêcher Carlo et Marcia de vendre la demeure. Croyant la maison hantée par de mauvais esprits ils font finalement appel à un exorciste qui réussit à détruire les spectres au grand désespoir des enfants. Mais ont-ils réellement été détruits?<br>
Mais qu'est-il donc arrivé à <strong>Fulci</strong> pour qu'il réalise un tel désastre? Au départ <strong><ins>La dolce casa degli orrori</ins></strong> devait être une fable pour enfants. Les éléments de base étaient là: deux petits orphelins qui pleurent leurs parents tués lors d'un cambriolage les voient revenir auprès d'eux sous forme de deux petits feux follets qui très vite reprennent apparence humaine. Le temps des rires et des jeux est revenu pendant que l'oncle et la tante, dépassés par les <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/dolce/casa_7.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/dolce/casa_8.jpg" alt=""><br>
événements, cherchent à vendre à tout prix la maison familiale. Le résultat à l'écran est purement catastrophique. Très mal mise en scène si de mise en scène on peut parler ici l'histoire n'a aucun sens et accumule invraisemblances et incohérences à outrance jusqu'à devenir franchement ridicule. Comédie, parodie, farce, gag pelliculaire on est en droit de se demander ce que <strong>Fulci</strong> avait en tête lors du tournage du moins s'il était présent car en plus de l'absurdité de l'ensemble le film tout entier semble être en roue libre, comédiens compris. Il est clair qu'il n'y a aucune direction d'acteurs. Tous font ce qu'ils peuvent pour jouer leur rôle jamais convaincants encore moins convaincus. Ils se demandent clairement <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/dolce/casa_10.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/dolce/casa_9.jpg" alt=""><br>
ce qu'ils sont venus faire dans un récit que personne ne contrôle, ne comprenant absolument rien ni à ce qui se passe ni aux dialogues improvisés qu'ils récitent. Qu'est donc venue faire <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/06/71-cinzia-monreale-les-amours-necrophiles">Cinzia Monreale</a></strong> dans une telle catastrophe? Espérons qu'elle ait accepté d'y participer par simple amitié pour <strong>Fulci</strong> à qui elle était très liée. Hébétée la malheureuse passe son temps à hurler et très mal mimer la peur tandis que le français <strong>Jean-Christophe Bretignière</strong> (vu auparavant dans le porno soft de <strong>Jean Luret</strong> <strong><ins>Le cul de Marilyne</ins></strong>, et <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2011/09/20/Rats-Notte-di-terrore">Les rats de Manhattan</a></ins></strong>) est tout bonnement translucide. Le toujours girond <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/14/105-franco-diogene-les-rondeurs-de-l-amour">Franco Diogene</a></strong> a longtemps dû se demander pourquoi il avait accepté d'apparaître dans un tel foutoir, réduit à <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/dolce/casa_12.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/dolce/casa_11.jpg" alt=""><br>
jouer un agent immobilier malchanceux martyrisé par les spectres taquins. Aux côtés de son gringalet de chauffeur on dirait Laurel et Hardy chez les ritals. Seul le visage austère du toujours excellent <strong>Vernon Dobtcheff</strong> en prêtre exorciseur réussit le temps d'une trop courte apparition en fin de métrage à apporter quelques minutes de crédibilité malheureusement brisées par l'ultime image. <br>
Le plus insupportable demeure cependant les deux gamins. Rarement avait-on vu au cinéma gosses plus irritants, mettant notre patience à rude épreuve dès le début du film. Ils passent leur temps à rire bêtement, à pleurer, chuiner, renifler en appelant en boucle "Papa! <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/dolce/casa_13.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/dolce/casa_14.jpg" alt=""><br>
Maman!". Comme ils sont au centre du récit il n'y a pas une seule scène où ils sont absents, obligeant le spectateur à prendre un valium (deux?) pour qu'il garde son calme. Inutile de dire que dans un tel contexte l'émotion attendue ne fonctionne à aucun moment. On a simplement envie de leur donner à chacun une bonne fessée et les envoyer direct au lit. Bon débarras! C'est <strong>Ilary Blasy</strong>, future figure de la télévision italienne et épouse de l'acteur <strong>Francesco Totti</strong>, qui eut la disgrâce de jouer cette petite peste à couettes aux côtés du sosie de <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/12/17/Renato-Cesti%C3%A9%3A-L-enfant-prodige">Renato Cestié</a></strong> grande époque (ce qui n'arrange rien), <strong>Giuliano Gensini</strong>.<br>
Les deux garnements se sont visiblement bien amusés sur le plateau, une cour de <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/dolce/casa_15.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/dolce/casa_16.jpg" alt=""><br>
récréation pour eux vu la bêtise de bon nombre de séquences dont une qui résume très bien ce grand n'importe quoi horrifique. Alors que notre petite famille quitte en voiture la maison hantée le véhicule s'arrête soudainement et s'élève dans les airs. Les enfants sont morts de rire, l'oncle et la tante paniquent sans plus se poser de questions, se contentant de débiter des âneries. De nouveau sur le sol ils ne trouvent rien de mieux que de faire marche arrière et retourner à la maison, pas même choqués de cette voiture. Juste délirant à l'image même du final tourné en accéléré digne d'un sketch de Benny Hill, une conclusion qui restera dans les annales pour sa débilité. Faut il rire ou pleurer? Chacun trouvera la <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/dolce/casa_18.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/dolce/casa_17.jpg" alt=""><br>
réponse selon son humeur ou son degré de tolérance du jour.<br>
L'unique véritable intérêt du film est sans nul doute ses effets sanglants et la violence de la scène d'ouverture complètement gratuite et incompréhensible dans ce contexte, un moment d'anthologie qui laissait augurer du meilleur. Rarement avait-on vu un tel déchaînement de cruauté surtout à une époque où l'Italie s'était depuis longtemps fortement assagie. On peut se demander à juste titre comment <strong>Fulci</strong> a pu un seul instant penser que ce déferlement de scènes gore pourrait être diffusé sur le petit écran, encore plus avoir sa place au cœur d'une fable enfantine. Reste que les amateurs de gore pur seront ravis d'autant plus que les effets spéciaux sont particulièrement réussis.<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/dolce/casa_19.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/dolce/casa_20.jpg" alt=""><br>
Aussi mal insérées soient-elles surnagent ça et là quelques bonnes idées (les feux follets), quelques jolis plans également (les scènes dans le grenier, les jouets...), le tout perdu au milieu d'un gigantesque ratage à aucun moment crédible.<br>
<strong><ins>La dolce casa degli orrori</ins></strong> est sans nul doute le film le plus mauvais qu'ait jamais tourné <strong>Fulci</strong>, la cerise sur le gâteau d'une fin de carrière déjà marquée par la médiocrité. Après le plaisant <strong><ins>La casa nel tempo</ins></strong> pouvait-on imaginer que <strong>Fulci</strong> allait tomber si bas? Cette Douce maison des horreurs restera le vilain faux pas de cette quadrilogie que terminera avec bien plus de bonheur <strong>Umberto Lenzi</strong>.<br></p>
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<iframe width="200" height="150" src="https://www.youtube.com/embed/j8V-_fI73fw?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen title="Sweet House of Horros trailer"></iframe>
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Zorro il ribelleurn:md5:4dcd933e14c9d2fd09a530b7101278b42024-03-18T18:39:00+01:002024-03-18T18:40:01+01:00Éric DravenLes films<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/affiches/aventures/zorro2.jpg" alt="" class="media-center"><br>
Autres titres: <strong>Zorro le rebelle</strong> / Zorro the Rebel / Zorro El Rebelde / Das Finale liefert Zorro / Zorro - musta ratsastaja / Zorro - rebellen<br>
Réal: Piero Pierotti<br>
Année: 1966<br>
Origine: Italie<br>
Genre: Aventures / Cape et d'épée<br>
Durée: 89mn<br>
Acteurs: Howard Ross, Dina De Santis, Charles Borromel, Arturo Dominici, Gabriella Andreini, Massimo Carocci, Nello Pazzafini, Edoardo Toniolo, Giuseppe Lauricella, Regina Seiffert, Silvio Bagolini, Ignazio Balsamo, Rosy De Leo, Eleonora Morana, Gioia Zanetti, Valentino Macchi, Omero Capanna, Umberto Salomone...<br><br>
<strong>Résumé</strong>: Dans une petite province entre le Mexique et les Etats-Unis gouvernée par le tyrannique Don Alvarez Zorro doit empêcher que Don Luis, le fils d'Alvarez et chef de la police, épouse la fille du bon Don Miguel. Alvarez fait arrêter Don Miguel pour trahison tandis que Don Luis doit retrouver Isabelle que son père a caché dans un couvent...</p> <p>Grand spécialiste du péplum, du film de cape et d'épée et d'aventures le vétéran <strong>Piero Pierotti</strong> s'est tout au long de sa carrière intéressé à bon nombre de héros dont Hercules, Samson et Goliath, Marco Polo, Napoléon, Scaramouche sans oublier le célèbre Zorro le justicier masqué surnommé Le renard. <strong>Pierotti</strong> fut en 1969 le scénariste de <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2024/02/Zorro-marchese-di-Navarra">Zorro marquis de Navarre</a></ins></strong> que réalisa <strong>Franco Montemurro</strong> et fut trois ans auparavant, en 1966, le scénariste et réalisateur de <strong><ins>Zorro le rebelle</ins></strong>.<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro2/z2.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro2/z.jpg" alt=""><br>
Quelque part en Californie dans la petite province d'une colonie espagnole du Mexique. Don Ramiro, le jeune et bon secrétaire du tyrannique gouverneur Don Alvarez, doit s'assurer que Don Luis, fils du tyran et chef de la police militaire, épouse la jeune et belle Isabelle, la fille de Don Miguel, un riche et trop généreux propriétaire qui envisage de partager ses terres. Considérant ce geste comme une trahison Alvarez le fait emprisonner sur son domaine. Juste avant son arrestation Don Miguel qui refuse qu'Isabelle épouse Luis a eu le temps de la mettre en lieu sûr dans un couvent. Don Luis ne tarde pas à retrouver sa trace mais au moment où il allait l'emmener un mystérieux cavalier masqué, Zorro, intervient et sauve la <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro2/z3.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro2/z4.jpg" alt=""><br>
jeune fille. Furieux Don Alvarez met tout en oeuvre pour éliminer Zorro tandis que Don Miguel propose à Ramiro de contracter un mariage blanc avec Isabelle afin de contrecarrer définitivement les plans du gouverneur. Le domaine d'Alvarez étant protégé comme une véritable forteresse Zorro ne peut agir seul s'il veut délivrer Don Miguel. Il fait donc appel aux rebelles qui se sont rangés sous sa bannière. Il peut compter aussi sur le fidèle Pablito et Nina la chanteuse des rues, sa fiancée et meilleure amie d'Isabelle. Les proscrits finissent par se soulever, délivrent Don Miguel, renversent Alvarez qui découvre avec stupeur la véritable identité de Zorro. Ce n'est autre que Ramiro. Quant à Don Luis il est arrêté. Ramiro <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro2/z5.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro2/z6.jpg" alt=""><br>
et Isabelle vont pouvoir couler des jours heureux.<br>
<strong><ins>Zorro marquis de Navarre</ins></strong> ne brillait guère pas l'originalité de son scénario et valait principalement pour ses scènes d'action pas forcément spectaculaires mais qui donnaient un certain rythme au film. Ce n'est malheureusement pas forcément le cas cette fois. <strong>Pierotti</strong>, alors au crépuscule de sa carrière, signe un film peu flamboyant qui ronronne bien plus qu'il ne captive. L'intrigue ne brille toujours pas par son originalité encore moins par son propos réduit à son minimum. Zorro doit simplement éviter que la belle Isabelle épouse l'odieux Don Luis et délivrer son père des griffes du gouverneur. Il faut donc tenir 90 minutes<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro2/z7.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro2/z8.jpg" alt=""><br>
avec ce simple fil conducteur. <strong>Pierotti</strong> tisse donc un maximum en étirant les scènes souvent inutiles. Il est vrai qu'on parle, chante et danse beaucoup dans cette province imaginaire (sans nom) coincée entre le Mexique et les Etats-Unis qu'on ne verra d'ailleurs presque jamais. Le budget qu'on devine fort restreint n'a guère donné l'occasion à <strong>Pierotti</strong> de tourner en extérieur, la plupart des décors étant reconstitués en studio. Mais cela ne l'a pas empêché de multiplier les absurdités, les incongruités et les erreurs scénaristiques dans un récit au départ pas vraiment crédible. La petite particularité de ce Zorro est surtout d'être un curieux hybride entre le film de cape et d'épée et de western! Ou quand notre bon Zorro <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro2/z10.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro2/z9.jpg" alt=""><br>
se retrouve plongé dans un univers de western d'où la raison pour laquelle on peut voir parfois le film être classé dans la catégorie "western" et non de cape et d'épée. <strong>Pierotti</strong> y fait de nombreuses références au genre (la poursuite en chariot, le final), la plus évidente étant la présence d'un saloon, avec son piano et ses filles de joie, où se déroule une scène assez surréaliste, Don Luis, ivre, y récite du... Shakespeare! S'il ne se passe pas grand chose dans cette énième mouture de Zorro les scènes d'action aussi routinières soient-elles remplissent cependant leur objectif: donner un certain intérêt à l'ensemble et empêcher le spectateur de sombrer dans une lente léthargie. Voilà un objectif atteint. <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro2/z11.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro2/z12.jpg" alt=""><br>
Produit une fois de plus par la Romana films <strong><ins>Zorro le rebelle</ins></strong> est au final un petit film fonctionnel pour le public auquel il est destiné. Tout est programmé pour qu'il se divertisse malgré la légèreté de l'ensemble. Si on se laisse prendre au jeu on peut passer un petit moment sympathique, ce Zorro n'étant pas le plus médiocre de tout ceux qui furent alors tournés. Autre point non négligeable on appréciera le trio de méchants que forment <strong>Charles Borromel</strong> (Don Luis), <strong>Nello Pazzaffini</strong> (Cobra) et <strong>Arturo Dominici</strong> (Don Alvarez). On sera heureux de retrouver un tout jeune <strong>Howard Ross</strong> plein de fougue dans le double rôle de Ramiro/Zorro. On regrettera par contre le choix de <strong>Dina De Santis</strong> pour incarner Isabelle. Non seulement elle est loin d'avoir un physique de rêve mais Dina fait bien dix ans de plus que l'âge qu'elle est supposée avoir dans le film. La brune <strong>Gabriella Andreini</strong>, mucho caliente, (Nina) relève fort heureusement le niveau.<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro2/z14.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro2/z13.jpg" alt=""></p>Un brivido di piacereurn:md5:b92eee8b0b2cfcf16fd56a2c27c4a76b2024-03-14T17:56:00+01:002024-03-18T21:56:31+01:00Éric DravenLes films<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/affiches/drame/brivido.jpg" alt="" class="media-center"><br>
Autres titres: A thrill of pleasure<br>
Réal: Elo Pannaccio<br>
Année: 1973<br>
Origine: Italie<br>
Genre: Drame<br>
Durée: 79mn<br>
Acteurs: Gianni Dei, Tony Fusaro, Orchidea de Santis, Rosita Torosh, Melù Valente, Sandra Cardinali, Federico Boido, Nicolò Galfano, Remo Capitani, Tommaso Sannini, Giovanni Petti, Aldo Pantanella, Giusy Caro, Giancarlo Mucci, Nino Musco...<br><br>
<strong>Résumé</strong>: Renzo et Lucia viennent tout juste de se marier. Ils passent leur lune de miel dans une somptueuse villa que le propriétaire leur prête. Trois autres mariages voués à l'échec interfèrent avec le leur...</p> <p>La filmographie d'<strong>Angelo Pannaccio</strong> aka <strong>Elo Pannaccio</strong>, un des pères de <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2012/01/12/La-petite-histoire-de-la-pornographie-%C3%A0-l-italienne%3A-ses-r%C3%A9alisateurs%2C-ses-acteurs">la pornographie italienne de la première heure</a></strong>, est aussi mystérieuse que l'homme est énigmatique puisque composée de films montés, remontés et de nouveau remontés dont les titres changent au gré des producteurs et distributeurs tant et si bien qu'il est parfois bien difficile de les identifier comme il n'est pas forcément évident de savoir qui les a réellement réalisé, produit ou financé. Avant de se spécialiser dans le hardcore <strong>Pannaccio</strong> à mis en scène quelques pellicules d'exploitation plus "grand public" très facilement oubliables car bien<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/brivido/bri1.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/brivido/bri2.jpg" alt=""><br>
médiocres (<strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2010/10/24/Il-sesso-della-strega">Il sesso della strega</a></ins></strong>, <strong><ins>La rançon du tueur</ins></strong>) à l'exception peut-être de <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2011/09/04/Un-urlo-dalle-tenebre">Bacchanales infernales</a></ins></strong>, son sous <strong><ins>Exorciste</ins></strong> et l'intéressant et mélancolique drame féministe, <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2014/03/09/Comincera-tutto-un-mattino-Io-donna-tu-donna">Comincera tutto un mattino io donna tu donna</a></ins></strong>. Parmi celles ci <strong><ins>Un brivido di piacere</ins></strong>, un drame social qu'il ne faut surtout pas confondre avec le X éponyme que <strong>Pannaccio</strong> tournera quelques années plus tard.<br>
Avant toute chose il faut revenir sur la genèse du film. Il faut déjà savoir que <strong><ins>Un brivido di piacere</ins></strong> ne fut pas tourné en 1978 comme on le voit un peu partout y compris sur Imdb qui lui le confond carrément avec son X. Il fut réalisé en 1973 (les tenues et le look des acteurs <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/brivido/bri3.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/brivido/bri4.jpg" alt="">en témoignent) mais il ne trouva aucun distributeur. Il ne fut distribué que cinq ans plus tard, soit 1978, avant de disparaitre quasi immédiatement des circuits... et de la circulation. Difficile de retracer le parcours administratif/juridique du film dont le titre devait au départ être <strong><ins>Amore</ins></strong> puisqu'il n'en existe aucune trace comme il est difficile d'avoir des informations sur le tournage puisque les principaux acteurs notamment feu <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/13/95-gianni-dei-le-plus-erotique-des-mechants">Gianni Dei</a></strong> et <strong>Orchidea De Santis</strong> ne se souviennent pas de l'avoir tourné ni même d'y avoir participé de près ou de loin. Les quelques détails qu'on connait aujourd'hui sur cette bande improbable proviennent du directeur de la photographie Maurizio Centini même si au final il n'est pas crédité au <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/brivido/bri6.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/brivido/bri5.jpg" alt=""><br>
générique, dû une fois encore aux magouilles de <strong>Pannaccio</strong> qui le contacta mais n'eut finalement pas besoin de ses services. Il fut cependant payé sans avoir jamais vraiment travaillé dessus. Financé par la Minerva italian film, la société de <strong>Salvatore Sicurezza</strong>, ami et frère de l'actrice <strong>Susan Levi</strong>(Assunta Sicurrezza), la première épouse de <strong>Pannaccio</strong>, <strong><ins>Un brivido di piacere</ins></strong> fut tourné au cours de l'été 73 dans la station balnéaire de Lido Di Piedi dans la propre villa de <strong>Pannaccio</strong>. Une affaire de famille!<br>
Mais de quoi parle donc ce mystérieux film? En fait il n'y a pas vraiment d'histoire ni d'intrigue. C'est un assemblage de quatre épisodes qui tous tournent autour du thème du <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/brivido/bri7.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/brivido/bri8.jpg" alt=""><br>
mariage. mais n'ont aucun lien entre eux. Durant 80 minutes on va et vient entre ces sketches. Le premier, le plus important s'intéresse à Renzo et Lucia qui viennent tout juste de se marier. Ils s'aiment et passent leur lune de miel dans une somptueuse villa dont le propriétaire est aux petits soins pour eux. Lucia et Renzo perdent leur virginité le soir de leurs noces même si au départ Renzo jouait au mâle viril qui avait déjà eu des relations. Malgré leur amour Lucia se détache de son jeune époux et finit dans les bras du propriétaire. Il y a également Stephen et Elisabeth. Elisabeth est pour l'amour en groupe et offre son corps à des baigneurs sortis de l'onde tandis que Stephen venu accompagné de <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/brivido/bri10.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/brivido/bri9.jpg" alt=""><br>
sa mère est en pleine tourmente sexuelle. On fait également connaissance avec Severine, une jeune femme insatisfaite, déçue par sa vie conjugale, qui va trouver du plaisir dans une maison de passe tenue par une femme stricte qui ne la laisse pas indifférente. La quatrième histoire est celle d'une femme qui cherche un appartement. Elle en trouve finalement un qui appartient à un homme qui vient tout juste d'enterrer son épouse. A peine installée elle lui fait l'amour.<br>
Avec <strong><ins>Un brivido di piacere</ins></strong> <strong>Pannaccio</strong> avait en tête de faire un virulent plaidoyer contre le mariage. Le résultat outre d'être raté est aussi inoffensif qu'un crocodile édenté. Ces quatre <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/brivido/bri12.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/brivido/bri11.jpg" alt=""><br>
récits de mariage sont trop simplets pour qu'il puisse en ressortir une quelconque réflexion ou discussion. Involontairement ridicules, peu aidés par des dialogues le plus souvent stupides, mollement mis en scène si de mise en scène on peut parler ils ne s'élèvent jamais plus haut qu'une banale petite bande érotique de troisième zone, et encore! L'érotisme y est tellement discret que le film est assez frustrant. Une petite culotte par ci, une poitrine furtivement dévoilée par là, quelques légers baisers, quelques caresses, et on a fait le tour de la question. La suggestion est ici de mise. On a connu des mariages et ébats extra-conjugaux bien plus chauds. <strong>Pannaccio</strong> se veut pourtant sérieux d'où la présence <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/brivido/bri13.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/brivido/bri14.jpg" alt=""><br>
d'une voix off solennelle qui par moment donne au film un coté très <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/13/79-le-mondo-et-le-shockumentary">mondo</a><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/13/79-le-mondo-et-le-shockumentary"></a></strong> et fustige le mariage dans une société où l'homme a oublié le sens des valeurs, des mots amour, fidélité, confiance, au profit d'un comportement égocentrique, où le partage a fait place à la solitude, l'errance, à l'éternelle insatisfaction, où sexualité ne signifie plus plaisir mutuel. Le discours se veut réfléchi, philosophique, pompeux mais très mal illustré il tombe complètement à l'eau. Reste donc pour passer le temps quelques scènes délirantes (le mariage au milieu des moutons en noeuds pap' bleus, les hommes en slip de bain émergeant de la mer comme sortis de nulle part puis disparaissant à nouveau, le mariage <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/brivido/bri15.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/brivido/bri16.jpg" alt=""><br>
lesbien qui précède le cauchemar de Lucia...), un très curieux clin d'oeil au <strong><ins>Dernier tango à Paris</ins></strong> à travers le quatrième récit et une séquence onirique étonnante, celle de l'homme à la pelle debout au milieu d'une lande déserte où se couchent les mariés en habits de noces pour y être enterrés vivants, que n'aurait pas renié <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/03/25/8-alberto-cavallone-le-poete-de-l-extreme">Alberto Cavallone</a></strong>.<br>
La présence de la toujours pulpeuse <strong>Orchidea De Santis</strong> (Elisabeth), celle de la toujours ravissante <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2013/06/30/Rosita-Torosh%3A">Rosita Torosh</a></strong> (Severine) tendance lesbienne frustrée, de <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/13/95-gianni-dei-le-plus-erotique-des-mechants">Gianni Dei</a></strong> (Stephen) et de <strong>Federico Boido / Rick Boyd</strong> est bien entendu un atout. Citons aussi <strong>Tony Fusaro</strong> qui dans les années 80 fera carrière dans le doublage et obtiendra une certaine notoriété comme <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/brivido/bri17.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/brivido/bri18.jpg" alt=""><br>
commentateur sportif à la télévision.<br>
Comme pour <strong><ins>Comincera tutto un mattino, io donna tu donna</ins></strong> cinq ans plus tard les intentions de <strong>Pannaccio</strong> étaient bonnes mais maladroit, incapable de mener à bien son idée faute de moyens et de professionnalisme il s'effondre et accouche d'un monument de vide certes par instant bizarre, curieux, déstabilisant mais désespérément creux. Reste un petit film discrètement érotique aux teintes par instant oniriques, une curiosité pour collectionneurs assidus de bandes oubliées ou perdues qui seront heureux de la posséder.<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/brivido/bri19.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/brivido/bri20.jpg" alt=""></p>La casa delle anime errantiurn:md5:16cd8b0a52e60a43e90ce3940fa18a782024-03-11T18:14:00+01:002024-03-19T18:45:57+01:00Éric DravenLes films<p>f<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/affiches/horreur/erranti.jpg" alt="" class="media-center"><br>
Autres titres: The house of the lost souls <br>
Réal: Umberto Lenzi<br>
Année: 1989<br>
Origine: Italie<br>
Genre: Horreur<br>
Durée: 85mn<br>
Acteurs: Joseph Alan Johnson, Stefania Orsola Garello, Matteo Gazzolo, Licia Colò, Charles Borromel, Laurentina Guidotti, Gianluigi Fogacci, Hal Yamanouchi, Costantino Meloni, Dino Jaksic, Marina Reiner, Beni Cardoso, Fortunato Arena, Massimo Sarchielli, Fabio Branchini, Giulio Massimini, Vincenzo Menniti...<br><br>
<strong>Résumé</strong>: Sept étudiants en géologie se voient contraints de passer la nuit dans un hôtel abandonné quelque part au milieu des montagnes. Dés leur arrivée des phénomènes étranges se produisent. Une étudiante se retrouve enfermée dans la chambre froide, une autre assiste à un massacre via un poste de télévision tandis que son frère voit le lustre de sa chambre saigner. Le lendemain matin deux des jeunes se rendent en ville pour faire des courses. Ils apprennent que l'hôtel est hanté. Vingt ans plus tôt le patron y a décapité sept clients. Leurs fantômes hantent désormais la bâtisse en quête de vengeance...</p> <p>En 1989 la Reteitalia entreprend un projet pour la télévision intitulé "Le case maledette". Quatre téléfilms dont le thème tournerait autour des maisons hantées sont ainsi prévus. Sont convoqués à la mise en scène un <strong>Lucio Fulci</strong> alors en pleine déchéance et <strong>Umberto Lenzi</strong> dont la carrière est au point mort comme la majorité des metteurs en scène italiens en cette fin d'années 80 qui voit le cinéma de genre ne plus en finir de rendre ses derniers soupirs après des années d'agonie. <strong>Lucio Fulci</strong> est sollicité pour réaliser les deux premiers <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani_2.jpg" alt=""><br>
épisodes, l'intéressant et plutôt réussi <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2024/02/La-casa-nel-tempo">La casa nel tempo</a></ins></strong> et le médiocre <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2024/03/La-dolce-casa-degli-orrori">La dolce casa degli orrori</a></ins></strong>. C'est à <strong>Lenzi</strong> que sont attribués les deux derniers volets, <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2024/03/La-casa-del-sortilegio">La casa del sortilegio</a></ins></strong> et <strong><ins>La casa delle anime erranti</ins></strong>, l'opus le plus réussi avec <strong><ins>La casa nel tempo</ins></strong> et <strong><ins>La casa del sortilegio</ins></strong>.<br>
Un groupe de sept jeunes étudiants en géologie se retrouvent coincés en pleine nuit sur une route de montagne coupée pour cause de travaux. La carte indique la présence d'un hôtel non loin de là. Ils décident de s'y rendre pour passer la nuit. Ils sont reçus par un homme étrange, peu accueillant. Dès leur arrivée ils sont témoins de phénomènes étranges. Carla, qui semble être dotée de pouvoirs médiumniques, assiste à un massacre <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani_4.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani_3.jpg" alt=""><br>
via un poste de télévision qui finalement explose. Son jeune frère Gianluca voit le lustre de sa chambre se mettre à saigner tandis que Mary se retrouve enfermée à l'intérieur de la chambre froide. Carla continue à avoir des visions délirantes dont celle d'un bonze décapitant un Bouddha. Le lendemain matin deux des étudiants se rendent en ville. Ils découvrent qu'en 1969 un terrible carnage eût lieu dans cet hôtel aujourd'hui réputé maudit. Le propriétaire y a décapité sept clients. Leurs fantômes errent désormais dans la vieille bâtisse isolée en quête de vengeance. Les deux garçons rentrent au plus vite à l'hôtel mais il est déjà trop tard. Gianluca, Guido et Mary ont été sauvagement tués. Les trois survivants <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani_6.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani_5.jpg" alt=""><br>
se retrouvent enfermés dans l'hôtel dont toutes les issues se sont mystérieusement bloquées. Au sous-sol l'un d'eux, Kevin, découvre les squelettes emmurés des victimes du propriétaire. Les éléments se déchaînent, les spectres des victimes se matérialisent. Kevin fait exploser le sous-sol. Les fantômes disparaissent au moment où ils allaient tuer Carla. <br>
Pour cet ultime volet de la quadrilogie télévisée <strong>Umberto Lenzi</strong> s'inspire visiblement de <strong><ins>Shining</ins></strong> dont il reprend pas mal d'éléments, l'hôtel isolé en premier lieu, et y fait également moult allusions. Il faut reconnaitre que cette version italienne du film de <strong>Kubrick</strong> n'est pas si mal et fonctionne plutôt bien. De là à dire que <strong><ins>La casa delle anime erranti</ins></strong> pourrait peut-être <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani_8.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani_7.jpg" alt=""><br>
bien être le meilleur opus de la série il n'y a qu'un pas. Avec le peu de moyens dont il disposait et le professionnalisme qu'on lui connait <strong>Lenzi</strong> est parvenu à concocter un petit film d'horreur certes discret mais qui remplit assez bien ses fonctions comme il l'avait fait précédemment avec <strong><ins>La casa del sortilegio</ins></strong>. Contrairement à <strong><ins>Shining</ins></strong> il s'attache plus à créer une certaine atmosphère en s'attardant avant tout sur les scènes de suspens et les effets sanglants plutôt que de multiplier les visions, les apparitions surnaturelles terrifiantes somme toute peu présentes. En fait cet épisode ressemble pas mal à <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/28/121-ghosthouse">Ghosthouse</a></ins></strong> mais en moins travaillé. Là est certainement le défaut majeur de ce téléfilm qui trop fréquemment <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani_10.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani_9.jpg" alt=""><br>
accumule les invraisemblances à commencer par l'attitude des personnages qui souvent va à l'encontre de toute logique. Voilà qui prête à sourire et fait perdre de sa crédibilité au récit. Certains protagonistes sont même parfois oubliés. Plus personne ne se soucie du petit frère de Carla laissé seul dans sa chambre alors qu'ils s'apprêtent tous à quitter l'hôtel. Ils ne penseront à lui qu'en toute fin de film. Aberrant. Peut-être pourrait-on leur trouver comme excuse leur bêtise. Le trio Wendy-Danny-Jack est ici remplacé par une bande d'étudiants en géologie aussi peu futés que peu crédibles toute droit sortie d'un slasher lambda. Interprétés par des acteurs translucides ni convaincants ni convaincus nos géologues en <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani_12.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani_11.jpg" alt=""><br>
herbe récitent la plupart du temps des dialogues idiots, la protagoniste principale en tête censée être médium. Son personnage ne fonctionne pas vraiment. Ses dons médiumniques ne sont jamais utilisés ou tellement mal via quelques visions répétitives auxquelles personne ne croit, pas même elle semble t-il, dépassée par un vocabulaire désuet qu'elle ne comprend visiblement pas. Il faut dire que pour son tout premier rôle la prolifique <strong>Stefania Orsola Garello</strong> est légèrement à coté de la plaque, larguée dans ce rôle de visionnaire. Ne lui reste plus que d'avoir l'air effrayée et hurler à tout va. Guère inspiré est le choix également du grassouillet et franchement ingrat <strong>Joseph Alan Johnson</strong> (<strong><ins>Slumber party massacre</ins></strong>, <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2012/01/18/Il-fantasma-di-Sodoma">Les fantômes de Sodome</a></ins></strong>), son petit ami.<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani_14.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani_13.jpg" alt=""><br>
Si on passe outre la faiblesse de l'interprétation et les nombreuses improbabilités <strong><ins>La casa delle anime erranti</ins></strong> n'est pas à jeter, loin de là. <strong>Lenzi</strong> réussit à créer une certaine atmosphère ne serait-ce que par la présence de cet hôtel maudit perdu au coeur des montagnes embrumées et un suspens justement dosé. Toujours au crédit du film quelques visions inquiétantes comme ce redoutable bonze qui décapite encore et encore à la hachette un bouddha. Les effets spéciaux typiques à ce genre de films (lustres qui saignent, douches de sang, mygales, éléments qui se déchainent, sous-sol inquiétant, hallucinations délirantes...) sont vus et archi vus mais utilisés avec une certaine intelligence fonctionnent <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani_16.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani_15.jpg" alt=""><br>
plutôt bien (à l'exception du squelette dans la chaise roulante involontairement comique digne d'une attraction foraine). Quant aux effets gore ils sont cette fois saisissants, particulièrement réussis. Toutes les victimes sont décapitées, des décapitations très réalistes dont une mémorable et totalement inédite: le petit frère, la tête coincée dans la machine à laver, se la fait trancher alors que le tambour se met en route. Simplement époustouflant! L'angoissante partition musicale de <strong>Claudio Simonetti</strong>, partiellement empruntée à <strong>Dario Argento</strong> (<strong><ins>Opéra</ins></strong> et <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/06/01/159-demoni">Démons</a></ins></strong>), finit de donner le ton et emmène le film jusqu'à son final ouvert là encore emprunté à <strong><ins>Shining</ins></strong>. Comme tout bon film d'horreur réalisé <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani_18.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani_17.jpg" alt=""><br>
sur le tard <strong><ins>La casa delle anime maledette</ins></strong> intègre à son casting un vétéran du cinéma de genre qu'il est toujours agréable de revoir, on en a même deux cette fois, <strong>Charles Borromel</strong> et le plus italien des japonais <strong>Al Yamanouchi</strong>, deux des fantômes qui hantent l'hôtel, à savoir le réceptionniste et le bonze. La présence de la future grande présentatrice TV <strong>Licia Colo</strong> dans le rôle très bref de la journaliste donne aujourd'hui au film une petite aura culte pour les fans de la célèbre demoiselle.<br>
Tourné dans la province de Pesaro Urbino dans la région des Marches (l'hôtel est en fait une ancienne colonie abandonnée) ce quatrième et ultime épisode de la quadrilogie est un petit <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani_19.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani_20.jpg" alt=""><br>
téléfilm horrifique de bonne facture franchement sympathique malgré ses défauts le plus souvent inhérents à ce type de productions. Pour le peu qu'on soit tolérant et peu exigeant on se laisse entrainer dans cet hôtel hanté avec un certain plaisir et on en ressortira heureux. Les moins téméraires pourront même avoir (très) peur.<br>
Comme les trois autres téléfilms celui ci ne fut pas diffusé à la télévision en raison de ses effets jugés beaucoup trop sanglants. Il ne fut édité en vidéo qu'au début des années 2000 et c'est seulement à cette époque qu'il put aussi passer sur les chaines italiennes.<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani_21.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/erranti/ani_22.jpg" alt=""></p>Vivi ragazza viviurn:md5:a6ea80a0e463a424dbdbacea3738e6582024-03-07T13:28:00+01:002024-03-07T13:28:00+01:00Éric DravenLes films<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/affiches/drame/vivi.jpg" alt="" class="media-center"><br>
Autres titres: Vivi ragazza viv! / Morir por amar<br>
Réal: Lorenzo Artale<br>
Année: 1971<br>
Origine: Italie<br>
Genre: Drame<br>
Durée: 88mn<br>
Acteurs: Pilar Velázquez, Aldo Reggiani, Rossano Brazzi, Victoria Zinny, Domenico Calandruccio, Carlos Casaravilla, Nello Pazzafini, Umberto Di Grazia, Irio Fantini...<br><br>
<strong>Résumé</strong>: Barbara et Marcello, deux jeunes issus de milieux sociaux différents, sont amoureux mais leurs parents n'acceptent pas cette relation. Ils n'ont d'autre solution que de s'enfuir. Ils emménagent dans une vielle cabane située sur une colline. Marcello trouve un travail sur un chalutier mais il fait vite des jaloux parmi les autres marins, plus particulièrement le capitaine Emanuele et Damiano, un marin. Ils essaient de l'intimider puis de le chasser mais échouent. Décidés à se débarrasser de lui ils s'en prennent à Barbara...</p> <p>D'origine sicilienne <strong>Lorenzo Artale</strong> fait partie de ces réalisateurs aujourd'hui complètement oubliés comme le sont également leurs films qui le plus souvent ont disparu au fil des années. La carrière de <strong>Artale</strong> fut assez brève puisqu'il ne réalisa que quatre pellicules entre 1964 et 1972, quatre drames bien ancrés dans l'ère de leur temps qui prouvaient l'amour qu'avait <strong>Artale</strong> pour un certain cinéma. Malgré leurs défauts, leur maladresse, ils témoignaient d'une certaine ambition, possédaient un style parfois proche du néoréalisme alors à la mode. Sept ans après son premier film, le rarissime <strong><ins>Quei pochi giorni d'estate</ins></strong>, <strong>Artale</strong> met en scène son troisième long métrage, <strong><ins>Vivi ragazza vivi</ins></strong>, également connu sous le titre tout aussi explicite <strong><ins>Morir por amar</ins></strong>.<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/vivi/vivi.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/vivi/vivi_2.jpg" alt=""><br>
Barbara et Marcello s'aiment mais ils viennent de milieux différents. Barbara est issue d'une famille bourgeoise, Marcello est fils d'agriculteurs. Pour le père de la jeune fille leur amour est une hérésie. Il va même jusqu'à faire passer à tabac Marcello par deux de ses hommes pour le dissuader de la revoir. Il décide aussi d'envoyer sa fille en Angleterre afin qu'elle l'oublie. Refusant l'idée d'être séparée de Marcello Barbara fugue. Elle se rend chez lui. Marcello la présente à ses parents et leur annonce leur prochain mariage. Son père refuse cette union. Les deux amants n'ont plus qu'une solution, fuir. Ils partent en moto, les <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/vivi/vivi_4.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/vivi/vivi_3.jpg" alt=""><br>
hommes du père de Barbara à leurs trousses. Il refuse en effet que la police s'en même afin d'éviter un scandale. Le couple trouve une vieille maison abandonnée au sommet d'une colline qu'ils emménagent. Marcello doit maintenant trouver du travail. Il parvient à se faire embaucher comme matelot sur le bateau de pêche du capitaine Matteo. Son arrivée provoque la jalousie des autres marins, surtout celle des rivaux de Matteo, la concurrence étant rude entre marins-pêcheurs. Il est vite pris en grippe par Emanuele et Damiano. Lorsque Marcello monte en grade ils jurent de se débarrasser de lui. En apprenant qu'il habite la maison de la colline ils tentent de le faire passer lui et Barbara pour des hippies <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/vivi/vivi_6.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/vivi/vivi_5.jpg" alt=""><br>
afin que le Docteur Graziani, le propriétaire, les chasse. Ils échouent. Damiano décide alors de s'en prendre à Barbara. Une nuit alors que Marcello est en mer il s'introduit dans la maison et tente de violer la jeune femme. Elle réussit à s'enfuir mais il la rattrape. Le destin du couple va alors se jouer. <br>
Il n'y a aucun doute possible. Avec <strong><ins>Vivi ragazza vivi</ins></strong> <strong>Lorenzo Artale</strong> s'inspire de <strong><ins>Love story</ins></strong> sorti l'année précédente, revisite Roméo et Juliette en version hippie. La trame est quasi identique. Deux jeunes issus d'un milieu social différent tombent éperdument amoureux. Marcello est fils d'agriculteur, un petit prolétaire dont le père aimerait qu'il reprenne plus tard<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/vivi/vivi_8.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/vivi/vivi_7.jpg" alt=""><br>
l'exploitation familiale. Il est hors de question qu'il accepte que son fils quitte tout pour dixit le père une petite pute en chaleur. Sa petite amie est la fille d'un couple de bourgeois qu'on devine haut placé pour qui il est hors de question qu'elle s'affiche avec un tel cul terreux. Les sentiments étant plus forts que tout les deux amants s'enfuient en moto et vont vivre leur amour loin de tout, dans une cabane abandonnée qu'ils transforment en un petit nid douillet. L'histoire est belle, la mise en scène l'est un peu moins. On retrouve une fois encore les défauts récurrents aux oeuvres du metteur en scène à savoir un manque de profondeur, de psychologie et pas mal de maladresse. Faute d'être suffisamment définis il est difficile de <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/vivi/vivi_9.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/vivi/vivi_10.jpg" alt=""><br>
s'attacher aux différents protagonistes. Les parents de Barbara sont quasi inexistants, réduits à de simples silhouettes dont on ne sait rien si ce n'est que la mère est une femme en apparence frustrée, soumise à un mari intransigeant qui n'a jamais vu que son honneur et ses intérêts. Ni plus ni moins. On se contentera de ça. Des parents de Marcello dont le temps d'écran n'excède pas cinq minutes on sait juste qu'ils exploitent une ferme. Quant aux deux amoureux ils s'aiment à la folie et sont prêts à vivre d'amour et d'eau fraiche après une fugue peu crédible à l'image même de l'installation de leur nid d'amour dans une bicoque isolée sur une colline. Voilà qui est frustrant tant les possibilités étaient nombreuses. On a <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/vivi/vivi_11.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/vivi/vivi_12.jpg" alt=""><br>
un peu de mal à y croire donc à adhérer à cette cavale, cette escapade de jeunesse.<br>
En plus de l'intrigue principale <strong>Artale</strong> soulève bon nombre de sous thèmes tout juste esquissés qu'on aurait aimé voir un peu mieux développés. Cela aurait donné plus de consistance au scénario et de force à cette histoire qui se veut aussi un documentaire vérité sur la difficile vie des marins, la rivalité, la concurrence entre pêcheurs et le monde de la jeunesse hippie mal perçue par l'ancienne génération. Outre une belle et tragique romance <strong><ins>Vivi ragazza vivi</ins></strong> est également une jolie histoire de solidarité et surtout d'amitié entre Marcello et le vieux capitaine. Voilà tout un amalgame de bons sentiments malheureusement mal agencés dans un scénario simplifié à l'extrême.<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/vivi/vivi_13.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/vivi/vivi_14.jpg" alt=""><br>
Cela n'empêche pas le troisième film de <strong>Artale</strong> d'être un beau film, attachant, émouvant, ne serait-ce que par la pureté de l'amour qu'éprouvent les deux jeunes protagonistes l'un pour l'autre. Ces Roméo et Juliette des temps modernes, chevelus et libérés, ont quelque chose de touchant. On se laisse ainsi porter par leur amour, leur innocence et on suit avec plaisir leurs aventures rythmées par une très agréable partition musicale et une chanson-thème tout aussi belle. On se laissera charmer par la beauté des décors extérieurs, cette colline surplombant le littoral où se dresse la cabane de pierres de nos amoureux en cavale. On retiendra quelques jolies scènes comme la fête hippie sur la colline, la vendetta des <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/vivi/vivi_16.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/vivi/vivi_15.jpg" alt=""><br>
beatnicks contre les ennemis du couple, le viol de Barbara et surtout le magnifique final, tragique, très dur, qui ne laissera personne insensible. Difficile de ne pas verser une petite larme qu'on soit ou non un coeur d'artichaut. On saluera aussi l'interprétation des deux principaux protagonistes dont la jeunesse n'a d'égal que leur fulgurante beauté. L'espagnole <strong>Pilar Velazquez</strong> qui n'est pas sans rappeler <strong>Ali McGraw</strong> est sublime et nous offre même quelques plans seins nus. <strong>Aldo Reggiani</strong> (<strong><ins>Le chat à neuf queues</ins></strong>) et ses faux airs à la <strong>Lino Capolicchio</strong> est tout aussi séduisant. Ils forment un petit couple parfait, solaire. On saluera <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/vivi/vivi_17.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/vivi/vivi_18.jpg" alt=""><br>
la prestation de <strong>Victoria Zinny</strong> (la mère de Marcello), le visage ravagé par la douleur tout au long du film. <strong>Nello Pazzaffini</strong> et <strong>Domenico Calandruccio</strong> sont odieux à souhait.<br>
<strong><ins>Vivi Ragazza vivi</ins></strong> n'est pas parfait mais au delà de ses imperfections et de ses maladresses, comme pour <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2024/02/Edipeon">Edipeon</a></ins></strong> et <strong><ins>I pugni di Rocco</ins></strong>, les autres réalisations de <strong>Artale</strong>, voilà un film plein d'émotions, de bons sentiments et de positivité contagieuse qui font chaud au coeur. Le cinéaste nous fait simplement partager un moment de vie, de bonheur, d'amour sur fond d'idylle hippie malheureusement trop courte. Cela est ici suffisant pour apprécier ce film et passer un très bon moment.<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/vivi/vivi_19.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/vivi/vivi_20.jpg" alt=""></p>La casa del sortilegiourn:md5:f5c8281a1b7ea0f24b1a53ddb70ff5d02024-03-04T22:40:00+01:002024-03-19T18:46:31+01:00Éric DravenLes films<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/affiches/horreur/sortilegio.jpg" alt="" class="media-center"><br>
Autres titres: La casa dei sortilegi / The house of witchcraft / Ghosthouse 4<br>
Réal: Umberto Lenzi<br>
Année: 1989<br>
Origine: Italie<br>
Genre: Horreur<br>
Durée: 86mn<br>
Acteurs: Andy J. Forest, Sonia Petrovna, Susanna Martinková, Marina Giulia Cavalli, Paul Muller, Maria Stella Musy, Alberto Frasca, Maria Cumani Quasimodo, Tom Felleghy...<br><br>
<strong>Résumé</strong>: Afin de tenter de sauver leur mariage Martha, une adepte d'occultisme, invite son mari Luke à passer quelques temps dans une villa de campagne. A leur arrivée Luke constate avec stupeur que la maison est la même que celle qu'il voit régulièrement dans ses cauchemars, des rêves effrayants où il est décapité par une hideuse sorcière. Très vite les cauchemars reprennent et les morts commencent à tomber autour de Luke...</p> <p>En 1989 la Reteitalia entend bien mettre sur pied un projet pour la télévision nommé "Le case maledette". Il regrouperait quatre téléfilms dont le thème tournerait autour des maisons hantées. Sont sollicités à la réalisation un <strong>Lucio Fulci</strong> alors en pleine déchéance et <strong>Umberto Lenzi</strong> dont la carrière est au point mort comme la majorité des metteurs en scène italiens en cette fin de décennie qui voit le cinéma de genre ne plus en finir de rendre ses derniers soupirs après des années d'agonie. <strong>Fulci</strong> se voit attribuer la réalisation des deux premiers <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/sortilegio/cas.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/sortilegio/cas_2.jpg" alt=""><br>
épisodes, l'intéressant et plutôt réussi <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2024/02/La-casa-nel-tempo">La casa nel tempo</a></ins></strong> et le médiocre <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2024/03/La-dolce-casa-degli-orrori">La dolce casa degli orrori</a></ins></strong>. C'est à <strong>Lenzi</strong> que sont confiés les deux autres volets, <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2024/03/La-casa-delle-anime-erranti">La casa delle anime erranti</a></ins></strong> et <strong><ins>La casa del sortilegio</ins></strong>, l'opus le plus réussi avec <strong><ins>La casa nel tempo</ins></strong>.<br>
Luke Palmer fait depuis quelques temps un cauchemar récurrent. Il se voit entrer dans une maison où vit une vieille et hideuse sorcière qui fait mijoter sa tête dans un chaudron. Sa belle-soeur Elsa, médecin, lui conseille de prendre du recul. Ses horribles rêves ne sont pour elle qu'une manifestation d'un mariage malheureux. En effet Luke et son épouse <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/sortilegio/cas_3.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/sortilegio/cas_4.jpg" alt=""><br>
Martha, une somnambule fervente adepte de sciences occultes, sont au bord de la rupture. Martha lui propose de tenter de recoller les morceaux une ultime fois. Elle a réservé une maison à la campagne où ils pourront se retrouver et essayer de sauver leur mariage. Lorsqu'ils arrivent Luke reconnait la maison de ses cauchemars. Elle appartient à un vieil aveugle, Andrew Mason dont la jeune nièce, Sharon, doit les rejoindre. Très vite Luke qui n'est pas insensible au charme de Sharon est à nouveau la proie de ses cauchemars. Mais cette fois ceux ci semblent bien réels. Les morts commencent à tomber autour de Luke alors que les crises de somnambulisme de Martha augmentent. Il y a Elsa puis sa fille et <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/sortilegio/cas_6.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/sortilegio/cas_5.jpg" alt=""><br>
son petit ami Steven, le prêtre du village. La sorcière existe t-elle réellement ou un assassin s'est-il infiltré dans la maison pour faire croire à son existence? Luke et Sharon enquêtent mais ils se retrouvent pris au piège. Ils parviennent à quitter la maison et se réfugient dans un motel. Ils font l'amour. Lorsqu'il se réveille Luke constate que Sharon a disparu. Il retourne à la maison et va découvrir la terrible vérité.<br>
Avec <strong><ins>La casa del sortilegio</ins></strong> <strong>Umberto Lenzi</strong> s'attaque (comme le titre le laisse présager) au film de sorcellerie sans rien lui apporter de nouveau. Le sujet est loin d'être original et a été <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/sortilegio/cas_7.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/sortilegio/cas_8.jpg" alt=""><br>
vu et revu une quantité innombrable de fois. On a ainsi un homme dont le mariage bat de l'aile en proie à un cauchemar récurrent qui petit à petit le détruit psychologiquement, celui d'une sorcière qui mijote sa tête dans un chaudron. Il y a de quoi en effet être traumatisé. Afin de sauver leur mariage son épouse spécialisée dans l'occultisme l'invite à passer quelques jours dans une jolie villa campagnarde qui s'avère être la bâtisse de ses cauchemars. A partir de là <strong>Lenzi</strong> nous concocte un petit film d'horreur avec les moyens du bord, c'est à dire, pas grand chose. Mais en bon professionnel il fait de son mieux et tire son épingle du jeu malgré les nombreux défauts de ce téléfilm d'horreur ultra prévisible. <strong>Lenzi</strong> <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/sortilegio/cas_10.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/sortilegio/cas_9.jpg" alt=""><br>
fait souvent fi de toute vraisemblance, colle ça et là des scènes inutiles voire ridicules (l'accident de voiture) et semble souvent tourner en rond. Même s'il trouble les pistes l'issue est évidente, on devine très vite le fin de mot de cette intrigue peu palpitante guère mise en valeur par une interprétation fade notamment du principal protagoniste joué par l'américain <strong>Andy J. Forrest</strong>, découvert quelques années plus tôt par <strong>Tinto Brass</strong> (<strong><ins>Miranda</ins></strong>, <strong><ins>Vices et caprices</ins></strong>) puis voué aux séries B de seconde zone (les sous Indiana Jones <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/07/13/227-meglio-baciare-un-cobra">Meglio baciare un cobra</a></ins></strong> et <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2020/08/Caccia-allo-scorpione-d-oro">Caccia allo scorpione d'oro</a></ins></strong>). <strong>Forrest</strong> est aussi inexpressif qu'une statue du <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/sortilegio/cas_12.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/sortilegio/cas_11.jpg" alt=""><br>
musée Grévin, peinant à faire croire qu'il est sous l'emprise de la peur, peinant tout simplement à croire à cette histoire de sorcellerie, un comble pour quelqu'un censé être terrorisé par d'horribles cauchemars qu'il revit éveillé. Le plus regrettable reste cependant le fait que <strong>Lenzi</strong> ait échoué à créer une quelconque ambiance d'autant plus que le film est plus un film d'atmosphère qu'une pellicule horrifique à proprement parler. Difficile d'avoir peur ou de ressentir la moindre angoisse face à un spectacle qui souvent prend un faux air d'Halloween. Le rire l'emporte donc régulièrement notamment lors du final où la Mort apparait et décapite avec sa faux le pauvre Luke. L'effet se voulait aussi onirique que <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/sortilegio/cas_14.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/sortilegio/cas_13.jpg" alt=""><br>
macabre, belle et grande idée pour conclure ce witch-movie qui tombe en quelques secondes à l'eau faute à ce mannequin en plastique statique armé d'une faux factice se tenant face à une sorcière de carnaval brandissant une tête en latex.<br>
Néanmoins <strong><ins>La casa del sortilegio</ins></strong> se laisse visionner avec un certain plaisir et parvient à gentiment divertir. Doté d'une superbe photographie le troisième téléfilm de cette quadrilogie offre quelques très belles séquences (la serre plongée dans la brume, la neige dans la <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/sortilegio/cas_15.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/sortilegio/cas_16.jpg" alt=""><br>
cave, les décors ruraux de Toscane, quelques plans oniriques assez efficaces disséminés ça et là...) et une poignée d'effets gore qui devraient plaire aux amateurs. On appréciera la tentative de <strong>Lenzi</strong> d'avoir voulu jouer avec nos peurs enfantines avec une sorcière représentée comme dans les fables et contes populaires. Les plus sensibles seront sensibles aux effets habituels à ce type de films: ombres et bruits inquiétants, rires diaboliques, chat noir, cartes de tarot et prémonitions, ampoules qui explosent, fenêtres qui s'ouvrent brusquement, rafales de vent inattendues, fausses peurs, l'ensemble ponctué par<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/sortilegio/cas_17.jpg" alt=""><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/sortilegio/cas_18.jpg" alt=""><br>
la partition elle aussi efficace signée <strong>Claudio Simonetti</strong>. Dernier atout, la présence de la française <strong>Sonia Petrovna</strong>, <strong>Susana Martinkova</strong> et le vétéran <strong>Paul Muller</strong> qui donnent avec succès à leur personnage respectif un air inquiétant sans oublier l'ancestrale <strong>Maria Cumani Quasimodo</strong> dans la peau de la hideuse sorcière au chaudron. <br>
Avec un budget aussi dérisoire et une intrigue aussi classique <strong>Lenzi</strong> encore fort valide livre un téléfilm d'horreur discret, tout à fait acceptable malgré ses défauts et lieux communs, une agréable bande entre fable noire, fantastique et giallo qui au final fait passer un petit moment sympathique pour le peu qu'on se laisse aller et qu'on ne soit pas trop exigeant. <br>
Comme les trois autres téléfilms de la série <strong><ins>La casa del sortilegio</ins></strong> ne fut jamais diffusé, en cause ses effets sanglants, et dut attendre les années 2000 pour enfin sortir en vidéo puis passer sur les chaines italiennes.<br></p>
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What a flash!urn:md5:839b5b53de89900825c6f29763c76b3e2024-02-27T18:35:00+01:002024-02-29T21:34:36+01:00Éric DravenLes films<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/affiches/drame/what.jpg" alt="what.jpg, févr. 2024" class="media-center" title="what.jpg, févr. 2024"><br>
Autres titres:<br>
Réal: Jean-Michel Barjol<br>
Année: 1971<br>
Origine: France<br>
Genre: Drame / Fantastique / Expérimental<br>
Durée: 87mn<br>
Acteurs: Kavi Alexander, Jérome Baboulène, Catherine Lachens, Diane Kurys, Jean-Pierre Coffe, Maria Schneider, Daniel Guichard, Jean-Yves Bouvier, Greg Germain, Jacques Collard, Jean-Claude Dauphin, Gregory Ken, Bernadette Laffont, Bernard Le Gall, Serge Marquand, Tonie Marshall, Emmanuelle Rivière, Pierre Vassiliu, Bob Lucas, Michèle Moretti, Yvan Lagrange, Guy Gilles, Catherine Faux, Florence Rollin, Alain Ballaïche, Jean-Claude Dreyfuss...<br>
<br>
<strong>Résumé</strong>: Deux cent artistes tout genre confondu sont enfermés durant trois jours dans un hangar où ils seront filmés. On leur donne un scénario sur lequel ils vont devoir improviser. Ils sont censés être enfermés dans une capsule spatiale après avoir été condamnés à mort pour rébellion contre le pouvoir en place. Ils décident de passer leur trois derniers jours à faire la fête et à organiser une immense orgie...</p> <p>Proche du cinéaste <strong>Jean Eustache</strong> et de l'écrivain <strong>Christophe Donner</strong> dont il adapta un des romans (<strong><ins>Le petit Joseph</ins></strong>) <strong>Jean-Michel Barjol</strong> fait de partie de ces metteurs en scène un peu à part dans l'univers du cinéma français. Auteur de documentaires et de courts-métrages reconnus pour leur authenticité et leur coté souvent profondément humain, pour la plupart tournés dans les années 60 (<strong><ins>Nadia</ins></strong>, <strong><ins>La peau dure</ins></strong>, <strong><ins>Au temps des châtaignes</ins></strong>, <strong><ins>San Pietro</ins></strong>, <strong><ins>Histoire d'arbres</ins></strong>...), <strong>Barjol</strong> s'est aussi laissé tenter par le grand écran en réalisant moyens<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w2.jpg" alt="w2.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w.jpg" alt="w.jpg, févr. 2024"><br>
et longs métrages dont en 1970 le très décrié <strong><ins>Le cochon</ins></strong>, un croisement entre <strong><ins>Le sang de bêtes</ins></strong> de <strong>Franju</strong> et <strong><ins>Guinea pig</ins></strong>, et ce très étrange et inclassable <strong><ins>What a flash!</ins></strong> l'année suivante auquel participa <strong>Donner</strong>.<br>
Un metteur en scène a l'idée de réunir dans un hangar deux cents comédiens et artistes professionnels et non professionnels (acrobates, peintres, musiciens...) dans lequel ils devront rester 72 heures. Ils improviseront un scénario comme bon leur semble. Ils sont censés être en l'an 2000 et représentés des marginaux, des anarchistes. Le pouvoir alors en place les a condamné à mort. Le hangar est censé être l'intérieur d'une capsule spatiale. <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w3.jpg" alt="w3.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w4.jpg" alt="w4.jpg, févr. 2024"><br>
Durant ces trois jours de sursis ils vont passer le temps comme ils peuvent dans une ambiance de plus en plus décadente. Ils décident en effet de faire de leurs dernières heure une gigantesque orgie en protestation contre l'ordre incarné par le Grand Inquisiteur (aka Monseigneur Bodart) qui les a rejetés. Ils commencent à transformer les lieux en un grand dortoir, s'installent puis finissent par se mettre nus. Ils peignent les murs, organisent un mariage, mettent en scène des amours nécrophiles, revisitent à leur manière la crucifixion du Christ tout en se posant des questions sur cette condamnation, sur la société, le pouvoir. Plus les heures passent plus la folie gagne. Certains craquent. Cela se termine en une <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w6.jpg" alt="w6.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w5.jpg" alt="w5.jpg, févr. 2024"><br>
gigantesque partouze, une immense fête orgiaque psychédélique avant l'extermination finale. Au bout des trois jours tout le monde sort du hangar, heureux de cette expérience, enthousiastes, prêts à recommencer.<br>
Expérimental vient d'expérimentation et qui expérimente risque l'échec. C'est ce qui semble être le cas pour <strong>Barjol</strong>. Qu'est il donc arrivé au cinéaste connu pour être particulièrement pointu? On reste bouche-bée devant le résultat, sans mot pour décrire ce qu'on a vu. Difficile ainsi de parler de ce film dont l'idée de départ était plutôt intéressante. Faire de l'improvisation sur un thème donné en enfermant trois jours durant deux cents artistes de <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w8.jpg" alt="w8.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w7.jpg" alt="w7.jpg, févr. 2024"><br>
tout bord dans un hangar transformé pour l'occasion en studio de cinéma et les laisser donner libre cours à leur imagination. Nous sommes en 1971 en pleine ère post-hippie et post-psychédélique, à l'heure de la libération sexuelle, de la contre culture et de l'underground warholien. Le cinéma d'anticipation aime traiter du despotisme, du pouvoir anesthésiant. Point étonnant que le scénario qu'on donne à ces marginaux soit apocalyptique. Ils vont devoir imaginer qu'ils sont dans un vaisseau spatial dans lequel ils vivent leurs derniers instants puisque le Pouvoir les a condamné à mort. Leur objectif commun: faire de ces 72 heures une formidable débauche. On reste dans l'ère du temps. <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w10.jpg" alt="w10.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w9.jpg" alt="w9.jpg, févr. 2024"><br>
Il aurait juste fallu que l'improvisation fonctionne et que ces artistes suivent une ligne conductrice tout en étant un peu plus professionnels. Car il faut le reconnaitre <strong><ins>What a flash!</ins></strong> est un joyeux foutoir, un monstrueux bordel, un immense capharnaüm de tout et de n'importe quoi, une véritable cacophonie sans queue ni tête vite insupportable d'où n'émerge strictement aucune véritable idée. Il n'y a rien à quoi se raccrocher, rien qui ne permette un minimum de discussion. On se croirait dans une cour de récréation géante où tout le monde fait tout et n'importe quoi au son d'une musique rock expérimentale ou non assourdissante, un groupe de hard faisant partie des artistes retenus enfermés. La première idée qui vient <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w11.jpg" alt="w11.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w12.jpg" alt="w12.jpg, févr. 2024"><br>
en tête c'est que <strong><ins>What a flash!</ins></strong> pourrait être l'ancêtre des télés-réalités façon Loft story géant. C'est d'ailleurs peut-être la seule qui pourrait permettre de lancer un micro débat si on s'en sentait encore le courage à la fin d'un tel assommoir. <br>
<strong>Barjol</strong> a donc laissé tourner non stop ses caméras trois longs jours pour filmer sans relâche ses comédiens jouer si on peut ici user de ce terme leurs délires comme ils le peuvent, avec ce qu'ils ont sous la main, c'est à dire quasiment rien. A peine les portes du vaisseau-hangar se sont elles refermées qu'ils commencent par badigeonner les murs de peinture, y écrivent des slogans post-soixante-huitards et s'ils ne peignent pas les murs ils <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w13.jpg" alt="w13.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w14.jpg" alt="w14.jpg, févr. 2024"><br>
font du body-painting, un art alors très à la mode. La plupart se déshabillent et se mettent nus dans la promiscuité générale. Un groupe revisite de façon pathétique la crucifixion du Christ. Pourquoi? Pourquoi pas! On frôle l'absurdité, on plonge dans le ridicule avec ce Christ travelo visiblement interprété par un comédien sous acides (il est quasi certain que les substances illicites ont circulé sur le plateau même si à aucun moment <strong>Barjol</strong> ne montre de scènes de drogue explicites) qui en guise de couronne d'épines porte un chapeau de persil tandis que la Vierge, une bourgeoise tout aussi à l'ouest, déblatère sur l'importance qu'un homme sache faire l'amour à une femme si celle ci veut prendre son pied. Certains <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w16.jpg" alt="w16.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w15.jpg" alt="w15.jpg, févr. 2024"><br>
organisent un pseudo mariage, les jeunes mariés font l'amour au milieu de la foule. Dans un autre coin du studio-vaisseau une femme allongée dans un cercueil joue une morte à qui les hommes font l'amour à la chaine, l'important étant qu'elle ne bouge pas pour qu'on pense qu'elle est décédée! Toutes ses saynètes hallucinantes sont accompagnées de pseudo interrogations philosophiques sur tout et n'importe quoi. Il faut bien parler. Rien a vraiment de sens, un peu comme les conversations que peut tenir quelqu'un d'un peu trop alcoolisé. On retiendra tout de même les préoccupations sanitaires de notre Christ rondouillard qui peste contre les W.C à la turque et leur manque d'hygiène. "Comment va t'on <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w17.jpg" alt="w17.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w18.jpg" alt="w18.jpg, févr. 2024"><br>
faire pour chier pendant ces trois jours"? hurle t-il furieux! On vous laisse débattre sur le sujet! Ce n'était pas un souci à Woodstock! Ce gros problème d'aisance ne l'empêchera pas de penser à faire manger pour tout le monde. "C'est salade de tomates ce soir" lance t-il! "C'est bon la salade". Voilà à peu près le niveau des discussions de nos condamnés dans ce contexte bien particulier où certains se demandent même s'il s'agit d'une vraie expérience et s'ils seront vraiment tués une fois celle ci terminée. Quelque soit leur niveau les discussions sont souvent noyées dans une incroyable cacophonie, crispante. Voilà qui clôt rapidement les débats chez le spectateur. Plus on avance et plus la folie semble gagner les <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w20.jpg" alt="w20.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w19.jpg" alt="w19.jpg, févr. 2024"><br>
participants qui organisent une partouze géante dans une atmosphère de trip psychédélique assez hallucinant. Ils dansent peinturlurés sur des musiques stridentes, défoncés, simulent des combats de boxe nus... C'est du <strong>Fellini</strong> sous champignons. Puis c'est l'extermination. Tout le monde est mort. Ne reste qu'un survivant dans ce hangar envahi de mousse (c'est soirée mousse ce soir!) Au bout des trois jours tout le monde sort du hangar, tous heureux de cette expérience. Barjol retrouve son sens du documentaire et fait en sorte que ce qu'il vient de filmer passe pour un reportage que les journalistes du monde entier vont s'arracher. Fin du film!<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w22.jpg" alt="w22.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w21.jpg" alt="w21.jpg, févr. 2024"><br>
L'essai (bien raté) de <strong>Barjol</strong> aurait pu être une sympathique expérience mais mal menée, sans aucune direction d'acteur, de mise en scène et de montage digne de ce nom (on imagine les kilomètres de pellicule qu'il a du tourner), ce que l'improvisation n'empêche pas, <strong><ins>What a flash!</ins></strong> ennuie (énerve?) très rapidement surtout que <strong>Barjol</strong> même s'il en donne l'apparence semble n'avoir absolument rien à dire à l'image même de ses acteurs plus abrutis les uns que les autres qui sont livrés à eux mêmes et semblent totalement perdus, n'ayant eux aussi rien à dire. Ils comblent le néant en parlant de tout et de de rien. Voilà qui représente fort bien cette bande loufoque car s'il fallait donner une image au vide ce pourrait <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w23.jpg" alt="w23.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w24.jpg" alt="w24.jpg, févr. 2024"><br>
bien être ce film. Inutile de dire qu'il n'y a aucune réflexion, le propre de l'expérimental, <strong><ins>What a flash!</ins></strong> n'est qu'un long délire aussi prétentieux que crétin, même pas drôle. <br>
Aussi vain et vide soit-il <strong><ins>What a flash!</ins></strong> possède quelques très rares atouts pour lui. Au delà de son ratage absolu il reste cependant un témoignage sur le mouvement hippie et post-soixante-huitard, sur le rêve de vie en communauté, sur la libération sexuelle et la vie très libre des artistes de cette époque mais également des milieux décadents d'une certaine bourgeoisie. Le fait qu'à sa sortie en 1972 il provoqua une véritable onde de scandale lui donne là encore une petite aura qui peut piquer la curiosité des amateurs d'oeuvres <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w26.jpg" alt="w26.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w25.jpg" alt="w25.jpg, févr. 2024"><br>
considérées comme scabreuses mais l'atout majeur du film reste son prodigieux casting, totalement impensable. Parmi cette foule bigarrée et chevelue on apercevra et tentera de reconnaitre des comédiens et artistes à leurs tout débuts, certains encore inconnus, comme <strong>Tonie Marshall</strong> (la mariée dans une scène érotique assez osée), <strong>Catherine Lachens</strong> déchainée et nue pour son tout premier rôle au cinéma, <strong>Diane Kurys</strong>, <strong>Jean-Pierre Coffe</strong> (barbu et chevelu), <strong>Maria Schneider</strong>, notre <strong>Daniel Guichard</strong> national en jeune éphèbe fellinien, <strong>Greg Germain</strong> (qui malheureusement garde son petit slip blanc), <strong>Jacques Collard</strong>, <strong>Jean-Claude Dauphin</strong>, <strong>Gregory Ken</strong> (le futur chanteur du duo Chagrin d'amour), <strong>Bernadette</strong>, <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w27.jpg" alt="w27.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w28.jpg" alt="w28.jpg, févr. 2024"><br>
<strong>Laffont</strong>, <strong>Serge Marquand</strong>, le chanteur <strong>Pierre Vassiliu</strong> (le fameux "Qui c'est celui là"), <strong>Maria Vincent</strong> (la Vierge angoissée), <strong>Jean-Claude Dreyfuss</strong>... la plupart nus puisque <strong><ins>What a flash!</ins></strong> est un fes(se)tival de pénis (et de cheveux longs), ultime atout de ce bordélique happening dont on retiendra néanmoins une scène qui mène à l'apocalyptique final, l'immense bacchanale psychédélique suivie de la revisitation de Woodstock dans le hangar, assez fascinante avouons le et tellement seventies tant dans le fond que la forme. Difficile de croire devant la folie ambiante de certaines séquences que les drogues furent absentes<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w30.jpg" alt="w30.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w29.jpg" alt="w29.jpg, févr. 2024"><br>
du plateau.<br>
Les années 70, période O combien magique à jamais révolue, ont vu le cinéma régulièrement plonger dans l'expérimental, le happening, s'essayer à des oeuvres délirantes, étranges, singulières. <strong><ins>What a flash!</ins></strong> vient rallonger la liste plus pour le pire que le meilleur. On aurait aimé l'inverse. Si le film est une expérience c'en est une également pour le spectateur. <strong>Jean-Michel Barjol</strong> nous a fait un Picasso sous psychotrope et comme tout Picasso on y voit ce qu'on veut ou ce qu'on peut. On aime ou on déteste. A vous de juger ici!<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w31.jpg" alt="w31.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/flash/w32.jpg" alt="w32.jpg, févr. 2024"></p>La casa nel tempourn:md5:455409374ce74e71fb1324b46830d9052024-02-22T16:05:00+01:002024-03-19T18:47:25+01:00Éric DravenLes films<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/affiches/horreur/casa.jpg" alt="casa.jpg, févr. 2024" class="media-center" title="casa.jpg, févr. 2024"><br>
Autres titres: The house of clocks<br>
Réal: Lucio Fulci<br>
Année: 1989<br>
Origine: Italie<br>
Genre: Horreur<br>
Durée: 84mn<br>
Acteurs: Keith Van Hoven, Karina Huff, Paolo Paoloni, Bettine Milne, Peter Hintz, Al Cliver, Carla Cassola, Paolo Bernardi, Francesca DeRose, Vincenzo Luzzi, Massimo Sarchielli...<br><br>
<strong>Résumé</strong>: Trois voyous s'introduisent dans une vaste villa tenue par un charmant couple de petits vieux qui collectionne les horloges. Le cambriolage tourne mal et un des voyou tue l'épouse puis le jardinier. Le mari est lui aussi assassiné. Au moment même où ils rendent leur dernier soupir toutes les horloges de la villa s'arrêtent puis redémarrent mais dans le sens inverse de leur rotation normale. Sans qu'ils s'en aperçoivent les malfrats remontent le temps. Les victimes reviennent à la vie pour se venger...</p> <p>Après avoir été un des maîtres de l'horreur à l'italienne, plus généralement un des metteurs en scène phare du cinéma de genre transalpin tout style confondu, <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/03/30/41-lucio-fulci-le-poete-du-macabre">Lucio Fulci</a></strong> perd progressivement de son aura dès le milieu des années 80. Après quelques faux pas dénués d'intérêt (<strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2010/07/06/I-guerrieri-dell-anno-2072">2072</a></ins></strong>) sa carrière périclite définitivement en 1987 lorsqu'il réalise un pénible <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/29/129-aenigma">Aenigma</a></ins></strong>. Il va alors enchaîner une série de films plus mauvais les uns que les autres (<strong><ins>Un gatto nel cervello</ins></strong>, <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2022/10/Hansel-e-Gretel">Hansel e Gretel</a></ins></strong>...) même si de temps à autre émergent quelques exceptions (<strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2023/07/Demonia">Demonia</a></ins></strong>). Comme <strong>Lamberto Bava</strong> à la même époque <strong>Lucio Fulci</strong> va <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_2.jpg" alt="cas 2.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas.jpg" alt="cas.jpg, févr. 2024"><br>
également travailler pour la télévision que ce soit comme producteur ou comme réalisateur. Sollicité en 1989 par la Reteitalia, <strong>Fulci</strong> se voit confier aux cotés de <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/13/83-umberto-lenzi-un-talentueux-acariatre">Umberto Lenzi</a></strong> un projet nommé Case maledette, un cycle des quatre téléfilms d'horreur sur le thème de la maison hantée destiné à faire les beaux jours de la RAI. <strong><ins>La casa nel tempo</ins></strong> est un des deux téléfilms que <strong>Fulci</strong> devait réaliser (les deux autres revenaient à <strong>Lenzi</strong>) mais le projet sera finalement abandonné. Il ne sera jamais diffusé sur le petit écran car jugé trop sanglant. Il faudra attendre les années 2000 pour que <strong><ins>La casa nel tempo</ins></strong> et les autres téléfilms soient enfin programmés sur les chaines locales puis édités en vidéo.<br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_3.jpg" alt="cas 3.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_4.jpg" alt="cas 4.jpg, févr. 2024"><br>
Trois jeunes voyous de bas étage, Paul, Sandra et son petit ami Tony, s'introduisent dans une maison de campagne isolée tenue par un vieux couple, Vittorio et sa femme Sara. La maison est remplie d'horloges dont prend grand soin le maître des lieux. Le couple a tué son neveu et son épouse et garde les corps décomposés au sous sol. Sara a du de débarrasser de la domestique qui avait découvert leur secret. Les trois voyous menacent le vieux couple avec une arme factice mais alors qu'ils sont sur le point de partir avec le butin le jardinier les attaque par surprise. Un coup de feu part. Le jardinier s'écroule. Les voyous abattent le couple. Au moment où les propriétaires rendent leur dernier souffle toutes les <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_6.jpg" alt="cas 6.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_5.jpg" alt="cas 5.jpg, févr. 2024"><br>
horloges s'arrêtent. Pour les trois jeunes désormais prisonniers de la maison commence alors un long cauchemar. Les horloges repartent mais à l'envers comme pour remonter le temps. Sara, son mari et le jardinier reviennent ainsi à la vie et vont se venger alors que chacun des trois gredins revit les heures précédentes. Tous trois vont connaître une fin horrible. Ils se réveillent pourtant bien vivants dans leur voiture et constatent qu'ils ont tous fait le même cauchemar. Malgré leur étonnement ils reprennent la route. Et si tout cela n'était pas un rêve mais bel et bien la réalité? Ils vont très rapidement le découvrir à leurs dépens. La mort les attend au bout de la route.<br><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_1.jpg" alt="cas 1.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_8a.jpg" alt="cas 8a.jpg, févr. 2024"><br>
Réalisé juste après <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2012/01/18/Il-fantasma-di-Sodoma">Les fantômes de sodome</a></ins></strong> et <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2023/09/Quando-Alice-Ruppe-lo-specchio">Soupçons de mort</a></ins></strong>, deux pellicules horrifiques de triste mémoire qui ne firent que ternir un peu plus l'aura de <strong>Fulci</strong>, <strong><ins>La casa nel tempo</ins></strong> s'avère une aussi agréable qu'inattendue surprise. Pour son scénario déjà qui se concentre sur une remontée dans le temps, une idée ici assez fascinante puisque ce voyage dans le temps ne se fait pas avec une machine mais via toute une collection d'horloges que bichonnent un petit couple de vieillards dans leur grande maison perdue au milieu de nulle part. <strong>Fulci</strong> semble avoir été puisé dans les grandes oeuvres du cinéma fantastique notamment anglais ne serait-ce que dans la description de ces petits vieux si <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_10.jpg" alt="cas 10.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_9.jpg" alt="cas 9.jpg, févr. 2024"><br>
charmants qu'ils en deviennent vite effrayants de douceur vivant reclus dans une bâtisse isolée non pas remplies de poupées et autres mannequins mais d'horloges aux tics-tocs obsédants. Ainsi présentées ces horloges semblent presque vivantes, détentrices de pouvoirs surnaturels, de secrets. Et un de ces secrets est peut-être les corps décomposés que garde le couple dans sa cave, ceux de son neveu et de sa nièce tués par ses soins pour lui avoir manqué de reconnaissance. Derrière leur apparence joviale Sara et Vittorio sont des êtres cruels qu'il ne fait pas bon décevoir. L'ouverture du film est en ce sens grandiose, à la fois violente et macabre teinté d'un joli zeste d'humour très noir (l'oiseau <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_12.jpg" alt="cas 12.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_11.jpg" alt="cas 11.jpg, févr. 2024"><br>
gentiment appâté puis jeté en pâture au chat). Intéressante est également l'idée que cette remontée dans le temps due à un mystérieux procédé magique fasse revenir à la vie le couple maudit (et les autres morts) bien décidé à se venger de ces intrus qui leur ont volé la vie (et leurs biens). Nos jeunes voyous sont ainsi prisonniers non seulement de la maison dont ils ne peuvent sortir mais aussi du temps lui même, les condamnant à une mort certaine. Dernier élément assez fascinant également est le fait que nos fantômes soient eux mêmes hantés par d'autres fantômes, une trouvaille somme toute peu banale qui donne au scénario un coté encore plus étrange. <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_13.jpg" alt="cas 13.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_14.jpg" alt="cas 14.jpg, févr. 2024"><br>
Malheureusement toutes ces idées sont assez mal exploitées. Difficile de développer tant de points en seulement quatre vingt quatre petites minutes, encore moins lorsque le budget, plus que dérisoire, n'en donne pas la possibilité, peu aidé de surcroit par une mise en scène trop anodine. Aussi fascinante que soit le récit la magie a du mal à fonctionner car trop de points restent obscurs et pratiquement aucune de nos questions ne trouveront de réponse. On ne saura jamais qui sont ces deux petits vieillards aussi anonymes que nos trois voyous, on ne saura rien de leur passé, du passé de ces horloges et du lien qui les unit, de leur secret. Voilà qui est bien dommage, bien frustrant surtout. Tout cela est mis en <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_16.jpg" alt="cas 16.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_15.jpg" alt="cas 15.jpg, févr. 2024"><br>
boite de manière souvent incohérente, une mise en scène qui accumule invraisemblances (les trois jeunes par exemple ne s'aperçoivent à aucun moment que les aiguilles de la centaine d'horloges qui les entourent tournent en sens inverse) et ne suit aucun fil logique. On suit donc cette intrigue temporelle de manière passive sans jamais pouvoir vraiment comprendre ce qui se passe, le pourquoi du comment de tous ces évènements. Rageant au vu d'une telle histoire à la base follement captivante. Et ce n'est pas le final, largement prévisible, qui changera la donne. Bien au contraire il frustre encore plus. Sans moyen, <strong>Fulci</strong> semble avoir baissé les bras, incapable de donner à l'intrigue la dimension qu'elle méritait et se contente d'une conclusion tellement facile, trop souvent vue. <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_17.jpg" alt="cas 17.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_18.jpg" alt="cas 18.jpg, févr. 2024"><br>
Quant aux voyous ce ne sont encore une fois que de simples stéréotypes comme on a vu mille fois dans n'importe quel film d'horreur estampillé années 80, trois jeunes idiots dont on compte le nombre de neurones sur les doigts d'une main, qui ne pensent qu'à fumer des joints et faire l'amour entre deux conversations d'une sidérale bêtise. Mais on a l'habitude de ce type de personnages et dans un contexte aussi singulier on aurait pu passer sur leur inconsistance et leur bêtise.<br>
Cependant <strong><ins>La casa nel tempo</ins></strong> fait son petit effet et se laisse regarder avec plaisir. Pour toutes ses idées bien sûr mais aussi pour ses nombreuses qualités visuelles. La <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_20.jpg" alt="cas 20.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_19.jpg" alt="cas 19.jpg, févr. 2024"><br>
photographie est absolument superbe et met en valeur les splendides décors de la vaste demeure comme la salle où est exposé le corps des mariés, ses sinistres couloirs où rode la mort, ses inquiétants extérieurs. Quelques très jolies scènes émergent aussi ça et là rappelant la maestria passée du cinéaste, celle qui entre autres fit de <strong><ins>L'au delà</ins></strong> et <strong><ins>Frayeurs</ins></strong> de petits chef d'oeuvres de poésie macabre. On citera par exemple celle des trois dobermans placés en triangle devant la maison plongée dans la brume la nuit du crime tels des gardiens de l'Enfer, celle des mains du zombi sortant de terre pour empêcher Tony de s'enfuir, clin d'oeil à l'époque morts-vivants du Maitre. Dernier atout mais non des moindres <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_21.jpg" alt="cas 21.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_22.jpg" alt="cas 22.jpg, févr. 2024"><br>
les effets sanglants et gore particulièrement réussis, aussi violents qu'inattendus pour une production télévisée si tardive, qui devraient ravir les amateurs d'hémoglobine. On trouve ainsi au menu une fourchette plantée dans une main, un ventre qui explose sous l'effet d'une balle, un empalement avec un pieu.<br>
On appréciera aussi le jeu de ces petits vieux diaboliques très bien interprétés par les vétérans <strong>Paolo Paolini</strong> (la série des <strong><ins>Fantozzi</ins></strong>) et l'anglaise <strong>Bettine Milne</strong>, dame de théâtre avant tout qui apparut de temps à autre à l'écran. Le fidèle <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/13/91-al-cliver-un-si-sympathique-bourru">Al Cliver</a></strong> qu'on a toujours plaisir à retrouver est le jardinier borgne (un douloureux maquillage qui rendit fou l'acteur durant le <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_24.jpg" alt="cas 24.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_23.jpg" alt="cas 23.jpg, févr. 2024"><br>
tournage). Quant aux trois voyous, point faible du film, <strong>Fulci</strong> eut recours à trois jeunes américains qui eurent leur micro heure de gloire en Italie le temps d'une poignée de séries B d'action, les insipides <strong>Keith Van Hoven</strong> et <strong>Peter Hintz</strong>. C'est la petite protégée de <strong>Carlo Savina</strong>, l'anglaise <strong>Karina Huff</strong>, starlette lancée en 1983 avec <strong><ins>Sapore di mare</ins></strong>1 et 2, aperçue également dans <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2023/08/Voci-dal-profondo">Voix profondes</a></ins></strong> et <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2012/07/22/Il-gatto-nero">Gatto nero / Demons 6</a></ins></strong>, qui interprète Sandra.<br>
Avec <strong><ins>La casa nel tempo</ins></strong> <strong>Fulci</strong> signe un petit téléfilm horrifique digne d'intérêt. Malgré ses <br>
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_25.jpg" alt="cas 25.jpg, févr. 2024"><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tempo/cas_26.jpg" alt="cas 26.jpg, févr. 2024"><br>
nombreux défauts, une idée de base trop peu développée et d'évidentes limites le résultat est loin d'être mauvais et possède même un coté assez fascinant. <strong>Fulci</strong> tente de se réapproprier un style qui fit autrefois sa renommée. Il parvient à faire illusion. Au final on passe un moment agréable dans cette maison du temps.<br>
Le réalisateur enchainera aussitôt avec le second volet de la quadrilogie, le médiocrissime <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2024/03/La-dolce-casa-degli-orrori">La dolce casa degli orrori</a></ins></strong>, tandis que <strong>Umberto Lenzi</strong> s'attèlera aux deux derniers <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2024/03/La-casa-delle-anime-erranti">La casa delle anime erranti</a></ins></strong> et <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2024/03/La-casa-del-sortilegio">La casa del sortilegio</a></ins></strong>.<br></p>
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Zorro marchese di Navarraurn:md5:f8b4851a90db1ca2b3f64da24f9a3adb2024-02-19T22:06:00+01:002024-02-19T22:36:26+01:00Éric DravenLes films<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/affiches/aventures/zorro.jpg" alt="zorro.jpg, févr. 2024" class="media-center" title="zorro.jpg, févr. 2024" /><br />
Autres titres: <strong>Zorro marquis de Navarre</strong> / Zorro the Navarra Marquis / Zorro contra el imperio de Napoleon<br />
Réal: Franco Montemurro<br />
Année: 1969<br />
Origine: Italien<br />
Genre: Aventures / Cape et d'épée<br />
Durée: 90mn<br />
Acteurs: Nadir Moretti, Malisa Longo, Daniele Vargas, Loris Gizzi, Ugo Adinolfi, Gisella Arden, Renato Montalbano, Fortunato Arena, Dada Galotti, Rosy Di Leo, Mimmo Poli, Eleonora Morena, Antonio Gradoli, Ignazio Balsamo, Gioia Zanetti, Virgilio Ponti, Augusto Brenna, Marisa Lando...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Alors que les troupes napoléoniennes occupent l'Espagne un rebelle masqué surnommé Zorro sévit à Navarre. Le commandant de l'armée française, le colonel Brizard, est fortement décidé à le capturer. Il promet au chef de la police espagnole la main de la belle Carment, la nièce de l'Alcade, s'il le fait prisonnier. Malgré la menace Zorro continue ses exactions. Carmen décide de servir d'appât pour sa capture malgré les sentiments qu'elle éprouve pour cet inconnu masqué...</p> <p>Parmi les nombreux personnages de fiction qui furent adaptés au petit comme au grand écran il y eut le célèbre Zorro crée par Johnston McCulley. Et Dieu seul sait le nombre de versions auxquelles ce justicier masqué eut droit! Ce n'est pas l'Italie en tout cas qui pourra dire le contraire puisque bon nombre de metteurs en scène transalpins s'intéressèrent à lui et proposèrent leur vision du héros, l'alter égo d'un riche hidalgo, à une époque où le film de cape et d'épée et d'aventures était en vogue. Parmi toutes ces réalisations on trouve ce <strong><ins>Zorro marquis de Navarre</ins></strong> signé du très peu prolifique <strong>Franco Montemurro</strong>.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro/z.jpg" alt="z.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro/z2.jpg" alt="z2.jpg, févr. 2024" /><br />
1813 - Durant l'occupation de l'Espagne par les troupes françaises de Napoléon Bonaparte, un mystérieux individu masqué, Zorro, surnommé le renard, rend la vie difficile au commandant des troupes françaises de Pampelune, le colonel Brizard. Ce dernier afin de capturer Zorro, promet au chef de la police espagnole, Ruiz, de lui faire obtenir la main de la jeune et belle Carmen, la nièce de l'alcade atteint de goutte Don Ignazio, s'il réussit à faire prisonnier le vengeur masqué. Nonobstant la menace Zorro n'en continue pas moins ses exploits. C'est ainsi qu'aidé de son bon moine, Frère Pistola, il sauve in extremis trois <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro/z3.jpg" alt="z3.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro/z4.jpg" alt="z4.jpg, févr. 2024" /><br />
patriotes espagnols condamnés à mort et s'enfuit en volant le carrosse de Carmen. La jeune femme n'est pas insensible au charme de Zorro même si elle joue les offusqués. Elle propose même à Brizard de tendre un piège à Zorro dont elle serait l'appât lors d'un grand bal. Zorro s'y rend bien évidemment mais, futé, il échappe au traquenard après s'être joué de Brizard et de ses hommes. Le vengeur masqué va alors se jouer de ceux qui veulent sa capture. Décidé à bouter les français hors d'Espagne et prendre d'assaut Navarre Zorro et sa troupe de fidèles vont pièger Brizard. Une dizaine d'hommes se déguisent en Zorro afin de tromper l'ennemi pendant que le vrai Zorro prépare son attaque. Seule une femme<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro/z5.jpg" alt="z5.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro/z6.jpg" alt="z6.jpg, févr. 2024" /><br />
pourrait reconnaitre Zorro puisque ce dernier embrasse comme aucun autre homme dans toute l'Espagne. L'assaut de Navarre est donné. Condamné par Zorro Ruiz est exécuté par le peuple mais Don Ignazio trouve grâce à ses yeux. Brizard s'enfuit avec Carmen qu'il a l'intention d'épouser de force mais Zorro parvient à rattraper son carrosse. Les deux hommes se battent en duel. Au moment où Zorro s'apprête à pourfendre Brizard l'armée espagnole arrive. Elle fait Brizard prisonnier tandis que la plus haute autorité de l'armée nomme Zorro marquis de Navarre sous l'oeil amoureux de Carmen qui découvre enfin la véritable identité du rebelle masqué.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro/z8.jpg" alt="z8.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro/z7.jpg" alt="z7.jpg, févr. 2024" /><br />
Ultime aventure de Zorro produite par la Romana qui possède à son actif bon nombre de films de cape et d'épée, ce nouvel épisode du "Renard" n'est certainement pas le meilleur. On retrouve cette fois un Zorro très patriote qui n'a guère envie que son pays, l'Espagne, continue à être sous la domination de Bonaparte. Il entend bien éjecter l'armée française hors de Navarre afin qu'elle redevienne espagnole. Voilà le point de départ du film et d'une série d'aventures disons le de suite peu palpitantes. Il ne faut pas s'attendre à un film épique, <strong><ins>Zorro marquis de Navarre</ins></strong> est plus une comédie en costumes qu'une véritable pellicule d'action et d'aventures. Le ton est léger, l'humour est quasi omniprésent, les <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro/z9.jpg" alt="z9.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro/z10.jpg" alt="z10.jpg, févr. 2024" /><br />
situations peu sérieuses et les anachronismes sont légion. <strong>Montemurro</strong> n'a que faire du respect historique, il brode et s'amuse sans pour autant faire preuve de beaucoup d'imagination. Il se contente d'un simple jeu de cache-cache qui semble déjà bien daté car si nous sommes bien en 1969 on se croirait tout simplement au début des années 60. Ce n'est pourtant pas pour autant qu'on s'ennuie.<br />
Malgré sa banalité (et son manque évident de budget), quelques longueurs (la scène du bal qui vient casser un rythme déjà pas toujours très énergique) et des personnages <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro/z12.jpg" alt="z12.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro/z11.jpg" alt="z11.jpg, févr. 2024" /><br />
parfaitement stéréotypés sans grande consistance cette énième aventure de Zorro se laisse visionner sans mal, avec même un certain plaisir. On s'amuse comme paraissent s'amuser les comédiens, on se laisse prendre par les quelques combats à l'épée disséminés ça et là et on se surprend à apprécier un final où <strong>Montemurro</strong> semble avoir tout donné en terme d'action. La distribution, charmante, fait le reste. <strong>Daniele Vargas</strong> (l'autoritaire Brizard), excellent comme toujours, s'en donne à coeur joie dans le rôle du vilain aux cotés de<strong> Renato Montalbano</strong> (Ruiz). <strong>Loris Gizzi</strong> est aussi excellent dans le rôle du jovial mais goutteux Don Ignazio tout comme <strong>Nino Vingelli</strong> dans la bure de Frère Pistola. Quant à l'affiche féminine on <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro/z14.jpg" alt="z14.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro/z13.jpg" alt="z13.jpg, févr. 2024" /><br />
se délectera de la présence d'une toute jeune et magnifique <strong>Malisa Longo</strong>, encore brune à cette époque, qui se glisse sous les atours de Carmen, de celle de <strong>Dada Gallotti</strong>, son inséparable dans de confiance, sans celle oublier <strong>Gisella Arden</strong> et <strong>Eleonora Morana</strong>. Le point faible est peut-être le choix du culturiste <strong>Nadir Moretti</strong> derrière le masque de Zorro. <strong>Moretti</strong>, vu auparavant dans quelques péplums, n'a guère de présence scénique et incarne de ce fait un Zorro trop fade. Le personnage possède cependant en lui même un élément singulier. Le fait qu'on puisse supposer qu'il puisse être gay n'est pas inintéressant. En effet <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro/z15.jpg" alt="z15.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro/z16.jpg" alt="z16.jpg, févr. 2024" /><br />
l'homme qui se cache derrière le masque de Zorro n'est autre que le coiffeur plutôt efféminé de ces dames, une idée très en vogue dans la comédie populaire d'alors.<br />
Tourné à la Villa Parisi <strong><ins>Zorro marquis de Navarre</ins></strong> est loin d'être un film inoubliable. <strong><ins>Montemurro</ins></strong> a accouché d'une pellicule anodine plus parodique que sérieuse, d'une comédie façon cape et d'épée tout simplement divertissante, légère, avec quelques bons moments et une très agréable affiche. Cela est parfois suffisant pour passer un moment sympathique. A noter que <strong>Franco Montemurro</strong> tourna ce film simultanément avec <strong><ins>Zorro alla corte d'Inghilterra / Zorro au service de la reine</ins></strong> qui en reprend quelques uns des acteurs dont <strong>Daniele Vargas</strong> et <strong>Dada Gallotti</strong>.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro/z17.jpg" alt="z17.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/zorro/z18.jpg" alt="z18.jpg, févr. 2024" /></p>Edipeonurn:md5:8d41f27c0e3c2361f5fc20f831134c5f2024-02-15T22:08:00+01:002024-02-15T22:08:00+01:00Éric DravenLes films<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/affiches/drame/edipeon.jpg" alt="edipeon.jpg, févr. 2024" class="media-center" title="edipeon.jpg, févr. 2024" /><br />
Autres titres: Edipeon, il sapore della pelle<br />
Réal: Lorenzo Artale<br />
Année: 1970<br />
Origine: Italie<br />
Genre: Drame<br />
Durée: 99mn<br />
Acteurs: Christian Hay, Nana Aslanoglu, Roberto Lande, Massimo Serato, Magali Noël, Hélène Chanel, Marcello Tamborra, Luigi D'Acri, Tony D'Ambra, Lori Ser, Alfredo Tatulli, Lino Coletta, Mirella Pamphili, Luca Sportelli, Marina Marinelli, Antonio Musco, Matilde Antonelli, Giusi Sardo, Elvira Battino, Rosanna Fontanelli, Pino Sansotta, Umberto Iannetta, Paolo Sceusan, Antonio Pagano...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Depuis l'enfance Gianni est amoureux de sa mère. Devenu adulte Gianni n'a jamais pu avoir de relations normales avec une femme hormis avec Lola, une prostituée de luxe qui accepte son complexe d'Oedipe et sur laquelle il arrive à projeter l'image de sa mère. Malheureusement Lola met fin à cette relation après que Gianni ait voulu lui faire l'amour dans le lit maternel. Désespéré Gianni fait une tentative de suicide. Son frère Paolo exige de Lola qu'elle revienne auprès de Gianni et l'épouse. Elle finit par accepter mais tout se dégrade très vite. Lola réalise qu'elle est amoureuse de Paolo. La situation devient rapidement critique...</p> <p>Le sicilien <strong>Lorenzo Artale</strong> fait partie de ces metteurs en scène aujourd'hui totalement oubliés à l'image même de leurs oeuvres qui le plus souvent ont disparu dans les méandres du temps. <strong>Artale</strong> n'a pas eu une très longue carrière. Il ne réalisa que quatre films entre 1964 et 1972, quatre drames bien ancrés dans l'ère de leur temps qui démontraient l'amour qu'avait <strong>Artale</strong> pour un certain cinéma malgré l'absence de moyens. Malgré leurs défauts, leur maladresse, leur coté souvent amateur, ils témoignaient d'une certaine ambition, possédaient un style qui parfois se rapprochaient du néoréalisme. Six <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi.jpg" alt="edi.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi_2.jpg" alt="edi 2.jpg, févr. 2024" /><br />
ans après <strong><ins>Quei pochi giorni d'estate</ins></strong> <strong>Artale</strong> réalise son second long métrage, <strong><ins>Edipeon</ins></strong>, un titre qui à lui seul le résume parfaitement.<br />
Gianni souffre du complexe d'Oedipe depuis déjà de nombreuses années. Depuis l'enfance il est amoureux de sa mère Giusi qui n'a jamais vraiment tenté ni de changer les choses ni de le faire soigner. Aujourd'hui encore elle est restée très proche de lui et ne repousse jamais ses élans de tendresse. La situation inquiète son beau-père Lamberto. Cet amour interdit a brisé la relation qu'avait Gianni avec son frère Paolo qui le déteste pour l'avoir privé <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi_3.jpg" alt="edi 3.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi_4.jpg" alt="edi 4.jpg, févr. 2024" /><br />
d'amour maternel. Ce complexe d'Oedipe empêche Gianni d'avoir des relations sérieuses avec les filles. Il est impuissant et cherche à travers ses petites amies l'image de sa mère. Il n'y a que pour Lola, une prostituée de luxe, qu'il ressent de l'amour car elle lui rappelle sa mère. Il aimerait construire avec elle une véritable relation d'autant plus qu'elle est la seule qui l'accepte tel qu'il est. Un jour alors qu'ils s'apprêtent à faire enfin l'amour Lola réalise qu'ils sont dans le lit de sa mère. Lola, humiliée, refuse de le revoir. Effondré il commet une tentative de suicide. Touché par son geste désespéré Paolo décide d'aller parler à Lola et oblige la jeune femme à épouser Gianni. Ce sacrifice est la seule solution pour qu'il soit <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi_5.jpg" alt="edi 5.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi_6.jpg" alt="edi 6.jpg, févr. 2024" /><br />
enfin heureux. Elle finit par accepter et abandonne la prostitution. Mais la situation est difficile. Non seulement elle ne ressent rien pour Gianni mais elle est très attirée par Paolo. Ayant de plus en plus de mal à cacher son attirance pour son frère Lola finit par craquer. Elle avoue ses sentiments à Paolo qui la repousse sèchement. Entre temps Giusi a surpris Lola entrain de faire des avances à Paolo. Les relations familiales se dégradent de plus en plus. Paolo décide de quitter le domaine au désespoir de sa mère. Lola avoue à Gianni qu'elle ne l'aimera jamais et qu'elle le quitte. Gianni tente de la retenir mais il est trop tard. Le garçon perd la raison. C'est dans un bain de sang que se terminera cette folle histoire d'amour interdit. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi_7.jpg" alt="edi 7.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi_8.jpg" alt="edi 8.jpg, févr. 2024" /><br />
Traiter du complexe d'Oedipe était une idée en or d'autant plus que le scénario était assez épicé surtout pour son époque. Comme son titre l'indique <strong><ins>Edipeon</ins></strong> est l'histoire d'un jeune homme d'une vingtaine d'années qui depuis l'enfance est amoureux d'une mère qui n'a jamais rien fait pour mettre un terme à une situation scabreuse qu'elle semblait même apprécier quitte à voir sa famille exploser. Gianni de retour au domaine familial, on a donc au coeur de l'intrigue un garçon impuissant obnubilé par sa mère à qui il rêve de faire l'amour ce qui l'empêche d'avoir des relations amoureuses normales avec les filles, un frère haineux qui n'a jamais pardonné à Gianni le fait d'être rejeté, d'être le mal aimé, une <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi_9.jpg" alt="edi 9.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi_10.jpg" alt="edi 10.jpg, févr. 2024" /><br />
prostituée contrainte d'épouser Gianni mais amoureuse de son frère, une mère malheureuse et un beau-père incapable d'arranger les choses. Voilà un noeud familial complexe qui aurait pu donner un film particulièrement intéressant et savoureusement sulfureux. Il faut malheureusement reconnaitre que <strong>Artale</strong> est loin, très loin d'être à la hauteur de ses ambitions et s'avère incapable de mener à bien un tel sujet. Force est de très vite constater que <strong>Artale</strong> ne parvient à aucun moment non seulement à instaurer l'atmosphère morbide qu'une telle histoire dégageait mais également à rendre incisif un récit aussi trouble que glauque. Maladroite, la mise en scène d'une désolante platitude <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi_12.jpg" alt="edi 12.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi_11.jpg" alt="edi 11.jpg, févr. 2024" /><br />
donne au film un coté roman-photo pour adultes bien trop lisse pour pouvoir fonctionner. C'est donc détaché qu'on suit les turpitudes de ce garçon incestueux. Difficile d'être captivé par le récit, de ressentir la moindre émotion pour Gianni et son entourage pris dans les méandres d'un drame scabreux, d'autant plus dur que les personnages manquent sérieusement d'épaisseur, ne sont que de simples esquisses. C'est là un des autre défaut majeur du film, son manque total de psychologie. C'aurait du être une des principales composantes du film afin de donner du relief aux protagonistes mais également d'intensifier l'aspect dramatique de l'intrigue jusqu'à son dénouement, ici prévisible malgré un petit <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi_14.jpg" alt="edi 14.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi_13.jpg" alt="edi 13.jpg, févr. 2024" /><br />
rebondissement qui ne change malheureusement pas la donne. Ce drame oedipien ne pouvait trouver d'autre issue, une conclusion tragique, inéluctable, mais peu surprenante qu'on aurait aimé là encore plus intense. <br />
Ce n'est pas l'interprétation qui changera la donne. Etait-ce une bonne idée de donner au français <strong>Christian Hay</strong>, le petit protégé de <strong>Marcel Carné</strong>, le rôle de Gianni? Certes Christian possède la beauté d'un Delon jeune mais son jeu est d'une extrême fadeur, sa palette d'émotions se résumant à faire la moue. Tombé follement amoureux de lui deux ans auparavant <strong>Carné</strong> lui avait offert le rôle principal masculin des <strong><ins>Jeunes loups</ins></strong> avant de le <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi_15.jpg" alt="edi 15.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi_16.jpg" alt="edi 16.jpg, févr. 2024" /><br />
désavouer publiquement, n'ayant aucune honte à crier haut et fort que Christian était le plus mauvais acteur qu'il avait jamais connu, ce dernier préférant sortir toutes les nuits plutôt que de se concentrer sur son métier. Christian souffrit beaucoup de ces critiques qui empêchèrent par la suite sa carrière de décoller. Peut-être <strong>Carné</strong> avait-il raison vu sa prestation ici. Le générique <strong>Roberto Lande</strong> (Paolo) lui fait facilement de l'ombre. N'aurait-il pas été plus judiciable d'inverser les rôles?<br />
A leurs cotés on retrouve deux grands noms du cinéma, <strong>Magali Noël</strong> (la mère) et <strong>Massimo Serrato</strong> (le beau-père). Malgré leur talent ils ne parviennent pas à donner un tant soit peu de <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi_17.jpg" alt="edi 17.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi_18.jpg" alt="edi 18.jpg, févr. 2024" /><br />
consistance à l'ensemble et restent trop en retrait. Joliment mise en valeur <strong>Aiche Nana</strong> (Lola), également scénariste du film, tire cependant son épingle du jeu en offrant une interprétation convaincante qui relève un peu le niveau. Quant à <strong>Hélène Chanel</strong> elle est tout simplement magnifique. Elle illumine l'écran de sa beauté solaire.<br />
Malgré tout <strong><ins>Edipeon</ins></strong> se laisse gentiment visionner. Tout n'est pas à jeter, loin de là. Malgré les maladresses de <strong>Artale</strong> (l'amateurisme diraient certains) le sujet est intéressant, les idées sont présentes. Quelques scènes dispersées ça et là ont un coté parfois étrange, curieux (la scène préhistorique dans la grotte), voire onirique. <strong>Artale</strong> se laisse également <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi_20.jpg" alt="edi 20.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi_19.jpg" alt="edi 19.jpg, févr. 2024" /><br />
aller par instant à quelques effets de style non désagréables, tente une recherche visuelle souvent très artistique. Esthétiquement parlant le film est en ce sens très beau tant au niveau des décors que des costumes (sans parler de la beauté des comédiens), de quoi donc flatter l'oeil. L'oreille sera quant à elle flattée par la jolie partition musicale de <strong>Stelvio Cipriani</strong>, fortement estampillée années 70. On n'oubliera pas cette pointe d'érotisme raffinée, élégante, quelque fois osée pour l'époque même si <strong>Artale</strong> reste sage, suggérant plus qu'il ne montre. Il faut donc reconnaitre à <strong><ins>Edipeon</ins></strong> ses qualités tant artistiques que visuelles ce qui en fait une curiosité incestueuse somme toute non déplaisante.<br />
Comme les trois autres films du metteur en scène <strong><ins>Edipeon</ins></strong> fait partie de ces oeuvres aujourd'hui rarissimes, devenues quasi invisibles au fil du temps. Ce sont donc de véritables pièces de collection que tout amateur de ce type de pellicules prendra plaisir à posséder. Cette rareté est son ultime atout, un atout non négligeable.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi_21.jpg" alt="edi 21.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/edipeon/edi_22.jpg" alt="edi 22.jpg, févr. 2024" /></p>Las amantes del diablourn:md5:5589b2369470d922fee6220b03aa41f02024-02-12T22:11:00+01:002024-02-12T22:21:47+01:00Éric DravenLes films<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/affiches/horreur/amantes.jpg" alt="amantes.jpg, févr. 2024" class="media-center" title="amantes.jpg, févr. 2024" /><br />
Autres titres: <strong><ins>Les amantes diaboliques</ins></strong> / I diabolici convegni / Feast for the Devil / Feast of Satan / Night of the Devils / Tanz des Satans<br />
Réal: José Maria Elorrieta<br />
Année: 1971<br />
Origine: Espagne / Italie<br />
Genre: Horreur<br />
Durée: 88mn<br />
Acteurs: Espartaco Santoni, Krista Nell, Teresa Gimpera, Verónica Luján, Ennio Girolami, Julio Peña, Luis Villa, Carla Conti, Francesco Acciaccarelli, Tomás Blanco, Rafael Corés, Eulália del Pino, Don Jaime de Mora y Aragon, Cris Huerta, Inés Morales, Antonio Moreno, Juan Antonio Peral, José Ignacio Pidal, Gene Reyes, Rosario Royo, Luis Suárez, Rafael Vaquero, Elsa Zabala, Marujita Diaz...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Une nuit sur une route Maria, une jeune infirmière partie en vacances, est retrouvée hagarde, en état de choc. Internée elle est kidnappée par une mystérieuse silhouette. On ne la reverra jamais. Sa soeur Hilda est décidée à savoir ce qui lui est arrivée. Elle se rend à l'auberge où elle résidait et fait la connaissance d'un riche jet setter, le Dr Tills Nescu. Il serait la dernière personne à l'avoir vue. Hilda tombe sous le charme de Nescu. Elle ignore encore qu'il organise dans son manoir des messes noires au cours desquelles il fait des sacrifices humains...</p> <p>Venu du documentaire, <strong>José Maria Elorrieta</strong> s'est surtout illustré dans le cinéma ibérique dans les années 50 et 60 en réalisant notamment une belle brochette de westerns et de films d'aventures avant de tourner quelques années avant sa disparition en 1974 une petite série de films d'horreur ouverte avec justement cette coproduction hispano-italienne,<strong><ins>Las amantes del diablo</ins></strong>, connue en Italie sous le titre <strong><ins>I diabolici convegni</ins></strong>.<br />
Hagarde, visiblement en état de choc une jeune fille, est heurtée en pleine nuit par une voiture alors qu'elle sortait des bois. Il s'agit de Maria, une infirmière partie quelques jours <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia_2.jpg" alt="dia 2.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia.jpg" alt="dia.jpg, févr. 2024" /><br />
plus tôt en vacances. A son arrivée à l'hôpital elle semble avoir perdu la raison. Elle semble terrifiée par des choses qu'elle seule peut voir. Plus étrange ses cheveux sont devenus gris. La nuit de son internement une énigmatique silhouette la kidnappe. Plus personne ne reverra Maria. Sa soeur Hilda veut savoir ce qui lui est arrivé. Elle apprend qu'elle a été vue pour la dernière fois au manoir du Dr Tills Nescu, un riche play-boy au regard magnétique. L'inspecteur Gonzales l'autorise à s'y rendre afin d'enquêter discrètement. A peine arrivée à l'auberge où séjournait Maria Hilda fait la connaissance du Dr Ferrer qui n'est pas insensible au charme de la jeune fille. Mais Hilda est surtout remarquée par Nescu lui <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia_3.jpg" alt="dia 3.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia_4.jpg" alt="dia 4.jpg, févr. 2024" /><br />
même qui très vite désire faire sa connaissance. Il l'invite sur son yacht ce qui n'est pas du gout de son assistante, la sombre Andrea, encore moins lorsqu'elle les surprend entrain de s'embrasser. Hilda avoue finalement à Nescu qu'elle est la soeur de Maria et lui demande s'il sait ce qu'a fait sa soeur après avoir quitté son manoir. Il lui répond qu'il n'en sait strictement rien mais qu'il ne souhaite pas mettre un terme à leur relation naissante maintenant qu'il connait sa véritable identité. Hilda ignore encore que l'hypnotique docteur aidé par Andrea organise dans son manoir des messes noires au cours desquelles il sacrifie des jeunes femmes. Elle ignore aussi qu'il ne s'est jamais remis d'un traumatisme <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia_6.jpg" alt="dia 6.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia_5.jpg" alt="dia 5.jpg, févr. 2024" /><br />
d'enfant. Il fut témoin des ébats sadomaso de ses parents qui conduisit son père au suicide. Hilda est la prochaine victime de Nescu. Andrea, après que Nescu l'ait une fois de plus maltraitée, la supplie de ne plus revoir Nescu, l'avertit qu'elle court un grand danger mais Hilda ne l'écoute pas. Elle finit par découvrir le secret de Nescu mais il est trop tard. Elle est sa prisonnière. Le Dr Ferrer et l'inspecteur arriveront-ils à temps pour sauver la jeune femme des griffes du Diable?<br />
Un manoir, des messes noires, des sacrifices humains, des jeunes filles en péril, un séduisant docteur et son assistante dévoués à Satan voilà rassemblés tous les éléments <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia_7.jpg" alt="dia 7.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia_8.jpg" alt="dia 8.jpg, févr. 2024" /><br />
du film d'horreur gothique mâtiné de satanisme, genre auquel se rattache cette nouvelle pellicule de <strong>Elioretta</strong>. Le moindre qu'on puisse dire c'est que tant le titre que le scénario sont alléchants, prometteur. Le résultat est malheureusement bien en dessous des espérances du spectateur qui risque de s'ennuyer assez vite, peu concerné par une histoire assez brouillonne et surtout trop bavarde. Tout débutait pourtant bien à la manière d'un bon petit film d'horreur. Une jeune fille terrifiée, poursuivie de nuit à travers les bois par quelque chose d'invisible, se jette soudainement contre une voiture qui déboulait sur la route. La pauvre fille perd la raison, prise d'hallucinations hurle à la mort et finit internée. Suit alors une séquence <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia_10.jpg" alt="dia 10.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia_9.jpg" alt="dia 9.jpg, févr. 2024" /><br />
là encore intéressante et prometteuse: une silhouette gantée de noir s'introduit de nuit à l'hôpital et la kidnappe après qu'un des patients, possédé par un esprit malin, se fait dévorer par un des chien de garde. On virait alors doucement vers le giallo horrifique. C'est par la suite que les choses se gâtent. Finies les séquences terrifiantes, fini le suspens, finie l'atmosphère gothique qu'on ne retrouvera pratiquement plus. Place à de longues plages de bavardages, de scènes de piscine, de détente à bord d'un yacht et en discothèque. On discute, on fume, on boit, on danse, on s'embrasse et plus rien ne se passe vraiment. De rites sataniques si on excepte le final il n'y en a pas hormis une scène de sacrifice d'une <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia_12.jpg" alt="dia 12.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia_11.jpg" alt="dia 11.jpg, févr. 2024" /><br />
belle brune trop aventureuse et encore, on ne voit rien. En effet <strong>Eliorrieta</strong> reste très sage. De sang, de meurtres, d'effets spéciaux il n'y en a pratiquement pas. Frustrant.<br />
En fait <strong>Eliorreta</strong> semble avoir oublié qu'il avait un film satanique à faire et préfère se laisser aller à une ambiance festive. Même l'héroïne, Hilda, donne l'impression d'avoir oublié la raison pour laquelle elle est venue au village. Elle ne parait d'ailleurs jamais très intéressée par son rôle ou même d'y croire, faisant docilement ce que le metteur en scène veut qu'elle fasse, à l'image des personnages qui l'entourent, tous ayant en commun d'être bien creux. Quelque soit l'orientation que prend l'histoire elle ne fonctionne pas ou si peu. Horreur, <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia_13.jpg" alt="dia 13.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia_14.jpg" alt="dia 14.jpg, févr. 2024" /><br />
satanisme, giallo... la sauce ne prend pas et c'est indifférent qu'on visionne cette petite bande d'où émergent néanmoins quelques bons passages, quelques instants de plaisir toujours bon à prendre, quelques faces positives qui font qu'on ne perd pas forcément son temps. Outre l'ouverture dont on a déjà parlé, on retiendra la scène du sacrifice et celles des messes noires (et leurs litanies entêtantes: Salve Satanas) avec ses zooms déformants qui font toujours leur petit effet, le manoir en lui même, les jolis décors soigneusement mis en lumière, le brin d'érotisme certes léger mais toujours très agréable et une distribution féminine des plus attrayantes. En tête d'affiche on retrouve en effet la pauvre <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2010/05/27/Krista-Nell%3A-une-%C3%A9toile-trop-t%C3%B4t-disparue">Krista Nell</a></strong> qui <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia_15.jpg" alt="dia 15.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia_16.jpg" alt="dia 16.jpg, févr. 2024" /><br />
multiplie les scènes en nuisette transparente, en culotte et ose même quelques plans furtifs seins nus, la blonde et ravageuse <strong>Teresa Gimpera</strong> dans le rôle d'Andrea et <strong>Veronica Lujan</strong> (Maria). Elles sont entourées de <strong>Ennio Girolami</strong>, le fils de Marino responsable du scénario aux cotés de <strong>Eliorreta</strong> (c'est d'ailleurs lui qui imposa son fils aux producteurs) et surtout du vénézuélien <strong>Espartaco Santoni</strong> qui mise tout sur son regard magnétique pour donner l'illusion qu'il est doté de pouvoirs magiques illimités et surtout pour faire peur mais cela ne suffit pas car malgré ses efforts le reste ne suit pas. Pour l'anecdote <strong>Teresa Gimpera</strong> sortait alors avec <strong>Santoni</strong> au moment du tournage. Ce dernier eut une aventure avec <strong>Krista Nell</strong> ce<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia_18.jpg" alt="dia 18.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia_17.jpg" alt="dia 17.jpg, févr. 2024" /><br />
que Teresa n'apprécia guère. Gageons que les regards noirs qu'elle lui lance dans le film ne sont pas feints. On retiendra également le final et son retournement de situation inattendu soit les dix dernières minutes mais on reste plus perplexe que convaincu car tout arrive un peu comme un cheveu sur la soupe et cette histoire de traumatisme infantile peine à satisfaire même si l'idée au départ était brillante. Voilà un point sur lequel <strong>Elioretta</strong> aurait pu/du bien mieux développer au lieu de s'attarder inutilement sur l'ambiance ludique et festive des lieux. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia_22.jpg" alt="dia 22.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia_21.jpg" alt="dia 21.jpg, févr. 2024" /><br />
Rythmé par les musiques de <strong>Carlo Savina</strong> qui recycle celles de <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2010/11/01/Contranatura">Contranatura</a></ins></strong> et de <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2011/02/07/La-notte-dei-dannati">La nuit des diables</a></ins></strong>, <strong><ins>Las amantes del diablo</ins></strong> est un tout petit film d'horreur satanique espagnol, anodin, indécis, bâtard, lent dans sa mise en scène mais qui grâce à ses quelques points positifs reste un petit (tout petit) plaisir coupable pour l'amateur de ce type de pellicule et bien entendu pour tout collectionneur. <br />
Du même réalisateur période horreur on préférera nettement revoir <strong><ins>La llamada del vampiro</ins></strong> tourné l'année suivante.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia_20.jpg" alt="dia 20.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/amantes/dia_19.jpg" alt="dia 19.jpg, févr. 2024" /></p>Simbad e il califfo di Bagdadurn:md5:5d6d9589611c8e701ffbbdb57e6440af2024-02-06T18:02:00+01:002024-02-06T18:05:08+01:00Éric DravenLes films<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/affiches/aventures/simbad.jpg" alt="simbad.jpg, févr. 2024" class="media-center" title="simbad.jpg, févr. 2024" /><br />
Autres titres: <strong>Simbad le calife de Bagdad</strong> / <strong>L'épée de la vengeance</strong> / Simbad y el califa de Bagdad / Simbad and the Caliph of Baghdad<br />
Réal: Pietro Francesci<br />
Année: 1973<br />
Origine: Italie / Egypte<br />
Genre: Aventures<br />
Durée: 87mn<br />
Acteurs: Robert Malcolm, Sonia Wilson, Luigi Bonos, Leo Valeriano, Spartaco Conversi, Arturo Dominici, Franco Fantasia, Eugene Walter, Paul Oxon, Maria Luigia Biscardi, Gianfranco Clerici, Eva Maria Gabriel, Carla Mancini, Alessandro Perrella, Youssef Fawsi...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: De retour à Bagdad Simbad veut découvrir le secret de ses origines. Il est malheureusement drogué et vendu comme esclave. Il se retrouve prisonnier sur un bateau. Il retrouve une lueur d'espoir lorsque la belle Sherazade monte un jour à bord du navire. Aidé par deux esclaves il réussit à pénétrer dans sa cabine mais découvert il est condamné à mort. Il doit la vie aux deux esclaves. Tout trois sont abandonnés au milieu de l'océan. Après moult péripéties Simbad revient à Bagdad et découvre que le calife est son sosie...</p> <p>La carrière de <strong>Pietro Francesci</strong>, débutée à la fin des années 30, se sera essentiellement intéressée à un genre bien spécifique, le péplum, dont il signa quelques classiques. Entre deux aventures d'Hercules il prit le large et tourna quelques films de pirates. C'est sur la mer qu'il réalisera en 1973 son ultime pellicule en reprenant un personnage auquel plusieurs réalisateurs s'étaient déjà dans les années 60 intéressés, le célèbre Sinbad le marin. Sous la houlette de <strong>Pietro Francesci</strong> Sinbad est étrangement devenu Simbad mais il est toujours marin, voyage aux quatre coins du monde et s'apprête ici à découvrir ses origines.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/simbad/sim_2.jpg" alt="sim 2.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/simbad/sim.jpg" alt="sim.jpg, févr. 2024" /><br />
Le calife de Bagdad est atteint d'une étrange maladie qu'au palais on tente de soigneusement cacher. Lorsqu'il est pris d'une crise il assassine en effet ses danseuses avant de perdre conscience. Au palais on craint surtout la réaction du redoutable Grand-Vizir s'il venait à l'apprendre. C'est à cet instant que Simbad, de retour d'un long voyage, revient à Bagdad muni d'un demi parchemin sur lequel sont écrites une partie de ses véritables origines. Il est donc décidé à retrouver l'autre moitié pour découvrir qui il est réellement. Jeté du palais comme un malpropre il est pris sous l'aile de deux mendiants, Firuz et Baman, qui l'invitent dans une taverne. Il est drogué par l'aubergiste qui le vend comme esclave. Il vend <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/simbad/sim_4.jpg" alt="sim 4.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/simbad/sim_3.jpg" alt="sim 3.jpg, févr. 2024" /><br />
aussi les deux mendiants qui étaient à sa solde. Désormais prisonnier sur un bateau Simbad vit très mal sa condition d'esclave jusqu'au jour où il aperçoit la belle Sherazade monter à bord. Charmé par la future reine d'Egypte, il s'introduit dans sa cabine grâce à la complicité des deux mendiants. Sherazade succombe à son charme mais le Grand Vizir l'a malheureusement promise à un homme qu'elle n'aime pas. Découvert, Simbad est condamné à être décapité mais Firuz et Baman le sauvent grâce à un mensonge. Tous trois sont alors laissés à la dérive sur une barque. Après des jours passés sur une mer d'huile ils s'échouent sur un ilot désert, tombent sur l'épave d'un bateau, construisent une <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/simbad/sim_6.jpg" alt="sim 6.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/simbad/sim_5.jpg" alt="sim 5.jpg, févr. 2024" /><br />
montgolfière de fortune pour rejoindre Bagdad. Arrivé à destination Simbad trouve l'autre moitié du parchemin et découvre enfin le secret de ses origines. Il n'est autre que le frère jumeau du calife. Il ne lui reste plus qu'à provoquer en duel son frère mais à l'issue du combat comment savoir lequel a survécu. Le Grand-Vizir décide alors de tuer le survivant. Firuz et Baman sauvent de nouveau Simbad d'une mort certaine. Tous trois fuient à bord de leur montgolfière en emmenant avec eux la belle Sherazade.<br />
Quelle orientation <strong>Pietro Francesci</strong> a t-il exactement voulu prendre avec cette version de Sinbad? Celle d'une comédie familiale ou d'un film surtout destiné aux plus jeunes? Le <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/simbad/sim_8.jpg" alt="sim 8.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/simbad/sim_7.jpg" alt="sim 7.jpg, févr. 2024" /><br />
résultat est en tout cas déroutant tant il est niais. Le scénario était pourtant prometteur et aurait pu donner un joli petit film d'aventures marin même si <strong>Francesci</strong> écarte d'emblée tout suspens. Dés les premières minutes en effet on sait que Simbad a un frère jumeau, ses origines ne sont donc plus un secret pour nous. Il ne nous reste plus qu'à attendre le final pour savoir de quelle manière il va s'en rendre compte. Voilà bien le hic! Une éternité semble s'être écoulée lorsque Simbad arrive enfin au palais après une série de péripéties aussi inintéressantes que stupides et surtout tellement puériles. Si l'ouverture laissait entrevoir un petite bande océane sympathique dés lors que Simbad se retrouve esclave sur un bateau <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/simbad/sim_10.jpg" alt="sim 10.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/simbad/sim_9.jpg" alt="sim 9.jpg, févr. 2024" /><br />
c'est la débandade. Va suivre un enchainement d'aventures en rien originales et de gags jamais drôles. L'arrivée de Sherazade sur le navire et sa rencontre avec notre marin caché dans une marmite à soupe géante est surtout prétexte à montrer un peu de chaste nudité pour titiller les sens du spectateur quelque peu impatient que l'action commence et lui donner un léger frisson d'angoisse face à la décapitation imminente de Simbad. <br />
Tout s'effondre à partir du moment où Simbad et ses deux comparses sont laissés à la dérive sur l'océan. On s'ennuie ferme et ce n'est pas leur arrivée sur un mystérieux ilot désert qui va changer la donne. <strong>Francesci</strong> multiplie alors les gags pathétiques, les situations <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/simbad/sim_12.jpg" alt="sim 12.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/simbad/sim_11.jpg" alt="sim 11.jpg, févr. 2024" /><br />
enfantines dues en majeure partie aux deux esclaves qui très vite deviennent insupportables. Ce n'est plus Simbad et le calife de Bagdad mais Simbad et les deux crétins de Bagdad. Passé cinq ans difficile de rire de leurs facéties et autres pitreries. Simbad lui même semble par moment se demander pourquoi on l'a affublé de tels nigauds! L'idée de la montgolfière fabriquée à partir d'une mini barque en guise de nacelle était plutôt bien vue. Voilà qui aurait pu apporter un peu de magie à l'ensemble mais là encore, échec. L'effet est plus raté qu'enchanteur à l'instar de l'assaut du navire qui reste un des moments le moins réussi du film. Tout cela a pris la majeure partie du métrage. Ne reste plus à <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/simbad/sim_13.jpg" alt="sim 13.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/simbad/sim_14.jpg" alt="sim 14.jpg, févr. 2024" /><br />
Simbad qu'à rentrer à Bagdad, trouver la seconde moitié du parchemin puis à confronter son jumeau et séduire définitivement Sherazade, tout cela en moins de 20 minutes. Pesé, emballé, vendu! On s'est presque ennuyé même si le final (la confrontation des jumeaux au palais) nous a quelque peu sorti de notre douce torpeur, on n'a pas du tout rêvé encore moins ri, on a comme eu une impression de vide et ce ne sont pas les décors égyptiens (Le Caire) qui auront pu nous apporter un peu d'exotisme. Si on excepte une ou deux scènes extérieures la quasi intégralité du film est tournée en studio dans de très beaux décors colorés tout de même. Quant aux quelques scènes marines ont-elles été tournées en <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/simbad/sim_15.jpg" alt="sim 15.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/simbad/sim_16.jpg" alt="sim 16.jpg, févr. 2024" /><br />
Egypte ou en Italie, quelque part sur la Méditerrannée? Mystère mais cela ne change de toutes façons pas grand chose.<br />
L'interprétation est à l'image du film, anodine. C'est <strong>Robert Malcolm</strong>, un américain tout en muscles au brushing impeccable, qui incarne un Simbad monolithique au look très herculéen. Robert a des yeux bleus revolver, un torse de dieu grec, il passe son temps en slip, mais ses talents d'acteur sont inversement proportionnels à sa virilité. Robert ne tourna que trois films, tous en 1973, avant de retourner à l'anonymat pour consacrer sa vie aux recherches marines. <strong>Sonia Wilson</strong>, une parfaite inconnue, se glisse sous le voile de <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/simbad/sim_17.jpg" alt="sim 17.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/simbad/sim_18.jpg" alt="sim 18.jpg, févr. 2024" /><br />
Sherazade, pour notre plus grand plaisir puisqu'elle est très dénudée à chacune de ses apparitions. C'est le duo <strong>Luigi Bonos</strong> et <strong>Leo Valeriano</strong>, vu dans une flopée de comédies sexy et autres comédies populaires, qui joue les esclaves idiots. Voilà qui donne une idée de la bouffonnerie de ce Simbad!<br />
Particulièrement daté déjà à son époque (on pouvait espérer un film plus élaboré puisqu'on est en 1973), <strong><ins>Simbad et le calife de Bagdad</ins></strong> est une des aventures les plus faibles de notre ami marin, si ce n'est la plus faible. Destiné en priorité à un public très jeune c'est d'un oeil distrait qu'on suivra ses péripéties peu enivrantes. On retiendra surtout l'érotisme par instant <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/simbad/sim_19.jpg" alt="sim 19.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/simbad/sim_20.jpg" alt="sim 20.jpg, févr. 2024" /><br />
coquin que distille cette pellicule grâce aux déshabillés, aux tenues ultra légères et à la sensualité de Sherazade et la virilité de Simbad en slip qui dévoile même sa touffe pubienne lors d'une scène de bain pour mieux se faire draguer par le vieux serviteur gay de la future reine d'Egypte! Pour le reste on préférera et de loin revoir les Sinbad italiens des années 60 ou les versions américaines réalisées dans les années 70 bien plus épiques et mouvementées et surtout moins bêtes.</p>Saint-Tropez interditurn:md5:f533c75a7d82ae04ddc63f3e1f56ecf22024-02-01T18:07:00+01:002024-02-01T21:34:11+01:00Éric DravenLes films<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/affiches/mondo/Tropez.jpg" alt="Tropez.jpg, janv. 2024" class="media-center" title="Tropez.jpg, janv. 2024" /><br />
Autres titres:<br />
Réal: José Bénazéraf / Georges Cachoux<br />
Année: 1985<br />
Origine: France<br />
Genre: Mondo<br />
Durée: 70mn<br />
Acteurs: José Bénazéraf, Georges Cachoux, Jacques Nivelle, Véronique Cantazaro, Jacques Cellier, André Richard Volnievny<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: La célèbre Saint-Tropez, ville de tous les vice et plaisirs, Sodome et Gomorrhe du bassin méditerranéen, vue sous l'oeil philosophico-mystique de Bénazéraf qui se propose de nous la faire découvrir...</p> <p>Lancé en 1962 par <strong>Gualtiero Jacopetti</strong> avec son <strong><ins>Mondo cane</ins></strong> <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/13/79-le-mondo-et-le-shockumentary">le mondo</a></strong>, film pseudo documentaire destiné à montrer au public les travers les plus spectaculaires, bizarres, pervers de notre monde, connut un vif succès en Italie qui ne cessa alors d'en produire, vite suivie par de nombreux autres pays d'Europe mais aussi outre atlantique. La France ne resta pas en marge du mouvement. On trouve ainsi trace dés 1968 d'un <strong><ins>Strip-teaseuses ces femmes qu'on croit faciles</ins></strong>, d'un <strong><ins>Paris inconnu</ins></strong> produit par Eurociné en 1969, d'un <strong><ins>Paris secret</ins></strong> toujours en 1969, d'un <strong><ins>Dossier Prostitution</ins></strong> et d'un <strong><ins>Côte d'Azur interdite: La</ins></strong> <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_2.jpg" alt="st 2.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_1.jpg" alt="st 1.jpg, févr. 2024" /><br />
<strong><ins>mafia du plaisir</ins></strong> en 1970, d'un <strong><ins>Pervertissima</ins></strong> avant d'atteindre les années 80 avec les fameux <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2022/05/Les-interdits-du-monde">Les interdits du monde</a></ins></strong>, <strong><ins>France interdite</ins></strong>, <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2016/09/17/Paris-interdit">Paris interdit</a></ins></strong> et cet inénarrable <strong><ins>Saint-Tropez interdit</ins></strong> en 1985, très certainement le mondo le plus mauvais jamais tourné, une sorte de bubon pelliculaire aussi idiot que délirant, un ramassis de n'importe quoi qu'il est quasi impossible de raconter.<br />
Dire que pour accoucher d'une telle idiotie il a fallu deux réalisateurs, d'une part <strong>Georges Cachoux</strong>, scénariste, metteur en scène et comédien à qui on doit quelques navets érotiques et gaudrioles franchouillardes improbables, d'autre part <strong>José Bénazéraf</strong>, réalisateur pseudo intellectuel coupable d'une multitude de films érotiques et surtout pornographiques aux titres<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_4.jpg" alt="st 4.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_3.jpg" alt="st 3.jpg, févr. 2024" /><br />
aussi éloquents que <strong><ins>Du foutre plein le cul</ins></strong>, <strong><ins>Je mouille aussi par derrière</ins></strong>, <strong><ins>Grimpe moi dessus et fais moi mal</ins></strong> ou <strong><ins>La Madonna des pipes</ins></strong> (vision prémonitoire puisque <strong>Madonna</strong> n'est plus bonne qu'à ça aujourd'hui). Le résultat du tandem est cette fois au delà de toute description. <br />
L'affiche nous promet une descente aux enfers. Saint-Tropez, ville du stupre, du vice, du scandale et de ses nuits chaudes qui lui valurent une réputation mondiale loin de l'image légère que <strong>De Funes</strong> et ses bons gendarmes lui avaient donné. La preuve: une abrutie le confirme en avouant que St-Trop et les gendarmettes comme à la télé c'est "mon zob"! On <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_5.jpg" alt="st 5.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_6.jpg" alt="st 6.jpg, févr. 2024" /><br />
pouvait s'attendre à du croustillant, découvrir la face cachée de la ville de tous les plaisirs. En lieu et place on a une bande nauséabonde qui multiplie les scènes érotiques, les sketches débiles avec ajouts de faux films de vacances franchouillards à l'image hésitante qui n'ont aucun rapport entre eux, le tout lié par des séquences pornos soft (puisqu'il n'y a aucune pénétration, l'acte est simulé). Pour donner un coté éducatif à ce "machin sans nom" <strong>Bénazéraf</strong> s'est octroyé le rôle de narrateur, personnage indispensable à tout mondo. Ecouter ses commentaires philosophico-mystiques déclamés sur un ton monotone et désabusé est en soi un exploit presque surréaliste tant ce qu'il récite est incompréhensible, <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_8.jpg" alt="st 8.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_7.jpg" alt="st 7.jpg, févr. 2024" /><br />
sidérant et terrifiant à la fois. Même le plus grand philosophe de tous les temps aurait du mal à donner un sens à ces pensées qu'un Van Damme triplement sous coke n'aurait pas même osé émettre dans ses heures de gloire. <br />
Qu'avons nous donc au menu? Dans le désordre (mais il n'y a aucun ordre puisque le film est un collage incohérent de tout et de n'importe quoi) nous citerons une auto-stoppeuse enlevée par une femme qui lui bande les yeux et l'emmène dans une villa isolée où elle est accueillie par un tigre puis douchée et shampooinée de force avant d'avoir des relations sadomaso avec sa ravisseuse ménopausée habillée en dominatrice. Conclusion: il est <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_10.jpg" alt="st 10.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_9.jpg" alt="st 9.jpg, févr. 2024" /><br />
dangereux de faire du stop à St-Trop à moins d'aimer être décrassé avant une bonne partie de jambes en l'air saveur cuir noir! Le duo doit apprécier les félins puisqu'on découvre également quelque part dans un jardin des femmes nues en cage déguisées en félins, de vraies tigresses qui miaulent et griffent quand Monsieur agite son fouet! On aime les chats à St-Trop c'est bon à savoir si vous partez en vacances avec votre gros matou!<br />
On assiste aussi aux réflexions et autres gloussements hautement philosophiques de deux jeunes pétasses censées représentées la jeunesse des années 80. Elles fument, boivent du rouge à la bombonne, se droguent (substance fournie par la police car tellement <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_11.jpg" alt="st 11.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_12.jpg" alt="st 12.jpg, févr. 2024" /><br />
meilleure nous apprennent-elles), veulent baiser et surtout mourir jeunes, la mort elles s'en foutent (et nous d'elles), il faut bien crever un jour. On retiendra d'ailleurs cette profonde réflexion venue du seule neurone qu'elles possèdent: "Un cul ça se bouffe mais ça nourrit pas". Même Confucius n'aurait pas dit mieux. Un conseil: surveiller vos ados s'ils viennent en vacances à St-Trop avec vous! Dans la continuité des actrices porno nunuches au QI aussi minuscule que leur triangle de tissu qui leur sert de maillot (ah! elles ne portent rien? on comprend mieux alors) bronzent nues sur un yacht, elles s'ennuient mais la vie est belle au soleil conçoivent-elles! <strong>Aznavour</strong> l'avait chanté en effet. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_13.jpg" alt="st 13.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_14.jpg" alt="st 14.jpg, févr. 2024" /><br />
Qui dit St-Trop dit plage. Quoi faire d'autre lorsqu'on est une femme que de mater le cul des hommes surtout lorsque le plagiste, tel Aldo la classe, déambule sur le sable en string, le postérieur blanc comme un cachet d'aspirine, une vraie glace vanille-café qu'on aimerait sucer au soleil. Christian Clavier sort de ce corps. On peut aussi s'amuser lorsqu'on est une blondasse écervelée à poser pour des photographes amateur bêtas qui vous reçoivent en caleçon ou en peignoir (normal, on est à St-Trop si vous aviez oublié) et vous bombardent sous leur objectif à demi nue puis nue pour finir la bouche collée contre celle de votre meilleure copine aussi idiote que vous. Moralité de la gourgandine: "J'adore montrer mes <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_16.jpg" alt="st 16.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_15.jpg" alt="st 15.jpg, févr. 2024" /><br />
nichons surtout si je suis payée, y'a pas de mal et c'est drôle". A St-Trop toutes les donzelles sont un peu putain. Pendant ce temps la chieuse du village de vacances n'a qu'une idée en tête, faire perdre la boule au restaurateur (et lui attraper les siennes par la même occasion) car il l'excite trop tandis que le proxénète du coin (car il y a des putes à St-Trop, étonnant ça), croulant sous les dettes, doit pour survivre vendre des photos pas très sages de la fille du boulanger (pas celle de Pagnol) qui, peu farouche, devrait finir par choper sa baguette!<br />
Impossible de ne pas parler des fameuses nuits de St-Trop. Le tandem nous immerge dans une soirée de débauche organisée dans une luxueuse villa avec piscine au son d'une <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_18.jpg" alt="st 18.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_17.jpg" alt="st 17.jpg, févr. 2024" /><br />
effarante musique disco d'une laideur sans nom! On y découvre une faune bourgeoise dévergondée qui boit et se goinfre. La plupart des convives, léthargiques, sont outrageusement maquillés, une partie d'entre eux a le visage dissimulé sous un masque de carnaval vénitien bon marché ou est déguisée en vampire et autre Dracula. Des femmes font de l'escrime seins nus, des lionnes nues (pas l'animal mais des catins de luxe) sucent un quinqua allongé sur un brancard (au cas où il décéderait peut-être) pendant qu'une vicieuse bestiale fait l'amour avec une carcasse de viande allongée sur un plateau géant, un reste de méchoui dirait-on qu'elle finira par manger après l'avoir bien enduite de cyprine. On <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_19.jpg" alt="st 19.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_20.jpg" alt="st 20.jpg, févr. 2024" /><br />
aime la viande juteuse à St-Trop! Il y a même une adepte de zoophilie qui se caresse avec un boa (pas le truc en plumes mais le reptile). Même les soirées Club Med ne vous proposent pas ce type de divertissement. Vu son montage aléatoire on devine que des inserts d'une véritable soirée tropézienne ont été glissés dans cette séquence pathétiquement reconstituée dans une villa lambda. Jour/nuit, Jour/nuit! Jacouille sort de la villa!<br />
Mais le summum, l'apothéose du n'importe quoi, les sommets de l'indescriptible c'est la séquence merguez-party! Inoubliable! Comment quelqu'un de sensé a t-il pu tourner un tel<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_21.jpg" alt="st 21.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_22.jpg" alt="st 22.jpg, févr. 2024" /><br />
sketch digne d'un film Super 8 réalisé par des gamins de quatre ans qui imitent leurs bidochons puissance mille de parents. Filmé avec les pieds ce passage est surréaliste. Papa, en bob, marcel-slip, engueule maman et sa girafe de fille qui ont brulé les merguez. Elles les servent tout de même en enlevant leur T-shirt. Papa, la moustache grasse, dévore les saucisses tout en jouant à pouet-pouet nichons, maman et la fille sont hilares et surtout pompettes. Elles marchent comme des drag queen estropiées. Ca rote, ca pète, ça boit du gros rouge à la bouteille ignorant que deux voyeurs aussi repoussants que Quasimodo les épient, bave aux lèvres, en matant la poitrine des deux laiderons. Et voilà que Papa, ivre mort <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_23.jpg" alt="st 23.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_24.jpg" alt="st 24.jpg, févr. 2024" /><br />
mais chaud comme la braise, propose aux deux femmes de sa vie d'aller faire la sieste tout nus dans la caravane. La mère somnole en se touchant, le père ronfle comme un goret en suçant son pouce, et la fille baise comme une possédée avec un des deux voyeurs aux cotés du père et provoque un séisme. C'est d'une vulgarité sans nom, d'une laideur à faire peur. Même <strong>Max Pecas</strong> n'aurait pas osé une telle ignominie. <strong><ins>Saint-Tropez interdit</ins></strong> pourrait d'ailleurs faire passer l'intégralité des <strong>Pecas</strong> pour des oeuvres césarisables et césarisées! Voilà qui donne une idée de l'ampleur de ce désastre de 70 minutes qui contient même une interview d'un commissaire de police, un pauvre quidam payé pour enchainer les <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_26.jpg" alt="st 26.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_25.jpg" alt="st 25.jpg, févr. 2024" /><br />
aberrations comme l'inexistence de loi à St-Trop (trop bien vous esclaffez vous), l'incroyable ouverture d'esprit des autorités qui savent tout des orgies mais n'ont pas à juger la moralité des tropéziens, la gentillesse et la discrétion des bandits internationaux qui résident à St-Trop, bien plus braves que l'honnête citoyen et touriste lambda (eux au moins ne vous shampooinent pas de force) et que la plupart des maris cocus sont des étrangers mais ils aiment ça (ne devinerait-on pas là une pointe de racisme déguisée). Et pendant ce temps <strong>Bénazéraf</strong> disserte sur la guerre atomique qui n'est qu'une utopie et les théories Darwinienne à St-Trop. Ce bon Charles s'en retourne encore dans sa tombe d'être ici cité!<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_28.jpg" alt="st 28.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_27.jpg" alt="st 27.jpg, févr. 2024" /><br />
Au générique on retrouve <strong>George Cachoux</strong> (sous amphétamines?) sous le bob du bidochon à la merguez et quelques pseudo comètes et charlots de l'érotisme hard vus dans une poignée de gaudrioles semi pornographiques avant qu'ils ne disparaissent très vite dans les tréfonds de l'oubli. Ce n'est pas un tour que vous jouent vos yeux, ne tentez pas de régler votre poste non plus, vous ne rêvez pas, tous ces odieux fifrelins interprètent bel et bien plusieurs rôles à la fois! On fait ainsi des économies de casting car qui aurait voulu tourner dans un tel foutoir et reprendre une vie sereine après?<br />
<strong><ins>Saint-Tropez interdit</ins></strong> est très certainement le plus mauvais mondo jamais tourné, plus <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_30.jpg" alt="st 30.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_29.jpg" alt="st 29.jpg, févr. 2024" /><br />
généralement un des films (et ce terme est ici une éloge pour ce machin) les plus mauvais jamais réalisé depuis l'invention du cinéma par les Frères Lumière. A se demander comment deux personnes en apparence sensées ont pu commettre un tel étron! Hideux, bête à manger du foin, sans queue ni tête, jamais drôle même avec 4 grammes d'alcool dans le sang, pathétique il faut cependant voir ne serait-ce qu'une seule fois dans sa vie <strong><ins>St-Tropez interdit</ins></strong> pour se rendre compte du dégât! On aurait certainement beaucoup plus ri avec un mondo consacré au petit village de Moncucq rendu fort célèbre à cette même époque par l'équipe de Jacques Martin qu'avec ce bric-à brac monstrueux et vilainement délirant qui se conclut par une séquence de cabaret façon Alcazar avec un sosie de Cloclo et une malheureuse commis de cuisine sur laquelle on déverse une marmite. <br />
La face cachée de Moncucq, Les interdits de Moncucq, Moncucq: cet inconnu, Secrets révélés de Moncucq, Les 1001 secrets de Moncucq, Moncucq secret, Moncucq: les secrets du plaisir... Allez on rêve un peu. Quant à Saint-Tropez on préférera revoir les Gendarmes et penser à B.B!<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_31.jpg" alt="st 31.jpg, févr. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/Tropez/st_32.jpg" alt="st 32.jpg, févr. 2024" /></p>S-077 spionaggio a Tangeriurn:md5:0417c7cc631842e4da08e187bbfd42f32024-01-29T21:13:00+01:002024-01-29T22:11:05+01:00Éric DravenLes films<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/affiches/spy/tanger.jpg" alt="tanger.jpg, janv. 2024" class="media-center" title="tanger.jpg, janv. 2024" /><br />
Autres titres: <strong>077 espionnage à Tanger</strong> / <strong>Danger à Tanger</strong> / Spionage in Tangiers / Agent 077 - Heisse pflaster Tanger<br />
Réal: Gregg G. Tallas<br />
Année: 1965<br />
Origine: Espagne / Grèce / Italie<br />
Genre: Spy movie<br />
Durée: 97mn<br />
Acteurs: Luis Davila, Perla Cristal, José Greci, Tomas Blanco, Ana Castor, Alberto Dalbes, Alfonso Rojas, Barta Barri, Joe Kamel, José Luis Chinchilla, Juan Cotes, Juan Cafinos, Joaquin Bergia, Amparo Diaz, José Truchado, Fernando Bilbao, Rafael Vaquero, Alberto Cevenini... <br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Une puissante arme atomique que vient tout juste de créer un scientifique a été volée dans son laboratoire. L'agent Mike Murphy est envoyé à Tanger pour tenter de la retrouver. Dés son arrivée il est la cible de tueurs alors que ses indics tombent comme des mouches. Il finit par trouver celui qui détiendrait l'arme, un certain Rigo Orie. Mais il n'est pas le seul à la convoiter. Deux autres gangs la recherchent. Murphy va devoir déjouer bien des pièges avant de la retrouver et démasquer celui qui l'a réellement volé...</p> <p>Le spy movie ou film d'espionnage à l'italienne! Voilà un sous genre du cinéma Bis qui connut son heure de gloire du milieu des années 60 à la fin de la décennie suite au succès planétaire des James Bond. L'Italie eut donc ses propres agents secrets répondant aux doux noms de Upper 7, A008, 3S3, 0SS77... entre autres. Toujours prêts à copier leurs confrères transalpins les metteurs en scène espagnols se mirent eux aussi à créer leurs agents. L'agent S-077 fait partie de ceux ci mais si le film est une production 100% espagnole c'est cependant, d'où l'originalité, le grec <strong>Gregg G. Tallas</strong>, un réalisateur qui <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tanger/077a.jpg" alt="077a.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tanger/077b.jpg" alt="077b.jpg, janv. 2024" /><br />
débuta à Hollywood en 1948 avec une adaptation de L'Atlantide avant de tourner quelques mélodrames dans son pays d'origine, qui le réalisa.<br />
Le fort renommé professeur Greff vient tout juste de créer l'arme atomique ultime. Il s'agit d'un petit disque qui posé sur le bout du canon d'un pistolet émet un puissant rayon laser capable de tout désintégrer. Deux hommes s'introduisent dans son laboratoire, tuent ses deux assistants et s'emparent de l'arme. Les deux voleurs sont à leur tour assassinés par les hommes de Rigo Orie, un gangster élégant et sadique. Ils s'enfuient avec l'arme. Les services secrets britanniques mettent de suite l'agent Mike Murphy alias S-077 sur le coup. Il <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tanger/077c.jpg" alt="077c.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tanger/077d.jpg" alt="077d.jpg, janv. 2024" /><br />
s'envole pour Tanger où il doit rencontrer un agent, Monsieur Rabah, qui doit lui fournir de précieuses informations. Rabah est malheureusement tué au moment où Murphy arrive dans sa chambre d'hôtel. Rabah a eu le temps de lui souffler le nom d'un contact qui pourra l'aider dans son enquête. Ce dernier est également tué. De fil en aiguille Murphy apprend que l'arme serait entre les mains d'un ou d'une certaine Steiner ce que lui confirme Orie qui un temps fut en sa possession. Il l'a vendu à une certaine Arlette Steiner, la partenaire de Lea Randall, une séduisante arnaqueuse que Murphy connait bien. Les deux femmes se sont envolées pour Nice. 077 s'y rend à son tour, retrouve Lea à sa villa après être tombé <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tanger/077f.jpg" alt="077f.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tanger/077e.jpg" alt="077e.jpg, janv. 2024" /><br />
dans un piège tendu par Orie. Lea ne possède plus le laser qui est déjà retombé entre les mains d'une autre arnaqueuse, Magda, une autre vieille connaissance de Murphy. Trois gangs se disputent ainsi l'arme. Tous finissent par se retrouver dans la même pièce, une villa perdue au bord de la mer. Une surprise de taille les y attend puisque celui qui tire les ficelles de cette chasse au laser depuis le début se dévoile à la stupéfaction de tous. Murphy le met hors d'état de nuire. La mission terminée il peut tranquillement roucouler sur son hors bord avec la belle Lea.<br />
Avouons le de suite, <strong><ins>077 Espionnage à Tanger</ins></strong> est une agréable surprise. L'histoire n'a <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tanger/077h.jpg" alt="077h.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tanger/077g.jpg" alt="077g.jpg, janv. 2024" /><br />
pourtant rien de révolutionnaire, elle est même très simple puisque notre agent doit tout bêtement retrouver un petit disque atomique volé à son créateur par un homme sans foi ni loi qui ne souhaite pas devenir le maitre du monde mais tout bêtement en tirer un très bon prix. Mais le puissant petit objet est aussi convoité par deux concurrentes de charme. Reste juste à savoir qui va en premier s'emparer du disque et comment notre viril agent va pouvoir le récupérer. Sur cette base qui laisse de coté toute complexité pseudo scientifique et rebondissements tordus <strong>Gregg G. Tallas</strong> nous confectionne un petit spy movie haut en couleur qui ne laisse place à aucun temps mort. On démarre sur les chapeaux de roues <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tanger/077i.jpg" alt="077i.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tanger/077j.jpg" alt="077j.jpg, janv. 2024" /><br />
avec le vol du disque laser et l'assassinat des deux savants suivi du meurtre des deux voleurs dont un la tête coincée dans la vitre d'une voiture qui le traine sur la route. 077 alias Mike Murphy alias Marc Mato (en italien) est de suite envoyé à Tanger où son enquête démarre dés son atterrissage. A partir de cet instant <strong>Tallas</strong> enchaine les courses-poursuites, les bagarres, les assassinats, les pièges (parfois explosifs) dans lesquels tombe régulièrement 077. <strong>Tallas</strong> ne cherche pas le spectaculaire, il n'en a très certainement pas eu les moyens, il préfère l'humour et le charme. Quelque soit les situations dans lesquelles 077 se retrouve il ne perd jamais son sens de l'humour encore moins sa répartie <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tanger/077k.jpg" alt="077k.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tanger/077l.jpg" alt="077l.jpg, janv. 2024" /><br />
ce qui nous vaut tout au long du métrage de truculentes répliques tout comme il ne se démet pas d'un petit coté macho bon enfant. Notre agent n'est pas un homme facile mais il a la main légère surtout pour gifler ses partenaires aussi belles soient elles... et apparemment elles aiment ça. Peu de gadgets également cette fois mais quelques trouvailles là encore rigolotes. Ce n'est pas tous les jours qu'un méchant très méchant mais surtout très snob se fait attacher à un fauteuil, déchausser et chauffer les pieds en chaussettes! On rit, on se détend, on ne se prend pas vraiment au sérieux, on est par moment à la limite de la parodie, on passe un excellent moment en compagnie de notre <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tanger/077m.jpg" alt="077m.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tanger/077n.jpg" alt="077n.jpg, janv. 2024" /><br />
agent, un homme sympathique, drôle, attachant qui de surcroit nous fait voyager de Tanger à Nice pour le petit coté exotique non négligeable. Ajoutons une petite touche d'audace que l'Italie n'aurait pas osé dans ce type de films comme cette torture fort raffinée qui consiste à serrer au maximum le ventre d'un pauvre espion avec un fil de fer qui peu à peu le déchire les chairs. On regrettera juste le final. Certes il y a ce retournement de situation inattendu mais les ultimes images sont un peu décevantes car un peu faciles et surtout si rapides. On aurait tellement aimé un face à face entre l'agent 077 et le méchant bien plus long et surtout plus échevelé. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tanger/077o.jpg" alt="077o.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tanger/077p.jpg" alt="077p.jpg, janv. 2024" /><br />
L'interprétation est au niveau du film. C'est l'argentin <strong>Luis Davila</strong> qui se glisse dans les costumes de 077 et ce rôle lui va à ravir. Il est entouré de trois superbes créatures habituées au cinéma de genre tant transalpin qu'ibérique, les espagnoles <strong>Perla Cristal</strong> et <strong>Ana Castor</strong> (on pourrait presque déceler une petite ombre de saphisme entre elles qui laisse rêveur, nous sommes en 1965 tout de même) et l'italienne <strong>José Greci</strong>. L'argentin <strong>Alberto Dalbes</strong> vu régulièrement chez <strong>Jess Franco</strong> joue le vilain Rigo Orie.<br />
<strong><ins>077 - Espionnage à Tanger</ins></strong> connut un vif succès à sa sortie tant en Italie qu'en Espagne et de manière générale dans toute l'Europe. Ce triomphe inattendu décida les producteurs et réalisateurs à poursuivre ce sous genre qui s'éteindra doucement entre 1968 et 1969. Voilà un spy movie hispano-italien fort agréable et divertissant, une douceur qui ne mange pas de pain mais qui se déguste telle une glace exotique une chaude nuit d'été.<br />
<strong>Gregg G. Tallas</strong> quant à lui récidivera trois ans plus tard avec <strong><ins>Assignment skybolt</ins></strong>, un spy movie 100% grec cette fois.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tanger/077r.jpg" alt="077r.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/tanger/077q.jpg" alt="077q.jpg, janv. 2024" /></p>Scusi eminenza... posso sposarmiurn:md5:d28226159dcef7107ab00f116975320c2024-01-23T20:15:00+01:002024-01-23T20:15:00+01:00Éric DravenLes films<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/affiches/comedie/emi.jpg" alt="emi.jpg, janv. 2024" class="media-center" title="emi.jpg, janv. 2024" /><br />
Autres titres: Excuse me Father are you horny?<br />
Réal: Salvatore Bugnatelli<br />
Année: 1973<br />
Origine: Italie<br />
Genre: Comédie<br />
Durée: 90mn<br />
Acteurs: Benjamin Lev, Gabriella Giorgelli, Giuliana Giuliani, Luigi Leoni, Brigitte Skay, Nino Scardina, Jimmy il Fenomeno, Margaret Rose Keil, Marzia Damon, Salvatore Baccaro, Patrizia Vollero, Annamaria Tornello, Anna Maria Randazzo, Gregorio GRandolfo, Nino Scardina, Ivano Gobbo, Salvatore Campochiaro, Giorgio Bugnatelli...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Le jeune et séduisant prêtre Don Vincenzo débarque dans un petit village de campagne afin de prendre ses fonctions à la paroisse locale. Dés son arrivée il fait tourner la tête de toutes les villageoises qui n'ont qu'une idée à l'esprit, le détourner du bon chemin. C'est d'autant plus dur pour lui qu'il est en plein doute quant à sa vocation. Une nuit il craque et fait l'amour avec sa bonne....</p> <p>De la peu prolifique carrière de <strong>Salvatore Bugnatelli</strong>, metteur en scène qui débuta au théâtre avant d'obtenir quelques rôles de figuration au cinéma, on ne retiendra que deux titres, le thriller morbide mâtiné de fantastique <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2018/06/Diabolicamente-Letizia">Diabolicamente... Letizia</a></ins></strong> et son tout premier film, cette comédie égrillarde bien peu catholique dont la rareté en fait un véritable petit trésor pour collectionneurs <strong><ins>Scusi eminenza... posso sposarmi</ins></strong>. Mais avant d'en parler il est important d'en faire la genèse puisque dans cette petite pellicule égrillarde se cache en fait deux films. Las de faire de la figuration <strong>Salvatore Bugnatelli</strong> décide en 1973 de tourner son premier <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_1.jpg" alt="emi 1.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_2.jpg" alt="emi 2.jpg, janv. 2024" /><br />
long métrage. Avec un groupe d'amis regroupé sous le nom Executive videofilm il réunit assez d'argent, soit 48 millions de lires, pour réaliser <strong><ins>Papesatan Papesatan aleppe</ins></strong>. Une fois terminé <strong>Bugnatelli</strong> s'aperçoit qu'il a tellement tourné qu'il lui reste des kilomètres de pellicules non utilisés. Lui vient alors une idée. Grand spécialiste du montage et du raccord il décide de faire un second film avec ces restes sans rien changer au scénario. Il rappelle les comédiens pour deux jours de tournage supplémentaires afin de filmer les raccords et voilà <strong>Bugnatelli</strong> qui se retrouve avec deux films à l'histoire totalement identique mais pourtant différents, <strong><ins>Papesatan Papesatan</ins></strong> et <strong><ins>Scusi eminenza... posso sposarmi</ins></strong>. La seule <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_3.jpg" alt="emi 3.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_4.jpg" alt="emi 4.jpg, janv. 2024" /><br />
différence entre les deux bandes, la présence de <strong>Gabriella Giorgelli</strong> dans la seconde qui reprend le rôle joué à l'origine par <strong>Margaret Lee</strong> qui n'était plus disponible pour tourner les raccords. Le film fut vendu directement au marché étranger puis sorti ensuite ça et là en Italie en 1975, <strong>Bugnatelli</strong> étant incapable de dire ce qui est réellement advenu du film et avoue s'en moquer. La seule chose dont il dit être certain c'est que les deux versions furent distribuées même si <strong><ins>Papesatan</ins></strong> semble aujourd'hui avoir totalement disparu des écrans radar. Seule subsiste <strong><ins>Scusi eminenza</ins></strong>.<br />
Don Rocco le curé du petit village de Feracotta part à la retraite. C'est Don Vincenzo, un <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_5.jpg" alt="emi 5.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_6.jpg" alt="emi 6.jpg, janv. 2024" /><br />
jeune et séduisant prêtre, qui va le remplacer. Dés son arrivée il ne laisse personne indifférent surtout pas les jeunes filles du bourg qui font tout pour attirer son attention ce qui n'est pas du gout de leur petit ami. Mais Don Vincenzo résiste malgré leurs stratagèmes comme lui envoyer des photos pornographiques. Pourtant Vincenzo a une faille contre laquelle il doit lutter. S'il est devenu prêtre c'est pour faire plaisir à sa défunte mère mais aujourd'hui il doute de sa foi en Dieu. Il doit surtout se battre au quotidien contre le désir de chair. Marta, sa bonne, est très attirée par ce beau jeune homme. Une nuit tout deux craquent. Ils font sauvagement l'amour. Entre cette faiblesse et le harcèlement des jeunes <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_7.jpg" alt="emi 7.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_8.jpg" alt="emi 8.jpg, janv. 2024" /><br />
villageoises Vincenzo se sent de plus en plus démuni. Pour leur bien à tout deux Marta décide de partir. C'est son cousin homosexuel Giovanni qui la remplacera. Giovanni tombe de suite amoureux du curé mais Vincenzo n'en a que faire. Il finit même par le renvoyer. Marta revient au village et décide d'épouser le docteur. Les jeunes filles abandonnent l'idée de séduire Vincenzo et préfèrent s'adonner au lesbianisme. Quant à Vincenzo après avoir parlé à son éminence il finit par quitter l'église et vivre une belle romance avec Paola.<br />
L'idée n'est pas nouvelle. Combien de curés ont du résister et même céder à la tentation dans le cinéma populaire italien, ces comédies grivoises où nos hommes d'église ne <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_10.jpg" alt="emi 10.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_9.jpg" alt="emi 9.jpg, janv. 2024" /><br />
savaient plus à quel saint se vouer pour éviter que Satan ne se glisse sous leur soutane. <strong><ins>Scusi eminenza</ins></strong> n'en est qu'une de plus mais elle se hisse sans mal non seulement parmi les plus irrévérencieuses mais surtout parmi les plus brouillon. Doit-on mettre ça sur le compte de la maladresse, l'inexpérience, celle courante du premier film, mais <strong><ins>Scusi eminenza</ins></strong> est un joyeux bordel, un grand n'importe quoi où surnagent quelque bons moments. Ces moments agréables sont surtout ceux où Vincenzo doute, se retrouve seul face à lui même et parle à Saint Filigardo qui lui répond (Don Camillo sors de ce corps!). Ce sont ses confidences à la belle Paola une jeune fidèle de Don Rocco et quelques autres <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_12.jpg" alt="emi 12.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_11.jpg" alt="emi 11.jpg, janv. 2024" /><br />
séquences de ce type qui donnent son intérêt au film. C'est aussi la beauté des paysages naturels ensoleillés où fut tourné le film, le splendide petit village campagnard de Capena dans le Latium, et l'obsédante chanson thème "Papesatan lalalala" qu'il est impossible de ne pas reprendre en choeur. <br />
Pour le reste <strong><ins>Scusi eminenza... posso sposarmi</ins></strong> est un grand n'importe quoi qui frise souvent l'amateurisme. <strong>Bugnatelli</strong> enchaine les plans sur les ultra mini jupes des villageoises sous lesquelles il n'a de cesse de glisser sa caméra afin de multiplier les gros plans de petites culottes, les scènes de pouet-pouet nichons (avec klaxon en fond sonore) <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_13.jpg" alt="emi 13.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_14.jpg" alt="emi 14.jpg, janv. 2024" /><br />
le tout noyé dans un déluge de gags d'une absolue lourdeur, si lourds et surtout puérils qu'ils n'en sont même plus drôles. Certaines séquences semblent être improvisées (celle de la vache) ou donnent une impression de remplissage (celle interminable, en totale roue libre, de la rivière). Il est parfois difficile de comprendre où veut en venir <strong>Bugnatelli</strong> tant certains points sont confus comme les scènes saphiques (plutôt osées) entre les trois amies qui arrivent comme un cheveu sur la soupe. Serait-ce du au montage et remontage que subirent les versions? Certains passages sont d'une rare stupidité à la limite du supportable, en tête de liste ceux qui mettent en scène le cousin de Marta, un ultra gay <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_16.jpg" alt="emi 16.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_15.jpg" alt="emi 15.jpg, janv. 2024" /><br />
comme on oserait même pas en imaginer, une folle disgracieuse, laide et barbue jamais crédible, qui surjoue et en fait des tonnes et dont l'apothéose est une pseudo-scène sadomaso où il sent les pieds de Vincenzo!!<br />
La distribution semble être en pleine hystérie plus particulièrement <strong>Jimmy il fenomeno</strong> qui trouve ici son rôle le plus insupportable, le serveur du bar local. Chacune de ses apparitions est un cri d'effroi pour le spectateur. Il passe en effet son temps à jouer à Pouet-pouet nichons avec les clientes en poussant des hurlements de damné, un vrai diable dans un bénitier à chacun de ses gags d'une débilité rarement atteinte. Le filiforme générique <strong>Luigi</strong> <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_17.jpg" alt="emi 17.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_18.jpg" alt="emi 18.jpg, janv. 2024" /><br />
<strong>Leoni</strong> est une folle à hurler de désespoir. Le simiesque <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2013/07/08/Salvatore-Baccaro%3A-la-fleur-des-monstres">Salvatore Baccaro</a></strong> arborant ici une queue de cheval est le coiffeur(!!!). Le casting féminin fait appel à quelques beautés dont la brune <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2021/11/Marzia-Damon">Marzia Damon</a></strong> (la douce Paola), les blondes <strong>Brigitte Skay</strong> (dont l'époux ne peut faire l'amour que déguisé) et <strong>Margaret Rose Keil</strong> (la touriste suédoise) et quelques éphémères starlettes dont le seul rôle est de montrer leur culotte et de se déshabiller. Quant à <strong>Gabriella Giorgelli</strong> (Marta), elle est toujours aussi hypnotique mais il faut la voir sauter telle une bête déchainée sur le pauvre prêtre et lui arracher son slip pour le monter! La scène fut-elle improvisée, répétée, Gabriella était elle sous amphétamines? On en reste bouche bée! <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_19.jpg" alt="emi 19.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_20.jpg" alt="emi 20.jpg, janv. 2024" /><br />
Reste <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2013/09/26/Le-maudit%2C-le-mystique-et-le-contestataire%3A-Benjamin-Lev%2C-Pier-Maria-Rossi%2C-Marco-Saverio">Benjamin Lev</a></strong> dans le rôle du prêtre qui tire haut la main son épingle du jeu en bon professionnel qu'il est. Ce qui dut être difficile vu le niveau du film. Sans jamais trop en faire Benjamin est plutôt crédible dans la peau de ce jeune curé en plein tourment et c'est aussi une des rares occasions de voir Benjamin nu tant de dos que de face, de quoi nous permettre d'apercevoir subrepticement l'objet de tous les désirs. Merci Gabriella.<br />
<strong><ins>Scusi eminenza... posso sposarmi</ins></strong> est une comédie hérétique particulièrement faible et surtout médiocre, souvent exaspérante, un joyeux bordel qui sent l'improvisation et comble le vide de l'intrigue par une accumulation de gags désespérants et de nus gratuits. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_22.jpg" alt="emi 22.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_21.jpg" alt="emi 21.jpg, janv. 2024" /><br />
L'atmosphère campagnarde, provinciale, ensoleillée, la beauté de Capena, la distribution féminine, le professionnalisme de <strong>Lev</strong> et la chanson-phare sauvent cette pellicule égrillarde du néant et lui donnent un petit air sympathique non négligeable qu'il fait, après tout, bon à découvrir d'autant plus qu'elle est aujourd'hui quasiment invisible. Un Graal qu'il n'est possible de visionner aujourd'hui qu'à travers une antédiluvienne vidéo italienne sous titrée en espagnol d'une qualité exécrable. Mieux vaut ça que rien.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_24.jpg" alt="emi 24.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/eminenza/emi_23.jpg" alt="emi 23.jpg, janv. 2024" /></p>La grande avventura di Scaramoucheurn:md5:bc7d0cbddba50878a0bfd23151af76682024-01-22T17:34:00+01:002024-02-06T22:24:33+01:00Éric DravenLes films<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/affiches/aventures/scaramouche.jpg" alt="scaramouche.jpg, janv. 2024" class="media-center" title="scaramouche.jpg, janv. 2024" /><br />
Autres titres: <strong>Scaramouche</strong><br />
Réal: Piero Pierotti<br />
Année: 1970<br />
Origine: Italie<br />
Genre: Aventures / Cape et d'épée<br />
Durée: 72mn<br />
Acteurs: Franco Fantasia, Grit Freyberg, Adler Gray, Christian Hay, Franco Mazzieri, Renato Navarrini, Ivana Novak, Vito Pandolfi, Virgilio Ponti, Gaetano Scala, Amedeo Trilli, Milly Vitale, Erna Schurer...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: A la demande de la reine de France Scaramouche doit faire échouer une conspiration que trament des félons contre son fils. Scaramouche doit dans un premier temps se faire passer pour mort pour mieux se rendre en France et s'infiltrer avec l'aide sa troupe parmi les traitres...</p> <p>Le florentin <strong>Piero Pierotti</strong> s'est tout au long de sa carrière qui s'étala de 1959 à 1970 essentiellement intéressé à un genre bien spécifique, le film d'aventures que ce soit à travers le péplum (<strong><ins>Hercule à Rome</ins></strong>, <strong><ins>Cléopâtre une reine pour César</ins></strong>...), le film de cape et d'épée (<strong><ins>Goliath et le cavalier masqué</ins></strong>, <strong><ins>L'archer noir</ins></strong>, <strong><ins>Zorro le rebelle</ins></strong>...) ou encore de pirates (<strong><ins>La vengeance du sarrasin</ins></strong>). Après une inattendue parenthèse plutôt ludique dans l'espionnage (<strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2023/12/Assalto-al-tesoro-di-stato">4 malfrats pour un casse</a></ins></strong>) puis le western (<strong><ins>La dernière balle à pile ou face</ins></strong>) <strong>Pierotti</strong> fait un retour vers le film de cape et d'épée et tourne son ultime pellicule, <strong><ins>La grande aventure de Scaramouche</ins></strong>, avant de s'éteindre quelques mois plus tard.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/scaramouche/sca.jpg" alt="sca.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/scaramouche/sca_2.jpg" alt="sca 2.jpg, janv. 2024" /><br />
Scaramouche, un comédien fanfaron et vantard, est également fort réputé pour savoir manier l'épée de manière fort habile entre deux représentation théâtrale avec sa troupe. Le visage dissimulé sous un masque il vient ainsi en aide aux pauvres gens que détroussent de vilains malfrats. Une nuit il sauve la vie d'une séduisante jeune fille qui s'avère être en fait la comtesse Rossanna ce qui n'est pas forcément du goût de sa petite amie, Marietta, une des comédiennes de la troupe. C'est alors que la belle comtesse lui avoue que c'était un piège. Elle est envoyée par la reine de France, une amie proche, qui souhaite lui confier une délicate mission. Scaramouche doit en effet sauver son jeune fils, le futur roi, d'une terrible <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/scaramouche/sca_3.jpg" alt="sca 3.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/scaramouche/sca_4.jpg" alt="sca 4.jpg, janv. 2024" /><br />
conspiration qui se trame au palais. Pour se faire Scaramouche va devoir se faire passer pour mort afin que personne au palais ne soupçonne sa présence. Après une représentation Scaramouche feint d'être tué par deux félons. Alors que Marietta et toute la troupe pleure sa disparition Scaramouche part pour la France accomplir sa mission. Marietta découvre le subterfuge et c'est ainsi que toute la troupe rejoint Scaramouche pour l'aider. Grâce à d'habiles déguisements et quelques pièges Scaramouche parvient à tromper les conspirateurs et participe à la réunion secrète où les derniers détails du complot doivent être mis en place. C'est à cet instant que notre espion est démasqué.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/scaramouche/sca_5.jpg" alt="sca 5.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/scaramouche/sca_6.jpg" alt="sca 6.jpg, janv. 2024" /><br />
Il s'enfuit, réussit à mettre hors d'état de nuire les félons et provoque en duel leur chef. La reine arrive à cet instant et remercie Scaramouche pour son courage. La France est sauvée. Marietta peut enfin profiter de son fiancé du moins jusqu'à l'arrivée inopinée de Rossanna avec qui Scaramouche s'enfuit. Ce n'est pas encore cette fois que la pauvre Marietta l'épousera.<br />
Avec cette <strong><ins>Grande aventure de Scaramouche</ins></strong> <strong>Piero Pierotti</strong> clôt sa prolifique carrière de façon bien modeste, trop modeste même. On était en droit d'espérer de sa part une aventure bien plus piquante, plus prenante et non une pellicule aussi légère scénaristiquement parlant. Certes on devine le budget miséreux dont il a bénéficié mais point d'argent ou plus <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/scaramouche/sca_8.jpg" alt="sca 8.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/scaramouche/sca_7.jpg" alt="sca 7.jpg, janv. 2024" /><br />
justement trop peu d'argent ne signifie pas forcément livrer une histoire aussi fine. Ce personnage issu de la commedia dell'arte et maintes fois mis en scène tant au théâtre qu'au cinéma doit tout bêtement sauver le fils de la reine de France d'un complot ourdi par des conspirateurs. Voilà qui aurait pu donner vie à toute une série de péripéties rocambolesques mais <strong>Pierotti</strong> se contente simplement de quelques aventures convenues, pas forcément passionnantes, un vide qu'il comble en enchainant les duels à l'épée et les intermèdes comiques. Voilà qui fait effet et sauve le film de l'inintérêt, un film qui étrangement semble déjà tellement daté. On se croirait dans les années 60 alors qu'on est <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/scaramouche/sca_10.jpg" alt="sca 10.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/scaramouche/sca_9.jpg" alt="sca 9.jpg, janv. 2024" /><br />
en 1970! Cela fait aussi partie de son charme, avouons le. <br />
En fait <strong><ins>La grande aventure de Scaramouche</ins></strong> n'est pas un spectacle désagréable. Malgré la minceur de intrigue <strong>Pierotti</strong> signe un film plutôt divertissant grâce notamment à son sens de la mise en scène qui évite les temps morts. Entre les gentils combats, les représentations que donne Scaramouche et les éclats d'humour bon enfant le film tire son épingle du jeu et se laisse visionner sans mal, avec un certain plaisir, d'autant plus que la photographie est plutôt léchée mettant en valeur les décors (notamment ceux de la superbe Villa Lante), les jolis costumes et une splendide distribution féminine, autre atout et des moindres de cette <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/scaramouche/sca_12.jpg" alt="sca 12.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/scaramouche/sca_11.jpg" alt="sca 11.jpg, janv. 2024" /><br />
petite bande. Sont en effet présentes autour du français <strong>Christian Hay</strong> (un Scaramouche qu'on avait découvert dans <strong><ins>Les jeunes loups</ins></strong> puis revu dans <strong><ins>Sur ordre du Führer</ins></strong>, <strong><ins>Edipeon</ins></strong> et <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2017/08/Erica...-un-soffio-di-perversa-sessualita">Les cartes ne mentent jamais</a></ins></strong>) la lumineuse et de loin la plus belle d'entre toutes <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2010/10/14/Erna-Schurer">Erna Schurer</a></strong> (Rossana), <strong>Ivana Novak</strong> (Angela), <strong>Grit Freyberg</strong> (Marietta) et <strong>Milly Vitale</strong> (la reine). Malheureusement tout s'effondre lors de l'ultime partie où <strong>Pierotti</strong> semble clairement en manque d'inspiration. Le rythme ralentit, l'action diminue au profit de longues scènes de dialogue jusqu'au final franchement décevant car visiblement bâclé. En quelques dix minutes <strong>Pierotti</strong> boucle sans splendeur son histoire laissant au spectateur un sentiment de <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/scaramouche/sca_14.jpg" alt="sca 14.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/scaramouche/sca_13.jpg" alt="sca 13.jpg, janv. 2024" /><br />
frustration. Difficile cependant de juger réellement le film qui régulièrement donne l'impression d'être inachevé d'où peut être sa courte durée, 72 petites minutes. Il semble parfois manquer des scènes, des raccords, des dialogues. C'est encore plus flagrant lors du final lorsque la reine fait son discours. Tout est bancal, la reine finit même par disparaitre carrément de l'écran, ne subsiste que sa voix. De quoi rendre cette conclusion bien absurde. Que penser? Le film aurait-il subi des coupes de la part de dame censure à l'époque? Cela semblerait étonnant. <strong>Pierotti</strong> n'aurait-il pas eu le temps de finir le montage du film avant sa mort? Il aurait donc été monté et achevé tant bien que mal. Peut-être mais rien ne le prouve. <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/scaramouche/sca_15.jpg" alt="sca 15.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/scaramouche/sca_16.jpg" alt="sca 16.jpg, janv. 2024" /><br />
Quoiqu'il en soit c'est là la seule et unique version de ce Scaramouche jusqu'à ce jour visible.<br />
S'il est difficile de le visionner aujourd'hui, puisque totalement inédit en VHS et DVD, la seule possibilité étant de tenter de le regarder sur les plateformes privées italiennes disponibles uniquement sur Smartphone où il fut diffusé récemment, <strong><ins>La grande avventura di Scaramouche</ins></strong> fait partie de ces raretés que tout collectionneur aimera posséder sur ses étagères. Aussi léger et bancal soit-il ce cape et d'épée sorti furtivement en France en 1976 uniquement en province reste un petit plaisir coupable pour quiconque aime ce type de film.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/scaramouche/sca_18.jpg" alt="sca 18.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/scaramouche/sca_17.jpg" alt="sca 17.jpg, janv. 2024" /></p>Sesso in confessionaleurn:md5:138ae18018a9f5e11a9c1979ecd4d1852024-01-18T18:43:00+01:002024-01-18T18:43:00+01:00Éric DravenLes films<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/affiches/mondo/confessional.jpg" alt="confessional.jpg, janv. 2024" class="media-center" title="confessional.jpg, janv. 2024" /><br />
Autres titres: <strong>Sexe au confessional</strong> / Sex en biechtgeheim / Sex in advice<br />
Réal: Vittorio De Sisti<br />
Année: 1974<br />
Origine: Italie<br />
Genre: Mondo<br />
Durée: 77mn<br />
Acteurs: Marcello Bonini-Olas, Carmine Benincasa, Luigi De Marchi, Patrizia Carrano, Emilio Servadio, Raul Lovecchio, Pier Maria Rossi, Sonia Viviani, Giovanna Mainardi, Franca Sciutto., Gloria Serbo, Adriana Innocenti..<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: A travers diverses interviews, investigations et indiscrétions dans les confessionnaux le film met en exergue la sexualité dans le monde catholique au cours des années 70. Comment les chrétiens vivent-ils leur sexualité en ayant sans cesse en tête que la foudre divine peut leur tomber dessus s'ils désobéissent aux lois de Dieu en matière de relations sexuelles avant et après le mariage notamment...</p> <p>Avant de se faire connaitre pour ces intéressants drames sociaux malheureusement bien oubliés aujourd'hui puis ses comédies c'est dans un genre très en vogue dès le milieu des années 60, <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/13/79-le-mondo-et-le-shockumentary">le mondo</a></strong>, <strong>Vittorio De Sisti</strong> fit ses débuts derrière la caméra en 1968. Il réalise tout d'abord le très léger <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2023/11/Scusi%2C-lei-conosce-il-sesso">Scusi, lei conosce il sesso?</a></ins></strong>, un cours d'éducation sexuelle léger très drôle et si désuet comme le genre aimait alors en donner depuis le succès du germanique <strong><ins>Helga, de la vie intime d'une jeune femme</ins></strong> puis il enchaine avec le tout aussi rigolo mais plus trash <strong><ins><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2023/10/Inghilterra-nuda">L'Angleterre nue</a></ins></strong> l'année suivante. Il faut attendre 1974 pour que <strong>De Sisti</strong> signe son troisième opus, <strong><ins>Sesso in confessionale</ins></strong>, qui cette fois associe la sexualité à l'Eglise, un choix osé pour un film qui l'est cependant bien moins.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_2.jpg" alt="conf 2.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf.jpg" alt="conf.jpg, janv. 2024" /><br />
Tiré du roman éponyme du journaliste Norberto Valentini <strong><ins>Sesso in confessionale</ins></strong> porte parfaitement bien son titre. <strong>De Sisti</strong> nous propose en effet de traiter du rapport qu'entretient l'Eglise avec la sexualité, puis particulièrement des relations sexuelles chez les jeunes, des relations prénuptiales et adultèriennes, de la virginité, du sexe dans la vie de couple et les limites autorisées entre époux, les plaisirs solitaires. Tout un programme donc que <strong>De Sisti</strong> nous sert dans un bénitier à travers une suite de pseudo reportages, de vignettes mises en scène, d'interviews d'éminents théologiens, psychanalystes et journalistes et surtout de caméra dissimulées dans les confessionnaux afin d'écouter les pénitents et autres <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_3.jpg" alt="conf 3.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_4.jpg" alt="conf 4.jpg, janv. 2024" /><br />
pêcheurs confesser leurs fautes charnelles au prêtre. C'est déjà ce procédé qu'avait utilisé Valentini pour écrire son sulfureux livre, déclenchant un véritable séisme au coeur de l'Eglise et du pays. Le scandale est tel que l'affaire est portée en justice mais n'aboutira finalement pas. <strong>De Sisti</strong> ne fait donc que reprendre les moyens sacrilèges auxquels le journaliste avait eu recours, une pratique malaisante, hérétique, scandaleuse pour beaucoup mais soyons justes. Qui n'a jamais rêvé d'être la petite souris qui s'infiltre dans les confessionnaux pour y écouter tout ce qui s'y dit, se régaler des péchés et secrets les plus intimes des personnes qui y entrent. C'est comme espionner par le trou de la serrure de la chambre, de la salle de <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_5.jpg" alt="conf 5.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_6.jpg" alt="conf 6.jpg, janv. 2024" /><br />
bain ou des toilettes. Immoral oui mais si amusant! Il ne faut pourtant pas trop espérer de ce mondo si on ne veut pas être déçu.<br />
Si on le décortique on trouve en fait trois sections qui se mélangent parfois de manière anarchique. La première est les interviews de professionnels réputés, la journaliste Patrizia Carrano, le théologien Carmine Benincasa, le psychanalyste Emilio Servadio et le sociologue Luigi de Marchi qui pour une fois ne sortent pas trop d'âneries et ont un discours plutôt cohérent et surtout pas trop stupide même si aujourd'hui certains propos, certaines idées paraissent tellement révolus, appartiennent à une autre époque mais cela fait du film <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_7.jpg" alt="conf 7.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_8.jpg" alt="conf 8.jpg, janv. 2024" /><br />
un témoignage d'un temps où le sexe était encore tabou, mystérieux pour beaucoup, une chose interdite par l'Eglise qui se faisait la gardienne de la morale et de la vertu, un temps où tant de générations ont vécu dans la peur du Diable, des Enfers, de la foudre divine. L'Eglise a toujours aimé entretenir la peur de Dieu chez ses fidèles afin qu'ils ne sortent pas du droit chemin. Quoi de mieux que la peur pour se faire obéir? Il n'y à qu'à voir ces fresques effrayantes qui ornent les églises où des démons abominables torturent les damnés au milieu des flammes de l'Enfer. Voilà ce qui vous attend pauvres pécheurs! Le Diable s'invite même au Vatican dans les discours du pape Paul VI en 1972 devant une foule béate. La <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_10.jpg" alt="conf 10.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_9.jpg" alt="conf 9.jpg, janv. 2024" /><br />
peur est cependant une arme à double tranchant car elle mène à l'ignorance, au doute, au mal être, au questionnement, par conséquent elle participe au malheur du couple et non pas à son épanouissement, l'homme, la femme ne sachant plus ce qui est bien, pas bien, permis ou non. Sur ce point le film marque un point. Beaucoup d'autres sujets sont abordés comme la contraception, indispensable pour éviter la surpopulation comme dans certains pays, mais encore interdite par l'Eglise, la procréation dont le sexe devrait être l'unique l'objectif, les discours féministes à une époque où la femme est encore écrasée par la toute puissance de l'homme dont lui seul à le droit de parler de sexe mais sont surtout traitées <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_11.jpg" alt="conf 11.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_12.jpg" alt="conf 12.jpg, janv. 2024" /><br />
toutes les questions de couple qu'entraine la suprématie de l'Eglise. Quand, comment un couple doit il faire l'amour pour être en harmonie avec les lois de Dieu, doit-il avoir peur d'avoir des relations sexuelles? La femme peut elle prendre des initiatives et ressentir du plaisir? Certaines le voudraient mais ont peur car l'Eglise est contre. L'homosexualité n'est pas oubliée ni les pratiques dites déviantes. Un homme peut-il sodomiser son épouse sans craindre les foudres divines? Ces diverses interventions plutôt bien amenées étayent la thèse de l’asservissement de l’Église sur des idées dépassées, désuètes, souvent stupéfiantes contraires aux progrès scientifiques, aux avancées sociales, une Eglise qui <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_13.jpg" alt="conf 13.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_14.jpg" alt="conf 14.jpg, janv. 2024" /><br />
persévère dans l'idée pécheresse de la sexualité et de la femme.<br />
Autre section qui compose ce "catho mondo" les saynètes mises en scènes pour illustrer les thèmes abordés. Comme dans tout mondo qui se respecte elles sont le plus souvent assez ridicules et plutôt superficielles cette fois. Rien de très audacieux, on suggère plus qu'on ne montre. On devra se contenter de simples bisous, de tendres câlins et de brefs plans de nudité filmés dans la pénombre. On mentionnera tout de même deux séquences hautes en couleur, celle où sont mis en parallèle deux chiens en chaleur se poursuivant joyeusement sur une plage et un jeune couple de hippies torse nu, le garçon tentant <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_15.jpg" alt="conf 15.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_16.jpg" alt="conf 16.jpg, janv. 2024" /><br />
d'attraper fougueusement sa compagne pour quelques ébats nature, ceci pour montrer que l'humain n'est guère différent de l'animal lorsqu'il s'agit de sexe. La seconde est bien plus brutale et surtout trash. Lors d'un cours de catéchisme le curé raconte aux enfants, images à l'appui, que le petit Lucien fut tué par un éclair divin parce qu'il n'avait pas confessé toutes ses fautes. Dieu l'a puni par la mort. Voilà la peine qui attend tout enfant ayant péché. Tout commentaire est inutile. Mentionnoss aussi cette danse tribale exécutée par une danseuse à demi-nue dont le front est orné d'un vagin!<br />
Dernier composant du film, celui qui donne à l'oeuvre son titre, celui qu'on pourrait intituler <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_17.jpg" alt="conf 17.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_18.jpg" alt="conf 18.jpg, janv. 2024" /><br />
indiscrétions au confessionnal. La caméra du réalisateur s'infiltre à l'intérieur des confessionnaux pour y surprendre les aveux des pécheurs qui ont commis le péché de chair, eu des pensées ou gestes impurs, les conseils du prêtre et la pénitence qui leur ait donné. On murmure plus qu'on ne parle vraiment, il faut tendre l'oreille mais on capte quelques croustillantes fautes surtout et avant tout commises par des femmes. On retiendra notamment cette confession durant laquelle une jeune fille encore vierge (le prêtre le lui demande) avoue avoir eu des gestes déplacés envers son petit ami. Elle l'a embrassé puis a voulu toucher ses parties intimes. L'horreur est à son comble! La jeune fille est terrifiée à <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_19.jpg" alt="conf 19.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_20.jpg" alt="conf 20.jpg, janv. 2024" /><br />
l'idée que Dieu la punisse. Très calme, le prêtre lui demande alors si elle l'aime. La réponse est positive. La faute est donc moins grave. L'ecclésiastique s'empresse alors de lui demander comment elle l'a embrassé, avec ou sans la langue, bouche ouverte ou fermée, baiser profond ou léger. Il fut assez prude. On respire! C'est alors que le curé l'interroge sur la façon dont elle a voulu toucher son intimité, avec la main ou avec la bouche autrement dit a t-elle voulu le caresser, le masturber ou le sucer! On peut donc se demander à juste raison qui est ici le plus pervers, le plus vicieux, l'homme d'église qui se repait, se régale des confessions de ses ouailles, qui profite de sa position pour satisfaire ses propres vices <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_22.jpg" alt="conf 22.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_21.jpg" alt="conf 21.jpg, janv. 2024" /><br />
ou le pauvre pécheur apeuré à l'idée d'avoir commis le pire des crimes en ayant osé vivre sa sexualité. Cette scène résume parfaitement bien ce que la caméra et le micro de <strong>De Sisti</strong> capte au fil des séquences de confessionnal comme elle résume bien les idées véhiculées par l'Eglise. Le discours des prêtres, leurs conseils, leur vision du sexe est le plus souvent aberrante et peut faire peur. User du sexe hors mariage est bestial rétorque sur un ton outré un curé à sa jeune pénitente qui lui confie son désir d'avoir des relations intimes avec non pas son petit ami mais son fiancé car il y a nuance là encore! Nous sommes en 1974 mais on semble encore vivre au Moyen-âge. Le plus désolant, effrayant, c'est que ce type de <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_23.jpg" alt="conf 23.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_24.jpg" alt="conf 24.jpg, janv. 2024" /><br />
pensées, de discours existe toujours cinquante ans plus tard. Les choses, les mentalités ont évolué mais parfois en surface seulement puisqu'on s'aperçoit assez vite que les choses n'ont pas toujours aussi bien évolué et que les peurs, les questions, les tabous sont toujours là encore plus aujourd'hui avec ce retour virulent à la morale. Le film se clôt sur un tourbillon d'images, de scènes de pénitence, d'adoration, de fanatisme religieux souvent brutales alors que des évêques se préparent à ce qui semble être une grande cérémonie religieuse.<br />
Rythmé par une ténébreuse partition musicale signée <strong>Ennio Morricone</strong> et une pléiade de <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_25.jpg" alt="conf 25.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_26.jpg" alt="conf 26.jpg, janv. 2024" /><br />
chants liturgiques <strong><ins>Sesso in confessionale</ins></strong> est certes un mondo mais contrairement à la majorité d'entre eux on y sent cette fois une sincérité et une certaine intelligence dans le propos malgré d'inévitables travers de stupidité. Malgré la monotonie de la mise en scène on se laisse prendre à ses confessions plutôt bien confectionnées, intéressantes sur un point de vue social et historique mais surtout sur l'hypocrisie et l'immense et dangereuse mascarade qu'est l'église catholique. Ne serait-ce que pour cela <strong><ins>Sesso in confessionale</ins></strong> mérite d'être visionné. Déconseillé aux fervents chrétiens et grenouilles de bénitier. L'amateur notera une auto référence assez drôle puisqu'on aperçoit l'affiche de <strong><ins>Quando l'amore è sensualità</ins></strong>, le précédent film de <strong>De Sisti</strong>, que joue un cinéma italien.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_27.jpg" alt="conf 27.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_28.jpg" alt="conf 28.jpg, janv. 2024" /><br />
Non crédités au générique on reconnaitra quelques noms incontournables du cinéma Bis de cette époque comme le christique <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2013/09/26/Le-maudit%2C-le-mystique-et-le-contestataire%3A-Benjamin-Lev%2C-Pier-Maria-Rossi%2C-Marco-Saverio">Pier Maria Rossi</a></strong> (le hippie qui court sur la plage), <strong><a href="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2009/04/13/80-sonia-viviani-l-eternelle-pin-up">Sonia Viviani</a></strong> et les figures génériques que sont <strong>Giovanni Mainardi</strong>, <strong>Raul Lovecchio</strong> et <strong>Marcello Bonini-Olas</strong> (tous deux dans la défroque de prêtre). <br />
Lors de sa sortie en Italie le film jugé hérétique fit scandale et fut retiré de l'affiche puis séquestré afin de subir de sévères coupes. Cela ne suffit pas à calmer l'indignation de la Censure et des ligues catholiques. Le film disparut avant de pouvoir enfin ressortir vingt ans plus tard mais dans sa version expurgée malheureusement, soit 77 minutes au lieu des 95 initiales. En France il ne bénéficia qu'une très brève sortie en Province en 1976, la pellicule étant restée inédite à Paris.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_30.jpg" alt="conf 30.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/confessions/conf_29.jpg" alt="conf 29.jpg, janv. 2024" /></p>Il bestioneurn:md5:35af5b5a2f707b72aca71763ffd7a7042024-01-16T17:52:00+01:002024-01-16T17:52:00+01:00Éric DravenLes films<p><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/affiches/comedie/gueules.jpg" alt="gueules.jpg, janv. 2024" class="media-center" title="gueules.jpg, janv. 2024" /><br />
Autres titres: <strong>Deux grandes gueules</strong><br />
Réal: Sergio Corbucci<br />
Année: 1974<br />
Origine: Italie / France<br />
Genre: Comédie dramatique<br />
Durée: 95mn<br />
Acteurs: Giancarlo Giannini, Michel Constantin, Giuseppe Maffioli, Giuliana Calandra, Dalila Di Lazzaro, Enzo Fiermonte, Jole Fierro, Philippe Hersent, Carlo Gaddi, Gabriella Giorgelli, Attilio Duse, Anna Mazzamauro, Giorgio Trestini, Imma Piro, Franco Angrisano, Romano Puppo, Franca Scagnetti, Sergio Testori...<br /><br />
<strong>Résumé</strong>: Spécialisé dans le transport international Sandro Collauti, un milanais bourru et très méticuleux, doit désormais faire équipe avec un jeune sicilien au caractère diamétralement opposé. Leur première collaboration doit les conduire à Varsovie. Au cours du voyage nombreuses seront les prises de bec mais ils vont apprendre à se connaître. Ils finissent par se lier d'amitié et décident de quitter leur entreprise. Las d'être exploités ils veulent acheter un camion et travailler à leur compte. Dans un contexte économique difficile les clients sont malheureusement rares. Ils acceptent alors un contrat avec la mafia...</p> <p>En France on connait surtout <strong>Sergio Corbucci</strong> pour ses westerns-spaghettis dont certains sont devenus d'incontournables classiques (<strong><ins>Le grand silence</ins></strong>, <strong><ins>Navajo Joe</ins></strong>, <strong><ins>Companeros</ins></strong>, <strong><ins>Les cruels</ins></strong>), ses péplums et bien entendu ses comédies populaires. Quelque que soit le genre auquel il toucha il existe un dénominateur commun aux films du réalisateur, leur humour souvent acide, leur cynisme. Non seulement <strong><ins>Il bestione</ins></strong>, devenu stupidement <strong><ins>Deux grandes gueules</ins></strong> pour sa sortie dans les salles françaises, n'échappe pas à la règle mais cette pellicule étonnamment méconnue du public en est surtout un très bel exemple.<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/gueules/deux_2.jpg" alt="deux 2.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/gueules/deux.jpg" alt="deux.jpg, janv. 2024" /><br />
Le milanais Sandro Collauti, routier en transports internationaux de profession, doit se séparer de son vieux partenaire Matteo obligé de partir à la retraite suite à une santé jugée défaillante. C'est un jeune sicilien loquace un brin insouciant, Nino Patrovita, qui va le remplacer. Pour leur première collaboration ils doivent se rendre à Varsovie, un long voyage qui ne sera pas de tout repos. Collauti, un homme taciturne et très méticuleux, accepte mal le caractère bien plus dissipé de son nouveau coéquipier qui à la rigueur préfère prendre du bon temps. Leur relation est tendue. Chacune de leur étape est marquée par des prises de<br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/index.php?post/2024/01/mes-blogs/public/photos_2024/captures/gueules/deux_4.jpg" alt="deux 4.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/gueules/deux_3.jpg" alt="deux 3.jpg, janv. 2024" /><br />
bec jusqu'au jour où en pleine campagne polonaise ils en arrivent aux mains. Pourtant derrière son apparence bourrue Collauti cache un homme de coeur et de valeur. Au fil des jours les deux compères vont apprendre à se connaitre et se lient finalement d'amitié. A leur retour en Italie alors que la grève des routiers fait rage, las d'être exploités par le patronat, ils décident de quitter l'entreprise pour laquelle ils travaillent pour acheter un camion à crédit et se mettre à leur compte. Malheureusement les clients se font rares. Pour gagner un peu d'argent ils acceptent un contrat juteux avec la mafia. Ils doivent transporter un paquet de contrebande de l'Allemagne jusqu'à Naples. Lorsqu'ils découvrent que le fameux paquet est <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/gueules/deux_6.jpg" alt="deux 6.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/gueules/deux_5.jpg" alt="deux 5.jpg, janv. 2024" /><br />
en fait un dangereux mafioso ils décident de ne plus honorer le deal. Ils réussissent à se débarrasser du truand. Pour ne pas avoir respecté le contrat la mafia se venge en saccageant leur camion sur une petite route sinueuse de montagne avant de le pousser dans le vide. Les roues du camion se bloquent juste au moment où il allait s'écraser dans le vide. Blessés les deux compères vont tenter au péril de leur vie de sauver leur engin. Alors que leurs chances s'amenuisent une vieille connaissance de Collauti en état d'ébriété les aperçoit de la route et leur vient en aide. <br />
Quel bien vilain titre que ce titre français qui ne reflète en rien ce film doux amer qui est bien <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/gueules/deux_8.jpg" alt="deux 8.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/gueules/deux_7.jpg" alt="deux 7.jpg, janv. 2024" /><br />
plus qu'une comédie. Avec <strong><ins>Il bestione</ins></strong> (littéralement La grosse bête autrement dit ce "monstre" d'acier qu'est le camion de nos deux héros) <strong>Corbucci</strong> nous plonge dans l'univers du prolétariat, en l'occurrence le monde bien spécifique des routiers avec ses codes, ses rites, ses habitudes, son langage, sa morale et ses liens d'amitié virile indéfectibles. <strong><ins>Il bestione</ins></strong> est une jolie histoire d'amitié entre deux hommes au caractère totalement opposé derrière laquelle <strong>Corbucci</strong> tente de dresser un portrait plutôt pessimiste de l'Italie ouvrière de ce milieu d'années 70 frappé de plein fouet par la crise économique. L'exploitation patronale, les grèves drastiques, la lâcheté des syndicats, le spectre de la mafia mais aussi <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/gueules/deux_10.jpg" alt="deux 10.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/gueules/deux_9.jpg" alt="deux 9.jpg, janv. 2024" /><br />
la maladie et le suicide, les rêves et espoirs de salut sont autant de thèmes que le metteur en scène évoquent avec une évidente honnêteté à travers ces deux fanfarons qui vont apprendre à se connaitre et s'apprécier au cours de leurs expéditions que ce soit dans la grisaille d'une Italie hivernale ou d'une Pologne encore plus glaciale. <br />
Si rien n'aspire à la gaieté, si tout respire la pauvreté, le ras le bol, deux nos deux joyeux drilles n'en perdent pas pour autant leur verve encore moins leur appétit sexuel. Ces gais lurons débordent d'énergie et surtout d'humour, toujours prêts à faire la fête ou se retrouver dans des situations rocambolesques. Si l'humour très bien dosé ici fait oublier la tristesse, <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/gueules/deux_12.jpg" alt="deux 12.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/gueules/deux_11.jpg" alt="deux 11.jpg, janv. 2024" /><br />
le désespoir ambiant de cette Italie au bord du gouffre c'est très souvent l'émotion qui cependant prend le dessus. Outre la naissance touchante de cette amitié <strong>Corbucci</strong> met très bien en scène tout le courage, la force de volonté de ses protagonistes qui régulièrement se retrouvent dans des situations délicates qui dans un sens mettent en exergue leur mal être, leur solitude, leur détresse, tout simplement leurs faiblesses. Impossible de ne pas être touché par les malheurs de Nino, d'oublier ses errances et ses diverses humiliations comme notamment la scène où une nuit seul, le moral à zéro, ivre, il chante dans les rues froides de Varsovie sa version plutôt triviale du célèbre "Strangers in the night... va fancullo", <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/gueules/deux_14.jpg" alt="deux 14.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/gueules/deux_13.jpg" alt="deux 13.jpg, janv. 2024" /><br />
celle où pathétique il débarque chez Magda, celle où après quelques galipettes dans une grange il se retrouve seul au bord d'une route, abandonné comme un chien sur une aire d'autoroute, sans oublier la fête du nouvel an et ses déboires et surtout la dramatique et bouleversante séquence finale. Plus qu'une comédie <strong><ins>Il bestione</ins></strong> est un vrai drame humain où <strong>Corbucci</strong> a choisi d'éviter tout discours politique, analyse sociale et psychologique pour ne s'intéresser qu'à l'aspect émotionnel. Peut-être pourrions nous simplement regretter qu'il n'ait pas plus développé la partie mafieuse, un peu trop laissée en marge.<br />
L'interprétation tout comme les dialogues (italiens bien sûr, la version française étant <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/gueules/deux_15.jpg" alt="deux 15.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/gueules/deux_16.jpg" alt="deux 16.jpg, janv. 2024" /><br />
franchement idiote) sont tout bonnement succulents, mélangeant délicieusement les dialectes. <strong>Michel Constantin</strong> est égal à lui même, parfait dans le rôle du lombard bourru Sandro mais c'est à <strong>Giancarlo Giannini</strong> que revient la palme de l'excellence sous la casquette du touchant Nino. Tout deux forment un duo en totale symbiose qui jouent à merveille sur une vaste palette d'émotions. C'est <strong>Giannini</strong> lui même qui interprète la superbe chanson du générique ("Una vita a meta") à laquelle s'ajoutent les magnifiques musiques des frères <strong>De Angelis</strong>. A leurs cotés saluons la présence d'une magnifique <strong>Dalila Di Lazzaro</strong> (Magda hôtesse de l'air et putain polonaise), la toujours voluptueuse <strong>Gabriella Giorgelli</strong> (la <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/gueules/deux_18.jpg" alt="deux 18.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/gueules/deux_17.jpg" alt="deux 17.jpg, janv. 2024" /><br />
joyeuse aubergiste qui lève très facilement la jambe), <strong>Romano Puppo</strong> ou encore <strong>Attilio Duse</strong> et <strong>Enzo Fiermonte</strong> sans oublier le camion lui même qui ici fait intégralement partie du film et peut être considéré comme un personnage à part entière. <br />
Avec ces <strong><ins>Deux grandes gueules</ins></strong> <strong>Sergio Corbucci</strong> a su reprendre les éléments de la comédie populaire italienne en les combinant à ceux de ses westerns révolutionnaires auquel le film se rapproche sans mal. Mais il a surtout mis en scène une pellicule réaliste, amère, émouvante mais sans cesse empreinte d'humour sur la vie souvent difficile, <br />
<img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/gueules/deux_20.jpg" alt="deux 20.jpg, janv. 2024" /><img src="https://www.maniaco-deprebis.com/mes-blogs/public/photos_2024/captures/gueules/deux_19.jpg" alt="deux 19.jpg, janv. 2024" /><br />
dangereuse des routiers dans le contexte social particulièrement dur des années 70. Passé inaperçu en France lors de sa sortie fin 1974 <strong><ins>Il bestione</ins></strong> est un petit bijou d'enthousiasme, d'intelligence, un film qui respire autant la misère que la joie de vivre et l'espoir. L'amateur de cinéma italien prendra beaucoup de plaisir à (re)découvrir ce film qui étrangement semble avoir été oublié des éditeurs puisqu'il n'a jamais fait l'objet d'éditions DVD en France ou en Italie. Le film fut diffusé une seule fois au début des années 80 sur une des chaines françaises mais a depuis complètement disparu. Seul moyen à ce jour de le visionner est de tomber sur la vieille édition vidéo italienne de qualité tout à fait acceptable ou un de ses quelques passages à la télévision italienne. Espérons simplement qu'un jour prochain ces <strong><ins>Grandes gueules</ins></strong> ressurgissent des oubliettes où elles sommeillent et soient enfin éditées en numérique comme elles le méritent.<br /></p>
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